Défense du Catholicisme

23 septembre 2006





La controverse de Ratisbonne : des articles à lire.

- Le discours du pape Benoît XVI à Ratisbonne le 12 septembre 2006 - idem

- Le discours de Ratisbonne (version originale en allemand, sur le site du Vatican)

- Le discours de Ratisbonne (version mise à jour, avec les notes de Benoît XVI, en français, sur le site du Vatican)

- La controverse de Ratisbonne : Benoît XVI ne croyait pas si bien dire par Philippe de Saint-Germain

- Le pape, l'islam et la raison : les réactions dans le monde

- Ratisbonne : bref décryptage de la manipulation par Guillaume de Lacoste Lareymondie

- Le pape a-t-il encore le droit de penser ? par Gérard Leclerc

- Après Ratisbonne : des silences révélateurs... par Fr. Edouard Divry, op

- Benoît XVI et l'islam Editorial de Gérard Leclerc (France Catholique n°3039 du 22 septembre)

- Quel dialogue avec l'Islam ? par don Patrick de Laubier

- Communiqué de l'Institut Civitas au sujet de la « controverse de Ratisbonne »

- Conférence de Ratisbonne : un nouveau prétexte pour attaquer le Pape et l'Eglise par Jean-Marie Lagarde

- Pas de contrainte en religion ? Les questions du site Chrétienté Solidarité au docteur Dalil Boubakeur



14 septembre - Déclaration du p. Federico Lombardi, S.J. directeur de la salle de presse du Saint-Siège

Concernant les réactions de représentants musulmans à certains passages du discours du Saint-Père à l’Université de Ratisbonne, il est opportun de relever que – comme le montre une lecture attentive du texte – ce que le Saint-Père a à cœur est un refus clair et radical de la motivation religieuse de la violence.

Il n’était certes pas dans les intentions du Saint-Père de réaliser une étude approfondie du djihad et de la pensée musulmane relative au djihad, et encore moins d’offenser la sensibilité des croyants musulmans. Dans les discours du Saint-Père apparaît au contraire clairement l’avertissement, adressé à la culture occidentale, afin que l’on évite « le mépris de Dieu et le cynisme qui considère la dérision du sacré comme un droit de la liberté » (Discours du 10.9). La juste considération de la dimension religieuse est en effet une condition indispensable pour un dialogue fructueux avec les grandes cultures et les religions du monde. Précisément dans la conclusion du discours à l’Université de Ratisbonne, Benoît XVI a affirmé : « Les cultures profondément religieuses du monde voient précisément dans l’exclusion du divin de l’universalité de la raison, une attaque à leurs convictions les plus intimes. Une raison qui est sourde face au divin et repousse la religion dans le domaine des sous-cultures, est incapable de s’insérer dans le dialogue des cultures ».

La volonté du Saint-Père de cultiver une attitude de respect et de dialogue envers les autres religions et cultures, et de toute évidence également envers l’islam, est donc claire.

Source : Zenit.org



16 septembre - Déclaration du cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone

- Ratisbonne : l'explication du cardinal Bertone



17 septembre - Mise au point de Benoît XVI, lors de la prière de l'Angelus

Le voyage apostolique en Bavière, que j’ai accompli les jours passés, a été une forte expérience spirituelle, dans laquelle se sont mêlés des souvenirs personnels, liés à des lieux qui me sont si familiers, et des perspectives pastorales pour une annonce efficace de l’Évangile en notre temps. Je remercie Dieu pour les consolations intérieures qu’il m’a donné de vivre et, en même temps, je suis reconnaissant envers tous ceux qui ont activement travaillé pour la réussite de ma visite pastorale. Comme il est désormais habituel, j’en parlerai plus largement au cours de l’Audience générale de mercredi prochain. En ce moment, je désire seulement ajouter que je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours à l’Université de Ratisbonne, considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans, alors qu’il s’agissait d’une citation d’un texte médiéval, qui n’exprime en aucune manière ma pensée personnelle. Hier, Monsieur le Cardinal Secrétaire d’État a rendu publique, à ce sujet, une déclaration dans laquelle il a expliqué le sens authentique de mes paroles. J’espère que cela contribuera à apaiser les esprits et à clarifier le sens véritable de mon discours, qui, dans son ensemble, était et est une invitation au dialogue franc et sincère, avec un grand respect réciproque.



17 septembre - Communiqué de Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes

Communiqué à propos du discours du pape Benoît XVI à l'Université de Ratisbonne le 12 septembre 2006

Devant les réactions au discours du pape, on ne peut manquer de faire le rapprochement avec l'affaire des caricatures. Mais, alors que tout le monde a vu les caricatures, qui a lu le texte ? J'ai eu cette curiosité : de quoi le pape a-t-il parlé ?

Devant des universitaires, le pape réfléchit à une question qui est au centre de son activité intellectuelle de toujours : le rapport entre foi et raison. Il pense qu'elles doivent se rendre service mutuellement. Car l'une et l'autre, isolément, peuvent devenir folles et dangereuses.

Au passage, il cite quelques lignes qu'il a trouvées dans ses lectures récentes, ses lectures de vacances sans doute. Il s'agit des Entretiens avec un musulman, écrits par un empereur byzantin vers l'an 1400. Le pape commence par une phrase du Coran : « Pas de contrainte en matière de foi. »

Mais quand l'Islam fut devenu un pouvoir politique et militaire, apparut la doctrine du djihâd, combat spirituel qui peut prendre la forme de la guerre au sens classique du mot. L'empereur dit à son interlocuteur que cela n'est pas bien car « ne pas agir selon la raison contredit la nature de Dieu » et que la force n'est pas un argument.

Il est beau que cela ait été écrit il y a six siècles. Il se trouve que c'est par un chrétien et - plus intéressant - par quelqu'un qui détient le pouvoir des armes.

Citer ce texte constitue-t-il vraiment une provocation ? Le pape avait pris soin d'amortir le choc en prévenant que l'auteur s'était exprimé « d'une manière étonnamment abrupte ».

La preuve que le pape Benoît XVI ne méprise pas l'Islam, c'est que, sur la fin du même discours, il recommande « l'écoute des grandes expériences et intuitions des traditions religieuses » : qui douterait que l'Islam en soit une ?

Les caricaturistes s'étaient joué des symboles de l'Islam et, tout particulièrement, de la personne du Prophète. Le Saint-Père n'a rien fait de tel. Mais c'est lui qui est un symbole : un an après son élection, il vient d'en faire la pénible expérience. Qu'il fasse allusion à un débat qui, d'ailleurs, traverse le monde musulman (quelle est la définition du djihâd ?), et le voilà traité en ennemi ! L'Islam est-il devenu un sujet tabou ? Faut-il ne plus jamais rien dire parce que quelqu'un trouvera toujours à redire et que, par mimétisme, les autres suivront ?

Comme pape et, antérieurement mais toujours comme homme de réflexion, le pape Benoît XVI n'est sûrement pas prêt à accepter qu'on lui interdise de parler et, d'abord, de penser.

Jacques Perrier
évêque de Tarbes et Lourdes



17 septembre - Une religieuse assassinée en Somalie

Une religieuse de 66 ans travaillant dans un hôpital pédiatrique, sœur Leonella Sgorbati, a été assassinée ce dimanche par des hommes armés, à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, ainsi qu’un homme qui l’escortait.
Des représentants d’un mouvement islamique local ont déclaré à l’agence Reuters que cet assassinat était un signe de protestation contre les paroles prononcées par Benoît XVI sur l’islam, dans son discours de Ratisbonne le 12 septembre.

Source : Zenit.org

Derniers mots de Soeur Leonella : « Je pardonne, je pardonne, je pardonne »

Le pape salue la mémoire de Soeur Leonella assassinée en Somalie

Funérailles de Soeur Leonella au Kenya et hommage à son garde musulman



20 septembre - Le Figaro interdit en Tunisie pour offense à l'islam

L'édition de mardi 19 septembre du quotidien français Le Figaro a été interdite en Tunisie pour avoir publié une tribune considérée comme « offensant » l'islam.
Cette saisie du Figaro qui publiait une tribune intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?" a été annoncée par des journaux tunisiens et confirmée de source officielle.
Plusieurs quotidiens arabophones et le journal francophone La Presse ont indiqué, dans un bref article au texte identique, que le ministère de l'Intérieur avait, « en application de la loi », ordonné cette saisie en raison « du contenu préjudiciable et offensant pour le prophète, l'islam et les musulmans ».
Source : cyberpresse.ca

Robert Redeker, auteur de l'article incriminé, est philosophe et professeur au lycée de Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville.
Dans ce texte intitulé "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre", il affirme que "haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran".
"Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment", écrit-il, "l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine".

Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? l'article de Robert Redeker.
Cet article est également reproduit sur le site internet du député Jérôme Rivière, ainsi que sur celui du philosophe Nicomaque.
Le site internet de Robert Redeker

Soutiens à Robert Redeker :
Pour tous : une pétition, sur le site Resilience.
Pour les enseignants : un texte de soutien à R. Redeker (pour le soutenir il suffit de s'inscrire à petitionRR@yahoogroupes.fret, cela vaut soutien).

A propos de la violence présente dans certains versets du Coran :
(Texte de référence : Le Coran en ligne)

Contre les "gens du Livre", voir par exemple :
- Sourate IX Verset 30 : "Les Juifs disent : "Uzayr est fils d'Allah" et les Chrétiens disent : "Le Christ est fils d'Allah". Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse! Comment s'écartent-ils (de la vérité) ?"
Contre les "incrédules" (mécréants), voir par exemple :
- Sourate VIII Verset 12 : "Je vais jeter l'effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts."
Sur l'engagement au combat, voir par exemple :
- Sourate VIII Verset 65 : "Ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents; et s'il s'en trouve cent, ils vaincront mille mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas."
- Sourate IX Verset 36 : "Le nombre de mois, auprès d'Allah, est de douze [mois], dans la prescription d'Allah, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d'entre eux sont sacrés : telle est la religion droite. [Durant ces mois], ne faites pas de tort à vous-mêmes. Combattez les associateurs (*) sans exception, comme ils vous combattent sans exception. Et sachez qu'Allah est avec les pieux."
- Sourate II Verset 190 et suivants : "Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs! (191) Et tuez-les, où que vous les rencontriez; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : l'association (*) est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants. (192) S'ils cessent, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. (193) Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'association (*) et que la religion soit entièrement à Allah seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes."
- Sourate IX Verset 5 : "Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs (*) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade..."
(*) : "associateurs" et "association" sont deux termes qui se rapportent aux chrétiens, qui reconnaissent un Fils à Dieu, ce qui est un blasphème pour l'Islam.
Les exemples, hélas, abondent...
Une étude complète sera prochainement en ligne sur ce site.

Ce même 20 septembre, suite à l'intervention du cheikh islamiste Youssef al-Qaradawi sur la chaîne al-Jazira, le gouvernement égyptien a interdit à la vente des numéros récents du Figaro, du Frankfurter Allgemeine Zeitung ainsi que The Guardian weekly, au motif qu'ils contiendraient des articles affirmant que l'islam s'était imposée par la violence, et décrivant son prophète Mahomet comme un polygame et un tueur de juifs.
Une Fatwa a été lancée contre Robert Redeker, obligé aujourd'hui de vivre caché et sous protection policière.
A ce sujet, le Dr Dalil Boubaker a affirmé (France 3, 19/20 du 29 septembre) qu'il condamnait toute violence : "Je condamne toutes les violences, qu'elles soient physiques ou verbales. C'est clair. Quelle que soit la nature de la violence, je dis bien physique ou verbale, je la condamne".
On ne peut que se réjouir d'une telle prise de position. Et l'on attend une explication de texte courageuse sur ces versets du Coran qui posent problème, parce qu'ils incitent en effet clairement à la violence.



21 septembre : Soutien des chrétiens persécutés par l'islam

Chrétienté Solidarité, l’Agrif, Europae Gentes, Reconquête-Jeunesse, les Jeunesses Chrétiennes Libanaises, des groupes Coptes, Chaldéens, Arméniens organisent une veillée de prière et de solidarité avec les chrétiens persécutés et menacés des pays d’islam devant Notre-Dame de Paris, Place Jean-Paul II, le jeudi 21 septembre à 19h.



25 septembre : Réception à Castel Gandolfo des représentants de 21 pays à majorité musulmane

Le pape Benoît XVI a reçu à Castel Gandolfo, le lundi 25 septembre, les ambassadeurs des pays à majorité musulmane accrédités près le Saint-Siège et certains responsables des communautés musulmanes en Italie, en présence du cardinal Paul Poupard, président des conseils pontificaux de la Culture et pour le Dialogue interreligieux.
De source vaticane, il s’agissait des chefs des missions du Koweït, Pakistan, Qatar, Côte-d'Ivoire, Indonésie, Turquie, Bosnie-Herzégovine, Liban, Yémen, Egypte, Irak, Sénégal, Algérie, Maroc, Albanie, Ligue Arabe, Syrie, Tunisie, Libye, Iran et Azerbaïdjan, ainsi que 14 membres de la Consulta Islamique en Italie, et les représentants du Centre Islamique Culturel d’Italie et du Bureau de la Ligue musulmane mondiale.

- Texte intégral du discours du cardinal Paul Poupard
- Texte intégral du discours du pape Benoît XVI - ICI également.



Liens utiles

Agence Zenit.org

Fondation de service politique

Retour au dossier Défense du Catholicisme