La Très Sainte Eucharistie

Le Saint Sacrifice de la Messe





Le Saint Sacrifice de la Messe

Les personnes qui viennent à la Messe parlent et rient ; elles croient qu'elles n'ont rien vu d'extraordinaire. Elles ne se sont doutées de rien parce qu'elles n'ont pas pris la peine de voir. On dirait qu'elles viennent d'assister à quelque chose de simple et de naturel, et cette chose, si elle ne s'était produite qu'une fois, suffirait à ravir en extase un monde passionné. Elles reviennent du Golgotha et elles parlent de la température. Si on leur disait que Jean et Marie descendirent du Calvaire en parlant de choses frivoles, elles diraient que c'est impossible. Cependant elles-mêmes n'agissent pas autrement. On dirait que ce que les yeux ne voient point n'a pas d'importance ; en réalité il n'y a que cela qui est et il n'y a que cela qui existe. Elles ont été 25 minutes dans une église sans comprendre ce qui se passait. Elles entendent la Messe tranquillement, sans larmes, sans commotion intérieure. Si elles pouvaient s'étonner, elles seraient sauvées, mais elles font de leur religion une de leurs habitudes, c'est-à-dire quelque chose de vil et de naturel. C'est l'habitude qui damne le monde.
Julien Green (1900-1998), sous le pseudonyme de Théophile Delaporte, Pamphlet contre les catholiques de France, paru dans les Cahiers du Rhône, 15 (54), Neuchâtel, 1944.

Le Christ est toujours là auprès de son Eglise, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la Messe, et dans la personne du ministre, "le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s'offrit alors lui-même sur la croix" et, au plus haut point, sous les espèces eucharistiques. Il est là présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ lui-même qui baptise. Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle tandis qu'on lit dans l'Eglise les Saintes Ecritures. Enfin il est là présent lorsque l'Eglise prie et chante les psaumes, lui qui a promis : "Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis là, au milieu d'eux" (Mat. 18, 20). Effectivement, pour l'accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s'associe toujours l'Eglise, son Epouse bien-aimée, qui l'invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel.
C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles et est réalisée d'une manière propre à chacun d'eux, dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres.
Par suite, toute célébration liturgique, en tant qu'œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Église, est l'action sacrée par excellence dont nulle autre action de l'Eglise ne peut atteindre l'efficacité au même titre et au même degré.
Constitution Conciliaire Sacrosanctum Concilium, sur la Sainte Liturgie, 4 décembre 1963 (7).
Texte intégral

Quel malheur que nous ayons au milieu de nous un trésor immense et inépuisable, et que, faute de le connaître, nous vivions dans l'indigence ; que nous ayons en notre pouvoir un remède à toutes sortes de maux, un arbre de vie qui peut nous communiquer non seulement la santé, mais l'immortalité même et que cependant nous soyons accablés d'infirmités, que nous vivions d'une vie languissante, que nous mourions tous les jours de la plus funeste de toutes les morts. La messe est ce remède universel, cet arbre de vie, ce riche trésor.
Saint Claude La Colombière, Réflexions chrétiennes, 13 : "De la messe", in Ecrits spirituels, DDB-Bellarmin, 1982.

Le Sacrifice de la Messe est quelque chose de si grand, qu'il faudrait trois éternités pour l'offrir dignement : la première pour s'y préparer, la seconde pour le célébrer, la troisième pour en rendre de justes actions de grâces.
Saint Jean Eudes (1601-1680).

Le très saint et très sacré Sacrifice de la Messe est le soleil des exercices spirituels, le centre de la Religion chrétienne, le cœur de la dévotion, l'âme de la piété ; c'est un abîme ineffable comprenant l'abîme de la charité divine, et par lequel Dieu, s'appliquant à nous, nous communique magnifiquement ses grâces et ses faveurs.
Saint François de Sales (1567-1622).

Toutes les bonnes œuvres réunies n'équivalent pas au Sacrifice de la Messe, puisqu'elles sont l'œuvre des hommes, et la Messe est l'œuvre de Dieu. Le martyre n'est rien en comparaison : c'est le sacrifice que l'homme fait à Dieu de sa vie, la Messe est le sacrifice que Dieu fait à l'homme de son Corps et de son Sang.
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859).

Dans le plan divin, l'Eucharistie et la mort de Jésus-Christ, le sacrifice sanglant et le sacrifice non sanglant ne sont qu'un seul et même mystère.
P. Albert Tesnière (prêtre de la Congrégation du Très Saint Sacrement).

Nous devrions assister à la Messe comme, avec notre foi et connaissance actuelle, nous nous serions comportés au Calvaire.
P. Frédéric William Faber (1814-1863).

« Seul je sais et je comprends parfaitement comme je me sacrifie sur l'autel pour le salut des fidèles, ce que ni les Chérubins ni les Séraphins, ni aucune puissance céleste ne peuvent concevoir complètement. »
Jésus à Sainte Gertrude (1256-1302).

Jésus-Christ est tout à la fois le prêtre et l'Hostie.
Saint Augustin (354-430).

… Le moment sublime de la consécration approche. En union avec tout le corps de la Compagnie identifié au Christ, je tiens l'Hostie dans mes mains et prononce ces paroles : "Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang" Moment solennel qui ne peut être commenté que par un long silence plein de révérence. Le Christ change le pain en son Corps et le vin en son Sang. […] La Rédemption du monde est dès lors accompli : incarnation, mort, mystère pascal, salut. Tout cela se répète en ce moment dans mes mains. Le Christ est dans mes mains ! L'Agneau qui enlève le péché du monde est dans mes mains...
P. Pedro Arrupe s.j. (1927-1991), Comme je vous ai aimés, choix de textes sur le Cœur du Christ par Karl Rahner, Ed. Fidélité, Namur, 1986.

Jésus-Christ, à la Messe, se met entre nos mains, comme une monnaie d'un prix infini, pour acheter de Dieu tout ce que nous pouvons désirer de Lui, quelque précieux que puisse être le bien que nous Lui demandons. Jésus-Christ se fait dans le sacrifice de la Messe, non seulement notre intercesseur auprès de son Père pour Lui demander par ses mérites tout ce qui nous est nécessaire, tout ce que nous souhaitons, Mais Il offre son Sang et sa Vie, comme en paiement de ce que nous demandons.
Saint Claude La Colombière (1641-1682), Réflexions chrétiennes, 13, "De la messe", in Ecrits spirituels, DDB, 1982.

Jésus-Christ montre la bonté de son Cœur dans l'Eucharistie. Pendant sa vie mortelle, Il était heureux d'épancher toutes les tendresses de son Cœur sur les petits, sur les humbles, sur les pauvres, sur ceux qui souffrent, sur les pécheurs et sur toutes les misères de l'humanité. Mais dans l'Eucharistie, sa bonté, sa douceur, sa miséricorde se manifestent davantage. Ce n'est pas seulement pendant trois ans de sa vie publique que l'amour de son Cœur déborde, c'est depuis dix-huit siècles à chaque heure du jour et de la nuit ; et cela continuera jusqu'à la consommation des siècles. Il nous appelle ; Il nous attend ; et lorsque nous sommes à ses pieds, que de joie, que de douceur, que de lumière, que de forces, que de consolations Il répand dans nos âmes. Sachons en profiter.
P. Jules Chevalier (1824-1907), Méditations, in Florilège Jules Chevalier, présenté par J. Bovenmars, MSC, Roma, 1992.

Si le prêtre comprenait ce que c'est que la Messe, il mourrait. On ne saura qu'au Ciel ce qu'est la Messe.
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859).

« En face de l'Eucharistie, que nul ne s'étonne : avez-vous mesuré la toute-puissance ? Sur tant d'autels à la fois, en deçà et au-delà de la mer, ici et là, ailleurs encore. »
« Je vous suis incompréhensible ; je suis Dieu, j'agis sans vous et le mot « impossible » n'a pas de sens pour moi. J'aurais pu vous faire capable de comprendre [ce mystère de l'Eucharistie]. J'ai mieux aimé vous laisser le mérite de la foi : croyez et ne doutez pas. »
Jésus à Sainte Angèle de Foligno (1248-1309), in Visions et Instructions, Ed. Christiana, 1976, chap.67.

Heure sainte. Jeudi. En cette heure de prière Jésus me permit d'entrer au Cénacle et j'assistai à ce qui s'y passait. Je fus très émue quand, avant la consécration, Jésus leva les yeux au ciel et entra en une mystérieuse conversation avec Son Père. Ce n'est que dans l'éternité que nous comprendrons ce moment-là comme il se doit. Ses yeux étaient comme deux flammes, Son visage rayonnant, blanc comme la neige, toute Sa personne empreinte de majesté. Son âme pleine de nostalgie ; au moment de la consécration l'amour assouvi se reposa – le sacrifice pleinement accompli. Maintenant seule la cérémonie extérieure de la mort va s'accomplir, la destruction extérieure – l'essence est au Cénacle. De toute ma vie je n'ai jamais éprouvé une si profonde connaissance de ce mystère, comme durant cette heure d'adoration. Oh ! que je désire ardemment que le monde entier connaisse cet insondable mystère.
Sainte Faustine (1905-1938), Petit Journal, n°683, Parole et Dialogue, Paris, 2002.

Pendant près de quarante ans, la Messe de Philippe Neri est un miracle quotidien. A peine Philippe commence-t-il à revêtir les ornements sacerdotaux, qu'il se sent ravi et enlevé vers Dieu. Son visage est coloré, ses yeux fixés au ciel ne voient plus ce qui l'entoure. Souvent il est pris par les larmes à tel point qu'il se fait lire des histoires drôles avant de célébrer la Messe. De cette manière il arrive parfois à tenir sans pleurer jusqu'à la consécration. A l'offrande, c'est son corps tout entier qui tremble et fait trembler la marche de l'autel. Au moment de la consécration, quand il prononce les paroles et élève l'Hostie, il s'élève lui-même si haut que parfois ses pieds quittent la terre. Il reste ainsi, immobile, suspendu miraculeusement pendant de longues minutes. Quand il communie, son cœur palpite, ses larmes coulent.
Comtesse d'Estienne d'Orves, Saint Philippe Néri, Paris, 1895.

Saint François d'Assise était lui aussi bouleversé durant la Messe : « L'homme doit trembler, le monde doit être secoué, tous les cieux doivent être profondément ébranlés quand le Fils de Dieu apparaît sur l'autel, dans les mains du prêtre. » Padre Pio mettait un quart d'heure à prononcer les paroles de la consécration, ces quelques mots qu'il disait en latin : Hoc est Corpus meum. Lorsqu'il élevait l'Hostie pour la présenter à l'adoration des fidèles, il restait ainsi pendant de longues minutes, les yeux fixés sur Jésus-Hostie.
Nicolas Buttet, L'Eucharistie à l'école des Saints, Editions de l'Emmanuel, Paris, 2000.

Dieu est plus honoré par une seule messe qu'Il ne saurait l'être par toutes les autres actions et des anges et des hommes, quelque ferventes et héroïques qu'elles puissent être… Quand je dis la messe ou que je l'entends, quand j'offre le sacrifice adorable en qualité de ministre ou de membre de l'Eglise, c'est alors, mon Dieu, que plein de confiance et de courage j'ose défier tout le ciel de faire quelque chose qui Vous plaise davantage.
Saint Claude La Colombière (1641-1682), Réflexions chrétiennes, 13, "De la messe", in Ecrits spirituels, DDB, 1982.

Sans l'Eucharistie, le monde disparaîtrait immédiatement.
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582).

Sans le saint sacrifice de la Messe, il y a des milliers d'âmes qui demeureraient, jusqu'au jugement dernier, dans la fournaise bouillonnante et qui, par l'exercice de ce saint office, en sont très vite délivrées, surtout si cet office est célébré par des prêtres saints et purs. Cet exercice opère des merveilles incompréhensiblement grandes dans le purgatoire et aussi ici-bas dans le temps. Chaque homme devrait, tous les jours, s'unir à ce sacrifice avec le désir le plus intime de participer à toutes les Messes de tous les prêtres, autant qu'il y en a dans le monde, en particulier aux Messes des saints prêtres ; il devrait souhaiter recevoir le Saint-Sacrement d'eux tous et en particulier de ces derniers dont le sacrifice est si agréable au Seigneur ; il devrait enfin y faire participer tous ceux aux intentions de qui il prie, vivants et morts. L'homme ne participe pas seulement à la Messe qu'il entend, mais à toutes les Messes qui sont dites dans le monde entier en-deça et au-delà des mers.
Jean Tauler (1300-1361), Sermon n°34, 5° sermon pour le Saint-Sacrement, Cerf, 1991.

Le monde pourrait vivre sans soleil, mais pas l'Eucharistie.
Saint Padre Pio (1887-1968).

Seule l'Eucharistie porte à la perfection les autres sacrements.
Nicolas Cabasilas (v.1320-v.1391), La vie en Christ, Ed. du Cerf, 1993.

O bienheureuse Messe, ô bienheureuse Messe, source de tant de biens ! Comment ne pas être avide d'assister tous les jours à ce divin sacrifice ?
Saint Léonard de Port-Maurice (1676-1751).

Qu'il est bon, Jésus sacramentel ! Il vous reçoit à toute heure du jour et de la nuit ; son amour n'a jamais de repos. Il est toujours plein de douceur pour vous. Il oublie vos péchés, vos imperfections, quand vous allez Le voir, pour ne vous dire que sa joie, sa tendresse et son amour. En vous recevant, on dirait qu'Il a besoin de vous pour être heureux. Oh ! remerciez-Le donc, ce bon Jésus, avec toute l'effusion de votre âme. Remerciez le Père de vous avoir donné son Fils ; remerciez le Saint-Esprit de L'avoir incarné de nouveau sur l'autel, par le ministère du prêtre, et pour vous personnellement. Invitez le ciel et la terre, les anges et les hommes à vous aider à remercier, à bénir et à exalter tant d'amour pour vous.
Saint Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, Sujets pour l'adoration du Très-Saint-Sacrement, Poussielgue, Paris, 1881.

La sainte Messe est la source, l'inspiration de tous les sacrifices, de tous les dévouements, de tous les héroïsmes surnaturels.
Chanoine Schorderet (1840-1893).

Pour montrer jusqu'à l'évidence au fidèle l'unité de son oblation, Notre-Seigneur a tenu, en instituant lui-même la liturgie du sacrifice de l'autel, à reproduire d'une façon sensible, sous nos yeux, le drame du Calvaire. Sa sagesse a fait de la confection même de l'eucharistie une copie de l'évènement du Golgotha, afin de nous faire conclure, de la ressemblance visible, à l'identité parfaite qui existe entre l'hommage de la messe et celui de la Croix.
Ce n'est par hasard que Notre-Seigneur a choisi, pour instituer la messe, deux éléments : l'un, le pain, qui se changera en son Corps, l'autre, le vin, qui se changera au Sang.
Ce pain et ce vin, séparés sur l'autel, fournissent une image sensible, que tout fidèle, même le plus simple, saisit, de la séparation réelle du Corps et du Sang, qui fut faite au Calvaire. La liturgie de la messe a donc été établie par Notre-Seigneur sous une forme dont la signification est à la portée de tous.
Le sens de cette « leçon de choses » est souligné et fixé par les paroles de la consécration. Ce n'est pas sans intention que le Christ a consacré séparément le pain et le vin. Il aurait pu dire sur les deux éléments à la fois : « Ceci est le Christ », ou même, d'une seule proposition : « Ceci est mon Corps et mon Sang », et opérer du même acte le changement des deux substances. Il n'a pas fait ainsi.
Mais, prenant le pain le premier, « il le bénit, le rompit en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon Corps. »
Puis, élevant la coupe du vin, il dit : « Buvez-en tous ; ceci est mon Sang. »
La liturgie de la messe, fixée et déterminée dans ce qu'elle a d'essentiel par Notre-Seigneur lui-même, met donc séparément le Corps sous les espèces du pain, le Sang sous celles du vin, pour représenter exactement le sacrifice du Calvaire, qui mit le Sang à part du Corps. Tout fidèle, si peu lettré qu'il soit, à condition qu'il observe et réfléchisse, est capable de voir et d'adorer le Calvaire sur l'autel.
Ce n'est certes pas un petit avantage de la liturgie de la messe, qu'elle puisse aussi clairement nous jeter aux pieds de la Croix !
Liturgia, publié sous la dir. de l'Abbé R. Aigrain, chap. XXIV : La liturgie dans la vie chrétienne, Paris, Bloud et Gay, 1930.

Les fidèles laïcs participent pleinement lorsque toute leur vie est profondément unie à l’Eucharistie ; lorsqu’elle est tout entière accueil de Dieu, écoute de la Parole, docilité à l’Esprit ; lorsqu’elle est adoration et action de grâce, mais aussi renouvellement de la Nouvelle Alliance ; lorsqu’elle est tout entière offrande et communion, sacrifice, impétration et expiation, don gratuit de Dieu pour les frères. L’Eucharistie est vraiment la source et le sommet de la vie et de la mission des fidèles lorsque confluent en elle et partent d’elle - dans la vie personnelle, familiale, professionnelle, artistique, culturelle, sociale et politique, dans les occupations quotidiennes et dans les tâches extraordinaires - l’exercice de la fonction sacerdotale, prophétique et royale de sa vie de chrétien. Je voudrais citer ici les paroles du Bienheureux Alberto Hurtada, à la canonisation duquel nous allons assister, si Dieu le veut : « Ma Messe est ma vie, et ma vie est une Messe prolongée ! ». Tel est le but et le chemin de toute pédagogie eucharistique.
Cardinal Francisco Javier Errazuriz Ossa, des pères de Schönstatt, archevêque de Santiago du Chili, président du Conseil épiscopal Latinoaméricain (C.E.L.AM.), 9ème Congrégation du synode des évêques à Rome, 7 octobre 2005.

La liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Eglise, et en même temps la source d'où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de 1'Église, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur. En revanche, la liturgie elle-même pousse les fidèles rassasiés des "mystères de la Pâque" à n'avoir plus "qu'un seul cœur dans la piété" (Postcommunion de la vigile pascale et du dimanche de Pâques) ; elle prie pour "qu'ils gardent dans leur vie ce qu'ils ont saisi par la foi" (Oraison du mardi de Pâques) ; et le renouvellement dans l'Eucharistie de l'alliance du Seigneur avec les hommes attire et enflamme les fidèles à la charité pressante du Christ. C'est donc de la liturgie, et principalement de l'Eucharistie, comme d'une source, que la grâce découle en nous et qu'on obtient avec le maximum d'efficacité cette sanctification des hommes dans le Christ, et cette glorification de Dieu, que recherchent, comme leur fin toutes les autres œuvres de l'Eglise.
Paul VI (1897-1978), Constitution Conciliaire Sacrosanctum Concilium (10), 4 décembre 1963.
Texte intégral

Tous dans l'Eglise, mais surtout les évêques et les prêtres doivent veiller à ce que ce sacrement d'amour soit au centre de la vie du peuple de Dieu pour qu'on agisse, à travers toutes les manifestations du culte qui lui est dû, de manière à rendre au Christ "amour pour amour" et qu'il devienne vraiment la vie de nos âmes.
Jean-Paul II (1920-2005), Redemptor Hominis (20), 4 mars 1979.
Texte intégral

L'An 2000 sera une année intensément eucharistique : dans le sacrement de l'Eucharistie, le Sauveur, incarné dans le sein de Marie il y a vingt siècles, continue à s'offrir à l'humanité comme source de vie divine.
Jean-Paul II (1920-2005), Lettre Apostolique Tertio Millenio Adveniente, sur la préparation du Jubilé de l'an 2000, 10 novembre 1994 (55).
Texte intégral

Il ne fait aucun doute que la célébration la plus élevée de la gloire divine se trouve aujourd'hui dans la liturgie : "Parce que la mort du Christ en croix et sa résurrection constituent le contenu de la vie quotidienne de l'Eglise et le gage de sa Pâque éternelle, la liturgie a pour première tâche de nous ramener inlassablement sur le chemin pascal ouvert par le Christ, où l'on consent à mourir pour entrer dans la vie" (Lettre apostolique Vicesimus quintus annus, n. 6). A présent, cette tâche s'exerce tout d'abord au moyen de la célébration eucharistique, qui rend présente la Pâque du Christ et en communique le dynamisme aux fidèles. Ainsi, le culte chrétien est l'expression la plus vive de la rencontre entre la gloire divine et la glorification qui s'élève des lèvres et du coeur de l'homme. A la "gloire de Yahvé qui emplit la demeure" (cf. Ex 40, 34) doit correspondre notre "glorification du Seigneur avec générosité" (Si 35, 7).
Jean-Paul II (1920-2005), Audience générale du 27 septembre 2000 (5) (Catéchèses sur l'Eucharistie, septembre - novembre 2000).
Texte intégral

Le lien entre le souvenir de Dieu et celui de l'homme se trouve également au centre de l'Eucharistie qui est le "mémorial" par excellence de la Pâque chrétienne. L'"anamnèse", c'est-à-dire l'action de se rappeler, est en effet le coeur de la célébration : le sacrifice du Christ, événement unique, accompli ef hapax, c'est-à-dire "une fois pour toutes" (He 7, 27 ; 9, 12.26 ; 10, 12), diffuse sa présence salvifique dans le temps et dans l'espace de l'histoire humaine. Cela est exprimé dans l'impératif final que Luc et Paul rapportent dans le récit de la Dernière Cène : "Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi [...] Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi" (1 Co 11, 24-25 ; cf. Lc 22, 19). Le passé du "corps donné pour nous" sur la Croix se présente vivant dans l'aujourd'hui et, comme le déclare Paul, s'ouvre à l'avenir de la rédemption finale : "Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne" (1 Co 11, 26). L'Eucharistie est donc le mémorial de la mort du Christ, mais est également présence de son sacrifice et anticipation de sa venue glorieuse. Elle est le sacrement de la proximité salvifique permanente du Seigneur ressuscité dans l'histoire. On comprend donc l'exhortation de Paul à Timothée : "Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d'entre les morts, issu de la race de David" (2 Tm 2, 8). Ce souvenir vit et agit de façon spéciale dans l'Eucharistie.
"Faire mémoire" signifie donc "ramener dans le coeur" dans la mémoire et dans l'affection, mais c'est également célébrer une présence. "L'Eucharistie, véritable mémorial du mystère pascal du Christ, peut faire que ce souvenir de son amour vive en nous. C'est pour cela que l'Eglise reste en état de veille ; sinon, si l'efficacité divine de ces stimulations, continuelles et très douces, ne la touchait pas, si elle ne ressentait pas la force vive des yeux de son Epoux fixés sur elle, elle serait très facilement oublieuse, tiède, infidèle" (Lettre apostolique Patres Ecclesiae, III : Ench. Vat., 7, 33). Cet appel à la vigilance rend nos liturgies eucharistiques ouvertes à la pleine venue du Seigneur, à l'apparition de la Jérusalem céleste. Dans l'Eucharistie, le chrétien affermit l'espérance de sa rencontre définitive avec son Seigneur.
Jean-Paul II (1920-2005), Audience générale du 4 octobre 2000 (3 & 5) (Catéchèses sur l'Eucharistie, septembre - novembre 2000).
Texte intégral

En tant que sacrifice de la Nouvelle Alliance, l'Eucharistie se présente comme un développement et un accomplissement de l'Alliance célébrée sur le mont Sinaï, lorsque Moïse versa la moitié du sang des victimes sacrificielles sur l'autel, symbole de Dieu, et l'autre moitié sur l'assemblée des fils d'Israël (cf. Ex 24, 5-8). Ce "sang de l’Alliance" unissait intimement Dieu et l'homme par un lien de solidarité. Avec l'Eucharistie, l'intimité devient totale, l'étreinte de Dieu avec l'homme atteint son sommet. C’est l'accomplissement de cette "Alliance nouvelle" qu'avait annoncée Jérémie (31, 31-34) : un pacte en esprit et selon le cœur, que la Lettre aux Hébreux exalte précisément en partant de l'oracle du Prophète, rappelant le sacrifice unique et définitif du Christ (cf. He 10, 14-17).
Nous pouvons alors illustrer l'autre affirmation : l'Eucharistie est un sacrifice de louange. Essentiellement orienté vers la communion plénière entre Dieu et l'homme, "le sacrifice eucharistique est la source et le sommet de tout le culte de l'Église et de toute la vie chrétienne. Les fidèles participent vraiment en plénitude à ce sacrifice d'action de grâce, de propitiation et de louange, lorsque non seulement ils offrent au Père, de tout leur cœur, en union avec le prêtre, la victime sainte, et s'offrent eux-mêmes avec elle, mais reçoivent également cette Victime dans le sacrement" (S. Congrégation des Rites, Instruction Eucharisticum mysterium, 3 e).
Comme le dit le mot lui-même dans son origine grecque, l'Eucharistie est "remerciement" ; en elle, le Fils de Dieu unit à lui-même l'humanité rachetée, dans un chant d'action de grâces et de louange. Rappelons que le mot hébreu "todah", que l'on traduit par "louange", signifie aussi "remerciement". Le sacrifice de louange était un sacrifice d'action de grâces (cf. Ps 49, 14. 23). Au cours de la dernière Cène, pour instituer l'Eucharistie, Jésus a rendu grâce à son Père (cf. Mt 26, 26-27, et parallèles) ; c'est là l'origine du nom de ce sacrement.
Jean-Paul II (1920-2005), Audience générale du 11 octobre 2000 (4 & 5) (Catéchèses sur l'Eucharistie, septembre - novembre 2000).
Résumé (en français)
Texte intégral (en anglais)

"Nous sommes devenus le Christ. En effet, s'il est la tête et nous ses membres, l'homme total est lui et nous" (Augustin, Tractatus in Jo. 21, 8). Ces paroles fortes de saint Augustin exaltent la communion intime qui, dans le mystère de l'Eglise, se crée entre Dieu et l'homme, une communion qui, sur notre chemin historique, trouve son signe le plus élevé dans l'Eucharistie. […]
Ce sont surtout les théologies johanniques et pauliniennes qui exaltent la communion du croyant avec le Christ dans l'Eucharistie. Lors du discours dans la synagogue de Capharnaüm, Jésus dit explicitement : "Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais" (Jn 6, 51). Le texte tout entier de ce discours vise à souligner la communion vitale qui s'établit, dans la foi, entre le Christ pain de vie et celui qui en mange. En particulier apparaît le verbe grec typique du quatrième Evangile pour indiquer l'intimité mystique entre le Christ et le disciple, ménein, "rester, demeurer" : "Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui" (Jn 6, 56 ; cf. 15, 4-9).
Cette communion avec le Christ engendre donc une transformation intime du fidèle. Saint Cyrille Alexandrin décrit de façon efficace cet événement, en montrant son retentissement dans l'existence et dans l'histoire : "Le Christ nous forme selon son image de façon à ce que les traits de sa nature divine resplendissent en nous à travers la sanctification, la justice et une vie bonne et conforme aux vertus. La beauté de cette image resplendit en nous qui sommes dans le Christ, lorsque nous nous montrons des hommes bons dans les oeuvres" (Tractatus ad Tiberium Diaconum sociosque, II, Responsiones ad Tiberium Diaconum sociosque in In divi Johannis Evangelium, vol. III, Bruxelles 1965, p. 590).
Jean-Paul II (1920-2005), Audience générale du 18 octobre 2000 (1, 3 & 5) (Catéchèses sur l'Eucharistie, septembre - novembre 2000).
Texte intégral

"Dans la liturgie terrestre, nous participons par un avant-goût à cette liturgie céleste" (Sacrosanctum concilium, n. 8 ; Gaudium et spes, n. 38). Ces mots si clairs et essentiels du Concile Vatican II nous présentent une dimension fondamentale de l'Eucharistie : le fait qu'elle soit "futurae gloriae pignus", gage de la gloire future, selon une belle expression de la tradition chrétienne (cf. SC, n. 47).
A propos de l'Eucharistie, Jésus affirme solennellement : "Qui mangera ce pain vivra à jamais [...] Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour [...] Voici le pain descendu du ciel ; il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères et ils sont morts ; qui mange ce pain vivra à jamais" (Jn 6, 51.54.58). La "vie éternelle", dans le langage du quatrième Evangile, est la vie divine elle-même, qui dépasse les frontières du temps. L'Eucharistie, étant communion avec le Christ, est donc participation à la vie de Dieu qui est éternelle et qui vainc la mort. C'est pourquoi Jésus déclare : "Or c'est la volonté de celui qui m'a envoyé que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné mais que je ressuscite au dernier jour. Oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle" (Jn 6, 39-40).
C'est pourquoi, dans la Lettre apostolique Dies Domini, en reprenant les paroles de Paul VI, j'ai exhorté les chrétiens à ne pas négliger "cette rencontre, ce banquet que le Christ nous prépare dans son amour. Que la participation y soit à la fois très digne et festive ! C'est le Christ, crucifié et glorifié, qui passe au milieu de ses disciples, pour les entraîner ensemble dans le renouveau de sa résurrection. C'est le sommet, ici-bas, de l'Alliance d'amour entre Dieu et son peuple : signe et source de joie chrétienne, relais pour la fête éternelle" (n. 58 ; cf. Gaudete in Domino, conclusion).
Jean-Paul II (1920-2005), Audience générale du 25 octobre 2000 (1, 4 & 5) (Catéchèses sur l'Eucharistie, septembre - novembre 2000).
Texte intégral

"O sacrement de la piété! O signe de l'unité! O lien de la charité !". L'exclamation de saint Augustin dans son commentaire de l'Evangile de Jean (In Johannis Evangelium 26, 13) reprend et synthétise les paroles que Paul a adressées aux Corinthiens et que nous venons d'entendre : "Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous formons est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain" (1 Co 10, 17). L'Eucharistie est le sacrement et la source de l'unité ecclésiale. Et cela a été répété depuis les origines de la tradition chrétienne, en se fondant précisément sur le signe du pain et du vin. Ainsi, dans la Didachè, un écrit rédigé à l'aube du christianisme, il est affirmé : "De même que ce pain rompu était auparavant dispersé sur les monts et, qu'une fois rassemblé, il est devenu une seule réalité, que ton Eglise se rassemble ainsi des extrémités de la terre dans ton royaume" (9, 1).
Cette communion-koinonía de type "vertical", car elle s'unit au mystère divin, engendre dans le même temps une communion-koinonía que nous pourrions dire "horizontale", c'est-à-dire ecclésiale, fraternelle, capable d'unir par un lien d'amour tous les participants à la même table. "Parce qu'il n'y a qu'un pain - nous rappelle Paul - , à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce corps unique" (1 Co 10, 17). […]
On renie donc la signification profonde de l'Eucharistie, lorsqu'on la célèbre sans tenir compte des exigences de la charité et de la communion. Paul est sévère avec les Corinthiens, car lorsqu'ils se rassemblent, "ce n'est plus le Repas du Seigneur" (1 Co 11, 20) qu'ils prennent, à cause des divisions, des injustices, des égoïsmes. Dans ce cas l'Eucharistie n'est plus agape, c'est-à-dire expression et source d'amour. Et celui qui y participe de façon indigne, sans qu'elle débouche sur la charité fraternelle, "mange et boit sa propre condamnation" (1 Co 11, 29).
Jean-Paul II (1920-2005), Audience générale du 8 novembre 2000 (1, 4 & 5) (Catéchèses sur l'Eucharistie, septembre - novembre 2000).
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Dans l'Eucharistie, nous avons Jésus, nous avons son sacrifice rédempteur, nous avons sa résurrection, nous avons le don de l'Esprit Saint, nous avons l'adoration, l'obéissance et l'amour envers le Père. Si nous négligions l'Eucharistie, comment pourrions-nous porter remède à notre indigence ?
Jean-Paul II (1920-2005), Lettre Encyclique Ecclesia de Eucharistia (60), 17 avril 2003.
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Toute célébration eucharistique actualise sacramentellement le don que Jésus a fait de sa vie sur la croix pour nous et pour le monde entier. En même temps, dans l'Eucharistie, Jésus fait de nous des témoins de la compassion de Dieu pour chacun de nos frères et sœurs. Autour du mystère eucharistique naît ainsi le service de la charité vis-à-vis du prochain, qui « consiste précisément dans le fait que j'aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n'apprécie pas ou que je ne connais même pas. Cela ne peut se réaliser qu'à partir de la rencontre intime avec Dieu, une rencontre qui est devenue communion de volonté pour aller jusqu'à toucher le sentiment. J'apprends alors à regarder cette autre personne non plus seulement avec mes yeux et mes sentiments, mais selon la perspective de Jésus Christ » (Encycl. Deus caritas est, 25 décembre 2005). De cette façon, dans les personnes que j'approche, je reconnais des frères et des sœurs pour lesquels le Seigneur a donné sa vie en les aimant « jusqu'au bout » (Jn 13, 1). Par conséquent, nos communautés, quand elles célèbrent l'Eucharistie, doivent prendre toujours plus conscience que le sacrifice du Christ est pour tous, et que l'Eucharistie presse alors toute personne qui croit en Lui à se faire « pain rompu » pour les autres et donc à s'engager pour un monde plus juste et plus fraternel. En pensant à la multiplication des pains et des poissons, nous devons reconnaître que le Christ, encore aujourd'hui, continue à exhorter ses disciples à s'engager personnellement : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mt 14, 16). La vocation de chacun de nous consiste véritablement à être, avec Jésus, pain rompu pour la vie du monde.
Benoît XVI, Exhortation Apostolique Post-Synodale Sacramentum Caritatis (88), 22 février 2007.
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« J'ai soif de toi. Ne doute jamais de ma miséricorde, du fait que je t'accepte sans cesse, de mon désir de te pardonner, de ma soif ardente de te bénir, de vivre en toi ma propre vie. J'ai soif de toi ! Si tu te crois sans importance aux yeux du monde, cela ne m'importe pas du tout. Pour moi, il n'y a qu'une chose qui importe : il n'y a rien de plus important dans le monde entier que toi. J'ai soif de toi ! Ouvre-toi à moi. Viens à moi et aie soif de moi. J'ai soif de toi !
Peu importent tes errements. Peu importe combien tu m'as oublié. Peu importent toutes les croix que tu as dû porter toute ta vie. Il n'y a qu'une seule chose dont je veux que tu te souviennes tout le temps, une seule chose qui ne changera jamais : J'ai soif de toi, tel que tu es. Tu n'as pas besoin de changer pour croire en mon amour, parce que c'est de croire en mon amour qui va te changer. Tu m'as oublié, et maintenant je te cherche à chaque instant de ta vie, me tenant debout, à la porte de ton cœur et frappant.
Tu penses que c'est dur à croire ? Alors regarde vers la Croix, regarde vers mon Cœur transpercé pour toi. Regarde vers mon Eucharistie. Tu n'as pas compris ma Croix ? Alors, écoute encore une fois ce que j'ai dit sur la Croix : J'ai soif ! Oui, j'ai soif de toi. J'ai soif de toi. J'ai cherché quelqu'un pour combler mon amour et je n'ai trouvé personne. Sois celui-ci. J'ai soif de toi - de ton amour. »
Bienheureuse Mère Teresa (1910-1997), extrait de son Testament spirituel.