Petit recueil de méditations et de prières




Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9




" En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant-là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux. "

Matthieu 18.3-4



YHWH, je n'ai pas le coeur fier,
ni le regard hautain.
Je n'ai pas pris un chemin de grandeurs
ni de prodiges qui me dépassent.
Non, je tiens mon âme en paix et silence;
comme un petit enfant contre sa mère,
comme un petit enfant, telle est mon âme en moi.

Psaume 131 1-2




L'enfance spirituelle, c'est l'infini du désir dans la totale impuissance.

Jean Daniélou



L'Esprit-Saint nous conduit comme une mère conduit son enfant de deux ans par la main, comme une personne qui y voit conduit un aveugle. Il faudrait dire chaque matin : " Mon Dieu, envoyez-moi Votre Esprit qui me fasse connaître ce que je suis et ce que Vous êtes. "

Saint Curé d'Ars



Il faut faire le signe de la croix avec un grand respect. On commence par la tête : c'est le chef, la création, le Père; ensuite le coeur : l'amour, la vie, la Rédemption, le Fils; les épaules : la force, le Saint-Esprit. Tout nous rappelle la croix. Nous-mêmes nous sommes faits en forme de croix.

Saint Curé d'Ars



O Mère Bien Aimée, vous qui connaissez si bien les voies de la sainteté et de l'amour, apprenez-nous à élever souvent notre esprit et notre coeur vers la Trinité, à fixer sur Elle notre respectueuse et affectueuse attention. Et puisque vous cheminez avec nous sur le chemin de la vie éternelle, ne demeurez pas étrangère aux faibles pélerins que votre charité veut bien recueillir; tournez vers nous vos regards miséricordieux, attirez-nous dans vos clartés, inondez-nous de vos douceurs, emportez-nous dans la lumière et dans l'amour; emportez-nous toujours plus loin et très haut dans les splendeurs des cieux.
Que rien ne puisse jamais troubler notre paix, ni nous faire sortir de la pensée de Dieu, mais que chaque minute nous emporte plus avant dans les profondeurs de l'auguste mystère, jusqu'au jour où notre âme pleinement épanouie aux illuminations de l'union divine, verra toutes choses dans l'éternel Amour et dans l'Unité.
Ainsi soit-il.

Marthe Robin



Ah ! de sa tige d'or quand cette Fleur du ciel
Tomba pour embaumer les vallons d'Israël,
Que les vents étaient doux qui passaient dans les nues !
Tu vis naître, ô Saron, des roses inconnues !
Tes palmiers, ô Gadès, émus d'un souffle pur,
Bercèrent, rajeunis, leurs palmes dans l'azur !
Ton cèdre, ô vieux Liban, noir d'une ombre profonde,
Croyant qu'il revoyait les premiers jours du monde,
Salua le soleil qui brilla sur Eden !
Le parfum oublié de l'antique jardin,
Comme un cher souvenir et comme une promesse,
Des enfants de l'exil adoucit la tristesse,
Et de célestes voix, en chants harmonieux,
Dirent ton nom, Marie, à l'univers joyeux.

Terre ! oublie en un jour ton antique détresse !
O Cieux ! comme les mers, palpitez d'allégresse !
La Vierge bienheureuse est née au sein de Dieu !
Elle vole, aux clartés de l'arc-en-ciel en feu,
La Colombe qui porte à l'arche du refuge
Le rameau d'olivier qui survit au déluge !
Le mystique rosier va parfumer les airs !
L'Etoile matinale illumine les mers !
Saluez, bénissez, créatures sans nombre,
Celle que le Très-Haut doit couvrir de son ombre,
Et qui devra porter, vierge, en ses flancs bénis,
Le Dieu qui précéda les siècles infinis !

Leconte de Lisle




Page suivante