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Nous avons suivi, Seigneur, par la pensée, les étapes de votre Chemin de la Croix qui a été la route de notre Rédemption. Maintenant, il faut que nous dépassions les pensées et que notre méditation pénètre notre vie. Nous ne pouvons pas enlever à notre vie son caractère crucifiant. Nous accepterons l'épreuve, minute par minute, telle que Vous nous l'enverrez. Elle est longue, l'épreuve qui constitue une existence humaine. Sans votre présence, sans votre assistance, nous n'aurions pas la force d'aller jusqu'au bout. Elle est comme infinie la détresse humaine. Parfois, de penser à son immensité et à sa durée, nous perdons cœur. Nous gardons courage parce que nous savons qu'elle a été tout entière portée par Vous ; elle faisait partie de votre Croix. Nulle épreuve ne nous vient qui ne soit accompagnée de votre grâce. Méconnaissances, injustices, injures, peines physiques, souffrances morales, abandons, isolements, chutes, humiliations, croix, sépulcre, nous acceptons tout. Il suffit que nous sachions que nous sommes ensemble avec Vous, Jésus notre Rédempteur, qui donnez un prix à toutes nos peines ; avec Vous, notre Ami qui nous tenez par la main ; et avec Marie, votre Mère et la nôtre, qui nous donne la même tendresse compatissante. Être avec toutes les âmes qui comprennent et qui Vous suivent : quand on est tous ensemble pour partager la souffrance, la souffrance n'est plus rien. Ce sera notre joie de recommencer chaque jour à penser et à vivre votre Chemin de la Croix, puisqu'il est aussi le nôtre et qu'à chaque étape Vous nous redites des mots d'amitié et d'espérance. O Crux ave. |