« Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »
Jn 14, 13-14

« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera. »
Jn 15, 16

Prier ou demander au nom de Jésus, c'est d'abord prier pour avoir un coeur semblable au sien, afin que dans la joie aussi bien que dans les plus grandes épreuves, les souffrances les plus atroces ou même à l'approche de la mort, nous puissions dire avec la même infinie confiance, le même infini amour : Que ta volonté soit faite.

Père Mansour Labaky
Ephata vol.2, Fayard, 1988.


« Prier au nom du Fils » n'est pas une simple formule, ce ne sont pas de pures paroles. Pour nous pénétrer de ce nom, il faut accepter un processus d'identification, accepter le chemin de la conversion et de la purification, celui qui fait devenir Fils, c'est-à-dire la réalisation du baptême dans la pénitence constante. Ainsi nous répondons à l'invitation du Seigneur : « Lorsque je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi » (Jn 12,32).
Lorsque nous prononçons la formule liturgique « par le Christ notre Seigneur », toute cette théologie est présente. Jour après jour, ces paroles nous invitent sur le chemin de l'identification à Jésus, le Fils, sur le chemin du baptême, c'est-à-dire de la conversion et de la pénitence.

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p. 47)


Il nous faut maintenant expliquer ces paroles de Notre-Seigneur : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous demandez quelque chose à mon Père en mon nom, il vous le donnera ». Déjà, dans les premières parties de ce discours de Notre-Seigneur, et à l'occasion de ceux qui demandent certaines choses au Père au nom de Jésus-Christ et ne les reçoivent pas, nous avons dit que demander quelque chose de contraire au salut (1), ce n'est pas demander au nom du Sauveur ; car lorsque Jésus a dit : « En mon nom », il a voulu faire allusion, non pas au bruit que font les lettres et les syllabes, mais à ce que ce son signifie et représente réellement. Ainsi celui qui pense de Jésus-Christ ce qu'il ne doit pas penser du Fils unique de Dieu, ne demande pas en son nom, bien qu'il prononce les lettres et les syllabes qui composent son nom ; il demande au nom de celui dont il se fait l'idée au moment où il formule sa demande. Pour celui qui pense de Jésus-Christ ce qu'il en doit penser, il demande en son nom, et il reçoit ce qu'il demande, si d'ailleurs il ne demande rien de contraire à son salut éternel. Mais il le reçoit quand il doit le recevoir. Il est certaines choses qui ne sont pas refusées, mais qui sont différées, pour être données dans un temps opportun.
(1) : Traité LXXIII

Saint Augustin
102° Traité sur saint Jean, in Œuvres complètes de Saint Augustin traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l’abbé Raulx, Bar-Le-Duc 1864, aux tomes X et XI.