Neuvaine à Saint Joseph



Pendant cette neuvaine, supposons que nous avons le bonheur de vivre au milieu de la Ste Famille, dans l’humble maison de Nazareth, et sous la conduite de S. Joseph à qui nous voulons désormais confier le soin de notre corps et de notre âme pendant toute notre vie et surtout à l’heure de la mort.
Oh ! la bonne pensée ! comme elle va nous aider à être pieux, doux, modeste, retenu, laborieux pendant ces jours bénis que nous consacrons à S. Joseph et pendant lesquels nous voulons, avant tout, lui demander d’être saint !
Puisque c’est dans l’aimable société de cette sainte Famille de Nazareth que nous voulons vivre, il faut bien connaître les conditions requises pour y être admis et les motifs qui nous poussent à demander avec instance à S. Joseph de nous accepter auprès de lui.
Ces conditions et ces motifs feront le sujet de nos méditations pendant ces neuf jours.



Conditions nécessaires pour être admis dans la sainte Famille

1ère condition : Vivre humble et caché


Premier Jour

Si vous n’êtes pas bien décidé à mener une vie humble, cachée, sans éclat, vous occupant, loin des regards et des applaudissements, à votre travail quotidien avec la seule pensée de contenter le bon Dieu, éloignant toute préoccupation de vanité et tout désir d’être connu, vous ne serez pas admis dans la sainte Famille.
Examinez quelles sont vos dispositions. Voulez-vous détacher votre cœur de tout ce que le monde aime, estime, recherche, et principalement de ce vain désir de paraître et de passer pour quelque chose dans l’opinion des hommes ? – Si sincèrement pour pouvez dire Oui, soyez dans la joie : vous ferez partie de la sainte Famille.
Voulez-vous obéir à cet attrait que la grâce met quelquefois dans votre cœur et qui vous pousse à fuir les louanges, à cacher vos succès, à laisser attribuer aux autres une partie du mérite qui vous est dû ? – Si sincèrement vous pouvez dire Oui, soyez dans la joie : vous ferez partie de la sainte Famille.
Promettez donc aujourd’hui à S. Joseph que vous ne chercherez pas à paraître dans telle et telle circonstance, - que vous garderez un peu mieux votre chambre, - que vous éviterez toute action d’éclat et que vous répéterez quelquefois dans la journée cette parole de l’Imitation : Mon Dieu apprenez-moi à aimer à vivre inconnu et à être compté pour rien !

Récitez les litanies de S. Joseph ou une autre des prières que vous trouverez à la fin de cette Neuvaine.

J.M.J.
Avignon. – Imp. Aubanel frères.

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