Défense du Catholicisme

02 juillet 2005





Une habitante du Gard, en France, âgée de 56 ans, s'apprête à se faire ordonner illégalement prêtre à Lyon, dans un geste symbolique destinée à "faire évoluer l'Eglise romaine catholique".

Geneviève Beney, première femme à être ainsi "ordonnée prêtre" en France, a choisi pour cette "cérémonie" une péniche qui naviguera sur la Saône et le Rhône.
Elle sera "ordonnée" par deux "femmes évêques", Gisela Forster et Christine Mayr-Lumetzberger, qui avaient été "consacrées" en juin 2004 par un évêque schismatique dont le nom est tenu secret. Cette Allemande et cette Autrichienne avec cinq autres femmes avaient été "ordonnées prêtres" en 2002 à Passau en Bavière, dans le diocèse de Munich, près du village natal de Benoît XVI.

"Il ne s'agit pas d'un acte de rupture par rapport à l'Eglise mais simplement d'une volonté de dire qu'il faut que notre Eglise soit plus en phase avec son temps", a-t-elle déclaré à l'agence Associated Press.

Mariée et sans enfant, Geneviève Beney déclare appartenir à un groupe de femmes originaires de plusieurs pays, en Europe et en Amérique du Nord, qui défendent le droit à l'ordination des femmes, ainsi que le droit au mariage et au travail pour les prêtres.
Elle souhaite "aller plus loin, malgré les risques", en l'occurrence une excommunication. "Depuis Vatican II, le débat sur l'ordination des femmes existe, mais il n'a jamais abouti", dit-elle. "Nous avons donc décidé de faire un acte symbolique et non violent pour essayer de faire avancer les choses".

La présidente de WOC (Conférence pour l'ordination des femmes), Joy Barnes, avait déclaré en juin 2004 : "les femmes posent des bases pour créer activement un ministère pastoral rénové. Woc approuve les femmes qui répondent à l'appel à l'ordination et témoignent publiquement de l'appel que l'Esprit leur adresse."

Sources : Associated Press & Le Monde, 26.05.05



Le Droit Canon (promulgué par Jean-Paul II le 23 janvier 1983)

Can. 1024 :
Seul un homme baptisé reçoit validement l'ordination sacrée.



La position de l'Eglise

* Le 30 novembre 1975, Paul VI avait rappelé à l'Eglise anglicane la position de l’Eglise catholique :
« Celle-ci tient que l’ordination sacerdotale des femmes ne saurait être acceptée, pour des raisons tout à fait fondamentales. Ces raisons sont notamment : l’exemple, rapporté par la Sainte Ecriture, du Christ qui a choisi ses Apôtres uniquement parmi les hommes ; la pratique constante de l’Eglise qui a imité le Christ en ne choisissant que des hommes ; et son magistère vivant qui, de manière continue, a soutenu que l’exclusion des femmes du sacerdoce est en accord avec le plan de Dieu sur l’Eglise. »
Paul VI, Réponse à la lettre de Sa Grâce le Très Révérend Dr Frederick Donald Coggan, Archevêque de Cantorbery, sur le ministère sacerdotal des femmes, 30 novembre 1975.

* Le 15 octobre 1976, Publication par la Congrégation pour la Doctrine de la foi du document Inter insigniores, s’opposant à l’admission des femmes au ministère sacerdotal.

* Le 15 août 1988, Jean-Paul II rappelle dans la Lettre apostolique Mulieris dignitatem :
« En n’appelant que des hommes à être ses Apôtres, le Christ a agi d’une manière totalement libre et souveraine. Il l’a fait dans la liberté même avec laquelle il a mis en valeur la dignité et la vocation de la femme par tout son comportement, sans se conformer aux usages qui prévalaient ni aux traditions que sanctionnait la législation de son époque. »
Lettre apostolique Mulieris dignitatem, 15 août 1988, n. 26.

* Le 22 mai 1994, Jean-Paul II rappelle dans la Lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis que l'ordination sacerdotale est exclusivement réservée aux hommes :
« Bien que la doctrine sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes ait été conservée par la Tradition constante et universelle de l'Église et qu'elle soit fermement enseignée par le Magistère dans les documents les plus récents, de nos jours, elle est toutefois considérée de différents côtés comme ouverte au débat, ou même on attribue une valeur purement disciplinaire à la position prise par l'Église de ne pas admettre les femmes à l'ordination sacerdotale.
C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église. »

* En 1995, La Congrégation pour la doctrine de la foi, dans son Responsio ad propositum dubium, répond "aux doutes concernant la doctrine contenue dans la lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis" en déclarant que la doctrine (ministère sacerdotal réservé aux hommes) a un caractère infaillible.



Le communiqué de l'évêque du diocèse de Nîmes

Aux Communautés catholiques du Gard
Les Médias viennent de nous informer de la prochaine "ordination à la prêtrise" d'une habitante de notre département, au cours d'une cérémonie prévue sur une péniche dans la région lyonnaise.
Une telle célébration - tout comme "l'ordination diaconale" qui l'a précédée - constitue sans équivoque possible un acte grave de rupture à l'égard de l'Eglise catholique romaine. Conformément au Droit de l'Eglise, les personnes concernées devront en assumer les conséquences.
Il est évident qu'aucune communauté catholique ne peut soutenir de quelque manière que ce soit une telle initiative. Dans la communion de notre Eglise nous aurons à cœur de prier l'Esprit de vérité, d'unité et de charité.
Nîmes le 26 mai 2005
Mgr Robert WATTEBLED Evêque



Pour réagir

L'embarquement aura lieu à Lyon : Port Rambaud, 13 Quai Rambaud, le samedi 2 juillet à 16h15.
Que celles et ceux qui peuvent se rendre à Lyon ce jour-là y fassent entendre la voie de l'Eglise !



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