Questions / Réponses


  Connaissez-vous des historiens ayant vécu à l'époque du Christ et qui parlent de Lui dans leurs ouvrages ?

  Que pensez-vous de la "méthode Coué" ? L'auto-suggestion est-elle "bonne" ?

  Le chaud, le tiède et le froid, entre ces trois là, où peut-on placer "le croyant hypocrite" : celui qui assiste à toutes les messes, tient un chapelet à longueur de journée, qui aux yeux de tout le monde est "un bon chrétien pratiquant", mais qui en fin de compte "ne fait pas la volonté de Dieu" ?

  Comment remédier à la tiédeur ?

  Comment vaincre la tristesse ?

  Dieu punit-il ? (1)

  Dieu punit-il ? (2)

  Que faut-il penser des chaînes de lettres ?

  Quels sont les 10 commandements, les 7 péchés capitaux, les 7 dons du Saint-Esprit ... ?

  Précisions sur la gourmandise...

  Une amie m'a dit que la Bible n'était pas pour le mariage, qu'elle acceptait le concubinage, à partir du moment où les époux étaient fidèles. Cela me paraît faux et incorrect. Est-ce vrai ?

  Pourquoi tant de peurs, de prédictions alarmistes, en cette fin de siècle ? Faut-il craindre l'an 2000 ?

  Le suicide est-il un péché ?

  Pourquoi la souffrance ?

  Si Dieu existe, pourquoi tant de malheurs sur la terre ?

  Quelles paroles dire à une amie qui ne croit à rien, et dont le père est en train de mourir ?

...



  Connaissez-vous des historiens ayant vécu à l'époque du Christ et qui parlent de Lui dans leurs ouvrages ?

  En dehors des auteurs chrétiens, quatre écrivains profanes qui ont vécu aux environs de l'ère chrétienne ont fait mention du Christ :
1 - l'historien juif Flavius Joseph (né en 37 - mort vers 100), dans son ouvrage Antiquités juives, livre XX, chap.9, fait allusion à la condamnation portée par le grand-prêtre Ananus contre "Jacques, frère de ce Jésus qui était appelé Christ". Dans le même écrit, livre XVIII, chap.5, on trouve ce passage : "En ce temps-là (au temps de Pilate) fut Jésus, homme sage, si toutefois il faut l'appeler homme, car il fit beaucoup de merveilles. Il enseigna la vérité à ceux qui prenaient plaisir d'en être instruits et il attira à lui beaucoup de juifs et même de païens. Il était le Christ. Il fut accusé devant Pilate par les principaux de notre nation et Pilate le fit crucifier. Mais ceux qui l'avaient aimé auparavant ne cessèrent pas de l'aimer. Le troisième jour il se fit voir à eux de nouveau vivant, comme les saints prophètes l'avaient prédit de lui, ainsi que plusieurs autres merveilles. La secte des chrétiens, qui de lui a pris son nom, subsiste encore aujourd'hui."
Il est probable que plusieurs détails de ce texte ne faisaient pas partie du récit primitif de Josèphe et ont été ajoutés après coup par un copiste chrétien.
2 - L'historien latin Tacite (vers 54 - vers 120) dans ses Annales, livre XV, chap.44, parlant des supplices infligés aux chrétiens sous le règne de Néron, à la suite de l'incendie de Rome qui eut lieu en l'an 64, dit : "L'origine de ce nom, le Christ, avait été livré au supplice sous le règne de Tibère, par ordre du procurateur Ponce-Pilate."
3 - L'historien latin Suétone, qui vécut à la fin du I° siècle et au commencement du second, dit, dans sa Vie de Claude, chap.25, que cet empereur "chassa de Rome les Juifs qui excitaient des troubles à l'instigation de Chrestus."
Suétone, comme beaucoup de Romains de cette époque, confondait les juif et les chrétiens. Sans doute a-t-il voulu parler ici des seconds et le mot Chrstus désigne le Christ, inspirateur non des troubles dont il s'agit, mais de la vie des chrétiens.
4 - Le littérateur romain Pline le Jeune (61 - 113), qui fut gouverneur de Bithynie de 111 à 113, écrit dans une lettre à l'empereur Trajan (Epitres, livre X, lettre 97), qu'il a interrogé des chrétiens de sa province amenés en jugement devant lui. Et il ajoute : "Ils assuraient que toute leur faute ou leur erreur n'avait jamais consisté qu'en ceci : à un jour marqué ils s'assemblaient avant le lever du soleil et chantaient tour à tour un hymne au Christ comme à un Dieu; ils s'engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage ou d'adultère, à ne point manquer à leur promesse, à ne point nier un dépôt; après cela ils avaient coutume de se séparer et se rassemblaient de nouveau pour manger en commun des mets innocents."
Ces textes ne sont pas sans intérêt; mais ils ne pourraient servir de base pour une biographie de Jésus-Christ. Les seules sources historiques de la vie de Jésus sont les quatre Evangiles et quelques passages des épîtres de saint Paul.

A lire également à ce sujet : Jésus a-t-il vraiment existé ?

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  Que pensez-vous de la "méthode Coué" ? L'auto-suggestion est-elle "bonne" ?

  Le fait de réagir contre la douleur et le chagrin, de ne pas se laisser aller est une chose excellente; et, en cela, des méthodes comme celles du professeur Coué peuvent rendre des services. Mais en voici les inconvénients :
Quand la douleur nous torture, se répéter : "Je vais bien à tous les points de vue", c'est un déni à la vérité physique, un mensonge en somme et du mensonge ne peut sortir la vie.
En fait, la pratique d'une formule quelconque, même effectuée en faisant abstraction de la doctrine, entraîne fatalement l'esprit à adopter tôt ou tard cette doctrine. Dans l'ordre d'idées qui nous occupe, la formule et la doctrine sont étroitement liées.
Pour le disciple du Christ, le fait de penser : "Je vais mieux" n'est déjà plus dans la ligne. La seule attitude correspondant à l'Evangile est celle-ci : "Je suis malade; j'ai des inquiétudes ou des chagrins; je les ai mérités, je ne dois pas me plaindre; au contraire, je les accepte joyeusement; je soigne ma maladie parce que c'est mon devoir de soigner mon corps; une maladie, c'est un travail comme un autre; en tout, j'apprends à désirer que la volonté de Dieu soit faite."
Il s'agit en somme, au lieu d'un optimisme basé sur la confiance en soi et la confiance en la force de la nature, d'un optimisme basé sur la confiance en Dieu, en Sa justice et surtout en Sa bonté.

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  Le chaud, le tiède et le froid, entre ces trois là, où peut-on placer "le croyant hypocrite"...?

  Ces notions de "chaud", "froid" et "tiède" apparaissent dans le livre de l'Apocalypse, au chapitre 3 :
15 Je connais ta conduite : tu n'es ni froid ni chaud - que n'es-tu l'un ou l'autre ! -
16 Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche.

La tiédeur peut être considérée comme une maladie spirituelle, qui suppose que l'on ait acquis un certain degré de ferveur, et que l'on se soit laissé aller au relâchement. Elle est caractérisée par une sorte de langueur, de torpeur, et un affaiblissement de la volonté et des forces morales.
Tout laisser-aller dans ce que nous appelerons "l'alimentation spirituelle" y conduit immanquablement. En effet, la négligence dans l'un ou l'autre de ces exercices : la prière, la lecture spirituelle, l'examen de conscience, la pratique des vertus - qui sont autant de sources de communion avec Dieu - a pour conséquence inévitable la chute progressive - et quasi insensible - vers l'aveuglement de la conscience, l'affaiblissement progressif de la volonté, la difficulté grandissante à lutter contre le mal, et le dégoût de l'effort.
Le tiède ne fait plus ni mal ni bien. Il n'a d'ailleurs pas d'ennemi (celui qui fait le bien n'en récolte souvent qu'ingratitude).
L'hypocrite, qui a conservé les marques extérieures de la religion, en oubliant d'en pratiquer l'esprit, fait donc bien partie de ces tièdes, qui - faute d'avoir entretenu un regard critique vis-à-vis d'eux-mêmes - ne se rendent parfois plus compte de leur éloignement de Dieu. C'est le sujet central de la parabole du Pharisien et le publicain (Luc 18,9-14). A celui qui pense aujourd'hui être plus avancé sur le Chemin, en toute humilité, d'offrir le remède qui permettra à son frère de sortir de ce malheureux état.
Quel est ce remède ? La réponse suit l'invective dans le livre de l'Apocalypse :
18 Achète chez moi de l'or purifié au feu pour t'enrichir; des habits blancs pour t'en revêtir et cacher la honte de ta nudité; un collyre enfin pour t'en oindre les yeux et recouvrer la vue.
19 Ceux que j'aime, je les semonce et les corrige. Allons ! Un peu d'ardeur, et repens-toi !

Le repentir, l'or de la charité et de la ferveur, la pureté de conscience, et la franchise avec soi-même seront donc les travaux à mettre en oeuvre pour retrouver le Chemin qui mène à Dieu.
N'oublions pas la promesse de Celui qui nous attend, transmise par Jean et reprise en ce même livre de l'Apocalypse :
20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi.
"Si quelqu'un m'aime,
il gardera ma parole,
et mon Père l'aimera
et nous viendrons vers lui
et nous nous ferons une demeure chez lui."
Jean 14,23

Tenons-nous toujours prêt pour accueillir le Christ, et encourageons ceux que le Ciel nous envoie à agir de même. Et ne perdons pas de vue que ce que nous croyons discerner de mauvais chez notre frère, nous en sommes bien souvent atteint nous-même (voir la paille et la poutre, Matthieu 7,3-5 et Luc 6,41-42). Sachons faire preuve d'indulgence, et que nos remarques ou remontrances soient toujours empreintes de compréhension et d'amour !

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  Comment remédier à la tiédeur ?

  La tiédeur, comme nous venons de le voir, est le résultat, presque toujours, d'une négligence habituelle des petits devoirs. Elle est dangereuse à cause de son apparente inocuité; quand on ne monte plus, sur la voie étroite, c'est qu'on roule en arrière, vers le précipice. Il est écrit : "Plût à Dieu que vous fussiez tout à fait froids." Et aussi : "Les tièdes, je les vomirai de ma bouche." Saint Bernard pensait que la conversion d'un criminel est moins difficile que celle d'un moine tiède.
Il faut se forcer à l'accomplissement minutieux de nos devoirs. Qui méprise les petites fautes tombera dans les grandes. Il faut prier, se forcer à prier, sans cesse. La nonchalance vaincue, nous évitons les à-coups, les bousculades, et par suite les dépressions. Donc, comme dit Jésus, "possédons nos âmes par la patience." - Et : "Le Ciel appartient aux violents."

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  Comment vaincre la tristesse ?

  La tristesse est une maladie psychique, comme la maladie est une tristesse physique. De même que vous soignez votre corps, combattez de suite la mélancolie; fermez l'oreille à ces murmures; ne raisonnez pas avec elle; obligez-vous à l'entrain; ne permettez même pas à votre visage de laisser voir la trace de cette influence anémiante; si vous gardez un caractère allègre, la fatigue interne disparaîtra. Prenez patience; certains serviteurs de Dieu en ont souffert presque toute leur vie; recevez-la pour ce qu'elle est : un dépuratif précieux contre les engorgements de désirs qui se forment sans cesse en nous.

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  J'ai fait la bêtise de fumer du cannabis "pour essayer". Croyez-vous en un Dieu méchant qui punirait ce qui à mes yeux est malsain et contraire à Sa volonté, en envoyant une maladie dont je n'arrive pas à me sortir ?

  Dieu n'est pas en cause ici. Si quelqu'un à la "bêtise" (c'est votre terme) de se taper la tête contre le mur, il ne devrait pas se plaindre d'avoir une grosse bosse. A moins d'accuser Dieu d'avoir créé les pierre solides, il est difficile de lui en vouloir. Si quelqu'un affaiblit sa résistance physique par l'absorption de produits nocifs ou/et par une vie déréglée (alimentation, sommeil etc...), à moins d'accuser Dieu de ne pas avoir créé le corps aussi solide qu'une pierre, il est facile de constater comme vous qu'il agit ainsi par "bêtise" humaine.
Alors soignez-vous bien, et profitez de ces moments de maladie pour vous approcher un peu plus du divin médecin :-) Après tout qui a fait la main du voleur ? Qui a fait la langue du menteur ? Qui a créé l'être humain avec toute sa merveilleuse complexité ? Quand ma montre est cassée, je vais voir l'horloger, quand ma voiture est en panne, je vais chez le garagiste. Pourquoi ne fait-on pas de même avec la nature humaine déréglée ?
"Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.." (Matthieu 9.12, Marc 2.17, Luc 5.31)
Cette réponse nous a été transmise par Pierre-Antoine Eldin.

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  Plus généralement, Dieu punit-il ?

  Dieu est un être parfait, sinon Il n'est pas Dieu ! Et le mal est l'antithèse de Dieu.
Aucune violence ne peut donc venir de Lui, fut-elle justifiée. La perfection ne connaît que Lumière et Paix. Et Dieu est parfait. L'image du Dieu vengeur a été révolue par le Christ dans notre foi. Dieu est l'Agneau, aucun mal ne peut venir de l'Agneau. Dieu ne peut générer qu'Amour, Justice et Miséricorde.
La punition est une solution violente. Et si Jésus a utilisé le fouet, c'était sur les tables et non sur les gens fautifs qu'Il frappait. Il frappait le malin qui offensait la maison de Son Père par le biais de la faiblesse humaine.
La seule violence qu'Il a connue Lui a été adressée par l'homme. Il n'a jamais rendu le geste, ni le crachat, ni les clous... et nous ne lui avons jamais rendu Son sang...
Cette réponse nous a été transmise par Aïssa.

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  Que faut-il penser des chaînes de lettres, comme celle dite "chaîne de Saint Antoine" ? Ces courriers prédisent souvent des catastrophes si on ne les fait pas suivre...

  Etudions tout d'abord cette question sur un plan cartésien. Vous ne connaissez pas la personne qui vous a adressé ce courrier. Celle-ci ne connaît sans doute pas non plus la personne qui le lui a envoyé... et ainsi de suite. Appelons donc les choses par leur nom : il s'agit de lettres anonymes en cascade. Par ailleurs, cette lettres annoncent des réussites si on les fait suivre, et des catastrophes dans le cas contraire. Comment l'auteur de ces lettres peut-il le savoir ? Est-ce vérifiable, les adresses précédentes restant inconnues ? La réponse est simple, c'est Non.
Portons maintenant un regard chrétien sur la question. Quel est le contenu de ces lettres : des menaces (accidents, grands malheurs, etc...) et des promesses, généralement concernant des gains financiers... Et l'on cherche en vain la moindre trace évangélique en ces lignes, où Mamon semble bien prendre toute la place ! Qu'elles s'appellent donc "chaîne de saint Antoine", "de saint Joseph", ou de bien d'autres illustres serviteurs de Dieu, ces noms ne sont là que pour couvrir une pratique qui n'a strictement rien à voir avec l'enseignement du Christ.
Je ne sais qui est à l'origine de ces lettres, mais vous pouvez "couper le fil" sans crainte et vous abstenir de répondre, pensant également aux personnes plus fragiles que vous qui seraient tentées de mettre tous leurs espoirs dans ces courriers, s'éloignant par là même de Celui qui doit en toute chose rester la seule source de notre espérance : Notre Seigneur. "Heureux est l'homme, celui-là qui met en Yahvé sa foi, ne tourne pas du côté des rebelles égarés dans le mensonge !" (Ps 40,5). En toutes choses, ayons confiance en Dieu, et abandonnés à sa Providence, adressons à Lui seul nos prières : nous serons toujours entendus.
"Si vous donc, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l'en prient !" (Mat 6,11).

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  Les 10 commandements, les 4 vertus cardinales, les 3 vertus théologales, les 7 péchés capitaux, les 7 dons du Saint Esprit ... Pierre Mosur nous rappelle ces différents points, et beaucoup d'autres, dans un "Petit catéchisme" qu'il a rédigé, et dont nous vous donnons ci-dessous quelques extraits. N'hésitez pas à le contacter, pour lire cet intéressant travail dans son intégralité ! Nous y avons adjoint ici quelques compléments, signalés par une écriture en italique.

  - Le Décalogue - Les 10 Commandements :
(Exode 20, 1 à 17 et Deutéronome 5, 6 à 21)
1. Tu adoreras Dieu seul et tu l'aimeras plus que tout.
2. Tu ne prononceras le nom de Dieu qu'avec respect.
3. Tu sanctifieras le Jour du Seigneur (l'Eucharistie et le repos).
4. Tu honoreras ton Père et ta Mère.
5. Tu ne tueras pas.
6. Tu ne feras pas d'impureté.
7. Tu ne voleras pas.
8. Tu ne mentiras pas.
9. Tu n'auras pas de désir impur volontaire.
10. Tu ne désireras pas ce qui appartient aux autres.
(consulter aussi à ce sujet : Matthieu 5, 17 à 48 et Matthieu 19, 17 à 21 (= Marc 10, 19 à 21 et Luc 18, 19 à 22))

- Le plus grand Commandement :
(Matthieu 22, 36 à 40 et Marc 12, 28 à 31)
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toutes tes forces.
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
(consulter aussi Deutéronome 6, 5 et Lévitique 19, 18)

- Les 4 vertus cardinales :
(Sagesse 8, 7)
1. La prudence, 2. La justice, 3. La force (fermeté-constance), 4. La tempérance.

- Les 3 vertus théologales :
(1 Thessaloniciens 1, 3 et Corinthiens 13, 13)
1. La foi, 2. L'espérance, 3. L'amour-charité.

- Les 7 péchés capitaux :
1. L'orgueil, 2. L'avarice, 3. L'envie, 4. La colère, 5. L'impureté, 6. La gourmandise, 7. La paresse.

- Les 7 dons du Saint-Esprit :
1. La sagesse, 2. L'intelligence, 3. Le conseil, 4. La science, 5. La force, 6. La piété, 7. La crainte de Dieu.
(consulter aussi Corinthiens 12, 4 à 11 : discours de sagesse, discours de science, la foi, les dons de guérisons, la puissance d'opérer des miracles, la prophétie, le discernement des esprits, les diversités de langues, le don de les interpréter)
A ce sujet, voir également la très belle page du site du Foyer de Charité de Tressaint

- Les 9 fruits du Saint-Esprit :
(Galates 5, 22 et 23)
L'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.


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  Précisions sur la gourmandise (et de nouveau merci à Pierre Mosur !)

  La Gourmandise - l'un des péchés capitaux.

1. Manger et boire c'est une bonne chose, et également la volonté de Dieu dès la création de nos premiers parents Adam et Eve. Voir Genèse 1-2.
2. La nourriture est nécessaire pour notre vie, elle construit notre corps, donne des forces nécessaires pour travailler. Notre corps fait partie de la nature qui nous entoure. Le corps humain communique avec la nature par l'échange de la matière et de l'énergie - les deux circulent constamment dans la nature et font partie du miracle de la vie.
3. La fonction communautaire des repas : le repas crée la communion entre les hommes (famille). La même nourriture est prise par tous les participants - le signe de la communion.
4. Jésus Christ, Lui, participe activement à la noce de Cana (Jean 2) où l'on mange et boit - le signe de la joie et de la fête, de la vie. Seulement les vivants mangent et boivent. Le repas - la source de vie.
5. Jésus annonce (l'image) aussi que les élus aux cieux vont participer au banquet éternellement (Signe de vie et de joie en plénitude).
6. Jésus Christ a voulu qu'après son départ ses disciples Le rencontrent dans l'Eucharistie qui est un repas sacré. Le pain et le vin (LES ALIMENTS QUOTIDIENS) deviennent les porteurs de sa divinité (Corps et Sang du Christ). C'est magnifique à travers le chemin du repas : Dieu entre dans notre vie.
7. Le chrétien prie avant le repas - pourquoi ? : l'action de grâce à Dieu, communion aux affamés. L'origine de la nourriture c'est : la terre, le travail humain et la bénédiction de Dieu. Le but de ce repas que je vais prendre : construire mon corps - le temple de Dieu (St Paul), créer la communion avec mes frères et sœurs, le travail à accomplir, dans mon corps aller vers l'éternité...
8. La gourmandise : l'excès (l'abus) des repas et des boissons (alcool), les deux détruisent ce qui est marqué dans le point 7. Par exemple Hérode et les effets néfastes vus pendant le banquet. L'homme n'est plus LE MAITRE DE SOI-MEME. Il fait décapiter Jean-Baptiste après avoir vu danser la fille d'Hérodiade et de lui promettre de réaliser ses désirs...
9. Veiller à ce que l'alimentation ne soit pas pour moi une idole ! "Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" dit Jésus au désert (Mt 4). L'homme est un être charnel et spirituel en même temps (garder l'équilibre entre les deux).
10. La suralimentation conduit aux maladies graves.
11. La solidarité avec des pauvres (voir Lazare).

P. Pierre Mosur scj

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  Une amie m'a dit que la Bible n'était pas pour le mariage, qu'elle acceptait le concubinage, à partir du moment où les époux étaient fidèles. Cela me paraît faux et incorrect. Est-ce vrai ?

  Examinons donc les textes de la Bible qui pourront répondre à cette question. Nous trouvons tout d'abord des textes qui indiquent clairement que l'homme et la femme sont destinés à former un couple unique, uni devant Dieu :
Matthieu 19,5-6 et Marc 10,6-9 :
"Mais au commencement de la création, Dieu fit l'homme et la femme; c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint."
Nous lisons ici deux points importants :
- l'homme s'attache à sa femme
- c'est Dieu qui scelle l'union
Le premier point pourrait laisser penser que toute union d'un homme et d'une femme est juste aux yeux de Dieu. Mais le second point vient préciser le premier : c'est Dieu Lui-même qui unit les deux membres du couple ... Dès lors, comment un couple qui se forme et qui refuse de se présenter devant Dieu (lors du sacrement du mariage) pourra-t-il affirmer que c'est bien le Seigneur qui en a joint les deux membres ? La réponse semble difficile, sinon impossible ...
Poursuivons notre recherche dans les textes bibliques.
Les mentions du mariage sont nombreuses, souvent liées d'ailleurs à la question de la répudiation et du divorce, abordées différemment dans l'Ancien et le Nouveau Testament :
Deutéronome 24,1 :
"Lorsqu'un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne pas trouver grâce à ses yeux, parce qu'il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison."
Matthieu 5,31-32 :
"Il a été dit: Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère."
Si le Christ prend la peine de condamner le divorce, pourtant reconnu valide dans la loi ancienne, c'est bien parce qu'Il reconnaît la valeur du mariage, qui ne doit à aucun prix être rompu. A la lecture de ce texte, le doute n'est plus possible !
Regardons encore cette lettre de l'apôtre Paul :
Hébreux 13,4 :
"Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères."
Oui, les textes bibliques s'accordent à reconnaître au mariage une valeur unique, sacrement béni de Dieu. N'anticipons donc pas : il viendra un temps où, comme l'a dit le Christ (Matthieu 22,30), "à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel."

  Voici également à ce sujet le texte que nous a fait parvenir Alain Larribeau. Rappelons à cette occasion que vous êtes cordialement invités à poser vos questions, ou apporter vos propres éléments de réponses aux questions déjà posées !

Chers frères et soeurs en Christ,
cette question du mariage me paraît essentielle, même si ce n'est pas avec l'expérience que je peux parler (j'ai 21 ans, je suis étudiant et célibataire).
La réponse apportée à cette question est tout à fait claire, précise, et en accord avec ce que moi aussi, j'ai compris de la Bible (plutôt, ce qui m'a été enseigné...).
Cette place du mariage est très importante auprès de Dieu. Il en est question, comme cela a été rappelé, dès le début de la genèse. "Je ferai à l'homme une aide qui lui corresponde". De même, le premier miracle de Jésus a lieu dans une circonstance de joie bien particulière : les noces de Cana.
Dès qu'un homme connaît une femme ("connaître dans le sens qu'il a dans la Bible"), il est uni à elle, devant Dieu. Face au divorce, il a ainsi une immense responsabilité : il est exhorté à ne pas séparer ce que Dieu a lui-même uni, mais il en est capable, il en a le pouvoir. S'il le fait, il fait donc preuve d'orgueil, voulant se mettre à la hauteur de Dieu... comme Adam, autrefois, qui avait écouté la voix du tentateur. Nous en connaissons les conséquences !
Enfin, j'aimerais aborder le sujet très délicat des rapports sexuels avant le mariage. Les nombreux passages dans les épîtres à ce propos, sont extrêmement explicites : "fuyez la fornication". C'est quelque chose qui est de plus en plus répandu, et qui touche en tous cas la quasi totalité des étudiants. Pourtant, la parole de Dieu est la vérité, et éternelle ! Bien que non catholique, j'approuve tout à fait les propos du pape à ce sujet, et m'inquiète malheureusement des nouvelles tendances, dans toutes les églises, qui prônent l' "adaptation" de la chrétienté, à la vie contemporaine.

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  Pourquoi tant de peurs, de prédictions alarmistes, en cette fin de siècle ? Faut-il craindre l'an 2000 ?

  L'an 2000 est compté ainsi selon le calendrier grégorien. Le calendrier juif affiche lui 5760, et le calendrier musulman 1420. Et il y en a bien d'autres ! Depuis plusieurs millénaires, les hommes ont calculé les jours, les mois et les années, suivant les cycles solaires ou lunaires. Mais le point de départ de ces calendriers est propre à chaque culture, chaque religion. Le calendrier grégorien, utilisé aujourd'hui de façon quasi universelle tout au moins dans les relations internationales, a été institué par Grégoire XIII en 1582. Il est censé partir du début de l'ère chrétienne, c'est-à-dire commencer avec la naissance du Christ. Mais le moine arménien Denis le Petit qui fit au VI° siècle les calculs à l'origine de ce calendrier se trompa de quelques années : si bien que le Christ est né en réalité entre -4 et -7 avant notre ère, et que nous vivons donc actuellement entre 2004 et 2007 ans après la naissance du Sauveur...
Ces calendriers ne sont donc que pure convention, et ce nombre 2000 n'a quoi qu'il en soit qu'une valeur symbolique. Partagé entre le désir de connaître son avenir et la peur de ce que celui-ci pourrait lui réserver, bousculé par les menaces apocalyptiques relayées par tant de pseudo-voyants aujourd'hui, l'homme en vient à oublier que "nul ne connaît ni le jour ni l'heure", et que c'est en plaçant toute sa confiance en Dieu, et en Dieu seul, qu'il doit devenir le "veilleur" qui ne sera pas surpris par la venue du Seigneur.
Prions donc pour que grandisse notre foi, et plaçons toute notre confiance en Celui qui a dit "je serai avec vous jusqu'à la fin des temps" ... qu'elle survienne demain, ou dans dix mille ans !

Pour en savoir plus : L'an 2000, cap symbolique et trompeur dans l'histoire des calendriers
( Article du Monde Edition électronique consultable en ligne. )

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  Le suicide est-il un péché ?

  Le péché est un acte commis en conscience contre la volonté de Dieu.
Qu'est-ce que la volonté de Dieu ?
L'aimer de tout notre coeur, de toute notre âme, de toute notre force, et aimer notre prochain comme nous-même.
Celui qui tue, autrui ou soi-même, va donc à l'encontre de cette loi d'amour.
S'il agit ainsi en sachant qu'il repousse cette invitation divine, il commet en effet une faute devant Celui qui l'a créé pour aimer.

Mais qui peut sonder les coeurs, sinon Dieu Lui-même ?
... "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre" ...
Le Christ nous invite au pardon...
Lui qui est toute miséricorde, ne nous en a-t-il pas montré le chemin sur la croix, en cette ultime parole : "Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font"... ?

Et saint Jean nous le rappelle en ces mots :
"Devant lui nous apaiserons notre coeur,
si notre coeur venait à nous condamner,
car Dieu est plus grand que notre coeur,
et il connaît tout
".

En ce qui nous concerne, travaillons donc à découvrir l'amour dont nous sommes dépositaires, et avec respect et reconnaissance, offrons-le en retour à Dieu et aux hommes...
Si nous rencontrons quelqu'un tenté par le suicide, rappelons-lui qu'il est aimé, au-delà de tout ce qu'il peut imaginer, par un Amour plus grand que tout, qui l'attend et veille sur lui en chacun de ses pas en ce monde, pour son plus grand bien...
Et si nous connaissons quelqu'un qui n'a pu résister à la tentation terrible de quitter volontairement cette vie, prions pour que ses proches ne le condamnent pas, et qu'à l'exemple du Christ, ils trouvent en leur coeur les mots de la miséricorde et du pardon...
... "les voleurs et les prostituées seront avant nous au Royaume des Cieux" ...

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  Pourquoi la souffrance ?

  la souffrance est en effet l'un des grands mystères de ce monde, et des milliers de volumes ont été écrits sur ce sujet depuis l'avènement du Christ... sans en épuiser le thème. Je ne prétendrai donc pas résumer en quelques pauvres lignes la teneur de ces ouvrages, écrits par plus savants que moi.
Je tenterai seulement différentes approches, qui vous aideront je l'espère à appréhender la question plus aisément.

Je commencerai par une simple image.

L'être humain se trouve sur terre parce qu'il s'est détourné de Dieu. Et le Christ est venu en notre monde pour nous permettre le retour dans la maison paternelle : Il est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Imaginons maintenant que cet éloignement de Dieu se soit déroulé comme la descente d'une montagne (la Montagne Sainte) : descendre est toujours aisé, même si les chutes n'en sont pas absentes. Plus l'homme a choisi de faire sa propre volonté, de ne répondre qu'à ses propres désirs, plus il est descendu au bas de cette montagne. Pour revenir vers son Père, il doit faire le chemin en sens inverse. Le Christ lui a montré la route, il lui "suffit" de Le suivre... Mais grimper ce chemin parfois escarpé n'est en effet pas de tout repos... Facile de descendre, plus dur de monter... ! Le mode d'emploi de cette remontée est simple également ("Aimez Dieu de tout votre coeur, de toute votre force, de tout votre esprit, et votre prochain comme vous-même"), mais la mise en application demande de sérieux efforts... Et c'est souvent là où nous nous sommes laissés aller à de belles glissades à la descente que la pente nous paraît bien savonneuse à la remontée...

Persuadons-nous que nous n'arriverons pas au but les uns sans les autres. Nous sommes tous solidaires, tous membres d'un même corps. Rappelons-nous ces mots de saint Paul : lorsque l'oeil a mal, c'est tout le corps qui souffre. Prions donc les uns pour les autres, toujours. N'oublions pas que ceux qui nous ont précédés nous soutiennent en ce cheminement par leurs prières, par leur amour : c'est la Communion des Saints. Arrivés au but, ils ne se reposent pas, mais nous accompagnent toujours. Et celui qui est un peu devant, comme dans une cordée de montagne, attend et guide ceux qui peinent derrière. C'est ce à quoi s'emploient en ce monde tant et tant d'êtres humains, dont Mère Teresa, Marthe Robin, Soeur Emmanuelle sont des exemples connus... parmi tant d'autres anonymes.

Le monde n'est donc sauvé que par cette lente et douloureuse remontée de l'humanité vers la Patrie céleste qu'elle a un temps déserté. Le Christ nous a ouvert la Voie : à chacun de nous de Le suivre, en gardant présent à l'esprit que nous ne sommes jamais seuls, et qu'aucune souffrance ne nous est présentée que nous ne soyons capables de porter. C'est dans notre confiance toujours renouvelée en Dieu que s'allégera notre fardeau, et que cette ascension s'imprégnera peu à peu de la Joie irradiée par ce but vers lequel nous tendons.

Votre question sur la souffrance en rejoint aussi une autre, qui pourrait ainsi être formulée : "Pourquoi Dieu permet-il qu'il arrive tout ces malheurs ?"

Dieu a créé l'homme libre, totalement libre. Libre d'aimer, libre d'accepter l'amour qui lui est offert, libre d'y répondre, le regard tourné vers son Créateur... et libre aussi de le refuser, et - lui tournant le dos - de s'éloigner de la Lumière.
Cette liberté offerte est une preuve absolue de l'Amour incomparable de Dieu.
Ici encore, permettez-moi une simple comparaison.
Sur un plan humain, imaginons un père de famille, ayant plusieurs enfants.
Pour leur prouver qu'il les aime, doit-il les attacher à lui, les enfermer dans une pièce dont ils ne pourront sortir, ne leur laissant à disposition que des "outils" avec lesquels ils ne se blesseront pas, ni eux-mêmes, ni les uns les autres ? Ou bien ne doit-il pas leur donner des conseils, des repères, les guider, tout en laissant chacun user de sa liberté... Si l'un ou plusieurs de ces enfants se brûle en mettant la main au feu malgré les mises en garde, se battent ensemble malgré les conseils répétés, se déchirent à mort malgré les prières et les rappels à l'ordre, faut-il en conclure que ce père a mal agi, n'a pas aimé ses enfants, ou... qu'il n'existe pas ?
Passons de notre monde terrestre (relatif) au monde céleste (absolu), élargissons au maximum de nos facultés la vision que nous pouvons avoir de l'Amour dans son infinitude... approchons à pas lents ce mystère ineffable de l'Amour divin... écoutons de nouveau ces paroles du Christ : "... et même les cheveux de votre tête sont tous comptés." (Matthieu 10,30 - Luc 12,7) ... Sommes nous capables de mesurer la portée d'une telle affirmation ?

Dieu est plus proche de chacun de nous que nous ne pourrons jamais l'être les uns des autres.
Les hommes de ce monde portent tous leur part de responsabilité dans ces désordres que nous constatons chaque jour, chacun de nous porte sa part de responsabilité en cela ... Parce que nous ne formons qu'un seul corps, et que si toute acte de bonté a des répercutions insoupçonnées bien au delà de ce que nous pouvons constater, chaque acte mauvais, chaque parole mauvaise a également son écho et ses conséquences bien au-delà de notre seul horizon. Comme nous avancerions avec plus de pudeur, de vigilance, de discrétion, si nous avions toujours conscience de cela !

Non, Dieu n'a jamais voulu la souffrance.
Elle est venu en ce monde avec le péché, cet acte de rébellion à l'encontre de la volonté divine.

Les souffrances de ce monde sont souvent la conséquence - très amoindrie, grâce à Dieu, et aux fruits de Sa miséricorde - de nos actes mauvais... Conséquence d'actes mauvais - non pas par nous seuls commis, comme essayent de nous le faire croire certains ésotéristes prônant la réincarnation et la loi du karma - mais bien par l'ensemble des êtres humains vivant en ce monde. Lorsque j'agis mal, c'est peut-être un enfant d'Afrique qui va en souffrir... La comparaison de l'humanité avec un corps humain qu'employa saint Paul et que je citais tout à l'heure est très juste et très parlante. Lorsque vous avez mal à un oeil, n'est-ce pas tout votre corps qui souffre ? Et si vous vous tordez la cheville, pouvez-vous marcher normalement ? Ainsi en va-t-il de l'humanité. Nous sommes tous dépendants les uns des autres, jusqu'au plus profond de notre être...

Mais n'oublions pas non plus que cette dépendance est aussi heureuse en ce qui concerne nos actes de bonté, de générosité : tout Bien se répand au-delà de notre regard, et cette certitude doit nous engager à soulager le monde en toute occasion, non pas par l'accomplissement d'actes héroïques, mais avec grande simplicité, en accomplissant chaque geste quotidien avec le plus d'amour possible.

Nos souffrances peuvent aussi être aussi profond partage des souffrances de nos semblables...

Mais n'en cherchons pas les causes : rien n'arrive en ce monde qui ne soit essentiellement juste, même si nous n'en comprenons pas le sens. Oui, la maladie et la souffrance restent deux grands mystères...

Vus sous un autre angle, ce sont aussi deux canaux qui permettent à l'être de se rapprocher de Dieu... car le confort est un piège, - confort physique, moral, matériel... - qui trop souvent amène l'homme à se replier sur lui-même... confronté à l'épreuve de la douleur, il s'ouvre plus facilement aux autres et à Dieu...
N'est-ce pas l'un des enseignements du livre de Job ? ... Lui qui a toujours été un serviteur parfait, il accepte en ces maux qu'il ne comprend pas de se soumettre une fois encore, et malgré tout, à la volonté de Dieu...
Dieu est un Père aimant, et je suis profondément convaincu que tout ce qui nous arrive, dans le bien-être comme dans les épreuves, nous est offert pour le bien de notre cheminement spirituel...
Je parlais récemment avec un correspondant de l'injustice, et lui rappelais ces mots du Padre Pio :

" Pourquoi le mal dans le monde ? " demandait un jour un visiteur au Padre Pio …
Le Padre répondit :
" Ecoutez-moi bien : imaginons une mère en train de broder. Son petit enfant, assis sur un tabouret bas, la regarde travailler ; mais par-dessous, à l'envers. Il voit les nœuds de la broderie, l'enchevêtrement des fils...
Et il dit : "Maman, qu'est-ce que tu fais ? Ton travail est tout embrouillé !"
Alors sa mère abaisse le tissu et lui montre le bon côté de la broderie. Chaque couleur est à sa place et la variété des fils se fond dans l'harmonie du dessin.
Il en est ainsi pour nous, qui voyons l'envers de la broderie. Nous sommes assis sur le petit tabouret... "

Il y a tant de choses ici-bas qui nous dépassent ...
Offrons tout ce que nous pouvons, tout ce qui nous est donné de vivre, à Celui vers lequel nous marchons... Avançons en confiance, comme des enfants retournant vers la maison de leur Père !

Si vous en avez l'occasion, lisez quelques ouvrages de ces mystiques qui nous ont précédés sur le chemin : leur fréquentation est bienfaisante, et apaisante pour l'esprit, dans les moments de doute ou d'épreuve.

Le curé d'Ars disait ainsi qu'il y a deux manières de souffrir : souffrir avec amour - c'est ce que font les saints - et souffrir sans aimer - ce qui fait tout le poids de nos douleurs...

Je vous invite aussi à lire la vie de Marthe Robin (sur internet, bien des pages lui sont consacrées) : les moments que l'on passe en sa compagnie sont toujours riches pour le coeur et l'âme... Elle a expérimenté au plus profond de sa chair, de son âme, qu'une souffrance quelque qu'elle soit, petite ou grande, légère ou profonde, peut devenir source de vraie joie, lorsqu'elle est vécue en communion avec le Christ souffrant, et offerte à Lui pour le salut des âmes...

C'est un chemin sur lequel nous n'avons jamais fini d'apprendre, et de grandir... en nous faisant toujours plus petits : c'est bien là l'un des plus simples et des plus beaux paradoxes de notre vie en ce monde :o)

Sur ce chemin de foi, la Lumière grandit, et nous aide à discerner, chaque jour davantage, ce qui est bien, ce qui est beau, ce qui est vrai... et à purifier notre esprit pour qu'un jour il redevienne tel qu'il a été créé : à l'image du Père !

J'espère de tout coeur que ces quelques lignes - dont je mesure bien la pauvreté - auront pu répondre un peu à votre question.

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  Si Dieu existe, pourquoi tant de malheurs sur la terre ?

  L'homme a en effet tôt fait d'accuser le bon Dieu d'être à l'origine - ou témoin indifférent - de tous les maux de la terre. C'est d'ailleurs une manière comme une autre - consciente ou non - que l'âme humaine emploie pour se dégager de sa propre responsabilité...

Si vous me permettez une comparaison banale, imaginez un père de famille et ses enfants. Celui-ci dès leur plus jeune âge s'efforce de bien les éduquer. Il leur prodigue conseils et avertissements, et leur montre l'exemple en toute chose. Mais ceux-ci, fortes têtes (nuques raides disaient nos grands parents), refusent d'écouter ses sages paroles. Peu à peu en grandissant, ils lui tournent le dos, et vivent de plus en plus à leur guise, selon leurs propres principes. Ils mènent bientôt une vie si désordonnée, que leur maison ressemble à un champ de bataille, leur jardin à un dépotoire, et qu'eux-même finissent par s'entre-tuer. Croyez-vous qu'il faille accuser leur père ? La liberté qu'il leur a octroyée est-elle condamnable ? Ces enfants si sûrs de pouvoir se débrouiller par eux-mêmes n'ont-ils pas simplement récolté ce qu'ils ont semé ?

Imaginez maintenant qu'ils soient extrêmement nombreux. Et que sur toute la bande, quelques-uns seulement s'efforcent d'écouter ce père très aimant, et qu'ils s'essayent à aimer comme cela leur a été enseigné. Ne vont-ils pas pâtir eux aussi des désordres engendrés par leurs frères désobéissants, souffrir des bouleversements incessants de leur maison, et trouver bien injuste de vivre dans un jardin que d'autres ont rendu si laid et si triste ?

Prenons encore un peu de recul... A la taille de notre planète, il suffit de regarder comment agissent les êtres humains, avec tant d'orgueil, tant d'égoïsme, pour comprendre pourquoi le monde ne tourne pas rond, pourquoi tant de souffrances ne sont pas soulagées, pourquoi tant de tristesse et de peines ne sont pas consolées... Et quand on voit ce qu'a pu réaliser une Mère Teresa (je pourrai en citer des milliers d'autres), l'on peut se dire qu'il suffirait de peu de chose - juste un regard tourné vers l'autre, et non plus vers notre nombril - pour que les choses changent. "Si tu veux changer le monde, disait le sage, commence par te changer toi-même"...

N'accusons donc pas le Bon Dieu de tous les maux de la terre, et soyons sûr qu'il en souffre bien plus que personne en ce monde ne peut l'imaginer.
Je m'arrêterai là, mais nous pourrions poursuivre, la communion des saints rendant profondément dépendants les uns des autres les vivants de ce monde et les vivants qui ont déjà rejoint la patrie céleste... et le moindre de nos actes mauvais ayant un retentissement qui nous ferait frémir d'horreur si nous en avions conscience. Inversement, comme disait la petite sainte Thérèse, ramasser une plume avec amour peut sauver des milliers d'âmes...

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  Quelles paroles dire à une amie qui ne croit à rien, et dont le père est en train de mourir ?

  Dans cette approche de la mort, là est bien toute la difficulté du dialogue entre croyants et non croyants. Tout dépend de l'ouverture d'esprit de votre amie : si elle est athée (si elle refuse de croire, par choix personnel), il vous sera bien difficile de lui suggérer que la vie continue, quelque soit l'approche que vous utiliserez. Et c'est pourtant sans doute là l'essentiel du message qu'il lui faudrait entendre. Si elle est seulement non croyante (méconnaissance de la foi, sans refus de sa part), sans doute vous sera-t-il plus facile de partager avec elle quelques textes, qui éclairent ces moments douloureux d'une autre lumière. Vous en trouverez quelques-uns ICI, dont vous pourrez vous inspirer pour lui parler, ou que vous pourrez lui donner, si vous pensez que cela lui sera plus profitable qu'une discussion sur ce sujet.

Mes prières vous accompagnent. C'est parfois en ces moments de grande épreuve que les âmes s'ouvrent, et que la grâce - après avoir frappé en vain pendant des années à la porte des coeurs - peut enfin y entrer pour y faire luire la lumière de Dieu...

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