Réflexions, méditations, pensées, maximes...


Page 3 : - L'expérience
- Pensées choisies
- Le cadeau parfait
- Le courage
- L'Hôte divin
- Est-ce cela aimer ?
- Notre Père
- Petites Béatitudes pour notre temps
- Les portes du Ciel
- Extraits de 'Une roue dans chaque main'
- Quand tu me dis: 'Je t'aime'
- La pluie
Et aussi :

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Certaines personnes parlent par expérience,
d'autres par expérience ne parlent pas.






L'ACTE UTILE
Pour infime qu'il soit,
un acte est sacré
si à l'image d'une roue dentée
dans le mécanisme d'une montre,
il aide à faire en sorte
que les choses tournent rond.


LA VICTOIRE CONTRE L'ENNEMI
La plus grande victoire
qu'on puisse remporter
contre un ennemi
n'est pas de le transformer
en vaincu, mais en ami.
Hélas! rarement l'humanité
connaît une pareille gloire.


L'ÊTRE DÉTESTABLE
Nul n'a plus besoin d'amour
que l'être détestable.
Toutefois rares sont les gens
qui le comblent d'amour.
Et ceux qui sont l'exception,
ceux qui font l'impossible
pour l'aider à s'épanouir,
afin qu'il s'aime et devienne aimable,
sont des saints capables de miracles.


LES ÊTRES BONS
Les êtres bons nous rendent meilleurs.
Leur bonté développe notre sens du bien.


LA SUFFISANCE
On abaisse autrui
plus facilement qu'on ne s'élève.
Pour s'élever il faut d'abord
s'abaisser et redevenir élève.
Et qui, spontanément,
ne préférera pas jouer au maître?


Pensées choisies, reproduites avec l'aimable autorisation de leur auteur, Laurent Grenier.






J'ai parcouru plusieurs kilomètres pour trouver le cadeau parfait pour mon enfant. Après deux longues soirées, fatigué, j'ai pensé lui demander ce qu'il voulait. Voici la liste des cadeaux qu'il m'a suggérée:
- J'aimerais être Félix, notre petit chat, pour être moi aussi pris dans vos bras chaque fois que vous revenez à la maison…
- J'aimerais être un baladeur, pour me sentir parfois écouté par vous deux, sans aucune distraction, n'ayant que mes paroles au bout de vos oreilles fredonnent l'écho de ma solitude…
- J'aimerais être un journal pour que vous preniez un peu de temps à chaque jour pour me demander de mes nouvelles…
- J'aimerais être une télévision pour ne jamais m'endormir le soir, sans avoir été au moins une fois regardé avec intérêt…
- J'aimerais être une équipe de hockey pour toi papa, afin de te voir t'exciter de joie après chacune de mes victoires. Et pour toi, maman, un roman, afin que tu puisses lire mes émotions…
- À bien y penser, je n'aimerais être qu'une chose, un cadeau inestimable pour vous deux. Ne m'achetez rien. Permettez-moi seulement de sentir que je suis votre enfant…






Il faut avoir le courage de ce que l'on est, avant d'avoir le courage de ce qu'on veut être.






L'Hôte divin

"J'entrerai chez lui et je souperai avec lui" Apocalypse IV - 20

Ainsi, ce serait vrai, mon Dieu, cette promesse ?
Quand le coeur épuisé sombre dans la détresse
Vous seriez cet ami qui s'en vient, vers le soir,
Et vous consentiriez, Seigneur, à vous asseoir
En mon logis désert, auprès de cette table ?
J'entendrais votre voix, suave, délectable,
Me dire avec l'accent de l'Amour souverain
Ces mots que l'on attend toute une vie en vain !
Et nous partagerions, seul à seul, et sans hâte
L'adorable repas ?...
                                 Votre main délicate
Effleurerait ma main, silencieusement,
Cependant que la nuit tomberait doucement
Et que vos yeux divins plongeraient en mon âme
Un grand regard d'amour me brûlant de sa flamme,
Pour que je puisse enfin, d'un coeur qui se soumet
Mettre à vos pieds, Seigneur, tout mon être à jamais !

Puisque vous l'avez dit, mon Dieu, je veux le croire,
Vos promesses, jamais ne seront illusoires !
Venez, mon Dieu, venez, puisque je vous attends
Avec une âme avide et depuis si longtemps !

Tout est bien prêt ! J'ai mis, pour cette insigne agape,
L'eau pure avec le pain, sur ma plus belle nappe
Et, pour que ce festin nous réjouisse mieux,
Ma précieuse coupe est pleine de vin vieux
Et des fruits savoureux remplissent les corbeilles !
Et puis, voici le miel de mes blondes abeilles !

Près des flambeaux d'argent que vous allumerez
De célestes parfums, comme vous les aimez,
Embaumeront le soir... et d'idéales roses,
En mon jardin secret, pour vous seront écloses !...

Seigneur, ne tardez pas, mon âme se languit !
N'ai-je pas entendu votre pas dans la nuit
S'approcher lentement de ma demeure, ô Maître !
Oui, c'est bien Vous ! Déjà, je crois voir apparaître
Votre blanche tunique au détour du chemin
Qui s'illumine enfin de ce halo divin
Dont la mauve lueur inonde l'ombre verte !

Entrez, Seigneur, entrez ! La porte est entr'ouverte...


Marlène Grunère, "L'Or du silence"





Est-ce cela aimer ?

Quand je ferme mes oreilles pour ne pas entendre,
quand je détourne les yeux pour ne pas voir,
quand je retiens mes pas pour ne pas aller,
quand je croise les mains pour ne pas donner,
Seigneur est-ce que je t'aime ?

Quand tu ne fermes pas l'oreille à ma supplication,
quand tu ne détournes pas les yeux de ma détresse,
quand tu hâtes le pas pour me secourir,
quand tu tends la main pour me bénir,
Seigneur, est-ce que tu m'aimes ?

Quand je préfère attendre au lieu d'agir,
quand je recherche le compromis au lieu de refuser,
quand je favorise le silence à l'énoncé de la vérité,
quand je retiens mon amitié pour ne pas agir,
Seigneur est-ce que je t'aime ?

Quand tu ne diffères pas ton action à mon égard,
quand tu me dis non pour ne pas m'égarer,
quand tu m'annonces clairement la vérité,
quand tu me donnes ton amitié sans détour,
Seigneur, dois-je comprendre que tu m'aimes ?

Quand je critique les autres sans savoir,
quand je condamne sans avoir écouté,
quand j'accuse sans avoir contrôlé,
quand je m'obstine à avoir raison,
Seigneur est-ce que je t'aime ?

Quand tu ne critiques jamais ma faiblesse,
quand tu me pardonnes après m'avoir écouté,
quand tu me justifies après m'avoir pardonné,
quand tu ne me laisses pas dans ma déraison,
Seigneur, je commence à comprendre que tu m'aimes !

Quand je donne en espérant recevoir,
quand je parle pour être reconnu,
quand j'agis en souhaitant être vu,
quand je réfléchis en cherchant mon intérêt,
Seigneur est-ce que je t'aime ?

Quand tu me donnes sans rien attendre de moi,
quand tu me parles alors que je t'ignore,
quand tu agis en silence pour ne pas me heurter,
quand tu penses à moi dans mon intérêt,
Seigneur, je sais que tu m'aimes !


Pierre-Antoine Eldin





Je ne peux dire " Notre Père "

Je ne peux dire " Notre ", si ma religion n'a pas de place pour l'autre et ses besoins.
Je ne peux dire " Père ", si je l'ignore toute la journée.
Je ne peux dire " qui es aux cieux ", si je ne garde d'intérêt que pour les choses matérielles.
Je ne peux dire " que ton nom soit sanctifié ", si je ne fais pas le bien.
Je ne peux dire " que ta volonté soit faite ", si je refuse les commandements.
Je ne peux dire " sur la terre comme au ciel ", si je ne veux travailler à le servir maintenant.
Je ne peux dire " donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour ", si je ne fais pas d'effort pour aider ceux qui n'ont rien.
Je ne peux dire " pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ", si je continue à leur en vouloir et à maugréer contre eux.
Je ne peux dire " délivre-nous du mal ", si je ne demande pas dans la prière l'aide pour éviter le mal, pour le combattre.
Je ne peux dire " amen ", si honnêtement, je ne peux dire " coûte que coûte, je le ferai ".


Collectif, Seigneur mon ami, MEJ, Tahiti, 1992





Petites Béatitudes pour notre temps

· Bienheureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes :
      ils n'ont pas fini de s'amuser.
· Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière :
      il leur sera épargné bien des tracas.
· Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d'excuses :
      ils deviendront sages.
· Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter :
      ils en apprendront, des choses nouvelles !
· Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux :
      ils seront appréciés de leur entourage.
· Bienheureux êtes-vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses :
      vous irez loin dans la vie.
· Bienheureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace :
      votre route sera ensoleillée.
· Bienheureux êtes-vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d'autrui même si les apparences sont contraires :
      vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
· Bienheureux ceux qui pensent avant d'agir et qui prient avant de penser :
      ils éviteront bien des bêtises.
· Bienheureux ceux qui sont attentifs à l'appel des autres, sans toutefois se sentir indispensables :
      ils seront semeurs de joie !
· Bienheureux ceux qui savent faire éclore un sourire là où la parole ne passe pas :
      ils éviteront bien des malentendus.
· Bienheureux ceux qui s'abstiennent de juger :
      car leur propre regard prendra la douceur du miel.
· Bienheureux êtes-vous si vous savez vous taire et sourire même lorsqu'on vous coupe la parole, lorsqu'on vous contredit ou qu'on vous marche sur les pieds :
      l'Evangile commence à pénétrer en votre cœur.
· Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez :
      vous avez trouvé la vraie lumière,
      vous avez trouvé la véritable sagesse.


d'après Joseph Folliet





Personne n'est emporté vers les portes du Ciel par la cohue générale.

Hans Urs Von Balthasar






Nos épreuves, nos erreurs passées, en cet Amour plus grand que tout,
deviennent passage de la souffrance vers la joie.

C’est toute notre vie qui doit devenir prière.

J’appartiens à cette génération appelée à l’Espérance, ces pauvres entre les pauvres,
cette foule immense baptisée en Christ.

Toute notre vie de chrétiens ne doit être qu’un chant d’espérance en Dieu.

La maladie ne se logera jamais dans mon coeur, là où réside l’Espérance,
car la vie est plus forte qu’un handicap.

C’est Pâques sur la terre, Dieu a triomphé de la mort,
et la Croix sera désormais le symbole de la Vie dans tout son éclat.


Extraits de "Une roue dans chaque main".
Livre écrit par Stéphane BARDY,
récit d’une vie pas comme les autres, frappée par la myopathie,
mais aussi emplie d’espérance, de rencontres, habitée par Dieu.
Si vous êtes intéressé(e) par ce livre, n'hésitez pas à contacter Stéphane !






Tu me dis que tu aimes le vent
Mais tu fermes la fenêtre.
Tu me dis que tu aimes la pluie
Mais tu ouvres ton parapluie.
Tu me dis que tu aimes le soleil
Mais tu portes une casquette.
Tu me dis que tu aimes les fleurs
Mais tu les coupes au sécateur.
Alors comprends que je pleure
Quand tu me dis: "Je t'aime"


Marguerite, petite fille du Sénégal
Transmis par Véro... Merci à elle !






Il ne peut pas pleuvoir chez le voisin sans que j'ai les pieds mouillés.