Neuvaine à Saint Joseph



Pendant cette neuvaine, supposons que nous avons le bonheur de vivre au milieu de la Ste Famille, dans l’humble maison de Nazareth, et sous la conduite de S. Joseph à qui nous voulons désormais confier le soin de notre corps et de notre âme pendant toute notre vie et surtout à l’heure de la mort.
Oh ! la bonne pensée ! comme elle va nous aider à être pieux, doux, modeste, retenu, laborieux pendant ces jours bénis que nous consacrons à S. Joseph et pendant lesquels nous voulons, avant tout, lui demander d’être saint !
Puisque c’est dans l’aimable société de cette sainte Famille de Nazareth que nous voulons vivre, il faut bien connaître les conditions requises pour y être admis et les motifs qui nous poussent à demander avec instance à S. Joseph de nous accepter auprès de lui.
Ces conditions et ces motifs feront le sujet de nos méditations pendant ces neuf jours.



Motifs qui nous engagent à vivre avec la sainte Famille sous la dépendance de Saint Joseph

1er motif : L’abondance des vertus de Saint Joseph


Sixième Jour

La vertu est par elle-même un attrait. Voir la vertu et ne pas l’aimer est impossible tant que l’âme n’est pas entièrement pervertie.
La vertu est en quelque sorte l’aliment de l’âme, et tant que l’âme n’est pas morte par le péché mortel, elle court à la vertu partout où elle l’aperçoit. – La vertu est en quelque sorte le vêtement de l’âme, sa richesse, sa parure, et l’âme court à elle pour s’en revêtir.
Voilà pourquoi la pensée de vivre en union avec la sainte Famille sous la dépendance de S. Joseph est si attrayante. Il y avait tant de vertus sous ce toit de Nazareth !
Jésus et Marie l’embellissaient sans doute et l’embaumaient par leurs vertus particulières, mais tous deux venaient avec une déférence remarquable, s’édifier auprès de Joseph leur chef et leur protecteur, et Joseph communiquait à Jésus et à Marie les trésors dont le bon Dieu avait orné son âme.
Non certes, Jésus et Marie n’avaient rien à apprendre de Joseph, mais, en le voyant si saint, ils bénissaient Dieu et ils aimaient davantage celui à qui ils se soumettaient si volontiers.
Et nous, près de lui, oh ! comme nous nous formerons peu à peu à la vertu. On se réchauffe près du foyer, on s’embaume près des fleurs, on s’illumine près de la lumière. La vertu est communicative entre les âmes qui ont bonne volonté ; et en voyant S. Joseph dévoué à sa mission, patient dans l’adversité, soumis dans les traverses, confiant dans les peines, constant dans ses entreprises, prévenant dans es rapports, empressé à toute heure pour rendre service, comment n’aurais-je pas un peu de ces vertus ? Je veux aller à la maison de Nazareth avec l’ardeur que l’enfant avide de science met à aller auprès d’un maître instruit et aimé.

Récitez les litanies de S. Joseph ou une autre des prières que vous trouverez à la fin de cette Neuvaine.

J.M.J.
Avignon. – Imp. Aubanel frères.

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