Au fil des jours ... en 2015





Dimanche 13 décembre 2015

Troisième Dimanche de l'Avent

Commentaire de l'Evangile du dimanche



Dominica III Adventus. Introït : Gaudete


Ant. ad Introitum. Phil. 4, 4-6
Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum.
Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins.

Ps. 84, 2
Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob.
Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité.

V/. Glória Patri.

Commentaire textuel et musical rédigé par un moine de Triors.



09h30 : Sainte Messe et Ouverture de la Porte Sainte à Saint Jean de Latran


Livret de la célébration

Ouvrir la Porte Sainte de Saint-Jean-de-Latran ouvre « le temps du grand pardon ». C’est sur ces mots que le Pape François a poussé les battants de la Porte Sainte de la cathédrale de Rome dans la matinée de ce dimanche 13 décembre. Au début de cette célébration solennelle à la basilique Saint-Jean de Latran, "mère de toutes les églises du monde", le Saint-Père a franchi pour la troisième fois le seuil d’une Porte Sainte, depuis le début de ce Jubilé.

C’est donc sur la miséricorde que le Pape a de nouveau insisté dans une homélie plutôt courte. Citant les paroles de Jean-Baptiste, le Pape a souligné que nous sommes invités « à agir avec justice et à se tourner vers les nécessités de ceux qui sont dans le besoin. » Dans la cathédrale romaine, dont la Porte Sainte avait été la première à avoir été ouverte pour un Jubilé, en 1423, le Saint-Père a rappelé que c’est en ce dimanche 13 décembre que les cathédrales du monde entier ouvrent aussi leurs portes, « une invitation à la joie, ouvrant le temps du grand pardon ». « Il est temps de redécouvrir la présence de Dieu et la tendresse de son Père », a-t-il poursuivi devant les fidèles, précisant, en improvisant, que « Dieu n’aime pas les rigidités ».

« Devant la Porte Sainte, que nous sommes invités à traverser, nous sommes appelés à être des instruments de miséricorde, sachant que nous serons jugés sur cela. » Pour le Saint-Père, le baptisé, le croyant, celui qui a la foi « a un devoir plus grand » : « être miséricordieux comme le Père », « un voyage qui dure toute la vie » a-t-il ajouté.

« La venue du Seigneur doit remplir notre cœur de joie »

En ce troisième dimanche de l’Avent, le Pape a rappelé que, à quelques jours de Noël, « nous ne pouvons pas nous laisser prendre par la fatigue, aucune tristesse n’est autorisée, même si nous en aurions des raisons, avec tant de préoccupations et de formes de violences qui blessent notre humanité ». Car, a poursuivi le Pape, « la venue du Seigneur doit remplir notre cœur de joie ».

Dieu protège son peuple et fait savoir « aux hommes de pouvoir » que son peuple ne sera jamais laissé à la merci de l'arrogance de ses dirigeants, et le libérera de toutes angoisses. Il ne faut pas « baisser les bras devant le doute, l'impatience ou la souffrance. »

Le Pape insiste sur la joie et ce message qui s’adresse encore aujourd’hui « à toute l’Église et à chacun de nous ». « La joie de franchir la Porte de la Miséricorde s’accompagne d'un engagement à accueillir et témoigner d'un amour qui va au-delà de la justice, un amour qui ne connaît pas de frontières. » Et « cet amour infini nous en sommes responsables, malgré nos contradictions. »

Source : Radio Vatican (BH).

Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org.
Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.



Gaudete in Domino semper
Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur
(Introït)

« Vous êtes proche, Seigneur Jésus. Cette pensée fait tressaillir mon âme. Vous êtes proche, vous n'êtes plus loin, vous touchez aux portes de mon âme, si lourdes. Vous les renversez comme, plus tard, la pierre de votre sépulcre ; et vous entrerez et ferez festin avec mon âme.

Votre Eucharistie, aujourd'hui déjà, me donne le gage de vos desseins d'amour. Que sa vertu me dilate, m'ouvre à toutes les joies de votre Coeur et y immerge la pauvre âme, avide de Vous, et languissante sans Vous.

Seigneur, Dieu de la joie, faites luire dans mon âme un rayon de votre joie divine, de celle que vous prenez, Verbe incarné, dans le Sein de la Trinité.

Joie de Jésus, soyez ma joie ! Joie de mon Sauveur, arrachez-moi à toute autre joie ! La vôtre ne suffit-elle pas à ruiner mes tristesses, toutes mes désolations ?... »

Dom Vandeur, Elévations sur la Messe de chaque jour, Avent (Dimanche de la troisième semaine), Editions de Maredsous, Namur, 1956.




Angelus de ce dimanche 13 décembre 2015


Ce dimanche 13 décembre à midi, le Pape François a profité de sa traditionnelle prise de parole dominicale à la fenêtre du Palais apostolique pour saluer l’accord signé à Paris sur le réchauffement climatique.

« La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l’adoption d’un accord défini par beaucoup comme historique », s’est réjoui le Saint-Père. Sa mise en pratique demandera un engagement collectif et un généreux dévouement de la part de chacun. En souhaitant que soit garantie une particulière attention aux populations les plus vulnérables, j’exhorte l’entière communauté internationale à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, en signe d’une solidarité qui devienne toujours plus active », a-t-il insisté. Le Saint-Siège, représenté à la COP 21 par le Cardinal Parolin à l'ouverture des travaux, puis par le Cardinal Turkson, avait apporté un soutien important à cette conférence, notamment à travers l'encyclique du Pape François Laudato Si'.

À la fin de son intervention, le Saint-Père a aussi rappelé que « mardi prochain, le 15 décembre à Nairobi, commencera la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce », dont il avait parlé lors de son discours du 26 novembre au siège des Nations-Unies dans la capitale kenyane. Il s’est donc à nouveau adressé ce dimanche matin « aux pays qui y participeront, pour que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes les plus vulnérables, comme aussi des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de l’entière famille humaine ».

Le Jubilé, expression de la tendresse de Dieu

« Aujourd’hui, dans toutes les cathédrales du monde, s’ouvrent les Portes Saintes, pour que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu pleinement dans les Églises particulières », a aussi lancé le Pape François. Je souhaite que ce moment fort en stimule beaucoup à se faire instruments de la tendresse de Dieu. Comme expression des œuvres de miséricorde, sont ouvertes aussi les Portes de la Miséricorde dans des lieux de privation et de marginalisation. A ce sujet, je salue les détenus des prisons du monde entier », a tenu à déclarer le Pape François, adressant un salut particulier aux détenus de la prison de Padoue, « unis à nous pour ce moment de prière ».

Le Salut est pour tous

Revenant auparavant sur l’Évangile de ce jour, qu'il avait déjà commenté quelques instants auparavant à la cathédrale Saint-Jean de Latran, et sur l’appel de Jean-Baptiste à trois catégories de personnes (la foule, les collecteurs d’impôt et les soldats), le Pape François a rappelé l’invitation faite à tous de « partager les biens de première nécessité », une interpellation toujours valable aujourd’hui. Il a rappelé qu’il était demandé aux collecteurs d’impôt de « ne rien exiger de plus que la somme due », et aux soldats « de ne rien extorquer à personne, mais de se contenter de leur solde. »

« Trois réponses pour un identique chemin de conversion, qui se manifeste en engagements concrets de justice et de solidarité. C’est la voie que Jésus indique dans toute sa prédication : la voie de l’amour en actes pour le prochain », a insisté le Saint-Père. Faisant allusion aux abus de pouvoir commis par les autorités à l’époque du Christ, il a lancé, en improvisant, que « les choses n’ont pas tellement changé ». Mais il a précisé que « Dieu ne retire à personne la possibilité de se sauver ».

« La liturgie d’aujourd’hui nous répète (…) qu’il faut se convertir, il faut changer de direction de marche, et entreprendre la voie de la justice, de la solidarité, de la sobriété : ce sont les valeurs imprescriptibles d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne. » Le Pape François a aussi insisté sur « la joie », affirmant que « le chrétien est une personne joyeuse, et sa joie n’est pas quelque chose de superficielle et éphémère, mais de profond et de stable, parce que c’est un don du Seigneur qui remplit la vie. »

Confiant la foule à Marie, le Pape a demandé que « notre Mère nous enseigne à partager les larmes avec ceux qui pleurent, pour pouvoir partager aussi le sourire. »

Source : Radio Vatican (CV).

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org : avant l'Angelus - Après l'Angelus (COP21).
Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.





Pierre de Manchicourt (v.1510-1564) : Laudate Dominum



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