Visages du Christ

Les Voiles



Le Voile de Véronique

Le Voile de Manoppello

Le Voile d'Oviedo




Le Voile de Véronique


Aucun récit évangélique ne fait allusion à Véronique, que certaines traditions anciennes citent pour avoir essuyé le Visage du Christ au cours de Sa montée au Golgotha, l'image du Saint Visage restant "imprimée" sur le tissu.
Ce prénom de Véronique pourrait venir d'un mélange de latin-grec, "vera icon", ce qui signifie "véritable image". Pour certains, cette tradition ne serait d'ailleurs qu'une légende, à rapprocher de l'histoire du Mandylion. L'apocryphe "La mort de Pilate" raconte à l'appui de cette thèse que le Christ imprima son visage sur une toile qu'il donna à Véronique.
Les preuves historiques de l'histoire du voile remontent au VIII° siècle, au cours duquel le pape Jean VII le plaça dans un oratoire qu'il fit construire au Vatican. Exposé au XII° siècle au Latran, le voile fut transféré au début du XVII° à la Basilique Saint Pierre de Rome, où il fut l'objet d'une dernière ostension en 1854. Il n'a fait l'objet d'aucune étude scientifique, mais les copies conservées à Rome et à Gênes rappellent l'image du Saint Suaire.
Cette scène de la Passion du Christ, pour hypothétique qu'elle soit, a inspiré de nombreux peintres, dont nous vous présentons ci-dessous les oeuvres les plus connues.


Cliquer sur les images pour voir les tableaux en leur entier


Maître de la Véronique (actif de 1400 à 20, Cologne, Allemagne)
Sainte Véronique tenant le Suaire
Munich, Alte Pinakotheke
Hans Memling (1430-1494)
Sainte Véronique
Washington National Gallery of Art

Ecole flamande (XV° siècle)
Sainte Véronique
Musée de l'Ain (Bourg-en-Bresse), Prieuré de Brou
Domenico Fetti (Roman, 1589 - 1623)
Le voile de Véronique
Samuel H. Kress Collection, U.S.A.
Copyright 1999 : National Gallery of Art, Washington D.C.
Francisco de Zurbaran (Fuente de Cantos, 1598 - Madrid 1664)
La Sainte Face
Stockholm, Nationalmuseum
 




Le Voile de Manoppello


Ce voile est conservé, comme son nom l'indique, à Manoppello (Pescara), petite ville italienne dans le massif des Abbruzzes, dans la province de Chieti, à 23 km de Chieti et 190 km de Rome. Son histoire est semblable à celle rapportée pour le voile de Véronique.
Le visage imprimé sur un tissu mince (24 sur 17,5 cm) est superposable à celui du Saint Suaire (sudarium), avec plus de dix points de référence, au point de ne montrer qu'une seule image.
Le père Heinrich Pfeiffer, professeur d'iconographie et d'histoire de l'art chrétien à l'Université grégorienne, explique que cette image a servi de modèle pour les représentations postérieures de la Sainte Face, y compris les portraits dans les catacombes romaines du IVe siècle.
Cette relique serait considérée comme authentique par les experts du Saint Suaire, c'est du moins la thèse soutenue par les défenseurs du voile, auquel un site web est entièrement consacré :
Santuario del Volto Santo di Manoppello




Le 1er septembre 2006, le pape Benoît XVI s’est rendu au sanctuaire de la Sainte-Face à Manoppello. C’est la première fois qu’un pape se rend en pèlerinage à ce sanctuaire pour vénérer la relique.
L’archevêque de Chieti-Vasto, Mgr Bruno Forte, a accueilli le pape. Il était accompagné du recteur du sanctuaire, le P. Carmine Cucinelli. Le pape a également été salué par le président de la région Abruzzes-Molise, M. Ottaviano Del Turco, ainsi que par le président du conseil régional, M. Marino Roselli, et par les autorités civiles et militaires.
Avant d’entrer dans le sanctuaire, le pape a salué la foule de plusieurs milliers de pèlerins en faisant remarquer que « l’Eglise est une grande famille », ce dont témoignait la chaleur, l’enthousiasme de cet accueil.
Après un bref temps d’adoration du Saint-Sacrement, le pape s’est recueilli devant la relique de la Sainte-Face : « Un moment de grande et profonde intensité spirituelle », commente Radio Vatican qui confie que Mgr Forte lui-même en a été « ému ».
Benoît XVI a ensuite répondu à la salutation de bienvenue de l’évêque par un discours.
Mgr Forte a mentionné en particulier les trois dons fait au pape à cette occasion : une icône de la Sainte-Face, due à une ermite de Manoppello, sœur Blandina ; une reproduction de l’image de la relique offerte par les pères Capucins ; une contribution pour la charité du pape témoignant de la générosité des fidèles, accompagnés de produits du terroir, un hommage de la municipalité.
Benoît XVI a ensuite fait une halte au couvent voisin des Capucins pour saluer les religieux avant de rejoindre le parvis du sanctuaire.
Et avant de partir, le pape a voulu à nouveau saluer les fidèles en encourageant spécialement les jeunes à « toujours chercher le visage du Christ ».

Selon des sources du Sanctuaire, une image est imprimée sur le voile de la Sainte Face (17x24 centimètres) mais les études scientifiques réalisées jusqu’à présent confirment l’absence de peinture sur le voile.
L’iconographe B. Pascalis Schlöemer a montré que l’image du Saint Suaire de Turin se superpose parfaitement à la Sainte Face de Manoppello (avec plus de dix points de référence), expliquent ces sources.
Le père Heinrich Pfeiffer, professeur d’iconographie et d’histoire de l’art chrétien à l’Université grégorienne, explique que cette image a servi de modèle pour les représentations postérieures de la Sainte Face, y compris les portraits dans les catacombes romaines du IVe siècle.

La pénitencerie apostolique du Saint-Siège accorde l’indulgence plénière, selon les conditions prévues, aux pèlerins qui se rendront au sanctuaire au cours de cette année jubilaire, année du 5e centenaire de l’arrivée du Voile de la Sainte Face dans les Abruzzes.

Info : Zenit.org




Le Voile d'Oviedo


Dans la cathédrale d'Oviedo, capitale de la Principauté des Asturies, on vénère depuis le XI° siècle un tissu de lin qui, selon une tradition ancienne, aurait été placé - soit sur le visage de Jésus-Christ à la descente de la Croix et jusqu'à son enterrement - soit par-dessus le Linceul lors de la mise au tombeau.
Le Suaire d'Oviedo est une toile de lin, blanche à l'origine, avec une texture type taffetas, tachée, sale et froissée, qui mesure 82,1 sur 52,6 centimètres. Les premières recherches scientifiques, débutées en 1955, ont permis de révéler que le sang qui imprègne cete toile est de type AB, et donc de même type que celui du Linceul de Turin. Les taches qui figurent sur la toile sont moins accusées que sur le Linceul, ce qui pourrait laisser penser que ce linge était bien posé au-dessus du Linceul. Par ailleurs, les nombreuses marques, taches et lignes du Voile d'Oviedo se superposent au millimètre près à celles du Linceul.




Liens :
Centro Español de Sindonología
The Oviedo Cloth by Mark Guscin




Voir également notre page sur le Saint Suaire de Turin