Défense du Catholicisme

Mai - Juin 2008





Profanations de sépultures : Mission gouvernementale et nouvelles dégradations...


27 mai 2008 - Mission gouvernementale

Le président du groupe UMP, Jean-François Copé, vient de nommer deux députés, MM André Flajolet et Jean-Frédéric Poisson pour une mission sur la lutte contre les profanations de sépultures.

"Il y a plusieurs dizaines de profanations chaque année. Les députés commenceront par un état des lieux des faits commis, en liaison avec la Chancellerie" notamment, a-t-il dit.
"Ils vont identifier les causes de cette recrudescence : est-ce une spécificité française ? Quels sont les liens avec les groupuscules satanistes, néo-nazis... ? Qu'est-ce qui fait qu'il y a un passage à l'acte ?", a précisé M. Copé.
Les deux députés "feront un point sur l'arsenal répressif et présenteront un certain nombre de propositions de lutte dans ce domaine qui pourront, le cas échéant, aboutir à une proposition de loi", a-t-il ajouté.

Ces députés doivent être soutenus dans leur mission : merci de continuer la mobilisation.

Sources : Unitas - Le Salon Beige


01 juin 2008 - Nouvelle profanation de cimetière à côté de Perpignan

246 tombes du cimetière d'Elne, à une vingtaine de kilomètres au sud de Perpignan (Pyrénées-Orientales), ont été profanées avec notamment des inscriptions sataniques. Des croix ont été renversées ou descellées, des pots de fleurs brisés et le mot Satan ainsi que le chiffre 6 ont été inscrits sur plusieurs pierres tombales.
Aucune pierre tombale de ce cimetière n'a été épargné par ces agissements qualifiés par les autorités présentes sur les lieux de "bien organisés". Selon les gendarmes, il ne s'agit "pas d'un coup de folie de quelques jeunes gens" mais d'un acte réfléchi, "bien ficelé".
Nous regrettons que les autorités évoquent "des dégradations" plutôt que "des profanations", expliquant qu'aucun tombeau n'ait été ouvert. Pourtant, dégrader une tombe c'est déjà la profaner.

Il est encore temps d'envoyer la lettre Unitas au Ministre de l'Intérieur pour l'inciter à prendre des mesures contre ces actes odieux.

Source : Unitas

Communiqué de monsieur l'Abbé Marc VERNOY

"Encore une fois, l'abomination touche notre région !

Encore une fois les catholiques sont victimes d'un cruel acharnement ! Après la cathédrale, après nos églises et chapelles, on s'en prend à nos morts !

J'ai personnellement enterré quelques fidèles dans le paisible cimetière d'Elne. Que leurs tombes aient été profanées ou non, ce lieu est dorénavant entièrement profané.

Aujourd'hui, nous fêtons le Cœur Sacré du Christ. Et un cri terrible de douleur jaillit du pauvre cœur d'un prêtre.

Que faire ? Crier notre douleur et se tourner vers Dieu pour réparer ce que Lui seul peut réparer.

Voilà pourquoi le Prieuré du Christ-Roi appelle tous les catholiques à se recueillir pour une cérémonie de réparation au cimetière d'Elne le jeudi 5 juin à 18h30.

Voilà pourquoi nous célèbrerons une messe de réparation, aux intentions des défunts dont la sépulture a été profanée et aux intentions de tous les défunts du cimetière d'Elne le vendredi 6 juin à 18h30 en la chapelle du Christ-Roi (113, avenue Joffre - 66000 Perpignan)".


02 juin 2008 - Nicolas Garcia, Maire de Elne, fait part de son indignation

Ce lundi 2 juin 2008, le Maire de Elne, Nicolas Garcia, a fait part de ses sentiments à Unitas, suite aux 246 profanations qui ont touché le cimetière de sa ville.

Il affirme en ce sens : « Ma réaction, c'est d'abord l'indignation face à ce scandale. Ensuite, c'est la volonté que les coupables soient retrouvés au plus vite, car malheureusement cette profanation risque de n'être que la première de toute une série ».

De fait, la MIVILUDE établit dans son rapport 2007 que les profanations satanistes ont augmenté de 300 % en 2007. Avec les 246 profanations de Elne, la tendance ne fait que s’amplifier. « Il s'agit d'une profanation de grande ampleur » affirme en effet M. Garcia, mais « heureusement, aucun cercueil n'a été ouvert ».

Victime de cette série noire de profanations, le Maire de Elne souligne la gravité des faits. Selon lui, « ce qui est encore plus inquiétant, c'est qu'il ne s'agit pas de quelques jeunes un peu éméchés mais d'un groupe organisé. […] Apparemment, les vandales ont agit pendant plus d'une heure dans le cimetière ».

Conscient que le problème dépasse le cas particulier de sa municipalité, le Maire de Elne déclare à Unitas : « Les profanations satanistes sont aussi graves que celles qui ont un caractère politique ou raciste ».

Source : Unitas

D'autre part, Le président de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche a "fermement" condamné aujourd'hui "cet acte sectaire". Il a apporté "son soutien aux familles touchées par cet acte" et a assuré le maire d'Elne, Nicolas Garcia, "de sa totale solidarité dans ces moments difficiles pour sa commune".

Source : Unitas


04 juin 2008 - Profanations et satanisme : difficile mobilisation

Les profanations de cimetières chrétiens se multiplient et les courants satanistes ne cessent d’accroître leur influence. Les mesures de lutte contre le phénomène peinent à trouver vigueur et cohérence. La totalité des 246 tombes du cimetière d'Elne, près de Perpignan, ont été profanées dans la nuit du 1er au 2 juin : croix renversées ou descellées, pots de fleurs brisés, le mot "Satan" et le chiffre 666 inscrits sur plusieurs stèles. Le suspect âgé de 21 ans, arrêté et placé en garde à vue, s’est dit "attiré par le phénomène satanique" et a précisé avoir commis ces faits comme "un rituel". Nicolas Sarkozy a qualifié cet acte d'"odieux" ; le ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a quant à elle souhaité que "toute la lumière soit faite" sur cette affaire. Mais peu de voix se sont élevées pour dénoncer le caractère proprement anti-religieux de cet évènement, et l’affaire est finalement passée presque inaperçue ; il s’est même trouvé des gendarmes pour préciser qu’il s’agissait plutôt de "dégradations" que de "profanations", aucun tombeau n'ayant été ouvert.

Que l’on se souvienne pourtant : le 5 avril dernier, 148 tombes musulmanes d’un cimetière militaire près d'Arras étaient profanées. On avait aussitôt parlé d’"islamophobie", et les réactions avaient été autrement plus vives : Nicolas Sarkozy dénonçait un acte relevant du "racisme le plus inadmissible qui soit". "C'est un geste odieux, scandaleux, qui jette l'opprobre sur l'ensemble des musulmans" déclarait Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris. L’Union des étudiants juifs de France exprimait elle aussi "sa profonde solidarité aux familles, ainsi qu’à la communauté musulmane dans son ensemble."
De même en avril 2004, à Herrlisheim, lorsque des croix gammées, des sigles SS et des slogans antisémites avaient été découverts sur 117 pierres tombales d’un cimetière juif, Jacques Chirac avait fermement dénoncé cette "profanation", parlant d'"actes abominables et intolérables […], indignes de la France" et n'avait pas hésité à parler d'"antisémitisme", rappelant que ce dernier est "contraire à toutes nos valeurs, à tous nos principes, à tous les idéaux de la République".
Alors que plusieurs affaires de dégradation de sépultures chrétiennes se sont produites ces derniers mois en France, avec souvent des inscriptions à caractère satanique, qui osera parler d’"anti-christianisme" ? Mgr André Marceau, évêque du diocèse de Perpignan-Elne, rappelle pourtant que "ces inscriptions veulent attester de la présence des forces du Mal au cœur de la société […]. Elles veulent disqualifier certains aspects de la foi chrétienne : le sens de la Croix du Christ […], la foi en la vie éternelle. […] Chrétiens, on ne peut accepter une telle affirmation du règne du Mal."

Source : Décryptage - Fondation de service politique



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