Mois de Marie

avec les enfants de Fatima



Huitième Jour

J’aime le Christ !

L'Homme des douleurs, Hans MemlingPlus que l'Ange et plus que l'homme, Notre-Dame sait ce que nous devons à Dieu. Elle connaît sa Grandeur suprême, sa Souveraineté. Par un merveilleux privilège, Elle a senti battre près de son propre Cœur, dans son sein virginal, le Cœur de l'Éternel, épris d'un Amour Infini pour les créatures qu’Il a tirées du néant.
Cela lui permet de sonder mieux que nous la malice du péché.
Tout ce qui atteint son Fils adoré : crimes, blasphèmes, fautes de tous genres, blesse son Cœur maternel jusqu'en ses profondeurs,
C'est pourquoi la Vierge-Mère nous demande en premier lieu, de « réparer les péchés si nombreux qui offensent la divine Majesté ».
Entendons la plainte douloureuse du Sauveur : « J'ai cherché des consolateurs et je n'en ai pas trouvé » (1).
Avant sa Passion, Notre-Seigneur invite ses apôtres, ses disciples à le suivre : « Levez-vous... Allons » (2). Au moment de l'agonie, Il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. Ceux-ci s'endorment... Tous l'abandonnent...
Au Calvaire, Marie, saint Jean et les saintes femmes représentent seuls le groupe des fidèles. Ce groupe subsiste encore.
Il y a actuellement dans le monde des femmes, des jeunes filles, des mères de famille qui réparent, qui expient pour tous avec une générosité admirable.
Aimer l' « Amour » pour ceux qui l'ignorent, pour ceux qui le délaissent, pour ceux qui le méprisent, pour ceux qui l'outragent, voilà l'intime aspiration qui les anime parmi l'accomplissement de tous leurs devoirs.
Unissons-nous à cette élite cachée. Faisons de notre vie l'acte perpétuel, ininterrompu d'un indéfectible dévouement au Sauveur ; une protestation d'amour capable de couvrir les clameurs de la haine et les cris du blasphème.
Durant sa vie mortelle, le regard de Jésus pouvait toujours se reposer avec complaisance sur sa divine Mère et trouver en Elle un dédommagement aux iniquités et froideurs de la terre. Qu'il en soit ainsi avec nous.
Que notre « Maman du Ciel » nous serve d'entraîneuse. Efforçons-nous de placer nos pas dans la trace des siens. Il en coûtera d'abord à notre lâcheté ; mais les premières victoires remportées sur nous-mêmes, élargiront nos ambitions. Bientôt, nous comprendrons mieux la valeur surnaturelle de la souffrance : cette inséparable du Christ et de sa sainte Mère ici-bas. Lorsqu'elle se présentera, dépassant les causes humaines qui la provoquent bien souvent, nous l'accueillerons comme un don royal, un vrai don du Ciel puisqu'elle doit nous y conduire.
Elle nous placera auprès de l'Homme des Douleurs, nous permettant de Le consoler. Ce qui atteint le plus cruellement son Cœur en nos offenses, c'est la méconnaissance, le mépris qu'elles comportent, de ses adorables Tendresses de Père, d'Epoux et d'Ami.
« L'Amour n'est pas aimé ! » gémissent tous les Saints.
Par notre amour pratique et fervent, réparons donc les ingratitudes et les outrages du grand nombre.
Dans notre entourage au moins, que les glaces de l'indifférence disparaissent au contact de notre ardente charité : une charité aimable, expansive, se servant de tout pour répandre sa flamme et la communiquer.
Préparons, hâtons le règne des Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie sur la terre.

       (1) : Ps 68, V, 21.
       (2) : Joan. XIV, 31.


PRIÈRE

Ô bonne Mère, apprenez-moi, je vous en conjure, apprenez-moi à aimer votre divin Fils ! Obtenez-moi une étincelle de ce pur amour dont votre Cœur brûle pour Lui, ou prêtez-moi votre Cœur, afin que je puisse dignement recevoir Jésus en moi.
(Saint Pierre Claver)

Bénis soient à jamais le Cœur très aimant et le très doux nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et de la glorieuse Vierge Marie, sa Mère.
(300 j.)


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