Alors saint Maximin, justement, que devint-il ?
Saint Maximin était remonté jusqu'à Aix, rejoint pour quelques temps par sainte Madeleine. Comme saint Lazare à Marseille, la Tradition le montre partageant son temps entre prière et prédication, et on lui attribue de nombreux miracles. Il bâtit une église en l'honneur du Saint Sauveur et de sa résurrection glorieuse ; il en consacre de sa main les autels, et y renferme des reliques du Saint Sépulcre. En grande partie détruite par les Sarrasins dans l'une de leurs irruptions en Provence au 8° ou au 9° siècle, elle fut rebâtie en 1080, lorsque l'archevêque Rostang de Foz et Benoît, prévôt du chapitre, recueillirent des villageois une somme suffisante pour la construction d'une nouvelle église à laquelle la sainte chapelle fut réunie. C'est aujourd'hui la nef de droite (romane) de l'actuelle cathédrale Saint-Sauveur.
Averti par l'Esprit Saint du moment où il devra quitter cette terre, saint Maximin ordonne que l'on prépare le lieu de sa sépulture dans la basilique qu'il a fait construire pour abriter le sarcophage des reliques de sainte Marie Madeleine, et demande que l'on place son propre tombeau à côté de celui de la sainte. C'est donc auprès d'elle qu'il est inhumé, et les miracles se multiplieront sur le tombeau de ces deux saints, comme ce fut le cas à la même époque sur celui de sainte Marthe.
Saint Lazare est aujourd'hui le saint patron du diocèse de Marseille, saint Maximin celui du diocèse d'Aix, et sainte Marie-Madeleine celle du diocèse de Fréjus-Toulon.