Rayonnement du Coeur Miséricordieux de Jésus

Paroisse de Saint-Hippolyte du Fort


N°9 – Juillet 2003


BILLET DU MOIS

L'Evangile de la messe du Sacré-Cœur, c'est curieux, ne prononce pas le mot d'amour, il nous raconte la mort du Seigneur sur la croix. Le Cœur de Jésus c'est la croix, l'amour jusqu'au don de sa vie. "Il nous a aimé jusqu'à la mort et la mort de la croix", dit St Paul.
Mais dans cet Evangile, il y a une autre réalité à saisir : le Cœur transpercé de Jésus ne s'est pas refermé, il reste ouvert pour l'éternité. Autrement dit, l'amour de Dieu de s'arrête pas, il ne ralentit pas, il s'offre toujours à celui qui s'ouvre à lui.
Que faire alors ? Ce qu'il faut faire, c'est demander l'humilité. L'humilité, c'est la vertu de celui qui sait chaque matin se faire mendiant de Dieu ; qui sait qu'il aura à donner mais tout autant à recevoir ; qui sait ouvrir son cœur à Dieu pour l'ouvrir aux autres ; qui sait commencer et recommencer sans cesse son œuvre.

Père Gilles Michel


LES AMIS DU CŒUR DE JÉSUS
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897)

Thérèse Martin est née à Alençon le 2 janvier 1873. Baptisée deux jours plus tard en l'église Notre-Dame, elle reçoit les noms de Marie Françoise Thérèse. Son père, Louis Martin, est horloger-bijoutier, et sa mère, Zélie Guérin, dentellière. Ses parents ont eu neuf enfants, dont quatre sont morts en bas âge. Thérèse est la plus jeune. Après la mort de sa mère, le 28 août 1877, elle s'installe avec toute sa famille à Lisieux, aux Buissonnets.
Vers la fin de 1879, elle s'approche pour la première fois du sacrement de la Pénitence. Le jour de la Pentecôte 1883, elle reçoit la grâce insigne de la guérison d'une grave maladie, par l'intercession de Notre-Dame des Victoires. Formée par les Bénédictines de Lisieux, elle fait sa première communion le 8 mai 1884, après une préparation intense, couronnée par une expérience très vive de la grâce de l'union intime avec le Christ. Quelques semaines après, le 14 juin de la même année, elle reçoit le sacrement de la confirmation, accueillant en toute conscience le don de l'Esprit Saint dans une participation personnelle à la grâce de la Pentecôte.

Elle avait le désir d'entrer dans la vie contemplative, comme ses sœurs Pauline et Marie, au Carmel de Lisieux, mais son jeune âge l'en empêchait. Pendant un voyage en Italie, après avoir visité la Maison de Lorette et la Ville éternelle, au cours de l'audience accordée par le Pape aux pèlerins du diocèse de Lisieux le 20 novembre 1887, elle demande à Léon XIII avec une audace filiale de pouvoir entrer au Carmel à l'âge de quinze ans.
C'est finalement le 9 avril 1888 qu'elle entre au Carmel de Lisieux. Elle y prend l'habit le 10 janvier de l'année suivante et fait sa profession religieuse le 8 septembre 1890, en la fête de la Nativité de la Vierge Marie.

Au Carmel, elle s'engage sur le chemin de perfection tracé par la Mère fondatrice, Thérèse de Jésus, avec une ferveur et une fidélité authentiques, par l'accomplissement des divers services communautaires qui lui sont confiés. Eclairée par la Parole de Dieu, éprouvée très vivement par la maladie de son père bien-aimé, Louis Martin, qui meurt le 29 juillet 1894, elle avance vers la sainteté, inspirée par la lecture de l'Evangile, plaçant au centre de tout l'amour. Cette même année 1894, sa troisième sœur, Céline, la rejoint à son tour au Carmel. Dans ses manuscrits autobiographiques, Thérèse nous a laissé non seulement les souvenirs de son enfance et de son adolescence, mais aussi le portrait de son âme, la description de ses expériences les plus intimes. Elle découvre et communique aux novices qui lui sont confiées la petite voie de l'enfance spirituelle ; elle reçoit comme un don spécial la charge d'accompagner par le sacrifice et la prière deux « frères missionnaires ». Elle pénètre toujours plus le mystère de l'Eglise et sent croître en elle sa vocation apostolique et missionnaire, pour attirer tout le monde à sa suite, saisie par l'amour du Christ, son unique Epoux.
Le 9 juin 1895, en la fête de la Très Sainte Trinité, elle s'offre en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux de Dieu. Elle rédige alors le premier manuscrit autobiographique qu'elle remet à Mère Agnès le jour de sa fête, le 21 janvier 1896.
Quelques mois après, le 3 avril, dans la nuit entre le jeudi et le vendredi saints, elle souffre d'une hémoptysie, première manifestation de la maladie qui la conduira à sa mort et qu'elle accueille comme une mystérieuse visite de l'Epoux divin. Elle entre alors dans une épreuve de la foi qui durera jusqu'à sa mort et dont elle donnera un témoignage bouleversant dans ses écrits. Au mois de septembre, elle achève le manuscrit B qui illustre de manière impressionnante la maturité dans la sainteté à laquelle elle est parvenue, en particulier par la découverte de sa vocation au cœur de l'Eglise.
« O Jésus mon Amour... ma vocation enfin je l'ai trouvée, ma vocation, c'est l'Amour !... Oui j'ai trouvé ma place dans l'Eglise et cette place, ô mon Dieu, c'est vous qui me l'avez donnée... dans le Cœur de l'Eglise, ma Mère, je serai l'Amour... ainsi je serai tout... ainsi mon rêve sera réalisé !!!... » (Manuscrit B, 3v°)
Alors que sa santé se dégrade et que le temps de l'épreuve se poursuit, elle commence au mois de juin le manuscrit C dédié à Mère Marie de Gonzague ; de nouvelles grâces l'amènent à une plus haute perfection et elle découvre de nouvelles lumières pour la diffusion de son message dans l'Eglise au profit des âmes qui suivront sa voie. Le 8 juillet, elle est transférée à l'infirmerie. Ses sœurs et d'autres religieuses recueillent ses paroles, tandis que s'intensifient ses souffrances et ses épreuves, supportées avec patience, jusqu'à sa mort dans l'après-midi du 30 septembre 1897. « Je ne meurs pas, j'entre dans la vie », avait-elle écrit à son frère spirituel missionnaire, l'Abbé M. Bellier. Ses dernières paroles, « Mon Dieu..., je vous aime ! », scellent une existence qui s'éteint sur la terre à l'âge de vingt-quatre ans pour entrer, suivant son désir, dans une phase nouvelle de présence apostolique en faveur des âmes, dans la communion des saints, pour répandre une pluie de roses sur le monde.
Elle a été canonisée par Pie XI le 17 mai 1925 et proclamée Patronne universelle des missions, en même temps que saint François Xavier, par le même Pape, le 14 décembre 1927. Devant une immense foule de jeunes du monde entier, Jean-Paul II a proclamé à Rome Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Eglise universelle le 19 octobre 1997, dimanche de la célébration de la Journée mondiale des Missions.


L'HUMILITÉ
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897)

Tu te trompes si tu crois que ta petite Thérèse marche toujours avec ardeur dans le chemin de la vertu. Elle est faible et bien faible. Tous les jours elle en fait une nouvelle expérience. Mais Jésus se plaît à lui enseigner, comme à Saint Paul, la science de se glorifier dans ses infirmités. C'est une grande grâce que celle-là et je prie Jésus de te l'enseigner, car là seulement se trouvent la paix et le repos du cœur. Quand on se voit si misérable on ne veut plus se considérer et on ne regarde que l'unique Bien-Aimé !… (Lettre 109)

Parfois nous nous surprenons à désirer ce qui brille. Alors rangeons-nous humblement parmi les imparfaits, estimons-nous des petites âmes qu'il faut que le Bon Dieu soutienne à chaque instant ; dès qu'Il nous voit bien convaincues de notre néant, il nous tend la main ; si nous voulons encore essayer de faire quelque chose de grand même sous prétexte de zèle, le Bon Jésus nous laisse seules. Mais dès que j'ai dit : Mon pied a chancelé, votre miséricorde, Seigneur, m'a affermi !... Oui, il suffit de s'humilier, de supporter avec douceur ses imperfections. Voilà la vraie Sainteté ! (Lettre 243)

"Le Seigneur m'a déclaré : « Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse. » C'est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ… Car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort."
2 Co 12, 9


L'HUMLILITÉ
Ecriture Sainte et Réflexions

[Art. 1] : (1) Selon Isidore "humble (humilis) signifie pour ainsi dire appuyé à terre (humi)", c'est-à-dire adhérant à ce qui est bas. Ce qui se réalise de deux façons.

1° En vertu d'un principe extrinsèque, lorsque par exemple un homme est abaissé par un autre. Et alors l'humilité a un caractère pénal.

2° En vertu d'un principe intrinsèque. Cela peut parfois être bon, lorsque quelqu'un, par exemple, considérant ce qui lui manque, s'abaisse selon sa condition, comme Abraham disant au Seigneur (Gn 18, 27) : " Je parlerai à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. " L'humilité est alors une vertu. Mais parfois cela peut être mauvais, lorsque, par exemple, " l'homme, oubliant sa dignité, se compare aux bêtes stupides, et devient semblable à elles " (Ps 49, 13).

(2) Comme on vient de le dire, l'humilité, selon qu'elle est une vertu, comporte dans sa raison un certain abaissement louable vers le bas. Mais parfois cela a lieu seulement selon les signes extérieurs, selon les apparences. Aussi est-ce là " une fausse humilité ", dont S. Augustin dit qu'elle est " un grand orgueil ", car il semble qu'elle tende à une gloire supérieure. - Mais parfois cela a lieu selon le mouvement intérieur de l'âme. C'est en ce sens que l'humilité est appelée proprement une vertu, car la vertu ne consiste pas dans des choses extérieures, mais principalement dans le choix intérieur de l'esprit, comme le montre Aristote.

[Art. 2 ] (3) : L'humilité semble impliquer principalement la sujétion de l'homme à Dieu. C'est pourquoi S. Augustin, qui assimile l'humilité à la pauvreté en esprit, la fait dépendre du don de crainte, par lequel on révère Dieu.

[Art. 5] : (4) Le Christ nous a principalement recommandé l'humilité, parce que c'est le grand moyen d'écarter ce qui fait obstacle au salut qui consiste pour l'homme à tendre vers les biens célestes et spirituels, biens dont il est empêché quand il cherche la gloire dans le domaine terrestre. C'est pourquoi le Seigneur, pour faire disparaître l'obstacle au salut, a montré par des exemples d'humilité qu'il fallait mépriser la grandeur qui paraît au-dehors. L'humilité est ainsi comme une disposition qui permet d'accéder librement aux biens spirituels et divins. Donc, de même que la perfection est supérieure à la disposition, de même la charité et les autres vertus par lesquelles l'homme est directement conduit à Dieu sont supérieures à l'humilité.

St Thomas d'Aquin (1225-1274) - Somme Théologique, IIa-IIae, Question 161.

"L'humilité est presque toute la doctrine chrétienne."
Saint Augustin, De Virginitate.

Mon Dieu de qui je tiens toutes mes pensées, lumière de mon esprit et de mes yeux, sans laquelle le soleil, même tout éclatant qu’il est, ne me serait pas visible, faites-moi toujours sentir votre puissance et ma faiblesse, votre grandeur et ma bassesse, votre clarté et mes ténèbres, en un mot, ce que je suis et ce que vous êtes.

P. Nicolas de Malebranche (1638-1715), Méditations sur l’humilité et la pénitence, 1677

"Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé."
Mat 23.12 et Luc 14.11 et 18.14

Que chacun, par l'humilité, estime les autres supérieurs à soi...
Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix ! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus-Christ, qu'il est SEIGNEUR, à la gloire de Dieu le Père.

Philippiens 2.3 et 5-11

"Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits."
Mat 11, 25

Humilité ! Humilité ! C'est notre orgueil qui nous empêche de devenir des saints. L'orgueil est la chaîne du chapelet de tous les vices, l'humilité la chaîne du chapelet de toutes les vertus.
Saint Curé d'Ars, Conversation.

"Seigneur, je n'ai pas le cœur fier,
ni le regard hautain.
Je n'ai pas pris un chemin de grandeurs
ni de prodiges qui me dépassent.
Non, je tiens mon âme en paix et silence ;
comme un petit enfant contre sa mère,
comme un petit enfant, telle est mon âme en moi."
Ps 131, 1-2

L'humilité n'est pas une simple persuasion de l'esprit : c'est une attitude de l'âme ; elle implique donc un culte à l'égard du souverain bien, d'où naissent la soumission et le service. Tout se met en place pour nous du seul fait que nous sommes en place. Adaptés à ce qui est, nous agissons en harmonie avec tout, éloignés d'abuser d'autrui plus que de nous, prêts à de mutuels services, dans un ordre où le service mutuel est la loi, ignorants de l'envie et de la cupidité, parce que ce monde a été fait pour tous et doit être à la disposition de tous, satisfaits des avantages d'autrui comme des nôtres, puisque le moi séparé et adversaire a fondu et en quelque sorte s'évapore sous le rayonnement divin.
L'orgueil, lui, ne sait pas obéir et ne sait pas aimer ; il ne sait pas se modérer et ne sait pas servir; il n'est jamais content de rien ni de personne, car il mesure toutes choses à ses prétentions et il n'estime les gens qu'en proportion de l'honneur qu'il en reçoit ; or il est insatiable.
La sauvegarde et le progrès de toutes les vertus se trouvent ainsi dans la dépendance étroite de l'humilité, ce qui faisait dire à saint François Xavier : « Sur les pas de Jésus-Christ, on ne monte qu'en descendant. » Alors que l'orgueil s'introduit dans toutes les passions pour les porter aux extrêmes, l'humilité les calme et les subordonne. Elle est l'ennemie des forces d'anarchie que l'orgueil alimente et le soutien des forces utiles que l'orgueil brise.
Le moindre petit lot de vertu ainsi gardée vaut mieux que beaucoup de vertu enflée d'elle-même. La vertu orgueilleuse est un effort pour gravir un rocher qui dévale sur une pente : que sert l'ascension, si la chute du grimpeur et de son roc est devenue fatale dès l'abord ?
L'humilité, qui commence tout, donne par surcroît la stabilité et la persévérance par quoi tout s'achève. En quel point celui qui ne compte pas pour soi serait-il vulnérable ? Il a substitué à lui-même ce qui échappe à toute mutabilité et à tout caprice : il en doit partager la sécurité. Ainsi que l'écrivait Léonard de Vinci dans ses notes : « Celui qui fixe sa route sur une étoile ne change point. »

P. A.D. Sertillanges (1863-1948), O.P., In La Vie Spirituelle n°204.


JEAN-PAUL II
Nouvelle Encyclique : "L'Eglise vit de l'Eucharistie"

À juste titre, le Concile Vatican II a proclamé que le Sacrifice eucharistique est « source et sommet de toute la vie chrétienne ». « La très sainte Eucharistie contient en effet l'ensemble des biens spirituels de l'Église, à savoir le Christ lui-même, notre Pâque, le pain vivant, qui par sa chair, vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante, procure la vie aux hommes ». (1)

L'Église vit du Christ eucharistique, par lui elle est nourrie, par lui elle est illuminée. L'Eucharistie est un mystère de foi, et en même temps un « mystère lumineux ». (6)
Chaque fois que l'Église la célèbre, les fidèles peuvent en quelque sorte revivre l'expérience des deux disciples d'Emmaüs : « Leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent » (Lc 24, 31).
Comment ne pas ressentir le besoin d'exhorter tout le monde à en faire constamment une expérience renouvelée ? (7)

L'incorporation au Christ, réalisée par le Baptême, se renouvelle et se renforce continuellement par la participation au Sacrifice eucharistique, surtout par la pleine participation que l'on y a dans la communion sacramentelle. Nous pouvons dire non seulement que chacun d'entre nous reçoit le Christ, mais aussi que le Christ reçoit chacun d'entre nous. Il resserre son amitié avec nous: « Vous êtes mes amis » (Jn 15, 14). Quant à nous, nous vivons grâce à lui : « Celui qui me mangera vivra par moi » (Jn 6, 57). Pour le Christ et son disciple, demeurer l'un dans l'autre se réalise de manière sublime dans la communion eucharistique : « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4). […]
C'est pourquoi, de la perpétuation du sacrifice du Christ dans l'Eucharistie et de la communion à son corps et à son sang, l'Église reçoit les forces spirituelles nécessaires à l'accomplissement de sa mission. Ainsi, l'Eucharistie apparaît en même temps comme la source et le sommet de toute l'évangélisation, puisque son but est la communion de tous les hommes avec le Christ et en lui avec le Père et l'Esprit Saint. (22)

L'Eucharistie apparaît donc comme le sommet de tous les Sacrements car elle porte à sa perfection la communion avec Dieu le Père, grâce à l'identification au Fils unique par l'action du Saint-Esprit. Avec une foi pénétrante, l'un des grands auteurs de la tradition byzantine exprimait cette vérité à propos de l'Eucharistie : « Ainsi ce mystère est parfait, à la différence de tout autre rite, et il conduit à la cime même des biens, puisque là se trouve aussi la fin suprême de tout effort humain. Car c'est Dieu lui-même que nous rencontrons en lui, et Dieu s'unit à nous de l'union la plus parfaite » (Nicolas Cabasilas, La vie en Christ). C'est précisément pour cela qu'il est opportun de cultiver dans les cœurs le désir constant du Sacrement de l'Eucharistie. (34)

À l'aube de ce troisième millénaire, nous tous, fils et filles de l'Église, nous sommes invités à progresser avec un dynamisme renouvelé dans la vie chrétienne. […]Tout engagement vers la sainteté, toute action visant à l'accomplissement de la mission de l'Église, toute mise en œuvre de plans pastoraux, doit puiser dans le mystère eucharistique la force nécessaire et s'orienter vers lui comme vers le sommet. Dans l'Eucharistie, nous avons Jésus, nous avons son sacrifice rédempteur, nous avons sa résurrection, nous avons le don de l'Esprit Saint, nous avons l'adoration, l'obéissance et l'amour envers le Père. Si nous négligions l'Eucharistie, comment pourrions-nous porter remède à notre indigence ? (60)

En donnant à l'Eucharistie toute l'importance qu'elle mérite et en veillant avec une grande attention à n'en atténuer aucune dimension ni aucune exigence, nous montrons que nous sommes profondément conscients de la grandeur de ce don. Nous y sommes aussi invités par une tradition ininterrompue qui, dès les premiers siècles, a vu la communauté chrétienne attentive à conserver ce « trésor ». Poussée par l'amour, l'Église se préoccupe de transmettre aux générations chrétiennes à venir, sans en perdre un seul élément, la foi et la doctrine sur le mystère eucharistique. Il n'y a aucun risque d'exagération dans l'attention que l'on porte à ce Mystère, car « dans ce Sacrement se résume tout le mystère de notre salut » (S. Thomas d'Aquin, Somme théologique). (61)

Jean-Paul II, Madrid, 3 mai 2002


GROUPE PAROISSIAL DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS
Bel été à toutes et à tous !

Attention : notre prochaine réunion est prévue le jeudi 14 août 2003, à 20h30 à l'Espérance.
N'oubliez pas de consulter le panneau posé à l'entrée de l'église pour avoir confirmation de nos rendez-vous mensuels. Nous vous remercions de votre compréhension !
Pour toute question concernant le Groupe paroissial du Sacré-Cœur, ou les informations à faire paraître dans ce bulletin, contacter :

Père Gilles Michel : XX.XX.XX.XX.XX - Jean-Claude Prieto : 04.66.77.19.51



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