Au fil des jours ... en 2013





Dimanche 24 février : 2ème dimanche de Carême

Introït (Ps. 24, 6, 3 et 22 - 1-2)



Reminíscere miseratiónum tuarum, Dómine, et misericórdiæ tuæ, quæ a sǽculo sunt : ne umquam dominéntur nobis inimíci nostri : líbera nos, Deus Israël, ex ómnibus angústiis nostris.
Ps. Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam.
V. Glória Patri.

Souvenez-vous de vos bontés, Seigneur, et de votre miséricorde qui datent des siècles passés. Que nos ennemis ne triomphent jamais de nous. Dieu d’Israël, délivrez-nous de toutes nos tribulations.
Ps. Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme ; mon Dieu, je mets ma confiance en vous, que je n’aie pas à rougir.
V. Gloire au Père.

calendrier liturgique



« Dans le Christ sur le Mont Thabor, l'éclat de la divinité resplendit à travers l'enveloppe corporelle et illumine son vêtement mortel. La transfiguration est un rayonnement de l'âme à travers le corps. Seul, un esprit tout-à-fait pur, une âme complètement unie à Dieu, aura en elle une telle force. C'est pourquoi ce ne sont pas les exercices extérieurs de la mortification et de l'ascèse qui sont ici décisifs, mais les dispositions de l'esprit.
Souvent, déjà en cette vie, ce qu'il y a de spirituel en nous, l'âme, irradie à travers le corps. Comme on peut connaître par ses yeux le péché et la mauvaise conscience d'un homme, ainsi se manifeste également dans l'attitude extérieure d'une manière perceptible pour nos sens, la paix de l'âme, la tranquillité sereine et la joie simple de l'enfant. Après la résurrection de la chair, cela sera vrai dans une mesure encore beaucoup plus grande. Car, alors, le corps n'imposera plus de limite à l'âme. Alors, la sainteté de notre vie et notre perfection seront seules à compter. Cela signifie pour les élus une béatitude, dont nous ne pouvons nous faire une idée, et pour les damnés une honte et un tourment éternels.
C'est pourquoi le dur labeur du carême ne restera pas sans récompense. Il est bon d'être auprès du Christ transfiguré, lorsqu'on est soi-même digne de la transfiguration.
Le moyen le plus efficace pour y parvenir est sans doute l'union quotidienne avec le Christ glorieux dans le sacrifice de la Messe et la sainte communion. Le bonheur de notre incorporation de chaque jour au Christ transfiguré doit rayonner dans nos yeux et dans notre attitude tout entière. »

Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.




Le dernier Angélus dominical de Benoît XVI

Deux cent mille fidèles sont venus pour prendre part au dernier Angélus dominical de Benoît XVI. La foule débordait sur la place Pie XII et l'avenue de la Conciliation. Salué à midi par une immense ovation, il a précédé sa méditation d'un chaleureux remerciement. En ce second dimanche de Carême, a-t-il dit, "la liturgie propose l'Evangile de la Transfiguration. Luc souligne tout particulièrement le fait que Jésus priait au moment de sa transfiguration. Ce fut une manifestation de son profond rapport avec le Père, une sorte de retraite spirituelle sur une montagne en compagnie de Pierre, Jacques et Jean, les disciples toujours présents lors des manifestations divines du Maître. Peu après avoir annoncé sa mort et sa résurrection, il leur offrit une anticipation de sa gloire. Dans la transfiguration comme dans le baptême, la voix du Père se manifeste pour dire : 'Celui-ci est mon fils, l'élu. Ecoutez-le !' La présence de Moïse et Elie, représentant la Loi et l'Antique Alliance, est hautement significative car toute l'histoire d'Israël tend vers le Christ, qui accomplit un nouvel Exode. Non vers une terre promise comme au temps mosaïque mais vers le ciel. Lorsque Pierre dit : 'Maître, comme il est beau d'être ici', cela représente l'impossibilité d'arrêter une pareille expérience mystique. Augustin dit que la nourriture spirituelle de Pierre en cette circonstance était le Christ même. Pourquoi aurait-il du redescendre vers des peines et des difficultés alors que sur la hauteur il était rempli d'un amour envers Dieu qui lui inspirait une sainte conduite. On tire d'importants enseignements de la méditation de ce passage évangélique, et d'abord le primat de la prière, sans laquelle l'engagement apostolique et la charité ne sont qu'activisme. Durant le Carême, il faut accorder toute sa place à la prière, personnelle comme communautaire pour animer notre vie spirituelle. Prier ne signifie pas s'isoler du monde et de ses contradictions...mais reprendre le chemin de l'action. La vie chrétienne...consiste en une perpétuelle ascension vers la rencontre avec Dieu, avant de redescendre de la montagne porter l'amour et la force qui en découle, de manière à servir nos frères et sœurs avec cet amour divin".
Aujourd'hui, a ajouté le Saint-Père, "cette Parole de Dieu, je la ressent comme tout particulièrement appliquée à ma personne, en ce moment de ma vie. Le Seigneur m'invite à gravir la montagne pour encore mieux prier et méditer, ce qui ne signifie pas que j'abandonne l'Eglise. Si Dieu me demande ceci c'est ustement pour que je puisse continuer à la servir avec l'application et l'amour que j'ai tenté jusqu'ici de lui offrir, d'une manière plus adaptée a mon âge et à mes forces. Invoquons l'intercession de Marie pour toujours servir le Seigneur dans la prière et la charité".

Après la prière mariale et les saluts linguistiques, le Pape a encore remercié les fidèles de leur solidarité et de leurs manifestations d'affection, les assurant de ses prières : "Nous devons aussi remercier Dieu pour l'apparition du soleil" au milieu d'une matinée qui s'annonçait pluvieuse. Benoît XVI s'est notamment adressé aux pèlerins polonais, auxquels il a rappelé qu'au Tabor le Christ "a révélé aux disciples la splendeur de sa divinité, en leur offrant l'assurance qu'au travers des tourments de la croix il parviendrait à la résurrection. Nous aussi devons percevoir cette présence, sa gloire et sa divinité dans la vie de l'Eglise, dans les événements de tous les jours". Il a enfin remercié les nombreux fidèles venus de diocèses et de paroisses italiennes, qu'il a assurés de leur rester proche dans la prière.

Source : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 24.2.13).





J.S. Bach : Concerto pour orgue n°2 en la mineur - 1. Allegro
(adapté de l'Op.3 n°8 pour 2 violons et basse continue de Vivaldi : en ligne demain)
Karl Richter - Orgue Silbermann (1761) à Arlesheim (Suisse)



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