Au fil des jours ... en 2015





Dimanche 20 décembre 2015

Quatrième Dimanche de l'Avent

Commentaire de l'Evangile du dimanche



Graduel: Prope est Dominus


Graduale. Ps. 144, 18 et 21.
Prope est Dóminus ómnibus invocántibus eum : ómnibus, qui ínvocant eum in veritáte.
Le Seigneur est proche de ceux qui le prient, de tous ceux qui le prient en vérité.

V/. Laudem Dómini loquétur os meum : et benedícat omnis caro nomen sanctum eius.
V/. Que ma voix proclame les louange du Seigneur, que tout ce qui vit chante son nom très saint !

Allelúia, allelúia. V/. Veni, Dómine, et noli tardáre : reláxa facínora plebis tuæ Israël. Allelúia.
Allelúia, allelúia. V/. Venez, Seigneur, ne tardez plus ! Délivrez de ses péchés Israël votre peuple. Alléluia.



Les Grandes Antiennes "Ô" - Ô Clavis David



Cantarte Regensburg

O Clavis David, et sceptrum domus Israel ; qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit : veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.
O Clef de la cité de David, sceptre du royaume d'Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort.

- Commentaires sur les Grandes Antiennes « Ô » par Dom Guéranger dans « l’Année Liturgique »



Rorate caeli desuper

Rorate caeli desuper
Cieux, versez d'en-haut votre rosée
(Introït)

« Cieux, qui êtes le Père, le Fils et l'Esprit-Saint, Bienheureuse Trinité et principale Unité, versez d'en-haut, des profondeurs infinies de votre Puissance, de votre Sagesse et de votre Bonté, versez votre rosée !

Rosée divine, Verbe ineffable, je vous adore, je vous rends grâces et je vous supplie. Venez, venez, descendez sur la terre sans eau de nos âmes, qui ouvrent larges, béantes, des crevasses désolées qui vous appellent.

Nuées, qui êtes les Anges, messagers de la grâce, de la Grâce par excellence, du Fils de Dieu, compagnons sacrés de Gabriel, Force de Dieu, faites pleuvoir le Juste ; portez sur vos ailes immaculées ce Dieu qui vient ; amenez-le sur notre terre, vous, char fulgurant de Dieu et trône de sa gloire.

Et Vous, le Juste qui comblez toute perfection, qui assainissez nos oeuvres de justice, venez ! Justice essentielle qui venez venger les droits de votre Père, rétablir ceux des hommes, en faisant de ces droits les serviteurs des vôtres, venez et ne tardez plus.

Venez à Jérusalem, toute en désolation. L'Eglise pleure ses enfants ingrats qui ne vont plus à ses solennités, qui l'ignorent et la blasphèment, et, délaissant la Cité de Dieu, se donnent à la cité de Satan.

Nous avons péché, nous sommes devenus comme le lépreux ; feuilles balayées par l'ouragan, nos péchés, comme un vent impétueux, nous enlèvent et nous dispersent. O Verbe du Père, ne cachez plus votre Visage !

Voyez l'affliction de votre peuple ; laissez venir à nous Celui que vous devez envoyer ; faites sortir de son désert et paraître sur la montagne l'Agneau qui ôte le péché du monde, afin qu'en ces jours, il nous délivre lui-même du joug de la servitude. »

Dom Vandeur, Elévations sur la Messe de chaque jour, Avent (Dimanche de la quatrième semaine), Editions de Maredsous, Namur, 1956.




Angelus de ce dimanche 20 décembre 2015


En ce quatrième dimanche de l’Avent, l’Angélus du Pape François a été égayé par la présence de nombreux enfants de Rome venus faire bénir les statuettes de l’Enfant Jésus qu’ils déposeront ensuite dans les crèches de leur famille, de leurs écoles ou de leurs paroisses. C’est une tradition qui remonte au début des années 1990. Le Souverain Pontife leur a demandé de ne pas l’oublier dans leurs prières.

Sur la place Saint-Pierre se trouvaient également des membres de la Communauté « Figli in Cielo », Enfants dans le ciel. Liée à l’hôpital pédiatrique romain « Bambino Gesù », cette communauté est composée de familles qui ont souffert à cause de la perte d’un enfant, et se propose d’aider les personnes confrontées à cette même expérience douloureuse, afin que personne ne soit laissé seul dans un moment aussi difficile. Le Pape François leur a fait part de sa proximité et de ses encouragements.

Avant la prière de l’Angélus, le Saint-Père avait commenté l’Évangile de ce dimanche 20 décembre 2015, le récit de la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth. Pour bien célébrer Noël, a-t-il dit, nous sommes invités à nous attarder sur les lieux de la stupeur. Le premier lieu c’est « l’autre » que nous sommes appelés à considérer comme un frère, surtout s’il s’agit d’un pauvre.

Le deuxième lieu c’est « l’histoire » que nous avons tendance à lire à l’envers, par exemple quand « nous croyons qu’elle est déterminée par l’économie de marché, par la finance et les affaires, par les puissants du moment. Mais Dieu brouille les cartes, Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles, Il rassasie de biens les affamés et renvoie les riches les mains vides ».

Le troisième lieu de la stupeur c’est « l’Église », qu’il ne faut pas considérer seulement comme « une institution religieuse », mais qu’il faut « aimer comme une Mère ». « Malgré ses tâches et ses rides, elle laisse entrevoir les traits de l’Épouse aimée et purifiée par le Christ, une Église pour laquelle Jésus n’est pas un bien à défendre jalousement mais Celui qui vient à sa rencontre, qu’elle attend avec confiance et joie, en se faisant la voix de l’espérance du monde ».

« L’Église est une mère qui garde ses portes grandes ouvertes pour accueillir tout le monde. L’Eglise est une mère qui franchit ses portes pour aller à la recherche de ceux qui se sont éloignés et les ramener à la miséricorde de Dieu ». Et le Pape François a demandé à la Vierge Marie, l’humble fille de Sion, devenue Mère du Fils du Très-Haut, de nous aider à « percevoir la stupeur de la naissance de Jésus, le grand don de Dieu et son imprévisible surprise ». Avant de prendre congé des fidèles, le Saint-Père a souhaité à tous un Noël d’espérance, d’amour et de paix.

Source : Radio Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.


« Aujourd'hui, le premier salut est destiné aux enfants de Rome.... Ils sont venus pour la traditionnelle bénédiction des "Enfant Jésus", organisée par le Centre des Oratoires Romains. Chers enfants, écoutez bien : quand vous priez en face de votre crèche, rappelez-vous de moi, comme moi je me souviens de vous. Merci et Joyeux Noël ! »





Rorate Caeli

L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45, 8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ».

R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.
R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste.

1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:
     Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.
ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:
     Voici, la cité sainte est devenue déserte,
Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:
     Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,
domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri
     la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.

2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,
     Nous avons péché et sommes devenus impurs.
et cecídimus quasi fólium univérsi
     Nous sommes tombés comme des feuilles mortes
et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :
     et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.
abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.
     Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.

3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui
     Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,
et mitte quem missúrus es :
     et envoie celui que tu dois envoyer :
emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :
     envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,
ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae
     afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

4. Consolámini, consolámini, pópulevmeus, cito véniet salus tua.
     Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut,
Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ?
     Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ?
Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus,
     Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,
Sanctus Israël Redémptor tuus.
     Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

Source : Notre-Dame des Neiges



Retour à l'agenda