Au fil des jours ... en 2015





Samedi 11 avril 2015

Samedi in Albis

Saint Léon le Grand, pape et docteur

Saint Léon le Grand

Calendrier liturgique et sanctoral



17h30 : Remise et lecture de la bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde et premières Vêpres


Livret de la célébration

Misericordiae Vultus
Bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

La Bulle papale d'indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde a été présentée ce samedi 11 avril devant la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre. A cette occasion, la salle de presse du Saint-Siège publie une synthèse de ce document du Pape François :

« Dans la bulle d'indiction du Jubilé extraordinaire de la miséricorde, Misericordiae Vultus, qui comporte vingt-cinq chapitres, le Pape parcourt les traits saillants de la miséricorde divine à commencer par le visage lumineux du Christ. Miséricorde n'est pas un concept abstrait mais une réalité à découvrir, admirer et servir. Le texte se développe selon une forme trinitaire pour décrire l'Église comme signe crédible de la miséricorde. La vie de l'Église ne repose-t-elle pas sur la miséricorde !

Ensuite, le Saint-Père décrit les étapes du jubilé, dont l'ouverture (8 décembre) coïncide avec le cinquantième anniversaire de la clôture du concile Vatican II : L'Église ressent la nécessité de le garder vivant un événement qui a marqué une nouvelle étape de son histoire. Les pères conciliaires avaient fortement ressenti le souffle de l'Esprit, l'exigence de parler de Dieu à leurs contemporains d'une manière plus compréhensible. Étant abattus les murs qui depuis trop de temps avaient fait de l'Église une forteresse close, il convenait d'annoncer l'Évangile d'une façon nouvelle. La conclusion de l'année sainte extraordinaire est fixée au 20 novembre 2016, solennité du Christ Roi. La fermeture de la Porte Sainte sera l'occasion de rendre grâce à la Trinité pour cette période de grâce, de confier l'Église, l'humanité et l'univers à la souveraineté du Christ, afin qu'il distribue sa miséricorde comme la rosée du matin en vue d'une histoire féconde bâtie ensemble.

Une des particularités de ce jubilé est qu'il peut être célébré dans tous les diocèses. À Rome, la Porte Sainte de la basilique vaticane sera ouverte par le Pape le 8 décembre, et le dimanche suivant dans toutes les églises du monde désignées à cet effet, cathédrales ou sanctuaires fréquentés par les pèlerins. Reprenant l'enseignement de Jean XXIII, qui parlait de la médecine de la miséricorde, et celui de Paul VI, qui identifiait la spiritualité de Vatican II à celle du Samaritain, le bulle du Pape François précise les points saillants de ce jubilé extraordinaire : Le sens de la formule Miséricordieux comme le Père est miséricordieux, celui du pèlerinage et avant tout l'exigence du pardon qui est particulièrement chère au Pape. Quant aux œuvres de miséricordes matérielles comme spirituelles, elles devront réveiller une conscience personnelle souvent assoupie face au drame de la pauvreté, nous faire mieux entrer au cœur de l'Évangile où les pauvres sont les préférés de la divine miséricorde. Le carême sera l'occasion d'envoyer en mission des agents de la miséricorde, une initiative originale par laquelle le Saint-Père entend souligner l'attention pastorale de l'Église.

Ensuite le Pape François traite du rapport entre justice et miséricorde qui, sans vouloir s'en tenir à une vision légaliste, tende à la manifestation d'un amour miséricordieux. Puis il lance un appel contre la violence organisée, mais aussi contre les auteurs de la corruption et leurs complices. Ainsi dénonce-t-il cette plaie infectée en insistant pour que l'année sainte de la miséricorde soit un parcours de conversion, une occasion de changer de vie, un temps de compassion cordiale. Face au mal, à des crimes graves, il faut écouter la plainte des innocents, privées de leurs biens, de leur dignité, de leurs affections, et parfois de leur vie. Le mal ne produit qu'illusion et tristesse, alors que la vie véritable est toute autre chose. Dieu ne cesse de nous tendre la main, dit le Pape : Il est toujours disposé à l'écoute, comme je le suis avec mes frères évêques et prêtres. Prenons acte de l'appel à la conversion et à rechercher la justice, car c'est la miséricorde que l'Église offre.

Le rappel à l'indulgence comme caractère fondamental de tout jubilé permet au Pape de souligner que la divine miséricorde est commune aux chrétiens, aux musulmans et aux juifs : Puisse cette année sainte, vécue selon la miséricorde, favoriser le dialogue avec ces religions et les autres traditions spirituelles. Puisse-t-elle nous rendre plus aptes à l'ouverture et à la compréhension, éliminer en nous toute forme de préjugé ou de mépris, évacuer toute violence ou discrimination. Le Saint-Père espère que ce jubilé, vécu en symbiose avec la divine miséricorde, sera une occasion de vivre au quotidien cette grâce que le Père nous a toujours accordée. Laissons nous surprendre par Dieu au cours de cette année sainte extraordinaire car il ne cesse de nous ouvrir son cœur, de nous dire son amour et sa volonté de nous faire partager sa vie. Faisons donc écho à la parole de Dieu qui résonne pour nous pardonner, nous aider et nous aimer. Il est patient dans le réconfort et le pardon.

L'Église, conclut le Pape François, doit être l'interprète de chaque femme et de chaque homme pour répéter sans cesse : Souviens-toi Seigneur de ta miséricorde et de ton amour éternel. »

Source : salle de presse du Saint-Siège.


Célébration des premières Vêpres du IIe Dimanche de Pâques ou de la Divine Miséricorde

Homélie du Pape François - Texte intégral en français

« Le salut de Jésus ressuscité à ses disciples, le soir de Pâques, résonne encore en nous tous : « Paix à vous ! » (Jn 20, 19). La paix, surtout durant ces semaines, demeure comme le désir de nombreuses populations qui subissent la violence inouïe de la discrimination et de la mort, seulement parce qu’elles portent le nom de chrétiens. Notre prière se fait encore plus intense et devient un appel à l’aide au Père riche en miséricorde, afin qu’il soutienne la foi de tant de frères et sœurs qui sont dans la douleur, alors que nous demandons de convertir nos cœurs pour passer de l’indifférence à la compassion.

Saint Paul nous a rappelé que nous avons été sauvés dans le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus. Il est le Réconciliateur, qui est vivant au milieu de nous pour offrir le chemin de la réconciliation avec Dieu et entre les frères. L’Apôtre rappelle que, malgré les difficultés et les souffrances de la vie, grandit pourtant l’espérance dans le salut que l’amour du Christ a semé dans nos cœurs. La miséricorde de Dieu s’est répandue en nous, nous rendant justes, nous donnant la paix.

Une question est présente dans le cœur de beaucoup : pourquoi, aujourd’hui, un Jubilé de la Miséricorde ? Simplement parce que l’Église, en ce moment de grands changements d’époque, est appelée à offrir plus fortement les signes de la présence et de la proximité de Dieu. Ce n’est pas le temps pour la distraction, mais au contraire pour rester vigilants et réveiller en nous la capacité de regarder l’essentiel. C’est le temps pour l’Église de retrouver le sens de la mission que le Seigneur lui a confiée le jour de Pâques : être signe et instrument de la miséricorde du Père (cf. Jn 20, 21-23). C’est pour cela que l’Année Sainte devra maintenir vivant le désir de savoir accueillir les nombreux signes de la tendresse que Dieu offre au monde entier et surtout à tous ceux qui sont dans la souffrance, qui sont seuls et abandonnés, et aussi sans espérance d’être pardonnés et de se sentir aimés du Père. Une Année Sainte pour éprouver fortement en nous la joie d’avoir été retrouvés par Jésus, qui comme Bon Pasteur est venu nous chercher parce que nous nous étions perdus. Un Jubilé pour percevoir la chaleur de son amour quand il nous charge sur ses épaules pour nous ramener à la maison du Père. Une Année pour être touchés par le Seigneur Jésus et transformés par sa miséricorde, pour devenir nous aussi témoins de miséricorde. Voilà le motif du Jubilé : parce que c’est le temps de la miséricorde. C’est le temps favorable pour soigner les blessures, pour ne pas nous lasser de rencontrer tous ceux qui attendent de voir et de toucher de la main les signes de la proximité de Dieu, pour offrir à tous, à tous, le chemin du pardon et de la réconciliation.

Que la Mère de la Divine Miséricorde ouvre nos yeux, afin que nous comprenions l’engagement auquel nous sommes appelés ; et qu’elle nous obtienne la grâce de vivre ce Jubilé de la Miséricorde par un témoignage fidèle et fécond. »

Source : site internet du Vatican.



Marie, Refuge des pécheurs

« Le serviteur de Marie, viendrait-il à tomber, dans une heure d'égarement, au fond des plus honteux désordres, à commettre une abominable faute, que sa pauvre âme souillée et meurtrie, loin de se laisser aller au désespoir, goûterait au milieu des amertumes du péché commis, le bienfaisant sentiment de la confiance, et la joie si encourageant que donne l'espérance d'un prochain salut ; alors, tel le phare qui brille dans la nuit et rayonne l'espérance dans le coeur du matelot en danger de périr, ainsi cette vérité, que Marie est le salut assuré du pécheur fidèle à l'implorer, viendrait briller au-dessus de son âme et la préserver du désespoir. Pauvre victime de Satan, il saurait alors au milieu de sa honte, pour ne pas tomber dans les terreurs des jugements de Dieu et se garder d'un fatal découragement, il saurait se rappeler ces paroles de Notre-Dame à sainte Brigitte : « Je suis la Reine et la Mère de miséricorde ; je suis la joie des justes et la porte ouverte aux pécheurs pour aller à Dieu. Il n'y a pas dans tout le monde un seul homme, assez maudit à cause de ses péchés pour n'avoir pas de part à ma miséricorde. Tant que quelqu'un n'est pas entièrement rejeté de cette irrévocable malédiction que Dieu prononce contre les damnés, jusque là il n'est pas tellement maudit qu'il ne puisse réellement revenir au Seigneur et en obtenir grâce et pardon, pourvu qu'il m'appelle à son secours. (1) »
Oui, le privilège des consolations spirituelles est une des plus belles récompenses dont le Seigneur se plaît ici-bas à gratifier les serviteurs de Marie. »

1. Cité par saint Alphonse de Liguori : Gloire de Marie.

Chanoine Marie-Eugène Henry, Chapelain de Paray-le-Monial, Lueurs divines Tome I, Paray-le-Monial, Imprimerie Nouvelle, 1935.

Maria Refugium Peccatorum, Memento Mori, 17e siècle

Maria Refugium Peccatorum, Memento Mori, 17e siècle





Henry Du Mont (1610-1684) : Motet pour la Chapelle de Louis XIV - Magnificat
Les Pages de la Chapelle - Dir. Olivier Schneebeli



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