Mois de Marie

avec les enfants de Fatima



Premier Jour

Il faut prier

L'Ange de la Paix à FatimaAcceptons les préparations de l'Ange aux entrevues de Notre-Dame, elles en assureront les fruits.
Un matin vers la fin du printemps 1916, Lucie, François et Jacinta paissaient leur troupeau au bas de la colline du Cabeço. Une pluie très fine commença à tomber. Suivis de leurs brebis, les enfants gravissent le flanc du coteau en quête d'un abri.
Sur le terrain même des Santos, ils découvrent, cachée par un rideau d'arbres et d'arbustes, une sorte de grotte creusée dans le rocher. Ils s'y réfugient et, s'y trouvant bien, y demeurent après le retour du soleil.
Leur modeste repas est pris, le chapelet récité, ils jouent aux osselets avec de petits cailloux. Soudain, une rafale de vent leur fait tourner la tête.
Plus blanche que neige, lumineuse comme un cristal traversé des rayons du soleil, une silhouette humaine s'avance dans les airs. Bientôt les trois petits distinguent un adolescent de quatorze à quinze ans d'une beauté surhumaine qui leur dit avec douceur :
« N'ayez aucune crainte, je suis l'Ange de la Paix. Priez avec moi... »
Et s'étant prosterné, il courbe le front jusqu'à toucher le sol, en répétant trois fois les mêmes paroles.
Poussés par un mouvement surnaturel, les enfants l'ont imité.
Puis, se relevant, l'Ange ajoute :
« Priez comme cela. Les Cœurs très saints de Jésus et de Marie s'émouvront à votre prière. »
Le premier message qui nous est adressé nous invite donc à prier.
Prière humble, de qui a conscience de son indignité, de son néant, et qui le montre jusqu'en son attitude. Le Publicain de l'Évangile s'en retourna chez lui justifié, et non pas le Pharisien orgueilleux (1).
Prière persévérante, sans cesse renouvelée.
« Priez, mais priez donc, mes enfants ! » insistait la Vierge à Pontmain, en se faisant l'écho de son divin Fils : « Il faut toujours prier et ne jamais se lasser » (2).
Prière confiante aussi, demandée par l'Ange de la Paix, dont le nom seul est une promesse, et qui se hâte d'ajouter : « Les saints Cœurs de Jésus et de Marie se laisseront toucher par la voix de vos supplications. »
Prions, oh prions de façon à émouvoir les Cœurs divins ! Que du fond de nos âmes s'élève un appel suppliant, un cri capable de pénétrer les Cieux et d'arracher au Seigneur tous les secours, toutes les grâces publiques et privées dont nous avons besoin.
C'est par le Cœur de notre céleste Mère qu'il nous les accordera.
Il est si pur, si aimant, si parfait ce Cœur de la Vierge bénie, que Dieu l'a choisi pour être le Canal et le Dispensateur de ses bienfaits.

       (1) : St Luc XVIII, 9-14
       (2) : St Luc XVIII, 1-8


Adressons-nous à lui :

Douce Mère de Dieu !
Montrez que vous êtes notre Mère.
Qu'il reçoive par vous nos prières
Celui qui, né pour nous,
Voulut être votre Fils.

Ô Marie, Médiatrice de toutes grâces, priez pour nous.




Un mois avec Marie, Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.