Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus

Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort


N°6 – Avril 2003


BILLET DU MOIS

"La Semaine Sainte"… Un chrétien ne peut s'empêcher de voir arriver cette semaine avec une certaine "routine". Chaque année en effet celle-ci revient régulièrement pour nous rappeler les jours fondateurs de notre foi.
Oui, ces évènements ne sont pas neufs, mais ce qui est neuf, c'est le cœur de Dieu et c'est notre cœur.
Le cœur de Dieu depuis le premier Vendredi-Saint s'est ouvert pour ne plus jamais se refermer. Et la grâce qu'il répand sur nous n'est pas ancienne, elle est toujours nouvelle. Le cœur de Dieu, c'est une source d'où coule la même eau, une eau pourtant toujours nouvelle.
Le cœur de l'homme lui aussi est neuf car sans cesse il se renouvelle au gré des événements. Il doit recevoir chaque jour ce qui lui est nécessaire car il ne peut faire de provisions. Le cœur de l'homme, c'est celui des Hébreux dans le désert, obligés chaque jour de demander la manne car elle ne se conservait pas plus d'une journée.
Prions pour qu'au cours de ces jours saints, ces deux cœurs se rencontrent en profondeur. Que notre cœur s'ouvre aujourd'hui pour recevoir aujourd'hui la lumière et la grâce de Dieu.

Père Gilles Michel


LES AMIS DU CŒUR DE JÉSUS
Sœur Josefa Menéndez (1890-1923)

Josefa Menéndez voit le jour à Madrid le 4 février 1890, au sein d'une famille chrétienne, et vit une enfance heureuse, entourée de trois sœurs plus jeunes qu'elle. Le R.P. Rubio, grand zélateur de la dévotion au Sacré-Cœur, reçoit ses premières confidences, et, frappé de ses aptitudes surnaturelles, l'initie à la vie intérieure. En février 1901, elle est admise chez les Réparatrices, pour y préparer sa première communion, qui a lieu le 19 mars suivant. Elle y fait le vœu d'être toute à Dieu. Après avoir étudié durant deux ans à l'Institut pour le développement des Arts de Madrid, où elle apprend la couture et la confection, elle est placée avec ses sœurs à l'école des Religieuses du Sacré-Cœur. En 1907 meurt à l'âge de douze ans l'une de ses jeunes sœurs, Carmen. Quelques jours après, sa grand-mère maternelle meurt à son tour, et la même année, ses parents tombent gravement malades. Josefa expérimente la souffrance et les privations. Elle subvient aux besoins de sa famille en travaillant comme couturière, rythmant ses journées par une pratique religieuse intense. Son père meurt en 1910, et sa sœur part l'année suivante pour le Noviciat de Chamartin, à Madrid. En février 1912, le R.P. Rubio guide Josefa vers les Réparatrices, où elle reste six mois. Mais sa mère la rappelant à la maison, elle obéit et se remet à la tâche. En 1917, elle demande son admission au Sacré-Cœur, où elle est acceptée, et obtient le consentement de sa mère. Mais devant le chagrin de celle-ci, Josefa recule, et abandonne son projet. Deux ans plus tard, elle renouvelle sa demande, mais cette fois elle essuie un refus. Elle supplie Jésus de la faire accepter au sein de la Société du Sacré-Cœur. Le 19 novembre, un courrier de Poitiers annonce que l'on y recherche de nouvelles vocations, pour le Noviciat qui vient d'y être fondé. Josefa s'offre à partir, avec le consentement de sa mère. Le 4 février 1920, elle quitte l'Espagne pour la France. "Ce n'est pas pour ce que tu es que je t'ai choisie, mais pour ce que tu n'es pas. J'ai trouvé ainsi où placer ma Puissance et mon Amour" lui dira le Christ. Elle arrive aux Feuillants, premier Noviciat de la Société du Sacré-Cœur fondée en 1800 par Madeleine Sophie Barat (1779-1865). Elle y expérimente douloureusement les assauts diaboliques, à plusieurs reprises, mais aussi les grâces du Cœur divin. A partir du mois de juin, elle est favorisée de visions et de locutions intérieures, qui deviennent quasi quotidiennes jusqu'en 1923. Le 16 juillet 1920, elle prend l'habit. "Et maintenant, Je vais commencer mon Œuvre" lui dit Jésus. Et comme elle lui demandera un jour "Seigneur, je ne comprends pas ce que c'est que cette Œuvre dont Vous me parlez toujours ? – Elle est d'Amour ! lui répondra Jésus. Je veux Me servir de toi pour faire connaître encore plus la Miséricorde et l'Amour de mon Cœur… Les paroles et les désirs que Je transmets par ton moyen, exciteront le zèle de beaucoup d'âmes et empêcheront la perte de beaucoup d'autres, et on connaîtra toujours davantage, que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable."

Elle devient ainsi une intermédiaire entre le Cœur de Jésus et les hommes, notant par obéissance la teneur de tous ses entretiens avec le Christ, témoin de son amour infini, mais aussi de ses douleurs et de sa Passion – dont il l'entretient au Carême 1923, et dont elle aura à souffrir les tourments - , de sa soif des âmes et de l'amour qu'il porte à chacune d'elles, témoin aussi de la haine de Satan, dont elle aura encore à subir les assauts. Le Seigneur lui redira à de nombreuses reprises la nécessité de la souffrance, sa valeur réparatrice, et son rôle rédempteur pour les âmes. En 1923, par deux fois, elle quittera les Feuillants : d'avril à juin pour le monastère de Marmoutier, près de Tours, et en octobre pour Rome, où elle se rend avec sa Supérieure. De retour à Poitiers, elle y meurt après d'intenses souffrances, le 29 décembre de cette année 1923.

Ses cahiers ont été rassemblés, et de larges extraits ont été publiés pour la première fois en 1938, sous le titre Un appel à l'Amour. Le cardinal Eugenio Pacelli, futur Pie XII, dans une Lettre-Préface, en recommande chaudement la lecture. Une seconde édition, beaucoup plus complète, a vu le jour en 1944, et n'a cessé d'être rééditée depuis.

« - J'irai ainsi consumant ta petitesse et ta misère. J'agirai en toi, Je parlerai par toi, Je Me ferai connaître par toi. Que d'âmes trouveront la vie dans mes Paroles ! Combien reprendront courage en comprenant le fruit de leurs efforts ! Un petit acte de générosité, de patience, de pauvreté… peut devenir un trésor et gagner à mon Cœur un grand nombre d'âmes… Toi, Josefa, tu disparaîtras bientôt, mais mes Paroles demeureront. » (7 août 1922)

« - Mon Cœur n'est pas seulement un Abîme d'Amour : Il est encore un Abîme de Miséricorde. Et connaissant toutes les misères humaines dont les âmes les plus aimées ne sont pas exemptes, J'ai voulu que leurs actions, si petites soient-elles, puissent se revêtir, par Moi, d'une valeur infinie pour le bien de celles qui ont besoin de secours et pour le salut des pécheurs.
« Toutes ne peuvent prêcher, ni évangéliser au loin les peuples sauvages, mais toutes, oui toutes, peuvent faire connaître et aimer mon Cœur… toutes peuvent s'aider mutuellement à accroître le nombre des élus en empêchant la perte éternelle de beaucoup d'âmes… et cela, par un effet de mon Amour et de la Miséricorde.
« Je dirai à mes Ames comment mon Cœur va plus loin encore : non seulement Il se sert de leur vie ordinaire et de leurs moindres actions, mais Il veut utiliser aussi, pour le bien des âmes, leurs misères... leurs faiblesses… leurs chutes mêmes.
« Oui, l'Amour transforme et divinise tout, et la Miséricorde pardonne tout ! »
(5 décembre 1922)

« - Je suis l'Amour ! Mon Coeur ne peut plus contenir la Flamme qui Le dévore.
« J'aime à tel point les âmes, que J'ai donné ma vie pour elles.
« Pour leur amour, J'ai voulu rester emprisonné dans le tabernacle. Depuis vingt siècles, Je demeure là, nuit et jour, voilé sous les espèces du pain et caché dans l'Hostie, supportant, par amour, l'oubli, la solitude, les mépris, les blasphèmes, les outrages, les sacrilèges ....
« Pour l'amour des âmes, J'ai voulu leur laisser le Sacrement de Pénitence, afin de leur pardonner, non pas une fois ou deux, mais aussi souvent qu'elles auront besoin de recouvrer la grâce. Là, Je les attends... là, Je désire qu'elles viennent se laver de leurs fautes, non avec de l'eau, mais dans mon propre Sang.
« Au cours des siècles, J'ai révélé, de différentes manières, mon Amour pour les hommes : je leur ai montré combien le désir de leur salut Me consume. Je leur ai fait connaître mon Cœur. Cette dévotion a été comme une lumière répandue sur le monde. Elle est aujourd'hui le moyen dont se servent, pour toucher les coeurs, la plupart de ceux qui travaillent à étendre mon Règne.
« Je veux maintenant quelque chose de plus, car si Je demande l'amour pour répondre à celui qui Me consume, ce n'est pas le seul retour que Je désire des âmes : Je désire qu'elles croient en ma Miséricorde, qu'elles attendent tout de ma Bonté, qu'elles ne doutent jamais de mon Pardon.
« Je suis Dieu, mais Dieu d'Amour ! Je suis Père, mais un Père qui aime avec tendresse et non avec sévérité. Mon Cœur est infiniment saint, mais aussi infiniment sage et, connaissant la misère et la fragilité humaines, Il s'incline vers les pauvres pécheurs avec une Miséricorde infinie.
« J'aime les âmes après qu'elles ont commis leur premier péché, si elles viennent Me demander humblement pardon .... Je les aime encore, quand elles ont pleuré leur second péché et, si cela se répète, Je ne dis pas un milliard de fois, mais des millions de milliards, Je les aime et leur pardonne toujours, et Je lave, dans le même sang, le dernier comme le premier péché !
« Je ne Me lasse pas des âmes et mon Coeur attend sans cesse qu'elles viennent se réfugier en Lui, et cela d'autant plus, qu'elles sont plus misérables ! Un père n'a t il pas plus de soin de l'enfant malade que de ceux qui se portent bien ? Pour lui, sa sollicitude et ses délicatesses ne sont elles pas plus grandes ? Ainsi, mon Cœur répand Il sur les pécheurs, avec plus de largesse encore que sur les justes, sa Compassion et sa Tendresse.
« Voilà ce que Je désire expliquer aux âmes : J'enseignerai aux pécheurs que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable ; aux âmes froides et indifférentes, que mon Cœur est un Feu qui veut les embraser, parce qu'Il les aime ; aux âmes pieuses et bonnes, que mon Cœur est le Chemin pour avancer vers la perfection et arriver en sécurité au terme bienheureux. Enfin, aux âmes qui Me sont consacrées, aux prêtres, aux religieux, à mes Ames choisies et préférées, Je demanderai, une fois de plus, qu'elles Me donnent leur amour et ne doutent pas du Mien, mais surtout qu'elles Me donnent leur confiance et ne doutent pas de ma Miséricorde ! Il est si facile d'attendre tout de mon Coeur. »
(11 juin 1923)

« - Je veux pardonner. Je veux régner. Je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre ma Paix jusqu'aux extrémités du monde, mais d'une manière spéciale, sur cette terre bénie, berceau de la dévotion à mon Cœur. Oui, Je veux être sa Paix, sa Vie, son Roi ! Je suis la Sagesse et le Bonheur, Je suis l'Amour et la Miséricorde, Je suis la Paix, Je régnerai !
Pour effacer son ingratitude, Je répandrai un torrent de Miséricorde. Pour réparer ses offenses, Je prendrai des victimes qui obtiendront le pardon.... Oui, il y a dans le monde beaucoup d'âmes qui désirent Me plaire.... Il y a encore des âmes généreuses qui Me donneront tout ce qu'elles ont, afin que Je Me serve d'elles selon mes Désirs et ma Volonté.
Pour régner, Je commencerai par faire Miséricorde, car mon Règne est de Paix et d'Amour : Voilà la fin que Je veux réaliser, voilà mon Œuvre d'Amour ! »
(12 juin 1923)

« - Aide-Moi, Josefa, aide-Moi à découvrir mon Cœur aux hommes ! Voici que Je viens leur dire qu'en vain cherchent-ils le bonheur en dehors de Moi, ils ne le trouveront pas… Souffre et aime, car nous avons à conquérir des âmes ! » (13 juin 1923)

Citations extraites de Un appel à l'Amour, Toulouse, Apostolat de la Prière, 1944.


"Ne pas arrêter son esprit sur le mal qui est dans le monde ; semer, semer toujours ; prières, oeuvres, sacrifices. Laisser tout autre soin au bon Dieu. Si nous étions meilleurs, nous, le monde serait moins mauvais."
Robert de Langeac (1877-1947)
(in Conseils aux âmes d'oraison, 1931)


RÉFLEXION
L'Imitation de Jésus-Christ

1. Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, dit le Seigneur. Ce sont les paroles de Jésus-Christ, par lesquelles il nous exhorte à imiter sa conduite et sa vie, si nous voulons être vraiment éclairés et délivrés de tout aveuglement du cœur.
Que notre principale étude soit donc de méditer la vie de Jésus-Christ.

2. La doctrine de Jésus-Christ surpasse toute doctrine des Saints ; et qui posséderait son esprit y trouverait la manne cachée.
Mais il arrive que plusieurs, à force d'entendre l'Evangile, n'en sont que peu touchés, parce qu'ils n'ont point l'esprit de Jésus-Christ.
Voulez-vous comprendre parfaitement et goûter les paroles de Jésus-Christ ? Appliquez-vous à conformer toute votre vie à la sienne.

3. Que vous sert de raisonner profondément sur la Trinité, si vous n'êtes pas humbles, et que par là vous déplaisiez à la Trinité ?
Certes, les discours sublimes ne font pas l'homme juste et saint ; mais une vie pure rend cher à Dieu.
J'aime mieux sentir la componction que d'en avoir la définition.
Quand vous sauriez toute la Bible et toutes les sentences des philosophes, que vous servirait tout cela sans la grâce et la charité ?
Vanité des vanités, tout n'est que vanité, hors d'aimer Dieu et le servir lui seul.
La souveraine sagesse est de tendre au royaume du ciel par le mépris du monde.

4. Vanité donc, d'amasser des richesses périssables, et d'espérer en elles.
Vanité, d'aspirer aux honneurs, et de s'élever à ce qu'il y a de plus haut.
Vanité, de suivre les désirs de la chair, et de rechercher ce dont il faudra bientôt être rigoureusement puni.
Vanité, de souhaiter une longue vie, et de ne pas se soucier de bien vivre.
Vanité, de ne penser qu'à la vie présente, et de ne pas prévoir ce qui la suivra.
Vanité, de s'attacher à ce qui passe si vite, et de ne pas se hâter vers la joie qui ne finit point.

5. Rappelez-vous souvent cette parole du Sage : L'œil n'est pas rassasié de ce qu'il voit, ni l'oreille remplie de ce qu'elle entend.
Appliquez-vous donc à détacher votre cœur de l'amour des choses visibles, pour le porter tout entier vers les invisibles.
Car ceux qui suivent l'attrait de leurs sens souillent leur âme et perdent la grâce de Dieu.

L'Imitation de Jésus-Christ, Livre I, Chapitre I.


ACTUALITÉ
Paroles de Jean-Paul II

« Diffusez dans la société, sans distinction de race, de classe, de culture ou d'âge, la conscience que nous sommes tous appelés à la sainteté. Efforcez-vous à être saints vous-mêmes en premier lieu, en cultivant un style évangélique d'humilité et de service, d'abandon en la Providence et d'écoute constante de la voix de l'Esprit. Ainsi, vous serez "sel de la terre" (cf. Mt 5, 13), et "votre lumière brillera devant les hommes : alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux" (ibid 5, 16). »
(extrait de l'Homélie de canonisation de Josémaria Escriva, le 6 octobre 2002)

« Au plus profond de chacun résonnent la voix de Dieu et la voix insidieuse du malin. Cette dernière tente de tromper l’homme en le séduisant avec la perspective de faux biens, pour l’éloigner du vrai bien, qui consiste à faire la volonté divine. Mais la prière humble et confiante, renforcée par le jeûne, permet de vaincre même les épreuves les plus dures, et donne le courage nécessaire pour combattre le mal par le bien.
Le Carême devient ainsi un temps d’entraînement profitable de l’esprit. »
(Angélus du dimanche 9 mars 2003)

« Je désire ardemment que le Carême soit pour les croyants une période favorable pour répandre l’Evangile de la charité en tous lieux et en témoigner, car la vocation à la charité constitue le cœur de toute évangélisation authentique. »
(7 janvier 2003)


LECTURE
Hymne à la Charité

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n'est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout.
La charité ne passe jamais. »

1° Lettre de saint Paul aux Corinthiens 13, 1-8.


PRIÈRE
"Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu'ils font." (Luc 23,33)

O Père très aimant ! Dieu infiniment Bon ! regardez votre Fils Jésus-Christ qui, Se plaçant entre votre Justice divine et les péchés du monde, implore votre Pardon !
O Dieu de Miséricorde ! ayez pitié de la fragilité humaine. Eclairez les esprits afin qu'ils ne se laissent pas séduire et entraîner. Donnez la force aux âmes afin qu'elles repoussent les pièges que leur tend l'ennemi de leur salut et reviennent avec une nouvelle vigueur au chemin de la vérité.
O Père éternel ! regardez les souffrances que Jésus-Christ votre Divin Fils a endurées dans sa Passion. Voyez-Le devant Vous s'offrant en Victime, pour obtenir aux âmes, lumière et force, pardon et miséricorde.
O Dieu très Saint, en présence duquel ni les Anges ni les Saints ne sont dignes de paraître, pardonnez toutes les fautes cachées qui se commettent par pensées et par désirs. Recevez en expiation de ces offenses, la Tête transpercée de Votre Divin Fils. Recevez le Sang très pur qui en jaillit avec tant d'abondance ! Purifiez les esprits souillés ! Eclairez et illuminez les entendements obscurcis, et que ce Sang divin soit leur pardon, leur lumière et leur vie !
Recevez, ô Père très Saint ! les souffrances et les mérites de toutes les âmes qui, unies aux mérites et aux souffrances de Jésus-Christ, s'offrent à Vous, avec Lui, et par Lui, afin que Vous pardonniez au monde.
O Dieu de Miséricorde et d'Amour ! Soyez la force des faibles, la lumière des aveugles et l'objet de l'amour des âmes !

Sœur Josefa Menéndez, in Un Appel à l'Amour, Toulouse, Apostolat de la Prière, 1938.


MÉDITATION
La Joie en Dieu

Rien n'est doux à votre Cœur comme de faire des heureux, ô mon Dieu ! Vous en avez les moyens, et Vous seul. Vous le savez bien.
D'autre part, Vous nous avez faits pour le bonheur, pour le bonheur vrai, le vôtre, ô bienheureuse Trinité !
Achever votre oeuvre en nous, c'est tout votre désir. Il ne Vous manque semble-t-il qu'une chose : des âmes qui veulent se laisser béatifier. Quand Vous en rencontrez une, on dirait que votre Cœur ne se possède plus de joie. Enfin, Vous allez pouvoir faire votre métier de Dieu !
Le soleil ne veut, dit-on, que répandre lumière et chaleur. Le Bien parfait ne veut que transformer en Lui, autant qu'il est possible, tout cœur aimant et droit. Il sait comment il faut s'y prendre. Il y travaille sans relâche. Plus Il donne, plus Il est satisfait. L'âme qui s'ouvre ainsi à son action est donc pour Lui pleine de charme.
Ce qui ajoute beaucoup, et à l'infini, aux délices de ce saint commerce qui s'établit entre Dieu et l'âme aimante, c'est qu'il est ininterrompu. C'est un va-et-vient perpétuel de votre Cœur à son cœur et de son cœur à votre Cœur.
Vous lui donnez sans cesse, elle Vous rend sans cesse. Plus Vous l'aimez et plus elle Vous aime. Plus Vous la rendez aimable à vos yeux, plus elle devient affectueuse et aimante. Toutes les délicatesses, toutes les tendresses, toutes les énergies de votre Cœur passent peu à peu, goutte à goutte, pour l'ordinaire, à flots par moments, dans le sien. Elle s'en rend compte, elle en est heureuse, elle en pleure de joie. Mais, aussitôt, tout remonte vers Vous en admiration, en action de grâces, en amour.

Vous sentir au fond de soi-même, Vous goûter à loisir, Vous posséder dans une paix tranquille et sûre. Etre riche de Vous tout entier et le savoir. Vivre avec vous, en Vous, de Vous.
Sentir que son âme s'appuie sur Vous, s'enfonce et s'enracine en Vous, qu'elle puise en Vous une sève mystérieuse qui la vivifie, la fortifie et la réjouit. Et cela non pas de temps à autre, mais toujours et de plus en plus.
Jouir de Vous, ô mon Dieu, Bonté sans limite, Puissance infinie, Sagesse parfaite, Beauté sans tache et sans déclin. Est-ce possible ici-bas ?
Ah ! si on comprenait, on serait fou de joie !

Robert de Langeac (Père Augustin Delage, 1877-1947), Vous… mes amis, Paris, Lethielleux 1952.


GROUPE PAROISSIAL DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS
Sainte et Joyeuse fête de Pâques !

N'oubliez pas la Neuvaine à la Miséricorde Divine, qui se dit du Vendredi Saint au Dimanche d'après Pâques, Dimanche où nous célébrerons la fête de la Miséricorde Divine !
« En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'approcher de moi, même si ses péchés sont comme l'écarlate. » (P.J. 699)
Notre prochaine réunion est prévue le vendredi 2 mai 2003 à 20h30 à l'Espérance.
N'oubliez pas de consulter le panneau posé à l'entrée de l'église pour avoir confirmation de nos rendez-vous mensuels. Nous vous remercions de votre compréhension !
Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter :

Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51



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