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Jésus va donc ne plus faire qu'un avec sa Croix. Il est identifié avec elle. On en viendra presque à oublier le reste de sa vie : Il est le Crucifié. Plus on L'aimera, plus on pensera à sa Croix. On remettra à plus tard la contemplation de sa gloire. C'est dans la souffrance qu'on comprend le mieux son amour. C'est en s'unissant à ses souffrances qu'on est sûr de mieux L'aimer. Le cœur humain a eu cette générosité de choisir, parmi tous les mystères, pour en faire l'objet de son culte préféré, celui-là : le Crucifix. Des âmes ont voulu être marquées sensiblement des signes de la Croix : saint François d'Assise a eu ses mains et ses pieds percés des mêmes clous qui ont cloué Jésus sur sa Croix. Jésus, donnez-nous d'être de ces âmes qui Vous aiment jusque-là. Que nos mains aiment les travaux qui les crucifient. Que nos pieds cherchent les sentiers qui les meurtrissent, pourvu qu'ils soient ceux sur lesquels on marche à votre suite. Que notre cœur ne redoute pas la lance du sacrifice quand elle viendra le blesser pour qu'il Vous aime par-dessus tout. Et s'il y a des pensées qui s'enfoncent en nos esprits comme les épines en votre tête, donnez-nous la force de les supporter avec patience, en souvenir des douleurs qui ont tourmenté votre tête et votre esprit. Faites-nous comprendre que nous ne pouvons pas être vos disciples, vos amis, sans être, avec Vous, des crucifiés. Et nous savons que l'heure de la glorification viendra. Cette Croix, sur laquelle on Vous a cloué afin de Vous humilier, Vous en avez fait le symbole de toute glorification. Les hommes eux-mêmes en ont fait leur « Croix d'honneur ». Vous l'avez transfigurée, comme Vous avez transfiguré tout ce à quoi Vous avez touché. C'est pourquoi nous venons à elle sans crainte, en toute confiance. Elle Vous a élevé au sacrifice et à la gloire. Elle élève tous ceux qui acceptent de s'attacher à elle. Nous posons entre ses bras tous ceux dont nous souhaitons le salut. |
