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et nouvellement ici :
Editions monastiques


Marie Philippe, Après l'IVG des femmes témoignent (Artège)

La réalité du témoignage de femmes
qui souffrent face à l'IVG

Le « droit à l'IVG » est devenu aujourd'hui si « fondamental » qu'il est difficile pour les professions de santé d'évoquer les risques de l'avortement pour la santé physique ou psychologique des femmes. Ils savent pourtant qu'elles n'en sortent pas toujours indemnes.

Marie Philippe analyse depuis 9 ans les aspects psychologiques de la demande d'IVG en ayant accueilli plus de 10 000 femmes avant ou après l'IVG. Elle a créé une association qui gère une écoute téléphonique et un site internet (ivg.net) en toute indépendance.
Son expertise l'a conduite à faire une investigation poussée pour dévoiler ici une autre face de l'avortement, de ses causes et de ses conséquences. Des médecins et psychologues y interviennent et complètent dans leur spécialité cette approche disruptive.

La « liberté » de la femme est-elle bien respectée ? Quelles sont les pressions de l'entourage pour l'inciter à l'IVG ? La frontière entre enfant « désiré » ou « non désiré » est-elle si tranchée ? Cet acte est-il vraiment sans conséquences ?

En écoutant les femmes confrontées à ce choix difficile, cet ouvrage dévoile cette réalité douloureuse et cachée que notre société peine à entendre. Il est urgent d'évoquer cette souffrance et de « libérer » leur parole.

Marie Philippe est la fondatrice et l'animatrice du site IVG.net qui propose une écoute et un accueil pour les femmes confrontées à l'avortement. À ce titre elle a été auditionnée par le sénat et l'assemblée nationale au titre de la loi réprimant les entraves à l'IVG promulguée en décembre 2016. Elle vit en région parisienne.

Artège, 204 pages, 11 €. Parution le 23 mai 2018.

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Canonisation de Mère Teresa

Jésus est mon Tout en Tout, Prier avec la sainte de Calcutta, Mère Teresa de Calcutta

Jésus est mon Tout en Tout
Prier avec la sainte de Calcutta
Mère Teresa de Calcutta

   

Artège - 110 pages - 10,8 x 17,5 cm - 8 €

Méditer avec Mère Teresa, Emmanuel Leclercq

Méditer avec Mère Teresa
Emmanuel Leclercq

   

Salvator - 192 pages - 11 x 17 cm - 8,90 €

Viens, sois ma lumière, Mère Teresa de Calcutta

Viens, sois ma lumière
Mère Teresa de Calcutta

   

Artège - 448 pages - 14 x 20,6 cm - 21,90 €

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Les bons livres de l'été... et de la rentrée !

Le Cardinal des pauvres Henry Edward Manning (1808-1892), Jacqueline Clais

Le Cardinal des pauvres
Henry Edward Manning (1808-1892)
Jacqueline Clais

   

Saint-Léger Productions - 180 pages - 12,5 x 21 cm - 17 €

Charles Balley (1751-1817) Maître du curé d'Ars, Bernard Gallizia

Charles Balley (1751-1817)
Maître du curé d'Ars
Bernard Gallizia

   

Salvator - 128 pages - 13 x 20 cm - 15,90 €

Le pré d'honneur, Philip Boyer

Le pré d'honneur
Roman
Philip Boyer

   

Salvator - 340 pages - 15 x 22,5 cm - 21 €

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Les nouveautés du printemps 2016

Jésus. Une biographie historique, par Armand Puig i Tàrrech, Traduction Georges Passerat

Jésus. Une biographie historique
Armand Puig i Tàrrech

   

DDB - 840 pages - 15,3 x 23,5 cm - 22 €

La Sainte Eucharistie, sacrement de l'Amour divin, Cardinal Raymond Burke

La Sainte Eucharistie, sacrement de l'Amour divin
Cardinal Raymond Burke

   

Via Romana - 230 pages - 13,5 x 20,5 cm - 20 €

Toi qui cherches Dieu, par Césaire Falletti, Moine cistercien

Toi qui cherches Dieu
Césaire Falletti

   

Salvator - 174 pages - 13 x 20 cm - 15,90 €

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De vie, de mort, d'amour, par Gabriel Privat

De vie, de mort, d'amour
Gabriel Privat

   

Artège - 254 pages - 14 x 21 cm - 16,90 €

La force des Premiers Samedis. Isabel Greck

La force des Premiers Samedis
Isabel Greck

   

Téqui - 130 pages - 10,5 x 15 cm - 10,90 €

Dieu est Amitié, par Xavier Morales

Dieu est Amitié
Xavier Morales

   

Salvator - 144 pages - 13 x 20 cm - 13,90 €

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Elisabeth de la Trinité (1880-1906). Une clarté de cristal. Patrick-Marie Févotte

Elisabeth de la Trinité (1880-1906)
Une clarté de cristal
Patrick-Marie Févotte

   

Salvator - 128 pages - 11 x 17 cm - 14,90 €

Maria Valtorta, visionnaire et mystique pour notre temps

Maria Valtorta
visionnaire et mystique pour notre temps
François-Michel Debroise

   

R. A Son Image - 105 pages - 14 x 20 cm - 9,50 €

Là où meurt l'espoir, brille l'espérance. Marie-Dauphine Caron

Là où meurt l'espoir, brille l'espérance
Marie-Dauphine Caron
Préface de Mgr Rey

   

Ed. du Sacré-Coeur - 301 pages - 14 x 22 cm - 19,90 €

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Exhortation Apostolique post-synodale du Pape François
"Amoris Laetitia" : La Joie de l'Amour


Exhortation apostolique du Pape François « La Joie de l’Amour » Amoris Laetitia, sur l’amour dans la famille

Editions Salvator - 272 pages
4,00 €

Exhortation apostolique du Pape François « La Joie de l’Amour » Amoris Laetitia, sur l’amour dans la famille

Editions Artège - 280 pages
6,90 €

Exhortation apostolique du Pape François « La Joie de l’Amour » Amoris Laetitia, sur l’amour dans la famille

Editions Téqui - 272 pages
4,90 €

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Les nouveautés 2016 (suite)


Le démon ne peut rien contre la miséricorde de Dieu, Père Gabriele Amorth

Le démon ne peut rien contre la miséricorde de Dieu
Père Gabriele Amorth

En lançant le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, le Pape François tient a exprimé au monde entier cette vérité fondamentale : « Nous serons jugés sur l'amour, nous serons jugés aussi par l'Amour, c'est-à-dire par Dieu. [...] La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l'amour de Dieu qui pardonne. » Croire en l'infinie Miséricorde divine suppose de la part du croyant une confiance sans borne, telle que la manifestait par exemple sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : « C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'Amour... » (LT 197) - « Comment lorsqu’on jette ses fautes avec une confiance toute filiale dans le brasier dévorant de l’Amour, comment ne seraient-elles pas consumées sans retour ? » (LT 247) - « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… je L’aime !… car Il n’est qu’Amour et Miséricorde ! » (LT 266).

À travers son action ordinaire dans la tentation et à travers son action extraordinaire (vexation, obsession, possession), le diable cherche à détruire cette confiance en Dieu. Sur chacun d'entre nous pèse aussi l'influence d'un monde où le mal est confondu avec le bien... En décrivant la victoire du Christ sur le péché, le Père Gabriele Amorth explique aussi l'existence des anges déchus, le satanisme et ses innombrables manifestations, les conséquences spirituelles qui peuvent en découler et, enfin, leurs remèdes.

Don Gabriele Amorth, chef exorciste de la Cité du Vatican et du diocèse de Rome, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur la question. « Si j'ai peur de Satan ? C'est lui qui devrait avoir peur de moi. J'opère au nom du Seigneur du monde. Et lui n'est que le singe de Dieu. »

Téqui - 120 pages - 13,5 x 21 cm - 13,70 €

Chemin de Croix, Christian Delorme

Chemin de Croix
Christian Delorme

Présentation à venir

Salvator - 48 pages - 12 x 17 cm - 6,90 €

Résurrection mode d'emploi, Fabrice Hadjadj

Résurrection mode d'emploi
Fabrice Hadjadj

Que nous disent les apparitions du Christ après sa Résurrection ? Comment les comprendre aujourd’hui ? À travers une méditation à la fois profonde et légère, Fabrice Hadjadj pose un regard neuf et plein de finesse sur le mystère du Ressuscité.

Explorant certains thèmes en particulier, et méditant sur les manifestations du Christ après sa résurrection, il donne à la vie du Ressuscité une prise directe sur notre vie quotidienne, dont il met en lumière la beauté de l'ordinaire : l’argent, la féminité, le service, l’attention aux autres, les repas, la Bible, le pardon, le martyre, la foi, la nouvelle évangélisation, l’amour...

Fabrice Hadjadj, essayiste et dramaturge bien connu aujourd'hui, a reçu de nombreux prix pour ses précédents essais, dont le Grand Prix catholique de littérature en 2006, et le prix du livre religieux en 2010 pour "La foi des démons ou l'athéisme dépassé" paru chez Salvator.

Ce nouvel essai, qui scrute la manière dont le Christ ressuscité change notre vie, est un livre idéal pour vivre le Carême et le temps de Pâques.

Magnificat - 192 pages - 13 x 18 cm - 14,50 €

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Annibale Bugnini, Yves Chiron

Annibale Bugnini
Yves Chiron

S'il est une figure controversée dans l'histoire de la réforme liturgique qui a suivi le Concile Vatican II, c'est sans nul doute celle de Mgr Annibale Bugnini (1912-1982). On ne compte plus les écrits qui lui sont hostiles, le rendant seul responsable d'une réforme liturgique dévastatrice, ni les rumeurs invérifiées colportées à son égard, telle son appartenance à la Franc-Maçonnerie.

Yves Chiron, historien dont le sérieux et la compétence ne sont plus à prouver, a rédigé la première biographie complète de celui qui fut l'un des plus proches collaborateurs du Bx Paul VI, avant d'en être définitivement éloigné en 1975. Ni réhabilitation, ni portrait à charge, cette biographie remarquablement documentée replace cet évêque tant contesté dans son contexte historique, avant, pendant et après Vatican II. Impartial, l'auteur s'en tient aux faits, chaque élément étant dûment référencé, et les abondantes notes bibliographiques permettent au lecteur de prolonger ses recherches s'il le désire. Mgr Bugnini ne fut ni un grand théologien, ni un grand liturgiste, c'est une évidence. Mais doué d'un remarquable sens de l'organisation, excellent « communicant » dirions-nous aujourd'hui, il fut durant une grande partie de sa vie secrétaire des organismes successifs qui mirent en oeuvre la réforme liturgique : la Commission pour la Réforme liturgique créée par Pie XII (1948-1960), la Commission préparatoire pour la liturgie créée par Jean XXIII (1960-1962), le Consilium créé par Paul VI (1964-1969), et enfin la Congrégation pour le Culte divin de 1969 à 1975. On comprend qu'il ait été le point de mire de tous les regards s'agissant de cette réforme ! A partir de 1960, plus que secrétaire, il fut d'ailleurs le véritable maître d’oeuvre des réformes qui allaient s’engager.

Les témoignages relatés par Yves Chiron, les très nombreuses citations des écrits officiels et privés - à chaque fois qu'il y a eu accès, les notes circonstanciées des commentateurs de l'époque, l'exacte précision chronologique, tout ici concourt à donner à ce récit biographique un caractère vivant, qui le rend passionnant à lire. Des années 1940 aux années 1980, ce sont 40 années d'histoire de l'Eglise qui sont explorées, 40 années de réformes liturgiques, des plus modérées aux plus radicales, qui ont abouti aux résultats que l'on connaît. Pas de jugement personnel de la part de l'auteur - les écrits parlent d'eux-mêmes - qui laisse le lecteur faire la part des choses, et rendre à Mgr Bugnini ce qui lui appartient. Et l'on oubliera pas que nombre de prêtres et d'évêques, qui outrepassèrent les directives romaines, contribuèrent grandement dès les années 1960 à ce que le Cardinal Ratzinger lui-même appela la « désintégration de la liturgie »...

Une bibliographie remarquablement complète, indispensable à qui veut comprendre les mécanismes qui ont été mis en oeuvre tout au long de cette réforme liturgique, et la part de responsabilité de chacun des protagonistes de cette entreprise réformatrice.

Desclée de Brouwer - 224 pages - 15,2 x 23,5 cm - 18,90 €

Les Evangiles, Traduits du texte araméen, présentés et annotés par Joachim Elie et Patrick Calame

Les Evangiles traduits du texte araméen
Joachim Elie et Patrick Calame

Cette réédition d'un ouvrage paru il y a quatre ans et alors passé inaperçu est une très bonne nouvelle, tant cette approche des textes évangéliques par leur version orientale est instructive et enrichissante.

Patrick Calame, déjà auteur d'études sur les textes des Psaumes et du Cantique des Cantiques, offre dans cet ouvrage la première traduction intégrale des quatre Evangiles de la Peshittâ, qui est le nom donné à la Bible des chrétiens d'Orient écrite en araméen (*). L'araméen, qui fut la langue la plus couramment utilisée par Jésus (il parlait également l'hébreu, par exemple au Temple), est toujours parlé au sein de plusieurs Eglises orientales, telles les Eglises Syriaque Orthodoxe et Catholique Syriaque, ou encore l'Eglise Catholique Chaldéenne ou l'Eglise Maronite par exemple. Les textes de cette version araméenne en usage en Orient datent probablement du IIIe siècle, les deux versions les plus anciennes de la Peshitta qui ont été découvertes étant la "Syriaque sinaïtique" (sous la forme d'un palimpseste qui se trouvait dans la bibliothèque du Monastère Sainte-Catherine au Sinaï), qui date du IVe siècle, et la "Syriaque curetonienne", découverte par William Cureton en 1842 en Égypte, datant du Ve siècle.

Les spécialistes se disputent encore au sujet de la langue d'origine des Evangiles : furent-ils primitivement écrits en hébreu, puis traduits en grec (comme le laisseraient penser les sémitismes présents dans le texte grec), traduits d'un texte original syriaque/araméen, ou furent-ils directement écrits en grec ? La majorité penche aujourd'hui pour cette dernière hypothèse, mais bien peu se sont penchés sur ces textes en araméen vivant qui sont utilisés en Orient depuis le IIIe siècle. L'auteur, en étudiant ces derniers et leur correspondance hébraïque, a opté pour la seconde hypothèse. L'araméen n'était-elle pas la langue la plus répandue au Proche-Orient, lorsque les apôtres ont commencé leur oeuvre d'évangélisation ? Le Patriarche catholique de l'Est, Mar Eshai Shimun, affirmant l'authenticité de ces textes en araméen, écrivait d'ailleurs le 5 avril 1957 que « la Peshittâ est le texte de l'Eglise de l'Est qui est parvenu, depuis les temps bibliques, sans aucun changement ni aucune révision. »

Cette traduction en langue française ouvre donc au lecteur occidental ce trésor original, dont seuls quelques mots étaient jusqu'alors parvenus jusqu'à lui : "Eli, Eli, lama chabaqtani", "Talitha qoumi", "Ephata'h"... Les notes préalables au texte, très précieuses, ouvrent aux spécificités et la musicalité de la langue araméenne. Les exemples donnés montrent combien les subtilités de cette langue, une fois transcrites en grec, puis retranscrites en français, perdent leur saveur. Les nombreuses notes de bas de page, dans le corps du texte, offrent des précisions et des renvois précieux.

Soyons simple (puisque "Pesshittâ" veut dire "simple" !) : véritable pont bâti entre l'Orient et l'Occident, cette traduction française de la Pesshitâ devrait devenir pour tous les chrétiens d'Occident aussi précieuse que tout ce qui peut rendre vivant le Christ à leurs yeux.

Desclée de Brouwer - 368 pages - 16 x 24 cm - 21 €

L'Ame de la prière, Benoît XVI

L'Âme de la prière
Benoît XVI

Ce choix de textes de Benoît XVI, extraits des catéchèses prononcées lors des audiences générales de 2011 et 2012, vient démentir l'idée couramment répandue de l'inaccessibilité des écrits du Pape émérite au commun de mortels. Car si ces textes témoignent de la grande profondeur de pensée dont il fit preuve tout au long de son pontificat, ils montrent également si besoin était qu'il savait mettre la richesse de sa réflexion à la portée de tous, l'affluence des fidèles présents place St Pierre lors de ces audiences étant d'ailleurs là pour en témoigner.

Prier, cela s'apprend. St Paul n'écrivait-il pas que « nous ne savons pas prier comme il faut » (Rm 8, 26) ?
Et Benoît XVI de préciser : « Dans la prière, plus que dans les autres dimensions de notre existence, nous faisons l’expérience de notre faiblesse, de notre pauvreté, de notre condition de créatures, car nous sommes placés face à la toute-puissance et à la transcendance de Dieu. Et plus nous progressons dans l’écoute et dans le dialogue avec Dieu... plus nous percevons le sens de nos limites, non seulement face aux situations concrètes de tous les jours, mais aussi dans notre relation même avec le Seigneur. » (16 mai 2012, pp.272-273)

Avec pédagogie et dans un style très accessible, Benoît XVI proposa tout au long de ses catéchèses une véritable éducation à la prière, apprentissage patient bâti sur quelques textes choisis dans les Saintes Ecritures. Parcourant l'Ancien Testament - avec un arrêt prolongé sur les Psaumes -, puis les Evangiles, les Actes des Apôtres, les Lettres de St Paul et l'Apocalypse, il replaça avec une grande clarté ces différents épisodes dans leur contexte historique, et montra en quoi ils pouvaient nous être profitables aujourd'hui. C'est toute la richesse de cet enseignement qui est rassemblée dans ce petit livre, qui ouvre des perspectives très concrètes pour notre vie quotidienne, et notre enracinement dans la prière.

En commençant cette série de catéchèses, Benoît XVI invitait ses auditeurs à profiter de ce parcours « pour apprendre à connaître davantage la Bible, ... à s'arrêter pour la lire et la méditer dans la prière, pour connaître la merveilleuse histoire du rapport entre Dieu et l'homme, entre Dieu qui se communique à nous et l'homme qui répond, qui prie. » (p.33) Nul doute qu'à la lecture de ce livre, chacun trouvera un chemin de confiance pour « ouvrir la porte à Dieu » (p.176), pour apprendre « à goûter... la beauté d'être des fils de Dieu, de pouvoir l'invoquer avec la familiarité et la confiance qu'un enfant éprouve envers ses parents qui l'aiment » (p.286), et « entrer dans ce « oui » du Christ, dans l'adhésion à la volonté de Dieu » (p.296).

« Que le Seigneur nous accorde d'être capables d'une prière toujours plus intense, pour renforcer notre relation personnelle avec Dieu le Père, élargir notre coeur aux besoins de ceux qui nous entourent et ressentir la beauté d'être « fils dans le Fils » avec de si nombreux frères. » (p.176)

Artège - 372 pages - 11 x 17,8 cm - 8,90 €

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Carême 2016 - En route vers Pâques

1. Un livre remarquable, à ne pas manquer


En Carême avec Etty Hillesum, Frère MichaelDavide

En Carême avec Etty Hillesum
Frère MichaelDavide

"Que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde le rend plus inhospitalier qu'il n'est déjà." N'est-ce pas là l'une des "bonnes résolutions" que nous pourrions prendre en ce début de Carême ? Ces quelques mots d'Etty Hillesum sont extraits de la judicieuse sélection de citations établie par le Frère MichaelDavide Semeraro, moine bénédictin, puisées dans le Journal et les Lettres de cette jeune femme juive hollandaise morte en déportation à Auschwitz en 1943. C'est un itinéraire original et d'une grande richesse qui nous est proposé ici, où l'auteur met en perspective d'une part les textes liturgiques de chacun des jours de ce Carême 2016, et dans leur prolongement, en un écho soigneusement établi, la relation écrite de l'expérience bouleversante de cette jeune femme qui fit dire à Benoît XVI qu'elle "retrouva Dieu au beau milieu de la grande tragédie du XXe siècle, la Shoah. Cette jeune fille fragile et insatisfaite, transfigurée par la foi, se transforme en une femme pleine d’amour et de paix intérieure, capable d’affirmer : « Je vis constamment en intimité avec Dieu »." (Audience Générale du Mercredi des Cendres, 13 février 2013).

L'on trouvera grand profit à lire ce livre avec un crayon à la main, pour noter telle ou telle citation sur laquelle on aimera revenir, ou quelque remarque de Frère MichaelDavide qui met en évidence nombre de pistes pour que l'expérience d'Etty puisse nous être profitable aujourd'hui, où que nous nous trouvions, et quelque soit notre mode de vie. Car il s'agit bien avant tout d'un travail intérieur auquel chacun peut s'employer, chemin de délivrance et de liberté, de responsabilisation aussi, tant dans la pacification intérieure que dans l'ouverture à l'autre, à tous ceux qu'il nous est donné de rencontrer sur notre chemin. "La vie est une chose merveilleuse et grande [...] et à chaque nouvelle exaction, à chaque nouvelle atrocité, nous devons opposer un petit supplément d'amour et de bonté à conquérir sur nous-mêmes" écrit Etty Hillesum dans les dernières pages de son Journal. Ces mots ne s'adressent-ils pas à nous, en cette "troisième guerre mondiale par morceaux" qui déchire aujourd'hui notre monde ?

Bien sûr, Etty Hillesum est juive, et il est hors sujet d'en faire une chrétienne. Mais comme le souligne l'auteur, "il serait irrespectueux de ne pas cueillir, dans son lent processus intérieur, une profonde compatibilité christologique". Cela n'échappera pas au lecteur qui cheminera tout au long de ce Carême au gré de cet itinéraire tracé pour lui, en une lente méditation aussi grave que lumineuse. Un excellent livre de chevet pour ce Carême, dont il serait bien regrettable de se priver.

Salvator - 220 pages - 20 €


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2. De petits livrets à emporter avec soi


Carême pour les cancres 2016

Carême pour les cancres 2016
Année de la Miséricorde

Cette collection propose chaque année depuis 10 ans un cheminement de Carême "à l'école des saints", et la qualité de chacun de ces numéros n'est plus à vanter, tant elle se renouvelle d'année en année. A l'invitation du Pape François, qui a souhaité que "le Carême de cette Année Jubilaire soit vécu plus intensément comme un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu" (Bulle Misericordiae vultus), ce Carême 2016 nous fait donc parcourir vingt siècles de miséricorde, vingt siècles durant lesquels la tendresse de Dieu s'est répandue à travers le coeur et les mains de nos amis les saints. À leur exemple et à leur suite, le lecteur est appelé à devenir à la fois le bénéficiaire et l'acteur de la miséricorde de Dieu en notre temps avide de paix et de réconciliation.
Un choix de textes et des commentaires du P. Max de Longchamp, responsable du Centre et de la Société de vie apostolique Saint Jean de la Croix, toujours d'une grande profondeur spirituelle.

Paroisse et Famille - 104 pages - 11,5 x 16,5 cm - 3,90 €

Mon Carême 2016 avec saint François et sainte Claire, Cédric Chanot

Mon Carême 2016 avec St François et Ste Claire
Cédric Chanot

Numéro hors-série de la revue mensuelle "Parole et Prière", ce petit livret est remarquablement riche de contenu. Chaque jour, du mercredi 10 février au dimanche 27 mars, sont proposés - un épisode de la vie de saint François d'Assise ou de sainte Claire, - un court texte de l'un de ces deux fondateurs franciscains, - un commentaire bien concret pour la vie chrétienne, - une courte citation tirée de l'Écriture Sainte, - et enfin une résolution pratique pour le Carême.
Comme pour la plupart des livrets de Carême, on appréciera le format de poche qui permet d'emporter ce petit guide avec soi, pour le consulter aisément dans les transports en commun ou durant les temps de repos.
Le "Guide Spi" familier aux abonnés de la revue offre en fin d'ouvrage un chemin de croix, un guide du sacrement de réconciliation et quelques belles prières.

Groupe Artège - 114 pages - 10,4 x 16,1 cm - 3,50 €

Carême pour tous 2016

Carême pour tous 2016
Hors-Série "Ma Prière" N°5

Numéro hors-série de la revue mensuelle "Ma Prière" édité par le Groupe Artège, d'un format poche bien pratique pour être emporté partout, ce petit livret propose sur chaque page, du 10 février au 27 mars, un cheminement quotidien avec - une phrase tirée de la Bible (la référence du texte permet de poursuivre par soi-même la lecture), - un texte de méditation du pape François, - une piste de réflexion pour la vie chrétienne, - une idée concrète à mettre en oeuvre, - et enfin une courte prière.
Le petit format sera apprécié de celles et ceux qui souhaitent pouvoir bénéficier à tout moment de la journée d'un soutien pour leur méditation quotidienne. Un tout petit prix qui permet un accès facile pour tous, et qui n'enlève rien à la belle qualité du contenu.

Groupe Artège - 64 pages - 10 x 15 cm - 1,20 €

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Les premières nouveautés de cette année 2016


Manuel de survie pour les paroisses, James Mallon

Manuel de survie pour les paroisses
James Mallon

Le constat est établi depuis longtemps déjà : un très (trop) grand nombre d'églises ont été désertées par les fidèles, et le pourcentage de catholiques qui se disent "pratiquants" (ce qui devrait être un pléonasme, mais qui hélas ne l'est plus du tout) est en constante diminution. Et comme les prêtres en exercice sont majoritairement de plus en plus âgés, le découragement et le défaitisme ne sont pas loin. Que faire pour redynamiser ces paroisses endormies, quelle solution apporter à cette léthargie qui semble avoir contaminé une majorité de fidèles ? Fort de l'expérience acquise au sein de sa paroisse d’Halifax au Canada, le P. James Mallon a rédigé un guide tonifiant, riche de multiples pistes très concrètes, pour redynamiser ces communautés atteintes de somnolence, et en faire de vivants foyers de disciples, convaincus et missionnaires. Joignant l'humour au réalisme, ce Pasteur dynamique et enthousiaste pousse avec pragmatisme prêtres et fidèles à s'interroger, à se remettre en cause, et à opérer cette conversion pastorale à laquelle le pape François appelle inlassablement.
Après avoir évoqué les multiples exhortations des récents Pontifes romains à la mission de tous les chrétiens, et dressé le constat de paroisses si nombreuses à être tombées dans une routine anesthésiante, le Père Mallon établit les critères de départ et les confusions à éviter, précieux principes à partir desquels une reconstruction pourra être opérée. De courts paragraphes se succèdent, apportant chacun les points à étudier et les idées qui permettront de redynamiser tous les secteurs paroissiaux, des homélies à l'évangélisation, de la liturgie à la catéchèse, de l'hospitalité aux sacrements (auxquels deux chapitres entiers sont dédiés)... Rien n'est laissé au hasard, aucun aspect de la vie d'une paroisse n'est oublié. De pertinents conseils sur la direction - car il faut bien un chef, même lorsque chacun est appelé à servir ! - sont apportés en fin d'ouvrage. Le livre fourmille d'anecdotes salutaires, et de suggestions judicieuses. Chaque paroisse trouvera matière au renouveau, en s'appuyant sur ces propositions simples à mettre en oeuvre, testées par l'auteur, ayant déjà porté de nombreux fruits.
Au Canada, ce livre s'est vendu comme des petits pains. Espérons qu'il en sera de même en France, pour retrouver sur un chemin de joie une Eglise missionnaire et enthousiaste, accueillante et tournée vers l'avenir.

On écoutera avec intérêt l'entretien qu'il a accordé à Cyril Lepeigneux sur KTO le 11 janvier 2016, dans le cadre de l'émission "Un coeur qui écoute".

Artège - 314 pages - 19,90 €

Les trois nuits d'Abraham, Marie Ricard

Les trois nuits d'Abraham
Marie Ricard

Dans son roman "L’enfant qui voyait les anges" dont nous vous avions parlé ici-même et sur notre blog, Marie Ricard, moniale bénédictine de Sainte-Bathilde, avait montré un vrai talent d'écriture, d'une poésie riche et lumineuse, mise au service de la gravité d'un récit : il s'agissait alors de l'irruption de la guerre dans un petit village paisible du Liban. Non moins grave est ici le sujet traité, mais dans un tout autre genre : qu'a vécu Abraham durant les trois nuits qui l'ont amené à marcher avec son fils Isaac jusqu'au lieu où il était appelé à l'offrir en sacrifice ? Qu'a-t-il pu penser en ces longues nuits d'attente ? Que de questions durent l'assaillir, lancinantes... Pourquoi Dieu qui a donné la vie à Isaac demande-t-il de la reprendre ? Pourquoi cette mise à l'épreuve ? Ne connaît-il pas la foi et la fidélité de celui à qui il a promis une descendance aussi vaste que les étoiles du ciel ? Pourquoi ne répond-il pas ? Pourquoi cette interminable attente ? Pourquoi cette épreuve ? Pourquoi ce silence ?
Sur le mode de la lectio divina, Soeur Marie nous invite à nous glisser dans les pensées d'Abraham, ainsi que de Sara son épouse, et d'Isaac. Mariant avec talent ses connaissances de la langue hébraïques et une grande rigueur théologique, c'est de nouveau ici dans un style tout empreint de poésie qu'elle conduit le lecteur sur les pas d'Abraham jusqu'au pays de Moriyah. Et dans le silence omniprésent de ces nuits qui laisse place à la douleur, se glisse la voix des anges et de l'Archange Michel, et le silence lui-même murmure la trace du mystère... Et ainsi de nuit en nuit, toutes peuplées de souvenirs et d'interrogations, l'on avance avec le patriarche et son fils jusqu'au lieu des ultimes tentations et du dénouement libérateur.
Laissez-vous conduire au rythme de cette belle méditation, qui ne manquera pas de faire écho en vous tant sont étonnamment actuelles les interrogations légitimes des protagonistes de ce voyage en pays de Canaan, et pertinentes les pistes de réponse apportées par cette religieuse bénédictine aux multiples talents !

Salvator - 166 pages - 13,90 €

Habiter le silence dans la liturgie, Pascal Desthieux

Habiter le silence dans la liturgie
Pascal Desthieux

Comme le rappelle l'auteur en introduction, nous vivons dans un monde où la pollution sonore est envahissante. Et le bruit, chacun y est confronté à un moment ou à un autre de sa journée. Aussi l'aspiration au silence est-elle devenue plus fréquente aujourd'hui, même si pour certains le silence peut faire peur. Mais le silence est bien autre chose qu'une absence de son ou de parole. Et c'est précisément ce silence "habité", ce silence "parlant", écrin d'une relation intérieure épurée et bienfaisante, que le P. Pascal Desthieux nous invite à découvrir, tant il est essentiel de lui donner toute sa place dans la liturgie d'après Vatican II.
Après avoir parcouru les textes bibliques pour découvrir le rôle important qui est donné au silence, et jeté un regard sur la liturgie traditionnelle où le silence du prêtre célébrant ne figurait que dans de rares rubriques du missel, l'auteur mentionne les interventions successives des Souverains Pontifes depuis 50 ans appelant à respecter ces temps de silence, « nécessaires au recueillement, à l'intériorisation, à la prière intérieure ».
Parce que « le silence sacré fait partie de la célébration », et qu'il est hélas oublié par de nombreux célébrants trop attachés à "l'animation" de la messe au détriment du recueillement des fidèles, cette étude d'une grande clarté du P. Desthieux était attendu, et vient répondre à toutes les questions que prêtres et paroissiens peuvent se poser sur cette question essentielle : le silence pendant la messe, pourquoi, quand, comment ? Qu'il soit donc silence de recueillement et d'adoration, de méditation, de louange et de prière, chacune de ces facettes est ici explorée et expliquée avec soin, les replaçant à chacun des temps de la célébration (acte pénitentiel, lectures, homélie, consécration, communion, etc.) et de l'année liturgique (les temps de silence ne seront évidemment pas les mêmes un Vendredi Saint et à Noël par exemple). Pour chacune de ces rubriques, les prescriptions des éditions successives du Missel et la nouvelle Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) sont indiquées - qui viennent donner une base magistérielle solide aux propositions toujours bien-fondées de l'auteur, qui sont autant de pistes de réflexions offertes au lecteur qui pourra les mettre en oeuvre en paroisse. D'autres moments forts de la vie paroissiale ne sont pas oubliés, telles les célébrations pour les défunts, la communion portée aux malades, la Liturgie des Heures...
Ce manuel très complet se conclut avec quelques remarques limpides sur les fruits du silence, sur lesquelles il fera bon s'attarder, pour bien saisir que s'il n'a rien d'obligé, le silence promu ici "est comme le sel qui donne saveur à toute la messe". Un livre remarquable, dont on ne peut que conseiller la lecture à tous ceux qui désirent faire de la célébration liturgique un moment de communion toujours plus intense de chaque fidèle avec le Christ présent comme avec la communauté tout entière.

Le P. Desthieux possède une riche expérience pastorale. Titulaire d’un doctorat en théologie (sciences liturgiques), il est l'auteur chez Saint-Augustin de La messe... enfin je comprends tout ! (2005) et de La confession enfin je comprends mieux ! (2008). Il vient d'être nommé par Mgr Morerod Vicaire épiscopal pour le canton de Genève ; il prendra ses nouvelles fonctions le 1er mars.

Salvator - 190 pages - 19 €

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Des idées cadeaux toujours d'actualité

Magnifique retour de la collection Zodiaque

Le choix du silence, Bruno Rotival - François-Xavier Verger, Zodiaque

Le choix du silence
Bruno Rotival - François-Xavier Verger

Fondée au début des années 50 par Don Angelico Surchamp, les célèbres éditions Zodiaque connurent un grand succès tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle, notamment avec les collections « Les travaux des mois » (34 volumes, jusqu'en 1989), « La nuit des temps » (88 volumes), et « Points cardinaux » (29 volumes, jusqu'en 1999). Vendues au groupe PVC en 2002, et intégrées aux éditions Desclée de Brouwer, c'est l'éditeur lyonnais Stéphane Bachès qui s'emploie depuis lors à revisiter et rééditer les ouvrages sur l’art roman de la fameuse collection « La Nuit des temps ». La technique ayant évolué, le passage de l'héliogravure à la photogravure permet d'offrir des reproductions photographiques - toujours dans ce splendide Noir & Blanc qui fut la marque de fabrique de Zodiaque - d'une beauté sans égal. Le fonds photographique de l’Abbaye de la Pierre-qui-Vire a été mis à contribution, et la collection bénéficie ainsi de photos inédites, mais aussi de nouveaux textes.

C'est avec précaution que l'on pénètre dans ce livre, comme dans un écrin de silence et de beauté. Dès les premières pages tournées, la douceur du papier, la lumineuse grâce des photos, plongent le lecteur dans un univers où une profonde paix règne à chaque pas. Du cloître à la cellule, de l'atelier à l'office, le photographe Bruno Rotival a arpenté depuis près de 40 ans plus de 80 lieux monastiques, et il nous permet d'entrer à sa suite dans l'intimité de la vie de ces communautés religieuses de moines et moniales qui ont accepté de lui ouvrir leur porte et leur chemin de silence. Ce sont plus de 180 photographies qui sont réunies dans cet album splendide, d'où émane une grande pudeur, une profonde joie aussi, dans ces regards d'enfant illuminant des visages plissés par les veilles et l'avancée de l'âge. Prière et étude, préparation des repas et travail manuel, promenades et recueillement au jardin, c'est une visite toute de paix et de retenue à laquelle nous sommes invités, trop heureux de pouvoir le temps d'une lecture côtoyer la vie de ces hommes et de ces femmes qui, loin du tumulte du monde, travaillent et prient pour nous...

Complétant avec bonheur cette louange photographique qui monte de la terre, les textes de François-Xavier Verger, administrateur de l'Abbaye de Cluny, illustrent magnifiquement cet ouvrage splendide dont on a peine à se détacher. Un véritable cadeau de Noël, sans nul doute la plus belle surprise de cette fin d'année.

Zodiaque - 184 pages - 34,50 €


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Agenda 2016 - Une année avec les chrétiens d'Orient

Agenda 2016
Une année avec les chrétiens d'Orient

Au profit de l'association SOS Chrétiens d'Orient

Publié par les éditions du Rocher en collaboration avec SOS chrétiens d’Orient, cet agenda 2016 est un très bel ouvrage, remarquablement illustré. D'un beau format carré bien pratique, il comporte côté agenda les habituelles colonnes quotidiennes, et une rubrique hebdomadaire pour les notes personnelles. Ce qui en fait sa spécificité concerne comme son nom l'indique les chrétiens d'Orient, et c'est là une belle réussite. Chaque mois propose la tribune d'une personnalité sur deux pages - André Bercoff, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, Annie Laurent, Charlotte d'Ornellas, Yves de Kerdrel, Richard Millet, Denis Tillinac, Ivan Rioufol... - illustrée de photographies prises sur le vif par les bénévoles de l'association au cours des nombreux voyages qu'ils ont entrepris ces dernières années, et qui sont autant de témoignages de la vie sur place. Un focus hebdomadaire (géographie / religion), également accompagné d'une photographie, illustre également la double page hebdomadaire.

Très bien relié, orné d'un marque-page bien pratique, cet agenda vous permettra de mieux connaître les chrétiens d'Orient, mais aussi de les soutenir puisque tous les droits d'auteur du livre sont versés à l'association SOS Chrétiens d'Orient.

Un achat utile pour soi et pour offrir, tout en soutenant efficacement une association qui oeuvre sur place auprès des chrétiens persécutés. Ne passez pas à côté !

« Aujourd'hui, nous voyons avec horreur comment au Proche-Orient et ailleurs sont persécutés, torturés, beaucoup de frères chrétiens.
Cela aussi nous devons le dénoncer ; dans cette Troisième Guerre mondiale par morceaux que nous vivons, il y a une espèce de génocide qui doit cesser. »

Pape François

Editions du Rocher - 176 pages - 17,90 €

Athos, la Sainte Montagne, de Ferrante Ferranti

Athos, la Sainte Montagne
Ferrante Ferranti

Ce très beau livre inaugure une nouvelle collection programmée par cet éditeur : "Arpenter le sacré", collection destinée à tous ceux qui veulent approcher au plus près les racines spirituelles des lieux visités.

Si le mont Athos évoque toujours quelque solitude escarpée dans l'imaginaire des croyants, rares sont les livres qui permettent d'en arpenter les chemins et les différents monastères. Déjà auteur d'un très bel album de photographies sur ce lieu mythique du monachisme orthodoxe (Mont Athos, sur les chemins de l'Infini, paru en 2007), Ferrante Ferranti approfondit ici son approche de l'hésychasme, en nous faisant vivre le quotidien des moines des pieds de la Sainte Montagne jusqu'à son sommet. Fruit des nombreux séjours qu'il a vécu sur place (il s'y est rendu à six reprises ces dernières années), son récit est aussi vivant qu'enrichissant, ponctué par les dialogues confiants qu'il a établi avec plusieurs moines, qui lui ont livré les raisons de leur vocation et leur regard sur le monde contemporain. Leur quotidien, entre silence et lueur des bougies, se dévoile peu à peu à nos yeux, et c'est en partageant son émotion que l'on avance dans la montée de la Sainte Montagne, jusqu'à son sommet, où l'on se plonge avec lui dans la "liturgie du ciel"...

Un cahier photographique en pages centrales, splendide, vient donner à méditer sur la beauté quasi surnaturelle dont ces lieux sont empreints.

Un magnifique récit à lire comme un voyage en terre inconnue, pour "arpenter le sacré" d'une Montagne à nulle autre pareille.

Desclée de Brouwer - 164 pages - 19,50 €

Pèlerins avec 10 saints de Pologne. JMJ Cracovie 2016

Pèlerins avec 10 saints de Pologne
JMJ de Cracovie 2016

Livret de préparation et d'accompagnement aux JMJ

Coédité par le Service national pour l'évangélisation et pour les vocations & les Editions Salvator, ce livret de préparation et d'accompagnement aux JMJ propose un premier pèlerinage en Pologne, avec pour guides dix témoins de la miséricorde, thème à la fois de ces JMJ de Cracovie, et de l’Année Sainte inaugurée par le Pape François ce 8 décembre 2015. Conçu à la fois comme un moyen d’évangélisation et de préparation de leur pèlerinage, ce livret pourra tout aussi bien trouver sa place dans le bagage des jeunes pèlerins que dans les mains des paroissiens, des amis et des parents qui auront à cœur de les aider à organiser leur voyage.

Ils y retrouveront des noms certainement déjà bien connus, ainsi que d'autres à découvrir pour s'imprégner du souffle spirituel qui souffle sur la Pologne depuis des siècles : St Jean-Paul II, Ste Faustine, le Bx Jerzy Popieluszko, Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), St Casimir (patron de la Lituanie et de la Pologne), Ste Ursule Ledochowska (éducatrice, apôtre du Coeur de Jésus), le Bx Bronislaw Kostkowski (prêtre martyr à Dachau), la Bse Nathalie Tulasiewicz (laïque martyre à Ravensbrück), St Maximilien Kolbe (apôtre de l'Immaculée, martyr à Auschwitz), et enfin Notre-Dame de Czestochowa, ce sanctuaire marial qui accueille chaque année 4 à 5 millions de visiteurs venus de 80 pays du monde.

Ces quelques 62 pages sont extrêmement riches de contenu, avec un résumé biographique, une parole biblique, un témoignage, une citation ou une prière extraite des écrits, et des points de réflexion à méditer. Pour chacun des dix chapitres une page "pour aller plus loin" est proposée, comportant des références bibliographiques fort bien choisies, des titres de films ou vidéos lorsqu'ils sont disponibles, ainsi que des adresses très pertinentes de sites à découvrir sur Internet.

Un livret indispensable, à offrir dès maintenant aux jeunes et aux moins jeunes en cette ouverture de l'Année de la Miséricorde !

Editions Salvator - 62 pages - 5,90 €


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Lacordaire - Le prédicateur, le religieux, par Aimé Richardt

Lacordaire - Le prédicateur, le religieux
Aimé Richardt

Parmi les prêtres et religieux qui ont marqué de leur empreinte le XIXe siècle, Lacordaire (1802-1861) n'est certes pas celui dont se souvient le plus grand nombre de fidèles aujourd'hui. Tout au plus, sans doute a-t-on gardé en mémoire qu'il fut le restaurateur de l'ordre dominicain en France, ou qu'il prêcha des conférences de Carême à Notre-Dame. Et l'on sait gré à Aimé Richardt, auteur de plusieurs passionnantes biographies de grandes figures spirituelles des siècles passés, de faire revivre celle de ce prêtre dominicain, dont les nombreux écrits ont toujours quelque chose à nous enseigner aujourd'hui.

Son récit chronologique, d'une grande clarté historique, ponctué de très nombreux extraits des écrits de Lacordaire, toujours judicieusement choisis, emmène le lecteur dans un voyage traversant soixante années de ce XIXe siècle, où la France vit se succéder trois royautés, deux empires et une république. De l'adolescence déiste à une foi catholique toute mise au service de Dieu, de l'Eglise et de Jésus-Christ ainsi qu'il le confessera lui-même en ses derniers instants, l'on suit ainsi Lacordaire en chacune des grandes étapes de sa vie, au gré de rencontres marquantes (Lammenais, Montalembert, Mme Swetchine, Ozanam, ... et les personnalités politiques de cette époque, dont il est donné une courte biographie en fin de volume), de son entrée en politique à la fondation du tiers-ordre enseignant, de ses conférences à Notre-Dame à son entrée à l'Académie française, et la figure de ce grand orateur, qui se jugea lui-même comme "un pauvre petit moine" en politique, se dévoile un peu plus à chaque page.

Grandeur et intelligence de la tradition catholique, liberté du christianisme vis-à-vis des pouvoirs politiques, ouverture et générosité concernant la justice sociale, sont autant de thèmes qui furent vécus et abordés par cet écrivain de grand talent. Ces sujets sont toujours d'actualité, et ce sera donc avec grand profit que vous vous plongerez dans cette brillante biographie, qui vient avec bonheur par la plume de Lacordaire apporter des éléments de réponse à la grande question de savoir, comme le souligne le cardinal Poupard dans sa préface, comment servir d'un seul élan Dieu et la liberté.

Spécialiste des XVIe et XVIIe siècles, Aimé Richardt a publié de nombreux ouvrages, dont un Fénelon couronné par l'Académie française. Parmi ses derniers livres parus : Calvin, Érasme, Saint François de Sales, Jean Huss et Bossuet.

François-Xavier de Guibert - 240 pages - 19,90 €

Louis Lochet, prêtre et prophète. De Reims aux Foyers de Charité, par Monique Mazzoléni

Louis Lochet, prêtre et prophète
Monique Mazzoléni

Après la remarquable biographie du Père Finet présentée cet été dans ces colonnes, voici que paraît chez le même éditeur la monographie d'un autre prêtre ayant oeuvré durant plus de 25 ans pour les Foyers de Charité, avec la fondation qui lui fut confiée en 1974 du Foyer de Mugera au Burundi. Sa première rencontre avec Marthe Robin avait eu lieu en 1959, et il apparaît clairement à la lecture de ce livre, que cette rencontre marqua profondément son ministère de prêtre.
Cette étude sur la vie et les écrits du Père Lochet a été réalisée par Monique Mazzoléni, membre actif des Foyers de Charité, qui accompagna ce prêtre au Burundi lorsqu'il y partit fonder le Foyer de Mugera. L'on y découvre un prêtre bien ancré dans l'Eglise, une vie centrée sur le Christ, et profondément, viscéralement devrais-je dire, attaché à la mission des laïcs, à ce que le Christ attend de chacun d'eux. C'est dans cette optique que certains mots reviennent souvent sous sa plume, tels "nouveaux" et "renouveau", lorsqu'il parle par exemple de "manière nouvelle de vivre", "d'exigence de renouvellement spirituel". Il parle déjà, bien avant le Concile Vatican II, et en phase avec Marthe Robin, de la "nouvelle pentecôte" qui doit toucher l'Eglise. Et cette monographie vaut surtout pour le large choix des textes proposés, recueillis de très nombreuses sources, et judicieusement sélectionnés. Ils sont souvent groupés par thème - au dépend de leur placement dans la continuité historique, ce qui exige quelques voyages temporels ! - mais avoir réunis ces écrits permet de mieux percevoir le fil conducteur de la pensée du P. Lochet, notamment concernant la vocation des laïcs, l'action apostolique dévolue à tous, l'action concrète indissociable de la contemplation, autant de thèmes qu'il approfondit au cours de son ministère.
Certaines des citations choisies sont de vrais aphorismes, tels : "Il faut, pour devenir chrétien, qu'un jour, tout homme rencontre le Christ vivant, qu'il croie en Lui et que cela change toute sa vie..." (p.114) "là où vous êtes, avez-vous fait de l'Eglise d'abord une amitié, une rencontre fraternelle ?" (p. 117) "Il ne suffit pas de penser chrétien pour être chrétien. Il faut vivre en chrétien, il faut une action." (p. 133) Beaucoup d'autres semblent être sorties de la bouche de notre Pape aujourd'hui, comme : "Ce sont les petits, les humbles et les pauvres qui sauveront le monde, par la force de Dieu." (p. 91)
Son apostolat se déploie longuement à Reims, jusqu'à son départ pour le Burundi où il restera onze ans. Après un temps passé à seconder le P. Finet à Châteauneuf, il rejoint le Foyer de Roquefort-les-Pins, où il finira ses jours dans la souffrance. Mais ne l'a-t-elle jamais véritablement quitté ?
Un beau portrait, d'un homme habité par la nécessaire vocation de tout chrétien à l'apostolat. « Il renouvelle tout ce qu’il touche », disait-on de lui. Ses livres marquèrent des générations de prêtres. Une personnalité forte, témoin de l'Espérance de l'Evangile, proche de tous. A découvrir sans faute.

Editions Salvator - 224 pages - 20 €

Père Elijah à Jérusalem, Michael D. O'Brien

Père Elijah à Jérusalem
Michael D. O'Brien

Les lecteurs fidèles de Michael O'Brien attendent chaque année avec impatience la parution de son nouveau roman, et ils sont rarement déçus, chacun de ces volumes (généralement fort épais !) réservant son lot de surprises et de ces rencontres intemporelles dont il a le secret. Le volume paru cet automne simultanément aux Etats-Unis et en France ne déroge pas à cette règle. Troisième opus des aventures du Père Elijah, il vient en conclusion de ce récit d'une apocalypse mettant en scène un moine carme, ancien politique israélien et rescapé de la Shoah, appelé par le pape à une mission particulièrement périlleuse : ramener à la foi le président de la Fédération des États européens. Ce tome peut se lire indépendamment des deux qui l'ont précédé, mais le lecteur trouvera grand profit à lire au moins le second (Père Elijah. Une apocalypse) avant d'entamer celui-ci, qui vient apporter une brillante conclusion à ce roman d'exception. Avec L'Odyssée du Père, nous avons sans doute avec cette trilogie du Père Elijah le meilleur des écrits traduits en français de cet écrivain catholique à succès, qui vit à Ontario au Canada. Ce nouveau volume est plus court, mais de la même intensité que les précédents. De Jérusalem à Ramallah, de la vallée du Jourdain à l'Esplanade du Temple, cette plongée en Terre promise, accomplie en compagnie d'Israéliens et de Palestiniens aux portraits remarquablement brossés, est une peinture colorée d'une grande justesse, où la rigueur et la précision contextuelles permet au récit de se déployer avec un fort cachet d'authenticité.

Nous sommes là plus proche du "Maître de la terre" de Robert Hugh Benson que du 1984 de George Orwell : où mènera le monde ce président dont rien ne semble pouvoir arrêter l'ascension, et qui s'élève en ennemi de l'Eglise et de la foi chrétienne ? Qui pourrait l'arrêter, et mettre un terme à la menace grandissante qui pèse sur l'humanité ? Plongez-vous dans ce thriller apocalyptique, si brillamment mené, que vous ne pourrez plus lâcher avant que d'en être arrivé au terme... si toutefois il en est un... Je vous le laisse découvrir !

Du même auteur, déjà parus aux Editions Salvator :
Père Elijah (2008), La librairie Sophia (2010), Une île au cœur du monde (2011), Theophilos (2012), L’odyssée du père (2013), et Voyage vers Alpha du Centaure (2014).

Editions Salvator - 272 pages - 22,90 €


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Automne 2015 - Actualité

18ème Prix Siloë – Pèlerin
attribué à Bernard Sesbouë (s.j.)
pour « L’homme merveille de Dieu »

L´homme, merveille de Dieu, Bernard Sesboüé, sj

Notre époque ne cesse de proposer de multiples visions de l’Homme. Que ce soient les sciences, les philosophies, les idéologies, ou les imaginaires, les contours de l’homme sont de plus en plus flous. Les nouvelles théories dites du genre ou les recherches sur le transhumanisme augmentent cette impression de brouillard.

Face à cet environnement, quelle est l’anthropologie que propose la foi chrétienne ?

Bernard Sesboüé, avec sa rigueur de théologien mondialement reconnu, trace avec fermeté les contours d’une vision de « l’homme merveille de Dieu », articulée autour de ces mots : « Pas d’homme sans Dieu, mais selon son amour pas de Dieu sans l’homme ».

Le Père Bernard Sesboüé est un des grands théologiens contemporains. Il rejoint la Compagnie de Jésus en 1948, avant d’être ordonné prêtre par Mgr Feltin, archevêque de Paris. Il est à Rome lors du Concile Vatican II puis professeur au centre Sèvres jusqu’en 2006. Il a participé à la Commission Théologique Internationale, et fut co-président du Groupe des Dombes. Il sait allier aussi bien la recherche fondamentale comme dans son Histoire des dogmes (Desclée) que dans des livres plus vulgarisés comme Jésus-Christ, Seigneur et Fils de Dieu. Il a obtenu le Prix des libraires religieux pour son livre entretien avec Marc Leboucher La théologie au XXe siècle et l’avenir de la foi (DDB). Son œuvre très abondante a été couronnée par le Prix Cardinal–Grente de l’Académie Française.

Editions Salvator - 350 pages - 23 €

Actualité - Attentats
Une réponse profondément chrétienne
"Rien que l'amour"

Rien que l'amour - Repères pour le martyre qui vient, Martin Steffens

Impossible depuis le 13 novembre dernier d'ouvrir une revue sans y lire quelque article en relation plus ou moins directe avec les attentats de Paris. Les prises de paroles se sont multipliées, d'où n'émergent bien souvent que des appels au "vivre ensemble", à "ne pas avoir peur", à "ne rien changer" et à "vivre comme avant", et des revendications d'unité derrière des "valeurs" dont on ne sait plus trop ce qu'elles sont, tant ce mot répété à l'envi n'est plus qu'un airain qui sonne creux. La "liberté d'expression" tant vantée après les attentats de janvier n'était-elle pas déjà une revendication à la liberté de faire du mal à autrui, par les mots et le dessin ? Masquée derrière de belles formules, une perte de sens et de repères s'est fait jour, toujours plus inquiétante...
Face à cette confusion de mots vidés de leur substance, illusoire réponse au danger des attentats, quelle attitude peut adopter le chrétien, s'il souhaite demeurer fidèle aux enseignements de l'Evangile ? Quelle est sa mission, sa vocation, en tant que disciple du Christ ? Comment vivre les vertus chrétiennes, comment "être" chrétien tout simplement, face à ce déchaînement du mal ? C'est à ces questions que Martin Steffens apporte des réponses dans cet essai revigorant, qui ne pourra laisser aucun lecteur indifférent.

« Plus ce monde est laid et mal-aimable, plus il a besoin de mon amour » écrit-il (p.23), mais l'amour chrétien n'a rien de « confortable », il est loin d'un « angélisme pépère » (p.11) : le chrétien est appelé à « s'opposer virilement au Mal qui vient » (p.51), ce Mal ainsi identifié par le cardinal Sarah lors du Synode sur la famille : « Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues (presque comme deux « bêtes apocalyptiques ») situés sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de l’Ouest pour la liberté ; de l’autre, l’intégrisme islamique ; (autrement dit) la laïcité athée contre le fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre “l’idéologie du genre et ISIS” », écrit-il, relevant « plusieurs indices nous permettant de deviner la même origine démoniaque de ces deux mouvements ».

Partant d'un constat semblable - « Satan est sorti de son terrier, fier de sa terreur » (p.9) -, Martin Steffens développe sa méditation sur quelques thèmes fort du christianisme, souvent occultés de nos jours : l'amour des ennemis, le repentir, le sens du sacrifice..., et bien sûr le martyre - notion théorique pour l'occidental devenue vivante réalité pour tant de nos frères d'Orient. « Ne nous accrochons qu'à Dieu » écrit-il (p.73), « S'accrocher à ce monde [et c'est ce qu'ont fait les manifestants au lendemain des attentats, unis dans une solidarité humaine chaleureuse mais strictement horizontale], c'est... retenir une terre qui a son centre au-delà d'elle-même. » Appel à un recentrage donc, puisque « notre vie n'a de sens qu'indexée à la vie éternelle près du Seigneur » (p.68), en cette guerre au fondement religieux (cf. la revendication de Daech), où le chrétien est donc appelé à répondre en homme religieux. Quelques prêtres et évêques ont lancé des appels en ce sens : Mgr Rey, Mgr Aillet, l'abbé Fabrice Loiseau... Martin Steffens prolonge ces méditations, rappelant que « le disciple du Christ... a une vocation précise : délier celui qui lui fait du mal, lui remettre sa faute, afin que celle-ci ne lui soit pas comptée (Jn 20, 23) » (p.21-22). Face à une spiritualité « sans incarnation », « privée de Visage » (p.39), le chrétien prie pour ses ennemis (p.57), et garde toujours la Croix du Sauveur en point de mire.

Martin Steffens, enseignant en philosophie en classes préparatoires littéraires dans l'est de la France, a rédigé cet essai avant les attentats du mois de novembre. Sa réflexion n'en a que plus de force, et invite à de stimulantes remises en question de notre mode de vie et de pensée. « ... si vous n'avez aucun besoin de moi - fait-il dire à Dieu -, si vous attendez tout du dernier président élu par vous, et de la réforme en cours, des miracles techniques et des évolutions de carrière, que puis-je encore pour vous ? » (p.63-64) Ces événements tragiques qui se déroulent en France amèneront-ils le chrétien à modifier sa conduite ? Qu'il prenne le temps de réfléchir aux pistes offertes ici, particulièrement vivifiantes !

Editions Salvator - 90 pages - 10 €

Année de la Miséricorde
La tendresse de Dieu
Ludovic Frère

La tendresse de Dieu, Ludovic Frère

Préface de Michel-Marie Zanotti-Sorkine

Petit par le format, ce livre écrit par le P. Ludovic Frère, recteur du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, est en tout point remarquable et extrêmement riche par son contenu. "Quel grand livre que ce petit livre !" écrit ainsi en résumé le P. Zanotti-Sorkine en conclusion de sa préface.
Oui, ce livre est en effet bien grand par les textes et citations qui le composent, qui embrassent tous les aspects de la tendresse de Dieu, comme de celle que doit manifester le chrétien à l'égard de ses frères : tendresse du regard, tendresse des mots et des gestes, à tous les âges et en toutes situations, puisée dans l'infinie tendresse divine. Ce besoin de tendresse n'a sans doute jamais été aussi fortement ressenti qu'à notre époque, et c'est ce qui faisait écrire à Stan Rougier, cité dans ce livre : "si je parie sur la tendresse, c'est parce que sans elle nous allons tous devenir fous" (L'avenir est à la tendresse, Salvator, 1981).
Le Pape François ne s'y est pas trompé, qui en parle si souvent dans ses interventions, et le P. Ludovic Frère lui fait largement écho. Le Saint-Père n'a-t-il pas employé ce simple mot à 5 reprises dès la toute première homélie de son pontificat ? Il a depuis lors multiplié les gestes de tendresse, notamment à chaque fois qu'il s'approche de la foule lors des audiences générales données place Saint-Pierre, ou à chacune de ses sorties ou de ses voyages : jeunes enfants, personnes âgées, malades, invalides, tous lui tendent les mains pour recevoir une parole ou un geste de sa part.
Prenant toujours appui sur les Saintes Ecritures, abondamment citées, l'auteur parcourt ainsi les différentes manifestations de la tendresse, telle que reçue de Dieu tout d'abord, qui trouve son point culminant dans l'Incarnation du Verbe, et celle ensuite à laquelle sont appelés tous les chrétiens : que ce soit en famille, en couple, avec les enfants, les personnes âgées, envers les amis comme envers les ennemis, la tendresse ne doit connaître ni limite ni borne, et comme la miséricorde dont elle est une proche parente, elle doit rayonner de toute sa puissance (car la tendresse n'est pas faiblesse, bien au contraire) en tous ceux qui cheminent à la suite du Christ.
Parce qu'il en aborde toutes les possibles manifestations, ce livre du P. Ludovic Frère sera un très bon compagnon de lecture tout au long de cette Année sainte de la Miséricorde, et il fera bon y revenir pour méditer sur telle ou telle citation ou réflexion, glanée au gré de ses quelques 240 pages. Un précieux recueil, à garder en livre de chevet !

Artège - 248 pages - 15,90 €


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Les incontournables, en lien avec le Synode sur la Famille

Un Cardinal au coeur de l'Eglise, Entretien avec le Cardinal Burke, Guillaume d'Alançon

Un Cardinal au coeur de l'Eglise
Entretien avec le Cardinal Burke
Guillaume d'Alançon

Malgré son départ de la Préfecture du Tribunal suprême de la Signature apostolique, le cardinal Raymond Leo Burke demeure une voix très écoutée par les catholiques, en témoigne l'affluence d'auditeurs présents lors des conférences qu'il a données fin septembre à l'occasion de son passage à Paris. On lira d'ailleurs avec intérêt l'excellent compte rendu rédigé par François de Lens, de celle organisée par la paroisse Saint-Symphorien de Versailles le 28 septembre dernier, et mis en ligne sur Liberté Politique.

Dans ce livre d'entretien avec Guillaume d’Alançon, ce grand ami du Pape émérite Benoît XVI livre ses idées avec franchise et sans tabou sur les grandes questions d'aujourd'hui : l'Église, la liturgie, la famille, le mariage, la filiation, le respect de la vie... Chaque sujet est abordé au regard de la foi, avec efficacité et sans esprit polémique. Ce grand juriste, aux qualités pastorales indéniables, évoque avec simplicité ces thèmes parfois difficiles. Ses propos sont fermes, et profondément ancrés dans l'enseignement du Christ. Bien loin de défendre quelques idées personnelles, le Cardinal Burke rappelle sans cesse le magistère constant de l’Église, qui trouve sa source dans l'Ecriture Sainte.

C'est un livre limpide et indispensable pour comprendre les valeurs essentielles et les racines profondes de la loi naturelle.

Quelques pages de ce livre d'entretiens sont reproduites sur DICI, avec l’aimable autorisation des éditions Artège : « Il est impossible que l’Eglise change son enseignement sur l’indissolubilité du mariage ». Elles vous donneront un excellent aperçu de ce livre à lire absolument, et particulièrement en cette période où les fondements même du mariage subissent les attaques répétées tant de la société civile que de certains membres de l'Eglise...

Extrait :
« il est impossible que l’Eglise change son enseignement en ce qui concerne l’indissolubilité du mariage. L’Eglise, l’Epouse du Christ, obéit aux paroles de celui-ci au chapitre 19 de l’évangile de saint Matthieu, qui sont très claires en ce qui concerne la nature du mariage. Personne ne conteste qu’il s’agit là des paroles mêmes du Christ, et d’après la réponse des apôtres, le poids de ces paroles pour ceux qui sont appelés à la vie conjugale est très clair. Dans son enseignement sur le mariage, le Christ précise bien qu’il expose la vérité sur le mariage tel que celui-ci était depuis le commencement, tel que Dieu le voulait dès la création de l’homme et de la femme. Autrement dit, l’indissolubilité du mariage est une question qui relève de la loi naturelle, de la loi que Dieu a écrite sur le cœur de chaque homme. Le Saint-Père, en tant que successeur de saint Pierre dans sa charge pastorale de l’Eglise universelle, est le premier parmi les chrétiens à être tenu d’obéir à la parole du Christ. »

Artège - 184 pages - 17,50 €

Le mariage et la famille dans l’Église catholique, Onze cardinaux apportent un éclairage pastoral, Textes rassemblés par Winfried Aymans

Le mariage et la famille dans l’Église catholique
Onze cardinaux apportent un éclairage pastoral
Textes rassemblés par Winfried Aymans

Séparation, divorce, mariage qui échoue, onze cardinaux du monde entier présentent des suggestions pour la pastorale des familles catholiques. Comme l'avaient fait l'an passé cinq de leurs confrères (voir ci-contre : Demeurer dans la vérité du Christ, Artège, 2014), ils abordent sereinement, mais sans langue de bois, les problèmes liés au sacrement du mariage, image sanctifiée de l'union du Christ avec l'Église son Épouse, l'importance de la famille catholique en tant qu'Église domestique, et rappellent notamment l'enseignement sur l'accès des divorcés à l'Eucharistie et le « mariage » des personnes de même sexe.

Sont ainsi rassemblées dans ce livre les contributions des cardinaux Robert Sarah, Carlo Caffara, Camillo Ruini, Willem Jacobus Eijk, Jorge L. Urosa Savino, Dominik Duka, Basileos Cleemis, etc.

En voici quelques exemples :

Alliance « Lorsque nous méditons sur la famille, élément de base de l’Église, nous méditons, selon moi, sur un mystère divin confié à l’homme. […] Le mariage est une alliance et non un simple arrangement humain entre deux personnes. […] Lorsqu’un pasteur est au courant qu’une famille en situation matrimoniale irrégulière a besoin d’un support pastoral, il essaie de les comprendre et leur explique l’état de leur union aux yeux de l’Église. […] Il les visite et prie avec eux dans leur maison. » Cardinal Basileos Cleemis (Inde)

Pastorale « Saint Jean-Paul II, dans son encyclique Veritatis splendor, réfute l’idée de chercher et d’offrir des “compromis” entre la doctrine de l’Église et la réalité quotidienne complexe dans la forme de “solutions prétendument pastorales, contraires aux enseignements du Magistère” (VS 56). La vraie pastorale implique que le pasteur mène les personnes qui lui sont confiées à la vérité, trouvée en dernier recours en Jésus Christ “le chemin, la vérité et la vie” (Jn 14, 6) ». Cardinal Willem Jacobus Eijk (Pays-Bas)

Miséricorde « Une miséricorde sans l’exigence de la conversion n’est pas la miséricorde divine. C’est la fausse pitié d’un médecin incompétent ou faible qui se contente de bander les blessures plutôt que de les soigner. » Cardinal Carlo Caffara (Italie)

Un ouvrage d'une grande clarté, à consulter non seulement à l'occasion de ce Synode, mais beaucoup plus largement à chaque fois qu'une question se pose concernant la doctrine catholique sur le mariage ou la famille. Indispensable.

Artège - 214 pages - 19,90 €

Demeurer dans la Vérité du Christ, Mariage et communion dans l'Eglise Catholique, Textes rassemblés par le Père Robert Dodaro

Demeurer dans la Vérité du Christ
Mariage et communion dans l'Eglise Catholique
Textes rassemblés par le Père Robert Dodaro

Les essais réunis dans cet ouvrage exposent les réponses apportées par cinq Cardinaux de l’Église catholique romaine et quatre autres spécialistes, à un ouvrage publié début 2014 par le Cardinal Kasper et intitulé L’Évangile de la famille. Ils réfutent sa proposition d'une version catholique de quelques pratiques de l'Eglise orthodoxe pour certains divorcés remariés civilement, et s'attachent à montrer l'impossibilité de concilier cette idée avec la doctrine catholique de l'indissolubilité du mariage, la proposition ne pouvant que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde.

Extraits :

« L’évolution réelle du dogme, des sacrements et de la hiérarchie de la loi divine ne résulte donc pas du hasard historique, mais de l’Esprit de Dieu. Par voie de conséquence, elle est irréversible et reste orientée exclusivement dans le sens de la connaissance parfaite. C’est pourquoi la Tradition a, dans ce sens, un caractère normatif. Cela signifie, dans notre cas, que derrière le dogme de l’unité, de la sacramentalité et de l’indissolubilité du mariage entre deux êtres baptisés, qui y trouve son enracinement, il n’existe aucun chemin de retour, à moins qu’il ne s’agisse du chemin vers l’erreur. » (Cardinal Walter Brandmüller)

« C’est l’Eglise qui a la mission de guider l’homme, de lui apprendre à surmonter ‘la divergence entre ce qui se trouve à la surface et ce qui est le mystère de l’amour’. Autrement dit, elle a la mission d’annoncer l’Evangile du mariage : telle est l’urgence prioritaire qui ne peut être éludée. L’Eglise annonce l’Evangile – je répète l’Evangile – de l’indissolubilité, véritable trésor qu’elle conserve dans des vases d’argile. » (Cardinal Carlo Caffarra)

« En réaction à l’affirmation, par Jésus, que le remariage après divorce est un adultère, ses disciples lui dirent : ‘Si c’est la situation d’un homme avec sa femme, il vaut mieux ne pas se marier’ (Mt 19, 10). Depuis les premiers jours, ce que Jésus enseignait comme étant la volonté de Dieu a été source de désarroi, même chez des hommes de bonne volonté. Les siècles suivants ont déployé beaucoup d’énergie et de subtilité pour affaiblir ou annuler la force de cet enseignement et, chaque fois qu’on jugera expédient de contourner cette doctrine, on tentera de se débarrasser de son ancrage scripturaire. Mais la doctrine est énoncée comme absolue chez Matthieu, Marc et Luc, et même Paul éprouve le besoin de dire avec insistance qu’en sa qualité de messager, et non pas d’auteur de la doctrine, ce n’est pas à lui qu’il faut imputer la rigueur de celle-ci : ‘à ceux qui sont mariés je commande – non pas moi mais le Seigneur…’ Il ne peut y avoir de doute : cet enseignement est du Seigneur. » (Père Paul Mankowski, s.j.)

Artège - 312 pages - 19,90 €


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Les bons livres de la rentrée

Les sept degrés de l’échelle d’amour spirituel - Jean Ruysbroeck

Les sept degrés de l’échelle d’amour spirituel
Jean Ruysbroeck

De l'échelle que Jacob vit en songe jusqu'à la montée du Carmel évoquée par saint Jean de la Croix, la vie spirituelle a souvent été perçue comme élévation, ascension, progression de l'âme vers Dieu. Pour Jean Ruysbroeck (1293-1381), mystique flamand, précurseur de la devotio moderna, cette montée à « l'échelle d'amour » invite à l'abaissement. S'épanouir en Dieu, c'est participer à l'humilité du Christ.
Ce livre de Ruysbroeck est une lettre de conseils adressée à une moniale maîtresse de choeur de son couvent. Il peut, certes, se lire et se méditer dans le silence et la solitude. Mais mieux vaudrait sans doute le dire, l'entendre, le chanter : des poèmes, jaillis parfois du sein de la prose, le suggèrent. Distribué en plusieurs voix, jalonné de chants et de musique, de silences, de pauses méditatives, ce livre apparaîtrait ainsi moins proche de l'épître, de l'homélie, du traité, que de l'office et de la célébration liturgique. Par-là se révélerait pleinement la beauté des Sept degrés de l'échelle d'amour spirituel.

Notons que d'excellentes références sont venues en ce début d'automne enrichir le catalogue "Poche" des éditions Atège, et nous attirons particulièrement votre attention sur les titres suivants, en plus de celui présenté ci-dessus :
- Jean-Marie Vianney - Pensées du Curé d'Ars
- Mère Teresa de Calcutta - Quand l'amour est là, Dieu est là
- Michel-Marie Zanotti-Sorkine - Marie, mon secret (à paraître début novembre)

Artège Coll. Poche - 144 pages - 6,50 €

La Révélation de Chartres - Thriller mystique - Christophe Ferré

La Révélation de Chartres.
Christophe Ferré

Je craignais, au vu du titre de ce roman dont la trame du récit a pour pivot la cathédrale de Chartres, une énième copie du très mauvais "Da Vinci Code" de Dan Brown, farci d'erreurs historiques, géographiques, symboliques, théologiques..., que j'avais détaillées ici lors de sa parution au printemps 2006. Chat échaudé craint l’eau froide !

Ce fut donc une très heureuse surprise que de découvrir au fil des pages et du déploiement de l'intrigue non seulement un suspens haletant mené de main de maître, mais surtout une grande rigueur historique, la quasi-totalité des éléments liés à la cathédrale et découverts au fil de l'histoire existant réellement. Certains sont fort peu connus - voire totalement méconnus - du grand public et même de nombreux "spécialistes". Ce n'est pas là le moindre intérêt de ce "thriller", que de nous dévoiler ces aspects oubliés de l'un des fleurons de l'architecture médiévale française. Bien sûr, les péripéties sont balisées d'inventions romanesques (il s'agit bien d'un roman, pas d'une étude archéologique !), et le lecteur est donc emporté dans une aventure haletante, dans une course effrénée contre la montre, fuyant avec l'héroïne de couloirs secrets en courses poursuite dans les plaines de la Beauce, pris dans une machination où un pouvoir occulte semble tirer toutes les ficelles d'un jeu macabre dont elle ne parvient pas à sortir. Quelle est donc la clé de cette énigme, et pourquoi l'empêche-t-on de la découvrir ? Aventure captivante, sans temps mort, de la première à la dernière page : vous êtes prévenus, vous ne refermerez pas le livre avant d'être arrivés au bout !

Si je ne partage pas les conclusions avancées par l'auteur - et je me garderai bien d'expliciter ici de quelque façon que ce soit le mystère - il n'en reste pas moins un suspens captivant et une intrigue crédible, les trouvailles étonnantes des protagonistes de ce livre - étayées par la redécouverte de certains détails et particularités lors des travaux de restauration dont la cathédrale a tout récemment fait l'objet - étant comme je l'ai dit parfaitement réels. Les historiens planchent encore dessus ! Le lecteur, une fois le livre refermé, aura certainement de nombreuses nouvelles questions en tête, et sans doute l'envie d'aller respirer sur place l'air si vivifiant et toujours emprunt de mystère de l'auguste cathédrale, si chère au coeur de Charles Péguy ou de Huysmans, pour ne citer qu'eux...

Un excellent "thriller", captivant et richement documenté.

Christophe Ferré est écrivain et romancier. Il a obtenu le Grand Prix de la nouvelle de l’Académie française. Il a notamment publié La chambre d’amour (Arléa), La septième nuit (Seuil), Paradis turquoise (Flammarion), et récemment chez Salvator un livre consacré à Lourdes, Vierge d’amour. Il a obtenu en 2010 le Grand prix de la nouvelle de l’Académie française pour son livre Le photographe.

Salvator - 300 pages - 21 €

Gemma Galgani - >La sainte que Padre Pio priait chaque jour - Bernard Gallizia

Gemma Galgani
La sainte que Padre Pio priait chaque jour
Bernard Gallizia

J'ai eu l'occasion il y a bien des années de découvrir la vie de sainte Gemma Galgani dans un vieil ouvrage édité au début du siècle dernier, mais épuisé depuis fort longtemps, et j'avais alors été fort étonné qu'une telle figure soit si méconnue en France. Que cette jeune mystique italienne n'ait pas bénéficié de la publication de biographies récentes - si j'excepte le petit volume de Jean-François Villepelée dans les années 70, et au contraire de l'Italie, son pays natal - qui auraient permis de la faire connaître en France, me semblait relever d'une grande injustice.
Cette lacune si regrettable est désormais réparée, et de la meilleure des manières, grâce au talent de conteur du P. Bernard Gallizia, auquel cette tâche a été confiée.

A l'instar d'une sainte Véronique Giuliani par exemple, autre grande mystique italienne, il serait fort réducteur de résumer la vie de Gemma Galgani à la stigmatisation, cette faveur (si douloureuse !) dont elle fut gratifiée n'étant que la manifestation visible d'une communion profonde et crucifiante au souffrances du Christ - souffrances accueillies dans une paix que seule la certitude d'être aimée de son Sauveur pouvait lui apporter. En effet, familière de son ange gardien qu'elle voyait et avec lequel elle conversait souvent, vivant blottie sous le manteau de la Vierge Marie qu'elle appelait "Maman", tutoyant Jésus (à une époque où le vouvoiement était de rigueur), Gemma Galgani n'est pas sans rappeler Marthe Robin, certainement plus connue en France, par la simplicité et l'humble familiarité avec laquelle elle aborde le monde spirituel qui lui est dévoilé. Vivant au coeur du monde, attachée tant à l'adoration eucharistique qu'à soulager les plus pauvres, à la pratique des sacrements qu'au salut des pécheurs, cette jeune femme éprouvée très tôt par la maladie est un témoin très actuel de cette possibilité offerte à chacun de vivre pleinement, quel que soit son état, un amour inconditionnel pour Dieu et pour le prochain, dans la mise en application quotidienne du double commandement d'amour du Seigneur.

Après avoir raconté dans un style très vivant la chronologie de la vie de Gemma Galgani, l'auteur de cette hagiographie - à compter de la stigmatisation et de sa rencontre avec son Père spirituel - s'attache à mettre en lumière chacune des caractéristiques de cette vie toute donnée (détachement, obéissance, humilité..), et il aborde avec simplicité et rigueur les aspects les plus étonnants de ses journées : extases, lutte avec le démon, intimité avec son ange gardien, dialogue avec les âmes du purgatoire. La grande clarté de l'écriture rend ce livre très attrayant, et je ne doute pas que ses lecteurs auront à coeur d'approfondir leur connaissance de cette jeune mystique italienne, possiblement par la lecture de ses écrits, disponibles chez un autre éditeur (2 tomes chez Pierre Téqui). Mais sans nul doute plus important serait que cette lecture éveille en chacun le désir d'une vie chrétienne plus intense, à l'école de celle qui avait adopté l'expression favorite de saint Gabriel de l'Addolorata : « D'abord l'âme, et ensuite le corps ! ».

Salvator - 160 pages - 17,50 €


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L'histoire extraordinaire de la famille Martin, La famille de Thérèse de Lisieux, Père Stéphane-Joseph Piat

L'histoire extraordinaire de la famille Martin
La famille de Thérèse de Lisieux
Père Stéphane-Joseph Piat

« Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, sont un couple d'évangélisateurs qui, leur vie durant, ont témoigné de la beauté de la foi en Jésus. Tous les deux, avec leurs cinq filles, consacraient de l'énergie, du temps et de l'argent à aider les gens dans le besoin. Ils sont certainement un modèle de sainteté et de vie de couple. »
Pape François, extrait de l'entretien accordé à l'hebdomadaire Paris-Match, jeudi 15 octobre 2015.

C'est un familier de la pensée de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus qui fut chargé par ses soeurs de rédiger la biographie de la famille Martin. Le Père franciscain Stéphane Piat passa des heures à les interroger, et ayant eu accès à l'ensemble de la correspondance familiale et à nombre de documents d'archive, c'est un récit remarquablement complet et vivant qu'il put brosser en réponse à leur demande. La spiritualité du couple Martin, estimait-il, tient « en ces trois principes : souveraineté de Dieu, confiance en sa Providence, abandon à sa volonté ». L'ouvrage édité pour la première fois juste après guerre, connut un succès considérable et mérité. Cette réédition était attendue à l'occasion de la canonisation des époux Martin par le Pape François le 18 octobre place Saint-Pierre. On ne pourra qu'être frappé par la perception très juste de la dégradation des moeurs et de la société dont fait preuve l'auteur en bien des endroits, ses remarques se révélant 75 ans plus tard d'une étonnante actualité. Cette biographie fort complète et passionnante n'a pas connu d'égal depuis sa parution, et c'est sans réserve aucune que nous la recommandons à nos lecteurs.

A ne pas manquer pour les plus jeunes (dès 10 ans), le très beau récit d'Odile Haumonté, illustré par Fabienne Maignet : "Saints Louis et Zélie Martin - Aimer c'est tout donner", mentionné dans nos pages Jeunesse.

On pourra consulter en complément et avec intérêt l'homélie du Cardinal José Saraiva Martins prononcée à Lisieux, lors de la béatification des époux Martin le 19 octobre 2008, disponible sur le site internet du Vatican.

Téqui - 336 pages - 17 €

72 Paroles de la Bible, >Paix intérieure - Enluminures à colorier, Estelle Chandelier - Emmanuelle Rémond-Dalyac

72 Paroles de la Bible
Paix intérieure - Enluminures à colorier
Estelle Chandelier - Emmanuelle Rémond-Dalyac

Un nouveau format de livres, caractéristique d'une nouvelle mode, a pris place ces derniers mois dans les rayonnages des librairies : je veux parler des "mandalas" proposés en coloriage aux adultes. Les dessins y sont accompagnés ou non de paroles puisées dans les philosophies orientales, et destinés à combattre le stress, à "lâcher-prise". Cette technique, très prisée en Art-thérapie, semble avoir fait l'unanimité (recentrage - « mandala » signifie centre, cercle - calme intérieur, connaissance de soi, apaisement...) et rencontre un très vif succès auprès d'une population vivant de plus en plus sous tension.

Mais pourquoi aller chercher si loin ce qui se trouve à nos portes ? Les moines copistes ne cultivaient-ils pas l'art de la sérénité et de la contemplation, tandis qu'ils posaient leurs couleurs dans les pages enluminées sur lesquelles ils travaillaient à l'ombre des cloîtres ? C'est en s'inspirant de leur modèle qu'Estelle Chandelier, graphiste et illustratrice, a réalisé de magnifiques dessins d'enluminures, inspirés des manuscrits originaux. Ils sont accompagnés à chaque page de citations extraites des Saintes Ecritures, judicieusement choisies par Emmanuelle Rémond-Dalyac, qui a également rédigé une brève introduction retraçant l'histoire de l'enluminure. Le lecteur y découvrira les différents styles (celte, roman, gothique...) et de judicieux conseils tant sur l'emploi des couleurs que sur la méthode de travail à suivre, pour celui qui veut faire de ce moment de coloriage une "lectio divina", en entrant dans la méditation de l’Écriture Sainte.

Voilà une belle réussite, et un livre que nous conseillons tant aux adultes qu'aux plus jeunes : ne serait-ce pas un beau moment à vivre en famille, que de prendre ce temps de détente ensemble, temps de communion et de "re-création" au sein de cette petite église domestique qui rassemble les parents et leurs enfants ?
Les saisons de l'automne et de l'hiver se prêtent tout naturellement à ce type d'activité, et vous y trouverez des bienfaits que vous ne soupçonnez pas. A vos crayons !

Salvator - 160 pages - 11,90 €

L´Evangile du sourire, Les fioretti d'un évêque heureux, Mgr Guy Thomazeau

L´Evangile du sourire
Les fioretti d'un évêque heureux
Mgr Guy Thomazeau

Dire que ce livre est "bienfaisant" résumera très bien tout le bénéfice que vous trouverez en son acquisition et en sa lecture. L'actualité vient nous redire sans cesse que le monde est dur, triste, difficile. Les journées de travail s'enchaînent, dans une concurrence toujours plus prenante. La vie de famille s'en ressent. Une halte est nécessaire, mais le temps manque ? Mieux que toutes les médecines du monde, voici des pages qui vous feront retrouver le sourire. Elles respirent la tendresse et la joie simple de l'instant, témoignages presque candides des aventures et mésaventures qui ont émaillé la vie d'un évêque qui a su garder en toute occasion cette grâce du sourire, et qu'il raconte ici avec bonhommie et délicatesse. Entendons-nous bien : il n'y a aucune ironie dans ce sourire, aucune moquerie, aucune malice. C'est avec un sourire tendre et confiant que Mgr Thomazeau se livre aux événements qu'il rencontre, et la seule personne dont il s'autorise à se moquer un peu, c'est de lui-même. Tantôt drôles, tantôt émouvantes, toutes ces rencontres dont il nous fait part sont vécues dans un véritable esprit d'enfance. Comme il doit faire bon de trouver sur son chemin ce coeur de simplicité et de paisible joie ! Attention, ainsi qu'il le rappelle lui-même, l'Evangile du sourire ne va pas sans gravité, et il n'y a jamais chez lui d'inconséquence. Chaque parole, chaque geste, sont pesés à la mesure de l'amour, dont il connaît les exigences. Une citation apportée en conclusion de l'un des chapitres donnera peut-être la clé de cette joie intérieure qu'il a cultivé avec soin, tout au long de son ministère : « Dans le Dialogue des Carmélites de Bernanos, la prieure âgée et malade, dit à Blanche : « Une fois sorti de l'enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on retrouve une autre aurore. Suis-je redevenue enfant ? » Bernanos renvoie à la parole de Jésus : « Si vous ne changez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume » (Mt 18,3). Il faut retrouver la confiance du sourire de l'enfant. » Je vous le dis, nul doute que Mgr Thomazeau l'a retrouvé, et vous ferez un bien doux voyage en sa compagnie.

Salvator - 124 pages - 14 €


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L'Encyclique "Laudato si", "Loué sois-tu" du Pape François sur l'écologie

« J’adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète. Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. »

« J’espère que cette Lettre encyclique, qui s’ajoute au Magistère social de l’Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l’urgence et la beauté du défi qui se présente à nous. »

« Une longue réflexion, à la fois joyeuse et dramatique pour que nous, chrétiens, nous sachions assumer les engagements que nous propose l’Évangile de Jésus, en faveur de la création. »

Un appel à tous à prendre soin et de la "maison commune" et de chacun de ceux qui l’habitent.

Face à l’exploitation violente de la terre et des hommes, le Pape François réveille les consciences pour susciter le respect et l’admiration de la création et de toutes ses créatures, jusqu’aux plus petits d’entre les hommes.

Pape François, Encyclique Loué sois-tu (Laudato si) sur l'écologie - Artège Editions

Loué sois-tu
Lettre encyclique Laudato si sur l'écologie
Pape François

Artège - 192 pages - 4,50 €

Pape François, Encyclique Loué sois-tu (Laudato si) sur l'écologie - Editions Salvator

Loué sois-tu
Lettre encyclique Laudato si sur l'écologie
Pape François

Salvator - 190 pages - 3,90 €

Pape François, Encyclique Loué sois-tu (Laudato si) sur l'écologie - Pierre Téqui éditeur

Loué sois-tu
Lettre encyclique Laudato si sur l'écologie
Pape François

Téqui - 144 pages - 4,50 €


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De bonnes lectures pour l'été

La Bible pas à pas : Tome 3, Moïse et l'Exode, Jocelyne Tarneaud

La Bible pas à pas
Tome 3, Moïse et l'Exode
Jocelyne Tarneaud

Dans ce troisième tome d'une série entamée il y a quelques années (1), Jocelyne Tarneaud nous invite à marcher dans les pas de Moïse tout au long de l'Exode, retraçant son chemin de son berceau sauvé du Nil jusqu'aux portes de la Terre Promise. Depuis une quinzaine d'années, elle raconte ainsi la Bible sur Radio Notre-Dame (2), alliant ses grandes connaissances de la langue hébraïque et des textes bibliques, à un enthousiasme communicatif dans la redécouverte de ces textes fondateurs de l'Ancien Testament. Il en ressort ici, comme dans ses interventions radiophoniques, un récit aussi érudit que captivant, où les nombreux points d'exclamation qui ponctuent le texte nous invitent à partager sa passion. Comment ne pas être émerveillé d'ailleurs par les judicieux rapprochements qu'elle propose, lorsqu'elle relie les Livres de l'Ancien Testament entre eux, et ceux de l'Ancien au Nouveau ? Les explications des termes hébreux qui jalonnent son récit, et les différentes significations qu'ils recouvrent, sont fort claires, toujours bienvenues. Jocelyne Tarneaud nous découvre les ponts lumineux qui existent entre les différentes époques de l'histoire juive, en laquelle nulle part n'est laissée au hasard. Les passerelles qu'elle propose également jusqu'à nos jours, pointant du doigt toutes les dérives de notre société mortifère, en les rapprochant des égarements du peuple hébreu au désert, sont remarquables, et ne manqueront pas d'interpeller bien des lecteurs.

Ceux qui connaissent déjà ses émissions sur Radio Notre-Dame seront heureux de retrouver dans ses écrits son style entraînant, ses émerveillements, et ce don parfaitement maîtrisé qui lui permet de porter ses connaissances approfondies de l'Ecriture à la portée du plus grand nombre. En "racontant" ainsi l'histoire du peuple juif, sans rien céder aux interprétations modernistes qui relèguent avec dédain tant de récits au rang des mythes et légendes, c'est tout le trésor des Saintes Ecritures qu'elle ouvre à ses lecteurs / auditeurs. Véritable nourriture pour la foi de chacun, voilà des livres qu'il fait bon lire et relire, tant ils sont riches à chaque page de découvertes et de captivantes explications. Une excellente lecture pour l'été, à conserver et à reprendre tout au long de l'année !

(1) : Chez le même éditeur, Tome 1 : D'Adam à Jacob (2010) et Tome 2, Joseph et l'Egypte (2011).
(2) : Le lundi à 5h30, le mardi à 15h00 et le samedi à 6h35.

Lethielleux - 280 pages - 14 x 21cm - 19 €

Père Finet (1898-1990) Fondateur des Foyers de Charité avec Marthe Robin, Régine Levrat

Père Finet (1898-1990)
Fondateur des Foyers de Charité avec Marthe Robin
Régine Levrat

Nul ne pouvait être mieux placé que l'auteur, Régine Levrat, pour réaliser ce remarquable travail sur la vie du Père Finet, devenu en 1936 père spirituel de Marthe Robin, qui présida à la création et au formidable essor des Foyers de Charité, de Lumière et d'Amour à travers le monde. Nièce du Père Finet, membre de ce Mouvement fondé par son oncle, elle a en effet pu puiser aux meilleures sources pour retracer la vie fascinante de ce prêtre qui se donna tout entier jusqu'à son dernier souffle à cette œuvre de formation de laïcs engagés au service de l'Eglise. Mission réalisée principalement par la prédication de retraites (il en prêcha près de 500 jusqu'à sa mort en 1990) mais aussi par l'animation d'écoles accueillies de la famille des Foyers.
Ceux qui ne connaissent que peu Marthe Robin et l'histoire de ces Foyers de Charité, seront interrogés par les incroyables "concours de circonstances" qui n'ont cessé de jalonner la vie du Père Finet, indissolublement liée à celle de la nouvelle Vénérable qui vécut à Châteauneuf-de-Galaure.
Ceux qui se sont déjà penchés sur la vie de Marthe Robin et son destin hors du commun, seront intéressés par le parcours tout aussi "incroyable" de son père spirituel, qui travailla à ses côtés à la fondation de cette Œuvre, dont Marthe fut l'inspiratrice, fidèle jusque dans les plus grandes souffrances aux volontés divines.
Et ceux qui ont eu le bonheur d'effectuer une retraite dans l'un de ces Foyers, seront passionnés par la richesse documentaire de cette biographie fascinante, par le foisonnement et la précision des détails et des anecdotes inconnues, insérées avec à propos dans le récit, et par ces "tranches de vie" qui se sont toujours croisées comme mues par le fil invisible de la Providence, pour que tout concourt sans cesse à la réussite et au plus grand rayonnement de cette Œuvre d'inspiration divine : les Foyers de Charité, « La grande Œuvre du Cœur de Jésus ». Et cela jusque dans les difficultés qui ne manquèrent pas, comme dans l'épreuve traversée en 1980, au moment où Marthe Robin allait quitter cette terre, qui ne trouvera son issue qu'en 1986, avec le décret de reconnaissance par Rome (pour le cinquantenaire des Foyers !) et la rencontre du Père Finet avec le Pape Jean-Paul II à Annecy.
Une remarquable réussite, et un livre qui incontestablement fera date non seulement pour une meilleure connaissance et une plus grande compréhension de la vie du Père Finet, mais tout aussi bien et plus largement dans l'histoire des Foyers de Charité.
Un beau cahier photographique complète ce très brillant travail.

Salvator - 410 pages - 15 x 21cm - 22,50 €

Pour la vie de mon fils, La mère de Vincent Lambert parle enfin, Viviane Lambert

Pour la vie de mon fils
La mère de Vincent Lambert parle enfin
Viviane Lambert

Pour la première fois, la mère de Vincent Lambert s'exprime sur son combat pour maintenir son fils en vie.

« Reims, 29 avril 2013. Le plus gros choc de ma vie. Je suis au chevet de mon fils. Mon fils, vous comprenez ? Je le vois mourir sous mes yeux. Vincent n'a rien mangé depuis vingt jours. Il est à peine hydraté. Il est là deant moi, dans un lit d'hopital à Reims, amaigri, affaibli, et il va mourir. Dans un jour ? Dans cinq jours ? Je ne sais pas... Mais il va mourir parce que quelqu'un l'a décicé. Un médecin lui a supprimé toute nourriture, presque toute hydratation, pour le mettre sur un chemin de "fin de vie".
Je parle à Vincent, mais il ne peut pas me répondre : il est en "état de conscience minimale", comme le disent les spécialistes. Il peut ressentir des émotions mais il est incapable de s'exprimer. Il me regarde, et il pleure. Des larmes couelnt le long de ses joues. Il va mourir, il souffre, je le sais : je suis sa mère ! »
Viviane Lambert.

L'affaire Lambert est devenue un symbole du débat de fin de vie. Sa mère prend la plume pour simplement raconter les faits. Ni intégrisme, ni passionaria, ni manipulée, elle veut juste nous aider à comprendre les raisons de sa bataille et sauver son fils.

"Un témoignage impressionnant."
Le Figaro

Une vidéo à voir : celle enregistrée par Emmanuel Guépin, membre du Comité de soutien à Vincent Lambert, qui raconte sa visite à Vincent, dans l'après-midi du 5 juin 2015, à la suite de la décision de la Cour européenne des droits de l'homme.

Plon - 180 pages - 13,4 x 20,3 cm - 12,90 €


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L´enfant qui voyait les anges, Marie Ricard

L'enfant qui voyait les anges
Marie Ricard

Coup de coeur du mois

Je relève quelques mots affleurant en première page de ce si beau récit : immobile, doucement, lumière, promesse, espérance...Le ton est donné, et c'est tout en douceur que le lecteur découvre la présence lumineuse et si familière des anges auprès de cet enfant du Liban, coeur pur et regard limpide posé sur son village et le pays qui l'entoure. Premières pages paisibles, entre silence et secrets, partagés avec le vieil ermite de la montagne, seul occupant de la chapelle à demi-détruite et abandonnée des hommes, mais non des anges et de la Toute Pure en son icône... Confidences, prières chuchotées dans la lumière du matin, questions naïves et si profondes de l'enfant...

Et puis vient la Bête - Nous sommes en 1975, le Liban est pris dans les crocs de la guerre qui ensanglante la région. Les couleurs changent. Le gris s'installe, et la poussière, et la boue, et la nuit. Noirceur des coeurs, violation des corps. La mère de l'enfant portera un enfant qui ne sera pas celui de son mari. Incompréhensions, souffrances, nouvelles questions, plus âpres, plus pressantes... L'ermite veille par sa silencieuse et prévenante présence, priante, rassurante, réconfortante. L'enfant se souvient des paroles prophétiques du vieux sage : "Quand se déchaîneront la violence et la haine, tu guetteras la lumière..." Les hommes doivent apprendre la guerre, en même temps que la miséricorde, la violence, en même temps que l'acceptation, et le lent chemin du pardon...

Et puis à l'orée de l'hiver, des yeux de la Mère de Dieu coulent en sa chapelle des larmes de sang. Douleur rouge vermeil dans le coeur de l'enfant, qui découvre l'amour et la Croix. "La lumière a froid" dit-il. L'ermite sera appelé à donner sa vie... "Enfant, enfant du Liban, quand se déchaîneront le mal et la haine, de la violence de l'orage naîtra l'éclair qui est lumière"...

L'ermite s'est tu. Il n'y aura plus de lumière sur l'icône. "Et s'il n'y avait plus de Liban ?" demande l'enfant. "La lumière est éternelle, elle doit renaître..." - Demeurer dans l'espérance... Parce que même au coeur de l'hiver, il peut nous être donné de percevoir le parfum des fleurs d'un printemps à venir, encore caché dans l'invisible...

Ce livre écrit par Sr Marie Ricard, moniale bénédictine du monastère de Sainte-Bathilde (dans le Maine-et-Loire), est un petit bijou, une perle rare scintillant dans un écrin de poésie et de lumière. "Flamboyant" dirait l'enfant du Liban, cherchant son chemin d'espérance en des terres labourées par la haine et la guerre. Le chemin égaré existe toujours quelque part... "La lumière est éternelle, et le Liban renaîtra"...

Salvator - 116 pages - 13 x 20cm - 13,50 €

La joie d'être aimé - Parcourir ensemble la Bible, Père Charles Mallard

La joie d'être aimé
Parcourir ensemble la Bible
Père Charles Mallard

La première Parole de Dieu est celle de l'amour, la première étape de la foi est donc la joie d'être aimé, quand nous entrons dans la reconnaissance de l'œuvre et de l'action de Dieu. Laissons-nous guider par la Parole biblique, en prenant le temps d'écouter les textes, de les goûter, de les ruminer, de les méditer et de les prier.
N'hésitons pas à provoquer des petits groupes pour échanger. Les autres projetteront une autre lumière pour faire entendre d'autres résonances. Souvent, Dieu nous parle à travers ceux qui nous accompagnent.

Le Père Charles Mallard, curé au Mourillon (Toulon), est aussi professeur au séminaire de La Castille. Passionné par la transmission de la foi, il propose un chemin de découverte de la Bible sur un rythme de 4 trimestres :
1. La joie d'être aimé - 2. Aimer pour avancer - 3. Le choix d'aimer - 4. Aimer toujours plus

Voir notre avis ci-contre.

NB : deux autres volumes sont encore à paraître d'ici la fin de l'année, nous vous en préviendrons sur cette page dès leur édition.

Téqui - 64 pages - 12 x 18cm - 7,50 €

La joie d'être aimé - Parcourir ensemble la Bible, Père Charles Mallard

Aimer pour avancer
Parcourir ensemble la Bible
Père Charles Mallard

Voici de petits livres bienvenus, à glisser dans le sac de vos vacances, qui vous aideront à mettre à profit ce temps de plus grande disponibilité et donc de plus grande écoute, pour aborder d'une manière originale et bien concrète quelques passages de la Bible particulièrement bien choisis.

Trois thèmes sont proposés dans chaque volume, puisés en l'Ancien comme au Nouveau Testament, extraits bien connus des Ecritures (la création, l'Annonciation, le Magnificat, la vocation de Moïse, etc.). Le P. Charles Mallard en offre ici une étude détaillée qui ne se cantonne pas dans des réflexions et approfondissement théoriques qui seraient vite fastidieux et soporifiques (ils ne sont pas prévus pour vos siestes d'après-repas !), bien au contraire. Après avoir rappelé chaque contexte, et expliqué en quelque sorte le "qui, où, quand, pourquoi, comment", il apporte aussitôt un éclairage très abordable sur les applications bien concrètes que ces textes doivent avoir dans notre vie. Résonance et discernement sur notre situation passée et présente, et appel à l'engagement au présent comme au futur, le P. Mallard met le lecteur en mouvement, dans la pensée comme dans l'action. Appel à la responsabilité, à la confiance, et à l'espérance surtout, cette vertu essentielle trop oubliée aujourd'hui...

Chaque passage est illustré par des citations ou des anecdotes dont l'humour n'est pas absent. Les clés pour le discernement sont claires (que faire, que choisir, et comment faire...) et les outils proposés pour l'implication personnelle accessibles à tous. Dans ce nouvel apprentissage de l'écoute de la Parole (prenons le temps d'écouter, de la laisser agir en nous...), nous sommes invités à la confiance et à l'action de grâces. Quelle place accordons-nous à Dieu dans notre vie ? Occasion de se réapproprier ce temps qui passe trop souvent à notre insu, pour entrer plus calmement dans la prière.

Peut-être pensez-vous que vous connaissez déjà "par coeur" ces passages de l'Ecriture. Venez donc les revisiter "avec le coeur", et vous serez surpris de découvrir dans ces judicieux petits livrets combien ces textes recèlent de richesses et de réponses aux interrogations les plus légitimes et les plus diverses de notre vie quotidienne.
"Comprendre les textes, c'est les laisser résonner en moi - alors la prière devient rencontre"...

Une fructueuse lecture pour l'été !

Téqui - 64 pages - 12 x 18cm - 6,50 €


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Elisabeth et Félix Leseur - Itinéraire spirituel d'un couple, Bernadette Chovelon

Elisabeth et Félix Leseur
Itinéraire spirituel d'un couple
Bernadette Chovelon

Disons-le d'emblée, la remarquable évocation de ce couple hors du commun que fut celui d'Elisabeth et Félix Leseur, qui vient de paraître chez Artège, est une vraie réussite. Non seulement grâce à la grande richesse documentaire en laquelle a puisé Bernadette Chovelon, et dont elle émaille son récit avec autant de bonheur que d'à-propos, mais aussi grâce à un vrai talent de narratrice, que connaissent déjà ceux qui auront lu les vies déjà publiées de Georges Sand ou du P. Bruckberger pour ne citer que celles-là.

Destin en effet extraordinaire que celui d'Elisabeth et Félix, que tout aurait pu séparer, à commencer par la foi de l'une et l'athéisme militant de l'autre, et que l'amour a soudé malgré les épreuves qui ont martelé leur existence. Rien au dehors ne transparaît de ce qui se joue spirituellement en l'âme de l'épouse, ni au sein du couple. Vie ordinaire en ce début de XXe siècle, rythmée par le travail d'une vie de notables, les voyages, les sorties, et leur hospitalité toujours souriante envers tous. C'est dans le silence et le secret qu'Elisabeth prie pour la conversion de son mari, et qu'elle offre les souffrances grandissantes de sa maladie, si tôt apparue après leur mariage. Elle répète souvent cette parole de l'évangile de saint Jean : « Si le grain de blé ne meurt... » Ce n'est qu'après la mort de son épouse que Félix, si proche des hommes politiques des années anticléricales, découvrant le Journal qu'Elisabeth a tenu tout au long de leur mariage, comprend la profondeur de sa foi et connaît alors une conversion aussi profonde qu'inattendue pour son entourage. Il deviendra - comme le lui avait prédit Elisabeth - le père Leseur, prêtre dominicain oeuvrant jusqu'à la fin de sa vie pour faire connaître les écrits de sa femme.

Récit aussi émouvant que passionnant et limpide, qui relate avec une grande précision les événements traversés par les deux protagonistes, qu'un amour plus fort que tout soude toujours plus intimement l'un à l'autre. Formidable exemple pour les couples de notre temps, et ouvrage tellement bienvenu à une époque où tout ce qui touche au mariage est remis en question, à commencer par la pérennité d'un couple confronté à l'usure et aux épreuves du temps. Chacun y pourra puiser réconfort, encouragement, espérance, et des forces nouvelles pour surmonter les obstacles qui ne manquent jamais de survenir dans la grande aventure du mariage.

Bernadette Chovelon écrit modestement que son travail a consisté à "mettre sur le lampadaire leur lumière", mais elle l'a fait avec tant de talent que même les lecteurs du Journal ou de la Vie d'Elisabeth Leseur vont véritablement redécouvrir cette femme animée d'une foi "à déplacer les montagnes", et la vie de ce couple unique à l'itinéraire si singulier. Livre formidablement actuel donc, magnifique témoignage d'une vie donnée, et preuve s'il en fallait que les fruits nés d'une difficulté acceptée, d'une souffrance offerte, ne manquent jamais d'advenir. Magnifique message d'espérance, cette biographie vivante et captivante ne laissera personne indifférent. Un beau livre à dévorer et méditer durant l'été !

Artège - 396 pages - 14 x 22cm - 21 €

Vatican II, Le concile en questions, Mgr Marc Aillet

Vatican II, Le concile en questions
Mgr Marc Aillet

Les écrits polémiques concernant le Concile Vatican II ne manquent pas sur les rayonnages des libraires, depuis 50 ans, où partisans et détracteurs s'affrontent par publications interposées sur le champ de la Tradition. Rupture ou/et continuité (*), les débats dans ce domaine sont sans doute loin d'être clos... Ce livre signé de Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, ne se situe pas sur ce terrain conflictuel, mais n'élude aucune des difficultés posées par la réception de ces textes et leur mise en application après le Concile. Sous la forme très vivante d'un dialogue engagé en 60 questions-réponses, et après avoir apporté son témoignage personnel (il a découvert les textes conciliaires à 17 ans, en 1974, et ils ne l'ont plus quitté depuis), il aborde successivement l'aspect historique du Concile, l'esprit qui y a présidé, puis présente l'ensemble des 16 textes qui ont été promulgués, avant de revenir plus en détail sur les plus importants d'entre eux : Sacrosanctum Concilium, Lumen Gentium, Dei Verbum, et Gaudium et Spes.

Le choix des questions, dans leur précision bien en phase avec les interrogations soulevées par tel ou tel point de ces Constitutions, permet des réponses d'une grande clarté, accessible à tous malgré la difficulté théologique des sujets abordés. En voici quelques exemples : "Le Concile a-t-il statué sur la célébration versus populum - face au peuple ?" - "L'engagement oecuménique promu par Vatican II ne relativise-t-il pas l'identification de l'Eglise catholique romaine avec l'unique Eglise du Christ ?" - "Le concile Vatican II s'est-il défié de la question mariale ?" - "La déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse a-t-elle été une révolution par rapport à la condamnation par le Syllabus de Pie IX de la liberté de conscience ?" ...

On le voit, les thèmes abordés sont aussi variées que ceux couverts par les textes conciliaires ! En revenant à la lettre de ces textes, nécessaire pour en atteindre l'esprit - ce qui n'a pas toujours été fait, loin de là, dans les années qui ont suivi le Concile, avec les dérives que l'on connaît - Mgr Aillet donne au lecteur les clés nécessaires pour dissiper les malentendus, et comprendre la véritable portée de chacun d'eux dans la vie ecclésiale comme pour celle de chacun des membres de l'Eglise.

Un livre d'éclaircissement bienvenu, préfacé par le Cardinal Sarah, qui salue le travail de son auteur comme "une heureuse contribution qui aidera à connaître et à comprendre l'extraordinaire et merveilleux événement du Concile". Les félicitations du Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements sont à eux seuls une invitation à découvrir cet ouvrage clair et rigoureux, qui pourrait bien amener ses lecteurs à désirer approfondir leur connaissance des textes conciliaires : ce serait alors un beau pari gagné.

(*) : « La question suivante apparaît : pourquoi l'accueil du Concile, dans de grandes parties de l'Eglise, s'est-il jusqu'à présent déroulé de manière aussi difficile ? Eh bien, tout dépend de la juste interprétation du Concile ou - comme nous le dirions aujourd'hui - de sa juste herméneutique, de la juste clef de lecture et d'application. Les problèmes de la réception sont nés du fait que deux herméneutiques contraires se sont trouvées confrontées et sont entrées en conflit. L'une a causé de la confusion, l'autre, silencieusement mais de manière toujours plus visible, a porté et porte des fruits. D'un côté, il existe une interprétation que je voudrais appeler "herméneutique de la discontinuité et de la rupture" ; celle-ci a souvent pu compter sur la sympathie des mass media, et également d'une partie de la théologie moderne. D'autre part, il y a l'"herméneutique de la réforme", du renouveau dans la continuité de l'unique sujet-Eglise, que le Seigneur nous a donné ; c'est un sujet qui grandit dans le temps et qui se développe, restant cependant toujours le même, l'unique sujet du Peuple de Dieu en marche. »
Extrait du discours du Pape Benoît XVI à la Curie romaine, le 22 décembre 2005. A lire intégralement par ceux qui sont intéressés par cette question.


Artège - 138 pages - 13,5 x 21cm - 14 €

Entrer dans la prière avec les Cisterciens, Jean-François Fyot

Entrer dans la prière avec les Cisterciens
Jean-François Fyot

Le nom de Bernard de Clairvaux vous est certainement familier. Ceux de Guerric d'Igny, de Guillaume de Saint-Thierry ou de Beaudouin de Ford peut-être moins. Et les noms d'Ogier de Lociedo, de Gilbert de Hoyland ou d'Hélinand de Froidemont sont probablement restés inconnus du plus grand nombre. Quant à leurs écrits... Mais se lancer dans une lecture de l'intégralité d'un texte de l'un de ces moines cisterciens du Moyen-Age serait aventure périlleuse. Aussi quelle belle idée d'avoir rassemblé et classé ici en un seul volume des citations remarquables de ces auteurs et de quelques autres (d'Aelred de Rievaulx au plus contemporain Thomas Merton), pour "entrer dans la prière" en leur compagnie ! Mais ce livre est bien plus qu'un simple recueil de citations, et il mérite que l'on s'y attarde, en prenant le temps de goûter chacune d'elles, et de les méditer pour en discerner la portée et l'écho qu'elles trouvent en notre vie personnelle. Car c'est bien à un cheminement spirituel que nous sommes invités ici, au-delà de la découverte de l'étendue de la culture cistercienne.

L'auteur a rangé ces citations autour de 7 thèmes, qui vont de la conversion à la lectio divina (en passant par le travail, les frères, Marie, ...), et ne les a pas limitées à ces écrivains du XIIe siècle : à ces écrits se rattache en effet toute la tradition de l'Eglise, incluant les textes du Magistère jusqu'à nos jours, et c'est donc avec toute la richesse de cette tradition que l'auteur a abordé chacun de ces thèmes. Les différents chapitre sont conclus par des paroles choisies de l'Ecriture, qui ramènent le lecteur à la source de sa vie chrétienne.

Beau panorama de la fécondité cistercienne, qui apportera au lecteur la douce quiétude venue des cloîtres, l'invitant à se poser quelques instants à l'ombre de ces écrits multiséculaires, pour se les approprier et méditer paisiblement en ce qu'ils peuvent nourrir sa vie intérieure. Que de précieux conseils en ces citations rassemblées par l'auteur !

Et sans doute pouvons-nous appliquer à la lecture de ce précieux recueil que nous offre Jean-François Fyot les paroles de Guigues II le Chartreux, Prieur de la Grande Chartreuse à la fin du XIIe siècle, concernant la lectio divina de la Sainte Ecriture : « ... la lecture sans méditation est aride, la méditation sans lecture est sujette à l'erreur, la prière sans méditation est tiède, la méditation sans prière est sans fruit. »

Ainsi que l'écrit le Fr. Vladimir Gaudrat, Abbé de l'abbaye Notre-Dame de Lérins, en concluant sa Préface : "bonne lecture, mais aussi bonne aventure spirituelle" !

Artège - 148 pages - 11,5 x 18cm - 12 €


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Montre-moi ton visage, de Véronique Lévy

Montre-moi ton visage
Véronique Lévy

C'est en une grande histoire d'amour que nous entraîne Véronique Lévy, qui est née dans une famille juive "laïcisée". En ce récit de sa vie, la soeur de BHL nous plonge en effet dans ce lumineux mystère de l'appel du Christ, auquel elle a répondu de toute son âme, passant de la religion juive de ses pères (son arrière-grand-père était rabbin) à la religion catholique. Vous l'avez peut-être lu ou entendu, cette conversion lui a valu de recevoir quelques flèches, décochées par ceux qui n'acceptent pas un tel parcours, tel Jean-Pierre Elkabbach qui l'a reçue dans le cadre de l'émission Bibliothèque Médicis, diffusée le 10 avril dernier sur la chaîne Public Sénat. Son mépris ouvertement affiché, son cynisme outrancier (« Mais il vaut mieux que pour les juifs leur destinée ne soit pas de se fondre dans des conversions qui les fassent disparaître pire que d’autres ont essayé de le faire » - Dailymotion) n'ont en rien déstabilisé Véronique Lévy, qui ne se départit plus du calme et de la douceur qui l'habitent désormais. "Le chrétien est un juif accompli et fidèle" a-t-elle écrit. Tant il est vrai qu'après avoir multiplié les sorties nocturnes et la fréquentation des bars "de paumés", séductrice toujours en quête d'un amour qu'elle ne trouve pas, après avoir touché le fond, elle va découvrir qu'elle peut vivre en pleine lumière, sans faux semblants, parce qu'elle est aimée et appelée à aimer en retour. Guidée par Pierre-Marie Delfieux de la Communauté monastique de Jérusalem, elle entre dans une relation toujours plus approfondie avec le Christ, jusqu'à vivre "une relation d'amour fou" avec Lui. Elle écrit : « Jeanne d’Arc disait : "Dieu trace ma route." J’en ai fait ma devise. » Fort témoignage, qui ne peut laisser personne indifférent. Choix radical, non dans l'extrémisme, mais dans la beauté resplendissante d'une Vérité embrassée à plein coeur.

Le Cerf - 336 pages - 15,5 x 24cm - 20 €

Nous sommes nés et ne mourrons jamais plus - Chiara Corbella, par Cristiana Paccini & Simona Troisi

Nous sommes nés et ne mourrons jamais plus
Cristiana Paccini & Simona Troisi

« On ne vit pas parce que l'on respire, mais parce que l'on aime. La vie n'a de sens que si tu te consumes pour elle. »
Ces mots du père Vito, accompagnateur de Chiara et Enrico, rapportés par les auteurs dans ce livre-témoignage bouleversant, en résument le fil conducteur et la formidable vitalité qui en sourd à chaque page. Car il s'agit bien là d'un hymne à la vie, même lorsque celle-ci est marquée comme ici par la mort de deux jeunes bébés et de leur maman peu après l'accouchement d'un troisième enfant. A une époque où la société civile (et nombre de croyants !) réduisent l'embryon à une "chose" qui peut être supprimée à volonté, et où le moindre handicap décelé in utero doit conduire de manière quasi obligatoire à un avortement, voilà un témoignage qui ne pourra que bousculer cette pensée unique qui étend partout sa toile mortifère, et remettre en question bien des idées reçues sur la valeur de toute vie, avant et après la naissance. Tout à l'opposé d'une quelconque résignation ou d'un fatalisme accablant, c'est dans la joie et l'émerveillement que Chiara et Enrico, tout jeunes mariés, vont vivre chacune de ces grossesses et ces trois naissances. Bien sûr, la douleur sera présente. Mais aussitôt remise en l'Amour infini du Père, c'est dans la confiance et l'abandon, à l'école de Marie, que seront vécus chacun de ces événements, au plus grand étonnement (voir l'incompréhension) de ceux qui les entourent. Magnifiques pages sur la beauté du temps des fiançailles, sur le mariage et la spiritualité conjugale, sur la grossesse et l'instant merveilleusement unique de toute naissance... Et des paroles puisées à Assise, qui accompagnent toute leur histoire : "l'amour est le contraire de la possession". Vies entièrement données, dans une pleine joie qui ouvre toute souffrance à la lumière de l'éternité. Un livre à lire et à faire connaître, pierre précieuse apportée à l'édifice de la "civilisation de l'amour" qu'appelait de ses voeux st Jean-Paul II !

Artège - 284 pages - 13,5 x 20cm - 18,90 €

Genèse de ton absence, par Annie Wellens

Genèse de ton absence
Annie Wellens

La Genèse correspond on le sait à cette Création en sept jours qui ouvre la Bible. Mais ici, il s’agit de la « genèse d’une absence » : Annie Wellens raconte les sept jours où son mari, le poète Serge Wellens, va partir peu à peu vers la mort, après des années de fragilité. Pour autant, il s’agit plus ici de la célébration d’une existence que du récit d’une agonie. Dans un récit particulièrement bien écrit, où se mêlent à la fois la grande tendresse du couple et un sens de l’humour décalé, mais toujours bienvenu, nous partageons ces derniers moments sans être jamais des voyeurs indiscrets. Moments d’où ressort le quotidien avec sa dimension dense, l’attention mutuelle, les repas, les conversations, mais aussi la maison, un arbre, des chats. Moments où la lecture, les livres, la poésie et les idées ont place dans une forme de communion. Moments où se dessine tout un chemin spirituel, une ouverture vers une absence qui n’est pas disparition... Un très beau texte...

Annie Wellens a été libraire à la Rochelle, où elle a dirigé la librairie de Puits de Jacob. Connue pour ses chroniques dans la Croix ou ses collaborations à Christus, elle a publié notamment chez DDB L’ordinaire des jours et Le vin des Ecritures, chez Bayard Qui a peur de la Bible ? et au Cerf La lecture ou la louange des abeilles. Son mari Serge Wellens, évoqué dans cet ouvrage, était un poète très connu.

Salvator - 148 pages - 13 x 20cm - 16 €


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Moi Augustin. Prêtre martyr de la Révolution française, de Marieke Aucante

Moi Augustin, prêtre martyr de la Révolution française
Marieke Aucante

« Ces prêtres ont voulu que j'écrive... J'ai simplement entendu leur prière. »

Ce roman historique a pris naissance dans l'intimité d'une petite chapelle de l'île d'Aix, en une rencontre au-delà du temps, entre l'auteur et ces prêtres martyrs déportés pendant la Terreur, balayés par la fureur révolutionnaire, entre les pontons de La Rochelle et l'île Madame. L'abbé Augustin en est le personnage central, fictif mais inspiré de faits réels, et l'ensemble du récit déroule une fresque rigoureusement historique, comme en témoignent d'ailleurs quelques pièces annexes données en fin d'ouvrage.

Rien de sentencieux ni de pontifiant ici, le trait n'est pas forcé et le propos jamais doctoral. L'on suit au jour le jour la vie de ces prêtres autour desquels un étau implacable se resserre, jusqu'à leur capture et leur enfermement, dans des conditions dignes des plus noires tyrannies. Porté par une foi chevillée au corps, se refusant à toute haine et repoussant farouchement toute tentation de vengeance, l'abbé Augustin assiste impuissant au déferlement de la haine antireligieuse qui s'abat sur la France, avant d'en subir lui-même jusqu'au plus profond de sa chair les morsures crucifiantes. Priant autant que ses forces le lui permettent, et tout donné au soulagement des souffrances de ses compagnons de misère, l'abbé Augustin s'accroche au peu de vie qui anime encore son corps décharné. Et tandis que Carrier répand la mort par milliers à Nantes dans la "baignoire nationale", c'est dans les cales de deux bateaux en rade de La Rochelle que vont périr par centaines prêtres et religieux, placés sous l'autorité meutrière de commandants "plus inhumains et plus barbares que Carrier". Seule la mort de Robespierre permettra à quelques-uns d'en réchapper.
64 d'entre eux ont été béatifiés par Jean-Paul II le 1er octobre 1995, dont les noms et paroisses sont listés en fin d'ouvrage. In memoriam.

Tour à tour émouvant ou tragique, poignant et dramatique, toujours passionnant, ce récit se dévore de la première à la dernière page, sans qu'il soit possible de reprendre souffle, pris comme l'abbé héros du livre dans l'aspiration dévorante de cette machine à tuer le "religieux" que fut la Révolution. Et lorsque l'horizon enfin s'éclaircit, c'est avec le recueillement de l'abbé Augustin que l'on quitte ce livre remarquable, témoin d'une période d'acharnement antireligieux comme n'en avait jamais connu la France jusqu'alors.
Et l'on essayera de se souvenir des mots que l'auteur a laissé dans ses premières pages : "Les années que nous vivons aujourd'hui ont de vagues ressemblances avec la période prérévolutionnaire"... Mais témoins de cette guerre larvée qui fait son oeuvre aujourd'hui, évidemment moins brutale et sans doute plus perverse, en sommes-nous bien conscients ? ...

Salvator - 248 pages - 14 x 21cm - 20 €

Les Filles de Dieu, de Emmanuel Pic

Les Filles de Dieu
Aux origines de Port-Royal (1608-1638)
Emmanuel Pic

C'est à une plongée dans la France du début du XVIIe siècle que nous invite l'auteur, prêtre à Dijon et professeur de théologie au Grand Séminaire de Mayidi (en République Démocratique du Congo), et au Centre universitaire catholique de Bourgogne (CUCDB). En un siècle ou le politique et le religieux sont encore étroitement liés, c'est donc en compagnie de Louis XIII et du duc de Luynes, du cardinal de Richelieu et de son conseiller occulte le père Joseph (l'éminence grise), et en ce temps de richesse spirituelle des Vincent de Paul, Bérulle, Charles de Condren ou encore Monsieur Olier, que nous sommes embarqués dans l'aventure de la réforme de l'ordre de Cîteaux, entre Bourgogne et Paris. Si Port-Royal est surtout connu pour son implication dans les grandes batailles jansénistes qui se déclarèrent après la "prise de pouvoir" par Saint-Cyran en 1635, ces premières années de réforme le sont beaucoup moins, et l'auteur nous mène avec beaucoup d'érudition et en un style captivant en cette découverte. A l'abbaye de Tart près de Dijon tout d'abord, où l'évêque-duc Zamet dirige cette réforme en rêvant à un destin national. Dans cette perspective, il créera en 1627 à Paris l'Institut du Saint-Sacrement, dans une guerre alors ouverte avec l'archevêque de Paris monsieur de Gondi. Près de la capitale ensuite, où nous suivons parallèlement les premiers pas des soeurs Arnauld - Angélique et Agnès - et de leurs frères, de Port-Royal-des-Champs à Paris. Le parcours de l'abbé de Saint-Cyran est remarquablement retracé, de Camdeprats en Gascogne - où il étudie avec Jansen, avant le départ de ce dernier pour Louvain - à Poitiers puis Paris, où son érudition a tôt fait de le faire remarquer. Son influence grandissante dans la direction spirituelle des filles de Port-Royal est décrite non sans humour. « Saint-Cyran s'accrochait à Port-Royal comme le gui à son chêne - comme l'huître à son rocher. » Il est intéressant au passage de voir qu'il bénéficia au cours de ces premières années du soutien déclaré de saint Vincent de Paul, du cardinal de Bérulle, et de bien d'autres prélats, trop peu méfiants des excès de langage et de ses positions de plus en plus marquées contre l'Eglise romaine - que sa correspondance secrète avec Jansenius ne faisait que renforcer. Chacun de ces protagonistes est rendu particulièrement vivant, et la grande érudition de l'auteur lui permet de composer des descriptions précises et colorées, et des dialogues captivants qui rendent ce récit vif et pittoresque. Cela n'ôte en rien le sérieux et la solidité de la réflexion spirituelle qui sous-tend le récit, cette période d'effervescence religieuse particulièrement complexe étant éclairée ici par la grande pédagogie du père Emmanuel Pic, qui ne manque pas d'esprit pour décrire certaines situations plus insolites. Un récit d'une haute tenue, qui fait revivre avec grande précision une facette trop peu connue de l'histoire de la réforme de Cîteaux, et cette lacune est ici comblée avec bonheur. Partez à la découverte de l'origine de Port-Royal (1608-1638), vous y ferez bien des découvertes surprenantes et instructives. Une belle réussite.

DDB - 264 pages - 14 x 21cm - 19,90 €

Ils nous ont précédé en Galilée, par Albéric de Palmaert

Ils nous ont précédé en Galilée
Albéric de Palmaert

Notre foi est une foi apostolique. C’est ce que nous proclamons chaque jour dans le Credo. Nous vivons du témoignage de ceux qui, un jour, ont rencontré Celui qui a transformé leur vie. C’est notre seule approche possible de Dieu. Notre foi nait, passe et grandit par ce que nous disent tous ceux qui ont fait l’expérience du Christ et qui peuvent aussi nous parler de lui. Tous nous donnent, chacun à leur mesure, la clef de Dieu, à travers la visage du Christ Jésus. C’est à la rencontre d’une trentaine de ces personnages que l’auteur de ce livre propose d’aller. Afin, à l’exemple de l’un ou de l’autre, de devenir soi-même à son tour un signe de la tendresse et de l’amour de Dieu.

Journaliste, écrivain et réalisateur, Albéric de Palmaert est né à Hazebrouck (Nord), en 1950. Longtemps rédacteur en chef dans le groupe de Presse Fleurus, il a déjà publié plus d’une trentaine d’ouvrages destinés aux adultes et aux adolescents parmi lesquels un certain nombre de bandes dessinées. Chez Salvator il est l’auteur de Marguerite Hoppenot, la liberté de l’amour, 2007.

Salvator - 140 pages - 14 x 21cm - 16 €

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Coup de coeur du printemps

Les choses d'En-Haut, par Hélène Raveau

Les choses d'En-Haut
Hélène Raveau

Si "Port-Royal" n’évoque plus pour de nombreux parisiens qu'une station de métro, il est pour tout curieux de l'histoire religieuse de notre pays un lieu de foisonnement spirituel qui déclencha d'âpres controverses, et marqua de son empreinte les XVIIe et XVIIIe siècles. Dès sa destruction en 1711, ce site en vallée de Chevreuse devint un lieu de pèlerinage et de mémoire. Il a été classé aux monuments historiques dans les années 1940, et son classement définitif au titre des sites protégés a été voté en 1972.

Il est impossible de résumer ici la longue et intense aventure de Port-royal, et encore moins l'intensité des luttes qui opposèrent jansénistes et jésuites bien au-delà de la destruction des bâtiments de l'abbaye. Je renvoie le lecteur aux nombreux livres sur le sujet, ou à l'annexe 2 de notre recueil sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus ("Port-Royal et le Jansénisme").

Rappelons brièvement ici quelques points essentiels. Lorsqu'Angélique Arnauld entreprend en 1608 de réformer l'abbaye de Port Royal, fondée en 1204, elle lui imprime par la "règle de stricte observance" un retour à un esprit de rigueur et d'austérité qui en avaient totalement disparu. Dirigées par l'abbé de Saint-Cyran, qui y prêche la doctrine de son ami Jansenius (Cornelius Jansen), les religieuses s'appuient à compter de 1640 sur les thèses défendues par ce dernier dans l’"Augustinus" ; l'auteur approfondit dans son analyse de l'oeuvre de St Augustin les propositions développées par Michel de Bay (Baïus) en 1560 relatives au péché originel, à la doctrine de la justification et à la grâce, propositions déjà condamnées par Pie V en 1567. En 1642 Urbain VIII condamne l'Augustinus. Dans le courant de pensée de ceux que l'on appelle désormais les "jansénistes" (du nom de Cornelius Jansen), suivent en 1643 la publication du traité "De la fréquente communion" d’Antoine Arnauld, puis son pamphlet sur la "Théologie morale des Jésuites", en lequel il reprend des extraits d'œuvres d'auteurs de la Compagnie de Jésus, pour prouver le laxisme de leur morale. La lutte qui s'ouvre alors va se prolonger jusqu'au XIXe siècle, opposant farouchement l'exigence spirituelle et le "rigorisme élitiste" des jansénistes, aux fastes de ce monde et à la "morale relâchée" des jésuites, et le développement de la dévotion au Sacré Coeur de Jésus deviendra le nouvel objet de ces oppositions doctrinales et théologiques.

Si ces querelles semblent lointaines, elles se révèlent encore vivaces si l'on aborde aujourd'hui l'histoire de Port-Royal. Tout écrit relatif ce sujet intègre encore une part de subjectivité, selon que l'auteur se place du côté des partisans des doctrines défendues par les jansénistes ou aux côtés de ceux qui réfutèrent ces propositions, comme trahissant la pensée de St Augustin, notamment sur la question de la prédestination, de la doctrine de la grâce et du libre-arbitre. L'abbaye est aussi devenu le symbole idéalisé d'une certaine liberté religieuse, régulièrement revisité par les écrivains contemporains, tels Julien Green, Gabriel Matzneff, Claude Pujade-Renaut (Le désert de la grâce) ou tout récemment Laurence Plazenet (Port-Royal, une anthologie) qui compare Port-Royal à un "flambeau spirituel". (Cf. aussi Port-Royal au prisme du roman)

L'ouvrage d'Hélène Raveau s'inscrit dans cette optique. Sa vision reste dans la lignée de Sainte-Beuve (1804-1869) qu'elle cite en son avant-propos, lui qui fit de l'abbaye, dans son "Port-Royal" en 5 volumes publiés entre 1840 et 1859, un lieu mythique, "composé d’intellectuels brillants et de religieuses exaltées mais pures". Eludant les aspects dérangeants ou controversés du jansénisme, Hélène Raveau ne retient que la mystique "virile" qui anima les religieuses de l'abbaye, et propose dans son livre un remarquable voyage en aller retour entre les XVIIe et XXIe siècles, où elle imagine une renaissance de Port Royal sous l'impulsion d’un groupe de jeunes filles qui veulent réaffirmer l’Absolu des « choses d’en haut ». « On avait perdu la mémoire, en France, de ces fermetés d'âme » écrit-elle.

L'absolutisme du laïcisme érigé en religion nouvelle, autant que les échecs patents du modernisme dans l'Eglise, y sont pointés avec acuité, tandis que se déroule en parallèle la destruction du Port-Royal historique et sa renaissance en un siècle où le christianisme semble s'être dilué dans le relativisme ambiant. « Madame, aucune abbaye ne sera reconstruite. - Monsieur, qu'est-ce donc qui vous fait si peur ? » Les manifestations et les actes antichrétiens, toujours plus nombreux de nos jours, autant que le conformisme religieux, y sont également dénoncés, en de courts et saisissants paragraphes. « Au Théâtre de la Ville, pendant tout une saison, on lance des excréments contre le visage du Christ. La salle applaudit les CRS venus vider quelques récalcitrants. On se regarde applaudir. Toute une génération de héros s'admire et s'encourage. Quel combat ! Quelle hardiesse ! Quel risque ! » L'affadissement de la vérité évangélique ("Je suis la Voie, la Vérité, la Vie"), passée au tamis du dialogue inter-religieux, y est vigoureusement condamnée, en même temps que l'amour du Christ pour toutes les âmes y est douloureusement rappelé. « Notre monde est plein de reliques de Sa présence : ne serait-ce que dans notre coeur, où c'est Lui qui nous attend, et non l'idole du Moi. »

Nous sommes à mille lieu ici des pompeuses démonstrations de la désintégration du religieux en France, ou des incantations pontifiantes circulant aujourd'hui tendant à mettre en garde notre pays contre la perte du sacré. Pas d'alarmisme, pas de catastrophisme. Bien plus efficace est le chemin choisi par l'auteur, parsemé de poésie, qui peint à petites touches les pans de notre histoire et leurs échos passés (« Avec Saint Bernard, la France s'était couverte d'un blanc manteau d'églises »), et fait revivre en courts paragraphes les silhouettes de Pascal, Racine, Angélique Arnauld, ou Philippe de Champaigne... La concision est de mise, le propos toujours juste, le verbe choisi. Récit tout en nuances de cette résurrection de Port-Royal, où souffle le grand vent de l'espérance. Ce premier roman d'Hélène Raveau, dont elle écrit qu'il est « né d'une rêverie et rêverie lui-même », est incontestablement une vraie réussite. Son invitation à partager son rêve est un régal pour l'intelligence et l'esprit, et l'on se laisse volontiers entraîner dans l'aventure de ces jeunes femmes qui ne désirent que de « vivre pour Dieu ». Profondément juste, soigneusement ciselé, c'est un petit livre puissant et revigorant !

Hélène Raveau vit et travaille à Vincennes, où elle enseigne la littérature dans un lycée. Gérard Fereyrolles qui signe la préface est professeur à l’université Sorbonne Paris IV et spécialiste de la littérature du XVIIe.

Salvator - 160 pages - 13 x 20cm - 13,90 €

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Les nouveautés 2015 (suite)

La vraie vie de Marie Heurtin sourde-muette et aveugle, par Louis Arnould

La vraie vie de Marie Heurtin sourde-muette et aveugle
Louis Arnould

Tout le monde a certainement en mémoire le nom d'Helen Keller (1880-1968), dont l'autobiographie « Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie » inspira le scénariste américain William Gibson, qui conçut successivement une dramatique télévisée, une pièce de théâtre, puis un film réalisé par Arthur Penn en 1962 : "Miracle en Alabama".

Non moins captivante est la vie de Marie Heurtin, qui fut l'objet d'un récit écrit par Louis Arnould (1864-1949), docteur ès lettres, professeur de littérature à l’université de Poitiers. Son livre, "Une âme en prison - Histoire de l'éducation d'une aveugle-sourde-muette de naissance", parut pour la première fois en 1900. A l'occasion de chaque réimpression, l'ouvrage fut enrichi d'informations nouvelles, jusqu'en 1934, et c'est cette dernière parution qui fait ici l'objet d'une réédition.

L'auteur y relatait la vie de cette jeune fille de 14 ans, incapable de communiquer avec le reste du monde, qui fut prise en charge dans un institut à Poitiers tenu par des religieuses. Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Sœur Marguerite, s'investit corps et âme pendant plus de dix ans pour sortir la jeune Marie de ses ténèbres et l'amener, à force de patience et malgré de nombreux revers, à communiquer avec le monde extérieur. Ce livre porta la réussite de l’éducation de Marie Heurtin à la connaissance des chercheurs dans le monde, et apporta une renommée internationale à la méthode de rééducation suivie par les religieuses de Larnay, près de Poitiers, qui ont continué d’accueillir des personnes handicapées jusqu'en 2005, date à laquelle elles ont transmis l'Institution à l'Association « Larnay Sagesse ». L'Association poursuit aujourd'hui leur oeuvre, dans trois établissements dont la spécificité reste l'accueil de personnes en situation de handicap sensoriel.

Son adaptation cinématographique, réalisée par Jean-Pierre Améris, est en tout point remarquable. L'interprétation des deux actrices principales, Isabelle Carré dans le rôle de Sœur Marguerite, et Ariana Rivoire dans celui de Marie, est impressionnante de justesse, poignante, lumineuse. Le dvd qui sort aujourd'hui permettra à tous ceux qui n'ont pu le voir au cinéma de se plonger dans cette merveilleuse histoire d'amour, de patience, de volonté, de générosité et d'espérance, dont chacun peut retirer une formidable leçon de vie.
(Voir la bande annonce)

Parallèlement à la sortie de ce dvd, paraît aujourd'hui en librairie la réédition du livre de Louis Arnould, sous le titre de "La vraie vie de Marie Heurtin, sourde-muette et aveugle". Ce livre était devenu introuvable, et je vous invite vraiment à lire ce témoignage bouleversant, alliance de l'intelligence et du coeur, éclatante démonstration de ce qu'un amour persévérant et désintéressé peut faire jaillir autour de lui. Récit d'un lent cheminement des ténèbres vers la lumière, cette histoire est aussi une belle leçon de courage et de volonté, dont chacun pourra tirer grand profit. Il ne manquera pas de toucher également celles et ceux que les épreuves de la vie ont tant malmenés qu'ils ont coupé tout lien avec le monde, et qu'ils se sont enfermés en des prisons bien semblables à celle ici décrite. Un livre à offrir au plus grand nombre.

Salvator - 248 pages - 14 x 20cm - 21 €

Plus fort que les Ténèbres, par Matthieu Dauchez

Plus fort que les Ténèbres
Matthieu Dauchez

Si vous avez suivi le récent voyage du Pape François aux Philippines, vous avez certainement vu sa visite surprise dans un orphelinat de Manille, où l'attendaient des centaines d'enfants qui lui avaient écrit leur désir de le rencontrer.
Cet orphelinat, dépendant de la fondation ANAK-Tnk (Tulay ng Kabataan) fondée en 1998, est aujourd'hui dirigé par un prêtre diocésain, l’abbé Matthieu Dauchez. Enfants des rues et des bidonvilles, enfants chiffonniers ou handicapés, tous sont pris en charge dans les centres de cette fondation, qui réalise sur place un travail exemplaire.

Faisant suite à ses deux premiers récits (Mendiants d'amour : A l'école des enfants de Manille en 2010, et Le prodigieux mystère de la joie en 2014), Mathieu Dauchez raconte en ce troisième livre paru ce mois-ci le parcours de Darwin, jeune garçon myopathe recueilli par la fondation, qui mourra à 17 ans des suites de sa maladie. Là où l'on aurait pu craindre le récit d'un drame désespérant, l'on découvre le témoignage bouleversant d'une vie toute donnée dans l'amour et la joie, dans la certitude d'une mission au service de Jésus et de ses frères souffrants.
C'est en 2006 que la vie de Darwin bascule, lorsqu'à 11 ans il quitte définitivement les trottoirs de Manille pour vivre au milieu des autres enfants du foyer d’accueil. La maladie, qui faisait déjà sournoisement son oeuvre avant sa prise en charge, s’impose dans son existence. Il ne voit plus désormais son infirmité comme une maladie, mais comme une sorte de mandat, un sacerdoce. Le Père Dauchez devient par la force des choses le témoin ébloui du chemin de foi et du combat mené par le jeune garçon jusqu’à son dernier souffle. La dernière semaine de son existence ici-bas est racontée parallèlement aux sept jours de la Semaine Sainte, durant lesquels Darwin connaît les grandes épreuves spirituelles d'une vie donnée à Dieu, du combat contre les forces du mal à l'abandon définitif entre les mains de son Sauveur.

Quelle force autre que celle que lui communiquait le Christ aurait pu lui faire écrire avant de rendre son dernier souffle "Un immense merci" et "Je suis très heureux" ? Aucun de ceux qui auront eu le bonheur de le rencontrer ne pourra oublier son regard lumineux et sa joie de vivre, tellement communicative. Courte vie, remplie d'amour et d'attention pour tous ceux qu'il côtoie, formidable exemple de don de soi pour notre société engluée dans le confort et la recherche du bien-être personnel.
Il faut lire ce livre, qui fait entrer dans l'insondable mystère de la joie, jaillie des profondeurs de la souffrance et d'une épreuve crucifiante.
« Darwin me donne la clé pour comprendre l'allégresse inextinguible des enfants des rues de Manille. Il m'aide à percer le mystère de ces sourires immuables des petits chiffonniers de la décharge, ce rayonnement des plus pauvres qui interpelle tous ceux qui se mettent à leur service. Le jeune garçon myopathe s'est tellement uni au Christ jusque dans la souffrance, qu'il partage aussi sa joie dont le charpentier de Nazareth est la source... La vraie joie élève l'âme au niveau le plus haut, celui d'une union des coeurs... »

Et lorsque vous aurez terminé la lecture de ce récit, n'hésitez pas à franchir le pas, dans la mesure de vos possibilités, pour venir en aide à la fondation. Les idées ne manquent pas pour organiser un événement tout simple, récolter des dons pour les enfants de Manille et faire connaître l'action de la fondation.
Association ANAK-Tnk
8, rue des Réservoirs - 78000 Versailles (France)
www.anak-tnk.org

Artège - 168 pages - 13 x 20cm - 16,50 €

Thérèse d'Avila - L'oratoire et la forteresse, par Catherine Delamarre

Thérèse d'Avila - L'oratoire et la forteresse
Catherine Delamarre

28 mars 1515 - 28 mars 2015 :
5e centenaire de la naissance de Thérèse d’Avila

Quelle belle opportunité pour se (re)plonger dans la vie de la réformatrice du Carmel, que celle offerte par les carmélites qui fêtent l'anniversaire de sa naissance !
Le livre paru ce mois-ci n'est pas une hagiographie de plus sur Sainte Thérèse de Jésus, et elle ne prétend en rien remplacer celles qui ont été rédigées jusqu'à ce jour. Mais elle vient avec bonheur les compléter, en abordant la vie de la Sainte d'Avila par l'abondante correspondance que celle-ci entretint avec sa nombreuse fratrie. Véritable épopée que celle de ces sept frères partis aux "Indes", dont la colonisation était alors en plein essor : les conquistadors avaient atteint l'Argentine, puis par l'isthme du Panama et le Paraguay, le Chili et le Pérou, ils marquaient de leur empreinte ces terres nouvelles en fondant les premières villes espagnoles, Buenos Aires, Quito, Tucuman... Ils soutiendront financièrement les fondations de leur soeur restée en terre natale, et elle-même n'aura de cesse de prendre de leurs nouvelles, ainsi que de ses jeunes neveux.

Nous sommes ainsi plongés dès les premières pages dans cette grande aventure sud-américaine, en même temps qu'en Europe se déroule quelques pages essentielles de l'histoire religieuse, avec l'expansion du protestantisme, la création de l'anglicanisme par Henri VIII en 1531, la fondation de la Compagnie de Jésus en 1540, l'ouverture du Concile de trente en 1545 (il durera 20 ans !), la paix d'Augsburg en 1555, ou encore l'établissement par l'Eglise catholique de l'Inquisition, qui aboutira aux tristement célèbres autodafés de 1560. Et tandis qu'aux "Indes" s'affrontent soldats espagnols et indiens Payaguas ou Araucans, nous suivons en Espagne le douloureux parcours de Sainte Thérèse, ses premières années de vie religieuse, son coma en 1539 où tout le monde la croit morte, puis sa guérison subite l'année suivante, le don des larmes qu'elle reçoit en 1554... La réforme qu'elle met en oeuvre et son choix de pauvreté extrême provoquent jalousies religieuses et soupçons de l'Inquisition, et elle craint à tout instant l'excommunication. Cette opposition constante des "Mitigées" à l'encontre des "Déchaussées" lui vaudra toute sa vie bien des craintes et des épreuves. Ses souffrances sont sans nombre, tandis qu'elle soutient de ses prières chacun de ses frères partis guerroyer sur des terres si lointaines. Ces "millions d'âmes qui ne sont pas baptisées" la font pleurer longuement.

Sa rencontre mémorable avec Pedro de Alcantara en 1560 coïncide avec sa première fondation, prélude d'une expansion fulgurante des "Déchaussées" : 17 monastères en 20 ans, qu'elle appelle ses "petits châteaux forts chrétiens". En 1567, c'est la rencontre avec le jeune Juan de San Matias, futur Jean de la Croix, qui l'amène à fonder un premier Carmel masculin, "la petite étable de Bethléem". Thérèse coud elle-même l'habit des premiers moines ! Le père dominicain envoyé par Philippe II en rapporte une description saisissante : « Sire, selon les yeux de la chair, des fous ; selon les yeux de la foi, des anges. Ils sont des ministres de feu, revêtus d'enveloppes étrangères à leur nature, afin que nous autres les faibles puissions entrevoir la flamme qui brûle en eux. »

Son "mariage spirituel" en 1572 suit de peu la victoire de Lépante, et tandis que les fondations se poursuivent sans discontinuer, trois de ses frères rentrent des Amériques en 1575. Elle ne les a pas revus depuis 34 ans. L'un d'eux choisi la voie spirituelle, et Thérèse devient sa directrice de conscience. Elle lui fait pratiquer l'oraison, et l'accompagne en ses mortifications volontaires (« Il y a tant de plaisir à offrir quelque chose à Dieu lorsqu'on ses sent ainsi embrasé d'amour que je ne veux pas vous priver de l'essayer. ») Lui la soutient de sa fortune, rapportée des Indes. « Je ris en pensant que vous m'envoyez des confitures, des friandises et de l'argent, et moi des cilices ! » Par ces mortifications, Sainte Thérèse pense racheter les hérésies d'Allemagne (le protestantisme) et d'Angleterre (l'anglicanisme). C'est une pratique répandue à l'époque, et qui ne fait pas frémir... La surveillance de l'Inquisition ne faiblit pas.

Victime des calomnies des "Mitigés", Jean de la Croix est enlevé à Tolède en 1577, suivi bientôt par un autre religieux. Thérèse écrit au roi Philippe II. « Je suis accablé de savoir nos Pères entre leurs mains ; il y a plusieurs jours qu'ils cherchaient à se saisir d'eux ; je préférerais qu'ils soient chez les Maures, on pourrait en attendre plus de pitié... Si votre Majesté n'ordonne pas des mesures de répression, je ne sais où nous en arriverons car nous n'avons pas d'autre appui sur la terre. » Sa supplique restera sans réponse, et Jean de la Croix finira ses jours dans une prison sordide.

Poursuivant ses fondations jusqu'à son dernier souffle (la dernière s'implantera à Burgos), Thérèse bénéficie les dernières années de sa vie de l'accompagnement indéfectible d'Anne de San Batholomé, qui poursuivra son oeuvre après sa mort. « Mon Seigneur, il est temps de me mettre en route, que cet instant soit heureux et plein de bonheur ; que ta volonté soit faite. Il est temps de sortir de cette prison, mon âme jouira de toi, je l'ai tant désiré. » C'est le 4 octobre 1582 que Thérèse, tenant toujours fermement un crucifix dans sa main, prend son envol pour rejoindre sa soeur et les 5 frères qui l'ont précédée auprès de son Epoux. Les deux autres lui survivront un peu moins de dix ans.

"L'oratoire et la forteresse" est une grande saga que l'on suit avec passion. Formidablement documenté et toujours captivant, croisant habilement points d'ancrage historiques et anecdotes hagiographiques, le récit se lit avec autant de passion que les romans de chevalerie dévorés en cachette par Thérèse durant sa jeunesse... et cela n'a rien d'un hasard. Sa vie et celle de ses frères ne fut-elle pas une grande aventure se faisant écho de part et d'autre de l'Atlantique, extraordinaire aventure spirituelle en Espagne, fantastique odyssée en Amérique latine, se déroulant en parallèle et liées l'une à l'autre par la prière constante d'une infatigable servante du Maître des âmes... Une biographie nouvelle, brillante, à découvrir sans retard !

Catherine Delamarre a enseigné pendant de nombreuses années langue et civilisation espagnoles en classes préparatoires aux grandes écoles. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages : La femme au temps des conquistadores, avec Bertrand Sallard, Stock/Grand Livre du Mois, 1992 ; L’espagnol en éventail, Ellipses, Collection « Optimum », 2008, et La civilisation espagnole et latino-américaine en fiches, Ellipses, Collection « Optimum », 2014.

Salvator - 350 pages - 15 x 22,5cm - 24,50 €


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Fin de vie, un enjeu de fraternité, par Mgr Pierre d'Ornellas et le Groupe de travail de la CEF (Conférence des Evêques de France)

Fin de vie, un enjeu de fraternité
Mgr d'Ornellas
et le Groupe de travail de la CEF

Alors que le gouvernement français légifère sur la « fin de vie » et que ce sujet est exploité par de nombreux media - la plupart d'entre eux étant ouvertement favorables à l'euthanasie - la Conférence des évêques de France (CEF) s’inquiète de cette loi examinée ces jours-ci à l’Assemblée nationale.

Après ses déclarations publiées en janvier 2014 (« Pour un engagement de solidarité et de fraternité ») puis en janvier 2015 (« Ne prenons pas le problème à l’envers ! »), une conférence de presse a été organisée le lundi 9 mars dernier à Paris, avec Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, entouré du Père Bruno Saintôt, responsable du département Éthique biomédicale du Centre Sèvres et du Père Brice de Malherbe, tous trois membres du Groupe de travail de la CEF sur la « fin de vie ». Le Père Brice de Malherbe a accordé un entretien à l'Agence Zenit le même jour, décryptant avec précision les enjeux de ce débat, pour éviter « une dangereuse ambiguïté ».

C'est donc avec le plus grand intérêt que l'on lira le livre que la CEF publie aujourd'hui aux éditions Salvator : « Fin de vie, un enjeu de fraternité ». Sont notamment réaffirmés dans ce texte officiel l'interdiction totale de l'euthanasie, et l'urgence de l'application de la loi Leonetti (2005) sur les soins palliatifs, dont le développement doit devenir une cause nationale prioritaire. Le droit à la sédation y est minutieusement étudié, avec les réserves inhérentes au respect de la vie et à la dignité humaine, telles que rappelées maintes fois par les souverains pontifes. Par ailleurs il ne manque pas de dénoncer l'instrumentalisation du médecin (« la main qui soigne ne peut être celle qui tue »), oamené par les textes de ce projet de loi à trahir le serment d'Hippocrate...
Un texte essentiel appelant au discernement, qui propose de vraies perspectives de vie avec les personnes vulnérables traversant "l’ultime épreuve".

« Oui, les personnes en fin de vie nous appellent à exercer la médecine avec toujours plus d'humanité. Elles nous convoquent tous à assumer notre propre vulnérabilité de telle sorte que s'établisse un vrai rapport de fraternité. En effet, le patient, allant vers sa mort, et le bien-portant, engagé dans l'art de l'accompagnement, partagent la même humanité, inexorablement marquée par la finitude. Dans cette fraternité se noue alors un dialogue d'une étonnante richesse. Il s'y manifeste les valeurs les plus vives de l'humanité, celles dont elle rêve et qui, à ce moment si improbable de l'ultime finitude, se dévoilent à celui qui a des yeux pour voir. Nul ne les découvre s'il n'entre pas dans ce dialogue fraternel. Il est source de paix, plus qu'on ne croit. »

On pourra consulter également avec intérêt le blog édité par le Groupe de travail des évêques sur la fin de vie, où sont rassemblés de très nombreux documents de référence, les textes d’Église sur la « fin de vie », et de nombreux articles présentant les différentes approches de ce sujet.

Salvator - 160 pages - 14 x 21cm - 15 €

Asia Bibi - La mort n'est pas une solution, par Anne-Isabelle Tollet

La mort n'est pas une solution
(Asia Bibi)
Anne-Isabelle Tollet

Grand reporter et présidente de l'association "Comité international Asia Bibi", Anne-Isabelle Tollet s'est engagée depuis 2010 à tout mettre en oeuvre pour la libération d'Asia Bibi. Elle a écrit ce livre pour relancer la mobilisation autour de cette femme pakistanaise, condamnée à la pendaison pour blasphème, qui attend son ultime recours devant la Cour suprême.

Témoignage exclusif, ce récit montre également la vie d'une femme journaliste dans la République islamique du Pakistan, et révèle les dessous de l'affaire Asia Bibi qui va bien au-delà de ce que l'on pourrait imaginer. Personne, et où que ce soit dans le monde, n'est à l'abri d'une accusation de blasphème...

Rappel des faits : ce 14 juin 2009, alors qu’elle cueille des baies asiatiques dans un champ du Penjab en compagnie d’autres femmes de son village, la chaleur est écrasante, la récolte éprouvante, mais Asia et son mari ont 5 bouches à nourrir. Alors qu’elle s’approche du puits et s’y désaltère, l’une de ses voisines musulmanes accusent la chrétienne d’avoir souillé l’eau du puits. S’ensuit une discussion fatale, au cours de laquelle Asia se défend... Le ton monte... Un mot fuse : « blasphème ! » Le sort d’Asia est scellé.
Lors de son procès en 2010, Asia Bibi accusée de délit de blasphème crie son innocence et l’injustice d'une loi devenue une arme pour régler des comptes personnels quelle que soit sa religion. Jugée coupable d'avoir "insulté" le prophète Mahomet, elle est condamnée à mort par pendaison.
Aussitôt deux hommes politiques lui viennent en aide : le gouverneur du Penjab et le ministre des Minorités. L’un est musulman, l’autre chrétien. Tous deux sont assassinés par les islamistes pour avoir défendu Asia Bibi. Dès lors, la classe politique pakistanaise s’enferme dans le silence.

Anne-Isabelle Tollet, amie du ministre et proche de la famille d'Asia, décide de prendre le relais.
Menacée de mort elle aussi, elle quitte le Pakistan en juin 2011. Depuis la France, elle mobilise le monde entier sur son sort. Après 3 longues années d’espoir, la Haute Cour de Lahore a confirmé le 16 octobre 2014, la condamnation à mort d’Asia Bibi.
Asia Bibi repose désormais tous ses espoirs sur la journaliste.

Je vous recommande vivement l'excellente présentation de ce récit-témoignage remarquable et du combat mené par Anne-Isabelle Tollet, publiée par Laure Gautherin sur Aufeminin.com, ainsi que l'interview accordée à Isabelle Malivoir pour TV5 Monde.

A noter qu'une partie des droits d'auteur sera reversée au Comité International Asia Bibi, créé par Anne-Isabelle Tollet. Cette association mettra prochainement en ligne son site et collectera les fonds qui iront directement à la famille d'Asia et l'aidera à payer ses frais d'avocat. Pour tout renseignement ou don :
Comité International Asia Bibi
7 rue de la Condamine
75017 Paris

Editions du Rocher - 250 pages - 14 x 21cm - 16,90 €

François d'Assise selon Giotto, par Michel Feuillet

François d'Assise selon Giotto
Michel Feuillet

Si le thème abordé par cet ouvrage n'est pas en soi une première (une Vie de saint François d'Assise selon Giotto est notamment parue il y a 3 ans aux Editions de l'Oeuvre, en quelques 80 pages), l'approche est ici approfondie et met magnifiquement en relief le regard porté par Giotto - premier artiste moderne de l'Occident - sur le poverello d'Assise, et sur les grandes étapes de sa vie.

Au travers l'analyse de 80 oeuvres de Giotto, c'est en effet un portrait d'une grande humanité et d'une lumineuse richesse qui se dévoile sous nos yeux. Allant au-delà des directives de l'ordre franciscain qui lui a commandé les fresques de la Basilique d'Assise, le peintre italien a réussi à synthétiser les différents visages de saint François, dont la vie fut l'objet dès après sa mort de multiples interprétations, notamment concernant le radicalisme de sa pauvreté.

Le franciscanisme de Giotto, riche et complexe, allie ainsi humanité, vérité, poésie, dépouillement, et l'amour fou du poverello, amour de Dieu et de ses frères les hommes, autant qu'amour de toute créature.

A côté de représentations déjà bien connues du public, telles Le miracle des stigmates (basilique supérieure d'Assise) ou La prédication aux oiseaux (retable du Louvre), l'on découvrira avec émerveillement les remarquables allégories franciscaines de la basilique inférieure d'Assise (même si elles sont l'oeuvre de "l'école" de Giotto plus que du peintre lui-même), ou encore les fresques majestueuses de la prestigieuse chapelle Bardi dans l'église Santa Croce de Florence. Le cycle de fresques de la basilique supérieure d'Assise comporte notamment nombre de représentations devant lesquelles il fait bon s'attarder, excellemment mises en valeur par les commentaires d'une grande précision historique et picturale de l'auteur. Sa grande pédagogie rend ce livre abordable, et l'on ne peut qu'être ravi de (re)découvrir le saint d'Assise dans ce remarquable ouvrage, où l'éminente beauté des reproductions le dispute à l'exactitude des commentaires. Un très beau livre, à offrir ou... à s'offrir !

Michel Feuillet est Professeur émérite à l'Université Lyon III-Jean Moulin.
Chez Desclée de Brouwer, il est l'auteur d'une Petite vie de François d'Assise (1992), de Les visages de François d'Assise - L'iconographie franciscaine des origines (1997) et de Représenter Dieu (2007).

DDB - 160 pages - 25,3 x 25cm - 24,90 €


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Communautés chrétiennes du Ier siècle, par Edouard Cothenet

Communautés chrétiennes du Ier siècle
Edouard Cothenet

L'histoire des premiers temps de l'Eglise a depuis 2000 ans été maintes fois comptée, à commencer par les écrits de Flavius Josèphe et de Justin, et l'incontournable Histoire Ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée. Elle s'est enrichie ces 70 dernières années des nombreuses découvertes historiques et archéologiques au Proche et Moyen Orient (Nag Hammadi en 1945, Qumrân entre 1947 et 1956, etc.), et les Ecrits intertestamentaires (La Pléiade, Gallimard) sont dans ce domaine d'une lecture passionnante. Synthèse bienvenue dans ce foisonnement de lecture, le livre rédigé par Edouard Cothenet, bibliste reconnu et déjà auteur de nombreux livres sur le sujet, est remarquable par sa grande pédagogie et son accessibilité.

A une époque particulièrement douloureuse pour les chrétiens d'Orient, et peut être plus encore pour pallier à cette indifférence manifeste des gouvernements et de certains media, il est urgent de comprendre de quel formidable dynamisme missionnaire ces communautés sont nées, et de découvrir les fondements de ces foyers du christianisme primitif, d'Ephèse à Antioche, et de Jérusalem à Corinthe, jusqu'à Rome où seront martyrisés les deux colonnes de l'Eglise que sont les Apôtres Pierre et Paul.

Parallèlement au récit des Actes des Apôtres, dont il suit la trame chronologique, l'auteur nous emmène ainsi à la rencontre des différents courants religieux des premiers siècles (Saducéens, Esséniens, ...), des groupes judéo-chrétiens (Ebionnites, Nazoréens, ...), faisant revivre pour nous les premiers envois en mission et l'organisation des premières communautés. Dans un style fluide et clair, il permet au lecteur de mieux comprendre dans quel cadre historique, politique, religieux, ces premiers chrétiens ont vécu, et essaimé sur tout le pourtour du bassin méditerranéen. Des encadrés sur quelques points particuliers, tels les "frères du Seigneur", Simon le magicien, le proconsul Gallion, la légende du "Quo vadis", ou encore l'esclavage, sont là pour éclairer des questions souvent posées ou parfois sujettes à polémique. Le récit est vivant, explicitant avec clarté et pédagogie les caractéristiques des évangiles et des lettres des apôtres - en premier lieu celles de Paul bien sûr - et c'est avec passion que l'on suit de l'intérieur le déploiement de ces premières communautés, ballottées sans cesse entre enthousiasme de l'évangélisation et persécutions romaines.

Un tableau chronologique en fin de volume permet de situer avec précision tel ou tel événement, et un cahier photographique illustre ce livre fort bien conçu, dont je ne saurais que trop recommander la lecture.

Prêtre du diocèse de Bourges, le P. Edouard Cothenet est professeur émérite à l’Institut catholique de Paris où il a enseigné l’exégèse. Grand connaisseur du monde biblique, il déploie de vrais talents de pédagogue. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions du Cerf et chez DDB, d’une Petite vie de saint Paul et d’un ouvrage consacré aux évangiles apocryphes (Découvrir les apocryphes chrétiens, DDB, 2009).

Salvator - 300 pages - 14 x 21cm - 20 €

Cinq leçons sur l'orthodoxie, par Guy Fontaine

Cinq leçons sur l'orthodoxie
Guy Fontaine

Ayant eu à constater de lui-même que l'Eglise orthodoxe est fort méconnue en Occident, le recteur de la paroisse Saint Alexandre Nevsky à Liège (Belgique) a rédigé un petit livre fort clair, qui apporte une multitude de réponses aux questions les plus couramment entendues, comme à celles que tout croyant pourrait être amené à se poser, notamment concernant les sujets de divergence entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe.

Ce livre s'ouvre sur une présentation générale de l'orthodoxie et de ses Eglises ("là où il y a un évêque, il y a une Eglise"), rappelant son enracinement dans la Tradition (les sept premiers conciles jusqu'à Nicée en 787). Après quelques précisions sur des points qui intriguent souvent l'occidental (comme la raison d'être de la barre oblique de la croix russe), Guy Fontaine propose en quelques chapitres une présentation plus approfondie des piliers de la spiritualité orthodoxe que sont la Tradition, l'Ecriture, l'iconographie et l'hymnographie (icônes et chant sacré fort appréciés de nombreux catholiques).
Au travers d'informations très accessibles, l'on découvre ainsi de l'intérieur l'église orthodoxe et sa liturgie. Des explications précises sont données concernant le "filioque" du Credo, les métanies (prosternations) et le signe de croix (le "comment" et le "pourquoi"), la grâce divine (surabondante), l'immaculée conception, l'assomption ou la dormition de Marie, ce que signifie la communion eucharistique sous les deux espèces (sans intercommunion ni "réserve eucharistique"), et bien d'autres sujets toujours abordés avec pédagogie.

Un chapitre d'une grande limpidité explique ce que sont les icônes, et en quoi elles diffèrent essentiellement des représentations figuratives occidentales. Puis l'auteur invite à connaître et approfondir la "Prière de Jésus" (que l'on appelle aussi la "Prière du coeur") : "Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, prends pitié de moi, pécheur". Rappel historique du Récit d'un pèlerin russe, des grands noms de l'Eglise d'Orient (St Syméon le Nouveau Théologien, le moine athonite Nicéphore, St Grégoire Palamas), de la Philocalie, suivi de l'importance du "nom" et de sa prononciation, des premiers récits bibliques à nos jours. L'auteur livre ici de très beaux développements sur la signification, l'essence de la prière du coeur - chemin de voyage intérieur - et de précieux conseils et suggestions pratiques pour entrer dans cette prière, et l'intérioriser.

Enfin un dernier chapitre sur le statut de la femme dans l'Eglise orthodoxe fait le point sur cette question, moins controversée qu'en l'Eglise catholique : l'Eglise orthodoxe appelle au dépassement (et non à l'élimination) des différences, à transcender cette différence homme/femme, suivant l'épitre aux Galates, "il n'y a plus l'homme et la femme, car tous vous n'êtes qu'un en Jésus-Christ" (Ga 3, 28).

Un lexique en fin de volume explicite tous les mots spécifique de cette Eglise, d'acathiste et acédie à zéon, en passant par archimandrite, déisis, hésychasme, métanie, starets... 118 termes sont ainsi détaillés, pour conclure un petit volume d'une grande clarté, et accessible à tous, sans rien ôter de la profondeur et de la rigueur requise par les sujets abordés. Une excellente lecture, pour (mieux) connaître l'Eglise orthodoxe et tout ce qui lui est propre.

DDB - 160 pages - 14 x 21cm - 14,90 €

Les prophètes de la Bible - Une foi en chemin, par Guy Desmichelle

Les prophètes de la Bible
Une foi en chemin
Guy Desmichelle

Dans la Bible, les textes de l’Ancien Testament sont présentés dans le désordre. Les données scientifiques actuelles permettent une chronologie qui révèle une continuité dans la réflexion des Prophètes : ils se « connaissent », se complètent, l’un pose une question, le suivant y répond et en pose une nouvelle. Leurs écrits constituent ainsi un réel chemin de foi qui conduit à Jésus- Christ ; les premiers chapitres de la Genèse (écrits à la fin de l’Exil) s’inscrivent également dans cet itinéraire, comme une réponse à la grande question du mal. Le proto-Isaïe pose déjà cette question et annonce l’Emmanuel ; le Dieu d’Osée propose à l’humanité un mariage d’amour ; Jérémie parle de création et d’alliance nouvelles ; Ezéchiel annonce la résurrection et la divinisation de l’homme ; pour le deutéro-Isaïe, l’Emmanuel se fait serviteur souffrant... ainsi jusqu’à Jean Baptiste qui, en Jésus, découvre l’époux attendu et l’Agneau venu endosser le mal pour nous en délivrer.

Médecin et bibliste, Guy Desmichelle a une longue expérience des groupes d’études bibliques et d’initiation théologique. Il a été amené plusieurs fois à intervenir auprès de petits groupes en marge de l’Église mais en quête de vérité.Il a publié en 2012 L’alliance, mariage d’amour Dieu-humanité, également chez Salvator.

Salvator - 352 pages - 14 x 21cm - 22 €


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Le Père Joseph-Marie Perrin, par Camille Leca

Le Père Joseph-Marie Perrin
Un maître de sagesse
Camille Leca

Mgr Rivière écrivait dans l'excellent petit volume qu'il a consacré au père Joseph-Marie Perrin en 2005 (coll. "15 jours avec", nouvelle cité) : "Il ne s'agit pas de relater l'existence de ce missionnaire de la sainteté laïque... Cette histoire doit être racontée, c'est sûr." Eh bien, voilà qui est fait, et de fort belle manière, par Camille Lecas, convertie par ce prêtre aveugle en 1989, elle-même responsable aujourd'hui de ces fraternités Caritas Christi. La profonde amitié spirituelle qui l'a liée au père Perrin lui permet de transmettre la spiritualité de ce dominicain hors du commun, spiritualité qui pourrait se résumer en ces mots : « Demeurer dans l'amour du Christ » (Cf. Jn 15,9).

Les lecteurs fidèles de notre rubrique "Au fil des jours" se souviennent peut-être des méditations du père Perrin (1905-2002), partagées ici ces dernières années (14.03.2012, 24.03.2012 - 4.04.2012, 9.01.2013, 18.05.2014, 9.01.2015).

Aveugle à 10 ans, il fut admis chez les dominicains à 17 ans et devint prêtre en 1929 grâce à une dispense du Pape Pie XI. Il ne vécut jamais sa cécité comme un handicap, mais comme une grâce insigne qui lui permit de se concentrer sur l’écoute des personnes mises sur sa route, notamment lors des confessions, et cette disponibilité constante à l'autre ne fut pas la moindre de ses qualités. Il fonda, avec Juliette Molland, les trois branches de la famille Caritas Christi : l’Institut séculier, les prêtres, et avec Camille Lecas, les fraternités ; leur spiritualité repose sur la redécouverte de la grâce du baptême et la marche vers la sainteté.

Auteur lui-même de plus de trente ouvrages de spiritualité, il écrivait dans "Vivre avec Dieu" (Aubier - Montaigne, Paris, 1957) :
« Avoir lu deux pages d'un livre et tout un livre ne sert pas à grand chose, mais avoir progressé, si peu que ce soit, dans la connaissance de Dieu, de son amour, de ses intentions est un trésor infini. A chaque fois que nous devenons mieux « disciples » du Christ, le Père est glorifié. Ce mot nous redit qu'à travers toutes nos lectures, c'est à l'école du Christ que nous devons nous tenir et que ce sont ses pensées que nous devons chercher à travers celles de l'auteur éphémère. »

Ce qu'il écrivait ainsi à propos de ses propres livres peut s'appliquer sans réserve à celui de Camille Lecas, car à travers la figure et les écrits de Joseph-Marie Perrin c'est bien la splendeur de la Vérité du Christ qu'il nous est donné d'approcher. La responsable de Caritas Christi brosse un portrait très vivant de ce prêtre toujours à l'écoute des autres, profondément bienveillant, nous faisant découvrir tour à tour sa joie, sa douceur, son égalité d’humeur, son sens de l’amitié, sa patience, son esprit d’enfance et son humour, qui touchaient tant chacune des personnes qu'il rencontrait. Ami de Gustave Thibon et de Simone Weil (qu’il accompagna en 1941 et amena aux portes du baptême), il émanait toujours de lui cet amour profond, qui était le centre de sa spiritualité. Ce n'est pas une banalité qu'aient été gravés sur sa tombe les mots : « Dieu est amour » !

Depuis leur Chapitre Provincial de 2010, les dominicains de Toulouse ont entamé une réflexion sur la sainteté du père Perrin, qui aboutira peut-être à sa béatification.

Le père Joseph-Marie Perrin poursuivait ainsi la réflexion reproduite plus haut : « Aussitôt après avoir assimilé une idée, elle doit être replacée dans la lumière divine. Chacun doit se sentir « instruit par Dieu » (Jn 6,45) et pour qu'une idée ne devienne pas formule vaine et lettre morte, il est nécessaire de chercher sa valeur par rapport au Christ, puis de la prier, d'en parler avec lui, d'en voir les applications et les exigences aussi bien que les promesses afin que, croyant plus vraiment, c'est-à-dire ayant mieux livré notre esprit à sa vérité, nos liens avec lui deviennent ainsi plus personnels et plus vivants. »
Achevant la lecture de cette remarquable biographie, puissions-nous tous faire nôtre ce précieux conseil, et ainsi marcher vers la sainteté, en l'amour de Celui qui est tout Amour !

Artège - 236 pages - 14 x 21cm - 17.90 €

L'accompagnement spirituel, mode d'emploi, par Alain Mattheeuws

L'accompagnement spirituel,
mode d'emploi
Alain Mattheeuws

Etre accompagné, guidé en son aventure spirituelle, voilà qui peut hérisser le fort individualisme de certains chrétiens, persuadés de pouvoir avancer en solitaires. « Je peux me débrouiller tout seul, je n'ai besoin de personne pour me dire ce que j'ai à faire. » Qui n'a pas déjà entendu semblable remarquable, en marge de l'Eglise et même en son sein ? Or si la foi est en effet une histoire éminemment personnelle, elle entraîne chacun par des chemins variés. Comment puis-je être certain que j'ai pris celui sur lequel j'étais appelé ? Comment éviter les pièges qui m'attendent à chaque pas, et comment repartir si j'y suis tombé ? Voilà les questions que devrait se poser le chrétien décidé à marcher sur les pas du Christ, en pèlerinage avec Lui vers le Père.

« Un chrétien qui reste seul est un chrétien en danger de mort » disait souvent le cardinal G. Danneels.

L'accompagnement spirituel est une pratique ecclésiale qui est en plein renouvellement, et elle doit être mieux comprise pour que chacun puisse en percevoir toute l'utilité et la pertinence. C'est ce à quoi s'est attaché Alain Mattheeuws dans ce livret clair et concis, en lequel il nous mène à la découverte de cette liberté nouvelle offerte aujourd'hui à tout chrétien.

Comme dans l'ouvrage qu'il avait écrit en 2010 sur ce thème ("Vite, réponds moi Seigneur", Namur, Fidélité), l'auteur procède par questions-réponses, ce qui donne un ton précis et alerte à ce petit guide, abordable par tous. Accompagnement et indépendance, accompagnateur ou psychologue, guide spirituel ou confesseur, ami ou confident, confession et ouverture de coeur, discernement et sainteté, autant de points qui sont abordés ici avec grande justesse.

Un petit livret qui deviendra vite un bon compagnon de route pour tous ceux qui s'interrogent à ce sujet.

Alain Mattheeuws est né en 1952 à Kinshasa. Jésuite, il est ordonné prêtre en Belgique en 1985. Biologiste de formation, il est licencié en théologie morale de l’université pontificale grégorienne et docteur en théologie de l’institut catholique de Toulouse. Il est professeur de théologie morale et sacramentaire à la faculté jésuite de Bruxelles (IET). Il enseigne dans divers lieux et participe à des sessions sur l'accompagnement des jeunes et des séminaristes, des personnes consacrées et mariées. Il donne régulièrement la retraite des Exercices spirituels de saint Ignace. Mariage et bioéthique, sacrements et spiritualité, théologie du don sont des thèmes de sa recherche et de ses publications.
Il a déjà publié plusieurs livres sur l’accompagnement spirituel, dont "Vite, réponds-moi Seigneur. L’accompagnement spirituel" (Namur, Fidélité, 2010).

Artège - 44 pages - 10,5 x 14,5cm - 3.95 €

L´art du discernement des esprits dans la vie chrétienne, par Christian Poirier - Préface de Mgr Dominique Rey

L´art du discernement des esprits
dans la vie chrétienne
Christian Poirier

Bon complément du livret présenté ci-contre, voici un livre qui rendra grand service à tous, tant il est vrai que le manque de repères est un mal aujourd'hui partout répandu. Ainsi que l'auteur, Christian Poirier, l'écrit en son avant-propos, « je me suis souvent rendu compte que beaucoup de difficultés de nos contemporains étaient dues au manque de repères, de discernement, de capacité à faire les bons choix, à s'orienter. » Et pour avancer dans la vie spirituelle, il faut en effet avoir des repères solides. C'est la raison d'être de ce livre, qui veut contribuer à ce discernement et aider à éviter bien des écueils, ou, dans les difficultés, à faire les choix qui iront toujours dans le sens de la lumière, de la vie, du bien, du don.

L'auteur, fort d'une expérience humaine éprouvée par la cécité et incarnée par le mariage, accompagne depuis de nombreuses années des personnes en souffrance, handicapés, couples en difficulté. Après avoir publié deux ouvrages sur le combat spirituel, fruits de ce ministère diaconal, il aborde ici un thème connexe, et tout aussi important, en s'adressant autant aux fidèles qu'aux pasteurs. Enraciné en une intime union au Christ, à laquelle il appelle ses lecteurs, Christian Poirier précise en un premier temps ce qu'est le discernement, et les formations et connaissances humaines et spirituelles sur lesquelles il doit s'appuyer, mettant en garde contre ces pseudo-thérapies tellement en vogue aujourd'hui, et sources de graves dangers. Il détaille ensuite ce qu'est plus précisément le discernement des esprits, donnant en exemple des cas concrets qu'il a pu rencontrer au cours de son ministère. Les différences entre fragilités psychiques, blessures et péché sont ici clairement indiquées, et les différentes origines d'un mal-être longuement et clairement explorées (cause humaine éthique, psychique, somatique, cause divine - désolations et purifications - et enfin cause démoniaque). Cette dernière, bien que ne représentant qu'une minorité de cas, doit bien entendu être prise en compte. Les actions et emprises du diable sont présentées succinctement (le lecteur qui voudra approfondir cette question consultera avec profit les livres de Don Gabriele Amorth, l'exorciste du Vatican), sans oublier la victoire finale du Christ sur le mal. Un chapitre donne enfin des principes et repères de vie morale susceptibles de conduire chacun en un chemin de croissance, et des conseils pratiques que chacun pourra mettre en oeuvre pour suivre les étapes d'une guérison et d'une reconstruction, les menant à une véritable dynamique de vie. Christian Poirier rappelle pour terminer que le dynamisme de la vie chrétienne dépend tout entier du « oui » répondu à l'appel de Dieu à Le suivre, un « oui » qui « fait passer de l'état d'enfant dans la vie spirituelle à l'état d'adulte », rendant « la croissance et la fécondité encore plus possibles. »

Christian Poirier, aveugle, est marié et diacre permanent dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Il intervient comme témoin et enseignant en France et dans différents pays. Il est l’auteur chez Salvator de Le Combat spirituel. De l’ombre à la lumière, 2008, Guérison et combat spirituel. Petit traité des pathologies de l’âme, la divinisation de l’homme, 2013.

Belle préface de Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon.

Salvator - 141 pages - 13 x 20cm - 14.90 €


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Mon Ange gardien, Un ami, un guide, par Hubert van Dijk

Mon Ange gardien
Un ami, un guide
Hubert van Dijk

Les bons livres parlant des Anges gardiens sont rares, et celui-ci mérite donc particulièrement d'être conseillé. Il aborde toutes les questions que l'on se pose au sujet de nos célestes compagnons de route : Qui est mon Ange gardien ? Quelle est sa place dans ma vie de foi et de prière ? Comment me laisser conduire par lui ? Chacun apprend ici à le connaître, l'écouter, l'interroger, lui obéir, le remercier...

Les saints sont très nombreux à avoir vécu cette familiarité avec leur Ange gardien, et de nombreux exemples sont donnés dans le dossier de ce site qui leur est consacré. Le Pape Pie XII, le Saint Padre Pio, Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus en sont quelques exemples marquant.

Avec ce livre, le lecteur apprend à mieux connaître cet auxiliaire précieux de sa vie spirituelle, et à recourir à lui en toute situation, particulièrement dans le domaine du combat spirituel qui tient une si grande place dans la vie du chrétien. L'Ange est un don précieux, et en grandissant dans son amitié, chacun est appelé à recevoir de grandes grâces et beaucoup de joie.

L'auteur, le père H. J. van Dijk, est docteur en théologie et exégète. Il a étudié la philosophie et la théologie. Ordonné prêtre en 1959, il a été assistant scientifique à la faculté théologique de Nimègue (Pays-Bas), et a écrit des articles pour plusieurs revues scientifiques et religieuses. Entré dans l'ordre des Chanoines réguliers de la Sainte-Croix (o.r.c.) de Coïmbre, il en a été durant plusieurs années le prieur général.

Téqui - 104 pages - 11 x 18cm - 8.50 €

Prières après la communion (nouvelle édition), Eucharistie, Soleil de justice, par Jean Pliya

Prières après la communion (nouvelle édition)
Eucharistie, Soleil de justice
Jean Pliya

Dans ce véritable petit guide de l'intériorité, Jean Pliya invite le lecteur à faire silence, pour bénéficier pleinement des grâces de Jésus-Eucharistie, Soleil de justice qui soigne et guérit. Emerveillement devant le Mystère, union au Christ, imitation de sa vie dans la vie de chaque jour...

Dans cette deuxième édition, avec de belles prières, courtes et inédites, Jean Pliya voudrait aussi atteindre la multitude des oubliés : ceux qui ne communient pas. Comme pour saint Pierre, le regard de Jésus nous relève et nous revigore. Vivre la Communion spirituelle ? C'est désirer entrer en Communion avec Jésus et se laisser transformer par Lui.

Jean Pliya est l'ancien berger du Renouveau catholique au Bénin. Prédicateur de renommée internationale, il a écrit de nombreux "best-sellers", dont Des ténèbres à la Lumière (Saint-Paul, 2005) Prier comme un enfant de Roi (en 1992) et Donner comme un enfant de Roi (éditions F.-X. de Guibert, 1993).

Téqui - 96 pages - 10,5 x 15cm - 5.60 €

Neuvaine par l'intercession de Sainte Jeanne de Chantal, par l'Abbé Julien Durodié

Neuvaine par l'intercession
de Sainte Jeanne de Chantal
Abbé Julien Durodié

C’est de la paroisse Sainte Jeanne de Chantal à Paris qu’est née cette idée d’une neuvaine par l’intercession de cette grande figure spirituelle féminine du XVIe siècle. Orpheline de mère à l'âge de 18 mois, Jeanne-Françoise Frémyot de Rabutin (1572-1641) est mariée par son père à Christophe de Rabutin, baron de Chantal. Le couple très uni aura six enfants. Après la mort de son mari alors qu'elle n'a que 29 ans, et après avoir établi ses enfants, elle se consacre tout entière à des œuvres de charité. Sa rencontre avec Saint François de Sales, qui devient son directeur spirituel, la mènera à la fondation de l'Ordre de la Visitation. Elle a été canonisée par Clément XIII le 16 juillet 1767. Sa fête a été déplacée en 2003 du 12 décembre au 12 août.

Dans ce livret, après un résumé de la vie de Sainte Jeanne de Chantal et de quelques citations choisies, chaque jour est proposé un court texte tiré des Saintes Ecritures, suivi d'une oraison et d'une prière adressée à la Sainte. Elle est d'un abord aisé et est de ce fait destinée à tous : aux enfants, aux adolescents, aux parents, aux prêtres et consacrés, aux affligés, aux personnes seules, aux démunis, aux malades... Elle est une invitation à prier avec confiance, une réponse à l’invitation de Jésus : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai. » (Jean 14, 13).

L’Abbé Julien Durodié est prêtre, vicaire de la paroisse Sainte Jeanne de Chantal à Paris.

Salvator - 64 pages - 10,8 x 17cm - 6 €

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Nos coups de coeur de ce début d'année

Père Pedro - Au service des pauvres de Madagascar, de Laurent de Gebhardt

Père Pedro
Au service des pauvres de Madagascar
Laurent de Gebhardt

Madagascar, l’île rouge, au carrefour des continents asiatique et africain, a connu ces cinq dernières années une crise politique qui l’a privé des aides internationales et lui a fait gagner le triste record de pays le plus pauvre du monde. Depuis plus de quarante ans, un missionnaire de Saint Vincent de Paul, le Père Pedro Opeka, vit sur cette île, porte parole des gens qui vivent « avec un euro par jour ». Pour eux, pour ces milliers de familles abandonnées sur une décharge d'ordure et dans les rues d'Antananarivo, il a fondé il y a vingt-cinq ans l'association Akamasoa, au coeur de la capitale. "En vingt-cinq ans, plus de cinq cent mille personnes y sont venues demander du secours ; vingt-cinq mille y sont logées dans de vraies maisons, elles sont soignées et travaillent ; douze mille enfants sont scolarisés"...

Auteur de la préface de ce remarquable et bouleversant livre de photographies (plus de 80 photos en couleurs), le Père Pedro écrit au lecteur : "Je désire que ce livre éveille ton coeur et ton intelligence pour que tu parviennes à sentir charnellement toutes ces vies cabossées et aussi toutes ces tendresses enfouies. Puisses-tu voir les lumières ténues, fragiles, infiniment légères et vacillantes dans la nuit de l'extrême pauvreté !"
Tous les dimanches, il célèbre l'Eucharistie devant sept mille enfants, adolescents, parents et vieillards réunis pour entendre la Parole et louer l'amour de Dieu...

Enrichi d'exemples, de témoignages, de brèves et profondes méditations et de nombreuses paroles du Père Pedro, ce recueil vous emmène en un voyage poignant, qui ne peut laisser personne indifférent. On y entre sur la pointe des pieds, et on n'en ressort jamais tout à fait, tant ces visages rencontrés au fil des pages laissent une empreinte indélébile sur le coeur, regards de souffrance où le Père Pedro, à force d'amour et de combats contre un système déshumanisant et un gouvernement qui fuit ses responsabilités, a fait renaître des étincelles d'espérance et de joie. "Quand on fait un bien - écrit-il - il faut s'excuser de le faire, par humilité, sans se prendre pour un héros. C'est le respect et l'amour que tu mets dans ton geste qui permettra à celui que tu aides de t'excuser."

Laurent de Gebhardt, auteur des photographies et des textes qui les accompagnent, a mis tout son talent au service du peuple d'Akamasoa.
La moitié des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'Association Akamasoa.

"Jésus nous a laissé un seul commandement : "Aimez-vous les uns les autres comme moi je vous ai aimés." Qu'est-ce qu'on veut de plus clair, de plus libre, de plus beau, de plus heureux que cela ?"
Un livre formidable à lire, à relire, à faire circuler, à offrir !

Association de soutien à l'action du Père Pedro Opeka

Salvator - 155 pages - 21 x 21cm - 19,50 €

Les apparitions de Lourdes. Récit d'un témoin des événements de 1858, par Jean-Baptiste Estrade

Les apparitions de Lourdes.
Récit d'un témoin des événements de 1858
Jean-Baptiste Estrade

Ce titre, bien sûr n'est pas nouveau. Paru pour la première fois en 1899, il a été réédité par l'Imprimerie de la Grotte à Lourdes à une vingtaine de reprises tout au long du siècle dernier. Mais s'il est un livre toujours aussi passionnant à lire sur les apparitions de Lourdes, c'est bien celui-ci, et l'on ne peut que se réjouir de cette édition nouvelle par les soins des Editions Salvator.

L'auteur, Jean-Baptiste Estrade, receveur des contributions indirectes à Lourdes, est l'un des premiers notables à s'être rendu à la Grotte du temps des apparitions. Le mardi 23 février 1858, lors la septième apparition, c'est en sceptique qu'il chemine vers Massabielle, raillant les femmes qui l'accompagnent ; il en repart confondu par ce qu'il vient de voir. Il n'aura de cesse dès lors de suivre ces événements au plus près.
Bernadette, amie de la soeur de l'auteur, vient souvent leur rendre visite. C'est donc de la bouche de la jeune voyante qu'Estrade recueille tous les renseignements qu'il souhaite, les couchant aussitôt par écrit de façon "précise" et "minutieuse" écrira-t-il. Il conserve dans un premier temps ces notes pour lui-même, sans penser à leur publication. C'est à la demande du père Sempé (Supérieur des missionnaires à la maison de Massabielle) puis surtout de Mgr Langénieux, alors archevêque de Reims en visite à Lourdes, qu'il commence en 1884 la rédaction de cet ouvrage, témoignage de première main sur les événements qui ont bouleversé la vie de cette petite ville pyrénéenne.

Ce livre est donc un document unique, parce qu'il est l'exposé fidèle des propres constatations de l'auteur à la Grotte et des déclarations détaillées de Bernadette elle-même. Estrade est posé et méticuleux, il a le souci du détail et de la vérité, autant historique que spirituelle, lorsque celle-ci est confirmée par les autorités ecclésiastiques. Ainsi qu'il le précise en plusieurs endroits, il témoigne, il ne critique pas, il raconte, il ne discute pas. Un exemple parmi d'autres : présent au bureau de police tout au long de l'interrogatoire mené par le commissaire Jacomet le 21 février (donc avant sa "conversion"), il est très bien placé pour en transmettre fidèlement le compte rendu. Proche de Bernadette, il la suit à la Grotte - notamment le 25 février, lors de la mise au jour de la source d'eau - et l'interroge entre les apparitions pour lui demander précisions ou explications. Il rencontre également personnellement l'abbé Peyramale, le curé de Lourdes, le 2 mars. Son témoignage, vivant parce que vécu, reste le plus précieux que nous ayons du temps de ces apparitions. Les notes de l'éditeur viennent compléter et actualiser avec bonheur et aussi souvent que nécessaire les informations relatées par l'auteur (origine de la source, nombre d'apparitions, etc.).

Dans la seconde partie de son livre, Jean-Baptiste Estrade détaille l'histoire de la Grotte après les apparitions : contrefaçons et manifestations du Malin, interventions de l'évêché, des autorités civiles, des hommes de sciences (chimiste, pharmacien, médecins), de la presse..., pour conclure avec le départ de Bernadette pour l'hospice de Lourdes, puis pour Nevers. Il retrace sa rencontre du 28 juillet avec Louis Veuillot, le rédacteur en chef de L'Univers. La relation du mandement de l'évêque de Tarbes du 18 janvier 1862 est retranscrite in extenso. Il donne également le récit des derniers jours et de la mort de Bernadette tel qu'il fut relaté dans les Annales de Notre-Dame de Lourdes (livraison du 0 avril 1879).
Vous avez déjà lu de nombreux livres sur Lourdes, expliquant et décortiquant les apparitions ? Revenez aux sources, et lisez ce livre qui vous plongera un siècle et demi en arrière dans la réalité des événements, comme si vous y étiez aux côtés de l'auteur. Vous n'en avez encore lu aucun ? Commencez donc par celui-ci, qui contient à lui seul tout ce qu'il est important de savoir sur ces apparitions et la manière dont les vécu Bernadette, que vous accompagnerez presque au jour le jour durant ce mois de février 1848. Un beau et bon livre, à s'offrir ou à offrir autour de soi.

Salvator - 306 pages - 14 x 21cm - 20 €


Les bons livres sélectionnés en 2014