Au fil des jours ... en 2013





11 septembre : calendrier liturgique



« Pourquoi est-il si difficile d'avoir la paix dans cette vie ? Pourquoi nous laissons-nous troubler par tant de petites choses et d'aussi petites choses ? Dieu, la source d'où nous tirons notre origine, est le père de la paix, pourquoi donc sommes-nous si agités ? [...] C'est que notre intelligence est d'une activité dévorante, et qu'en même temps elle n'a pas de plaisir comparable à celui d'errer libre et à l'aventure. Elle a besoin d'une occupation continuelle ; elle demande toujours à se nourrir d'images ; elle est prompte à les épuiser, et, néanmoins, elle est toujours insatiable. C'est ce besoin d'images qui rend la vie contemplative si difficile.
[...]
La plus grande partie du pouvoir que le monde exerce sur nous vient de ce que nous l'avons laissé prendre possession de notre intelligence. Il serait bien moins difficile de le chasser de nos coeurs, si nous pouvions une fois bannir ses images de notre esprit. Le pouvoir de Satan sur le coeur procède de son pouvoir sur l'esprit. Notre affaire à tous, dans la vie spirituelle, sera donc, ou de nous débarasser des images qui nous obsèdent, ou de les changer.
[...]
Tel est notre esprit, tel sera notre coeur. Si notre esprit est rempli d'images du monde, jamais nous ne serons détachés du monde ; s'il est rempli d'images de lui-même, jamais nous ne triompherons de notre amour-propre. Si notre esprit ne veut pas demeurer en repos sans que des processions sans fin se déroulent au dedans de lui, eh bien ! que ce soient des processions religieuses. Que les images qu'il admet soient les images de Dieu, de Jésus, de Marie, les images des choses célestes. Je ne prétends pas dire qu'il soit tout à fait facile d'arriver à ce résultat ; mais c'est comparativement peu difficile ; d'ailleurs, il faut nécessairement que nous en venions à bout. »

R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le Précieux Sang ou le Prix de notre salut, Ambroise Bray, Paris, 1867 (4e éd.).




Audience générale de ce mercredi 11 septembre

Cinquante mille personnes ont assisté ce matin à l'audience générale Place St Pierre, au cours de laquelle le Pape a repris le cycle catéchistique de l'Année de la foi en traitant de la maternité de l'Eglise :
"Parmi les images choisies par le Concile Vatican II pour mieux exprimer la nature de l'Eglise, il y a celle de la mère... L'Eglise est notre mère dans la foi et la vie surnaturelle... Mais comment l'est-elle ? Partons de la maternité humaine. La mère génère la vie et porte à la vie son enfant. L'Eglise nous engendre dans la foi par l'action de l'Esprit qui la rend féconde. Si la foi est un acte personnel...nous la recevons des autres, d'une famille, d'une communauté qui nous enseignent à dire oui au Credo. Le chrétien n'est pas une île et on ne devient pas chrétien par nous-mêmes. La foi est un don de Dieu offert dans l'Eglise et à travers elle. Elle l'offre dans le baptême, qui nous fait naître en tant que fils de Dieu, lorsque l'Eglise mère nous engendre... Cela doit nous faire comprendre que notre appartenance à l'Eglise n'est pas quelque chose de superficiel et décoratif mais intérieur et vital. On n'appartient pas à l'Eglise comme on adhère à un parti et le lien avec elle est celui de l'enfant et de sa mère. Comme l'a dit saint Augustin, l'Eglise est la mère des chrétiens... Et une mère ne se limite pas à donner la vie... Elle sait aussi corriger, pardonner, comprendre, être proche dans les difficultés. En somme, une bonne mère aide ses enfants à sortir du cocon maternel et à marcher par eux-mêmes... En bonne mère, l'Eglise fait de même et accompagne notre croissance en nous transmettant la Parole", en guidant notre vie chrétienne "et en nous administrant les sacrements. Elle nous nourrit de l'Eucharistie, nous accorde le pardon de Dieu, nous offre le réconfort de l'onction des malades. Tout au long de notre vie de foi, de notre vie chrétienne, elle nous accompagne... Si l'Eglise est la mère des chrétiens, si elle fait les chrétiens, elle est faite d'eux. Elle ne nous est pas étrangère puisqu'elle est constituée" de l'ensemble des baptisés. "Nous tous sommes l'Eglise... C'est pourquoi nous devons tous vivre, pasteurs et fidèles, la maternité de l'Eglise. J'entends parfois dire : 'Je crois en Dieu mais pas dans l'Eglise', ou 'L'Eglise a dit, les prêtres disent'. Les prêtres sont une chose, mais l'Eglise n'est pas constituée que par les prêtres ! L'Eglise c'est nous tous. Qui dit croire en Dieu et non en l'Eglise déclare ne pas croire en lui-même, ce qui est une contradiction. Tous ensemble sommes l'Eglise, du nouveau-né baptisé au Pape en passant par les évêques. Tous égaux aux yeux de Dieu. Tous, nous sommes appelés à être éduqués dans la foi et à annoncer l'Evangile...afin que la lumière du Christ atteigne les confins de la terre. Alors, vive notre sainte mère l'Eglise !".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.9.13).





Christoph Nichelmann (1717-1762) : Concerto pour clavecin en ré mineur D-B M.TH.169 - I. Allegro
Académie de Musique Ancienne de Berlin

(Tableau de Christian Wilhelm Ernst Dietrich : Chutes d'eau dans la région de Rome)



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