Au fil des jours ... en 2014





1er janvier : Sainte Marie, Mère de Dieu

Au calendrier traditionnel : Circoncision de Notre Seigneur

calendrier liturgique



Intentions de prière du Pape pour le mois de janvier :

Générale (Universelle) :
"Pour que soit promu un authentique développement économique, respectueux de la dignité de tous les hommes et de tous les peuples."

Missionnaire (Pour l'évangélisation) :
"Pour que les chrétiens des diverses confessions puissent cheminer vers l'unité voulue par le Christ."

Sources : Apostolat de la Prière et Vatican Information Service.



47e Journée mondiale de la paix, sur le thème :
« La Fraternité, fondement et route vers la paix »


Message du Saint-Père publié par le Vatican le 12 décembre 2013.

Le Pape François a célébré ce matin à 10h00 la Messe à la basilique Saint-Pierre.


En cette 47e Journée mondiale de la paix, solennité de Marie, Mère de Dieu, le Pape François a confié à la Sainte Vierge les désirs de nos cœurs et les besoins du monde entier. Le Saint-Père a célébré la messe dans la Basilique Saint-Pierre avant de réciter l’Angélus à midi. En ce début d’année 2014, il a exhorté les fidèles à l’espérance. Non pas à une espérance illusoire, fondée sur de fragiles promesses humaines ; non pas à une espérance naïve qui imagine un avenir meilleur tout simplement parce qu’il s’agit du futur. Notre espérance trouve sa raison d’être dans la bénédiction de Dieu.

Traduction intégrale de l’homélie prononcée par le Pape François en ce 1er janvier 2014

« La première lecture nous a proposé à nouveau l’ancienne prière de bénédiction que Dieu avait suggérée à Moïse pour qu’il l’enseigne à Aaron et à ses fils : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 24-26). Il est ô combien significatif de réécouter ces paroles de bénédiction au début d’une année nouvelle : elles accompagneront notre chemin pour le temps qui s’ouvre devant nous. Ce sont des paroles de force, de courage, d’espérance. Non pas une espérance illusoire, basée sur de fragiles promesses humaines ; ni une espérance naïve qui imagine un avenir meilleur seulement parce qu’il est l’avenir. Cette espérance a sa raison dans la bénédiction de Dieu, une bénédiction qui contient le souhait le plus grand, le souhait de l’Église pour chacun de nous, souhait rempli de toute la protection affectueuse du Seigneur, de son aide providentielle. Le souhait contenu dans cette bénédiction s’est réalisé pleinement en une femme, Marie, en tant que destinée à devenir la Mère de Dieu ; et il s’est réalisé en elle avant toute autre créature.
Mère de Dieu ! C’est le titre principal et essentiel de la Vierge. Il s’agit d’une qualité, d’un rôle que la foi du peuple chrétien, dans sa tendre et naïve dévotion pour la maman du ciel, a perçu depuis toujours.

Rappelons-nous ce grand moment de l’histoire de l’Église antique, le Concile d’Éphèse, au cours duquel fut défini avec autorité la maternité divine de la Vierge. La vérité sur la maternité divine de Marie trouva écho à Rome où, peu de temps après, fut construite la Basilique de Sainte Marie Majeure, premier sanctuaire marial de Rome et de tout l’Occident, où on vénère l’image de la Mère de Dieu – la Theotokos – sous le titre de Salus populi romani. On raconte que, pendant le Concile, les habitants d’Éphèse se rassemblèrent devant la porte de la Basilique où se réunissaient les Évêques et crièrent : « Mère de Dieu ! » Les fidèles, demandant de définir officiellement ce titre de la Vierge, montraient en reconnaître la divine maternité. C’est l’attitude spontanée et sincère des enfants qui connaissent bien leur Mère, parce qu’ils l’aiment d’une immense tendresse.

Marie est depuis toujours présente dans le cœur, dans la dévotion et surtout sur le chemin de foi du peuple chrétien. « L’Eglise marche au cours du temps… et sur ce chemin elle progresse en suivant l’itinéraire accompli par la Vierge Marie » (Jean-Paul II, Enc. Redemptoris Mater, n. 2). Notre itinéraire de foi est le même que celui de Marie, c’est pourquoi nous la sentons particulièrement proche de nous ! Concernant la foi, qui est le pivot de la vie chrétienne, la Mère de Dieu a partagé notre condition, elle a du marcher sur les mêmes routes que nous parcourons, parfois difficiles et obscures, elle a du avancer dans le « pèlerinage de la foi » (Const. Lumen gentium, n. 58).

Notre chemin de foi est lié de manière indissoluble à Marie depuis que Jésus, mourant sur la croix, nous l’a donnée pour Mère en disant : « Voici ta mère ! » (Jn 19, 27). Ces paroles ont la valeur d’un testament et donnent au monde une Mère. Depuis ce moment, la Mère de Dieu est devenue aussi notre Mère ! Au moment où la foi des disciples était fissurée par tant de difficultés et d’incertitudes, Jésus les confiait à Celle qui avait été la première à croire, et en qui la foi n’a jamais faibli. Et la « femme » devient notre Mère au moment où elle perd son divin Fils. Son cœur blessé se dilate pour faire place à tous les hommes, bons et mauvais, et elle les aime comme elle aimait Jésus. La femme qui aux noces de Cana en Galilée avait coopéré par la foi à la manifestation des merveilles de Dieu dans le monde, au calvaire tient allumée la flamme de la foi en la résurrection du Fils, et elle la communique aux autres avec une affection maternelle. Marie devient ainsi source d’espérance et de vraie joie !

La Mère du Rédempteur nous précède et sans cesse nous confirme dans la foi, dans la vocation et dans la mission. Par son exemple d’humilité et de disponibilité à la volonté de Dieu elle nous aide à traduire notre foi en annonce joyeuse et sans frontières de l’Évangile. Ainsi notre mission sera féconde, parce que modelée sur la maternité de Marie. Confions lui notre itinéraire de foi, les désirs de notre cœur, nos nécessités, les besoins du monde entier, spécialement la faim et la soif de justice et de paix ; et invoquons-la tous ensemble : Sainte Mère de Dieu ! »

Source : Radio Vatican.


Après la messe en la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu et à l'occasion de la XLVIIe Journée mondiale de la Paix, le Pape François a récité l'Angélus avec les fidèles réunis Place St Pierre. Auparavant, le Pape leur a dit quelques mots sur la paix : "Comme l'ont fait mes prédécesseurs à commencer par Paul VI, j'ai développé ce sujet dans un message déjà diffusé et qui aujourd'hui est remis à tous. A la base, se trouve la conviction que nous sommes tous les fils d'un unique Père céleste, nous faisons partie de la même famille humaine et nous partageons un destin commun. En découle pour chacun la responsabilité d’œuvrer afin que le monde devienne une communauté de frères qui se respectent, s'acceptent dans leur diversité et prennent soin les uns des autres. Nous sommes aussi appelés à prendre conscience des violences et des injustices présentes dans de nombreuses parties du monde et qui ne peuvent pas nous laisser indifférents et immobiles : l'engagement de tous est nécessaire pour construire une société vraiment plus juste et solidaire. De tous les coins de la terre, aujourd'hui les croyants élèvent leur prière pour demander au Seigneur le don de la paix et la capacité de la porter dans tous les milieux".

Le Saint-Père a souhaité qu'en ce premier jour de l'année, le Seigneur nous aide à tous nous mettre en marche de façon plus décisive sur les voies de la justice et de la paix, "que l'Esprit Saint agisse dans les cœurs, fasse tomber les fermetures et les duretés et nous accorde de nous attendrir devant la faiblesse de l'Enfant Jésus. En effet, la paix exige la force de la douceur, la force non violente de la vérité et de l'amour". Le Pape a aussi encouragé les fidèles à mettre leurs espérances dans les mains de Marie avec confiance. "Nous confions à celle qui étend sa maternité à tous les hommes, le cri de paix des populations opprimées par la guerre et la violence, pour que le courage du dialogue et de la réconciliation prévale sur les tentations de vengeance, d'arrogance et de corruption. Demandons-lui que l'Evangile de la fraternité, annoncé et témoigné par l'Eglise, puisse parler à toute conscience et abattre les murs qui empêchent les ennemis de se reconnaître frères".

Après l'Angélus, le Pape a souhaité une bonne année à tous les fidèles, "une année de paix". Il a remercié le Président de la République italienne des paroles qu'il lui a adressées dans son message à la nation le 31 décembre au soir, afin que "le peuple italien puisse regarder l'avenir avec confiance et espérance". Le Saint-Père a aussi salué les initiatives de prière en faveur de la paix, en particulier la marche nationale du 31 décembre au soir à Campobasso (Italie) organisée par la CEI, Caritas et Pax Christi, la communauté de San Egidio. Il a également remercié les familles du mouvement de l'Amour familial qui ont prié la nuit Place St Pierre ainsi que les volontaires de l'association Fraterna Domus. Avant de conclure, il a évoqué les Chanteurs de l'Etoile, Sternsinger, des enfants et jeunes allemands qui apportent dans les maisons la bénédiction de Jésus avec leurs chansons, et récoltent des dons pour les enfants nécessiteux.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.1.14)



« Cette maternité de la Très Sainte Vierge prend son origine, son lustre et son autorité de la paternité divine de celui "a quo omnis paternitas in coelo et in terra nominatur" (Ep II, 15). Car il est le Père de celui dont la Vierge est Mère... Comme toutes les merveilles de la naissance divine du Fils de Dieu sont encloses en la paternité divine comme en leur centre et en leur origine ; ainsi, les merveilles de la naissance humaine de ce même Fils de Dieu sont comprises en la maternité divine, comme au point et en l'origine d'où elles naissent et où elles se rapportent.
Disons en somme que cette maternité est une qualité si haute et si éminente qu'elle ne regarde que Dieu au-dessus de soi et tout le reste bien inférieur à soi ; que c'est une qualité si sainte qu'elle suppose une grâce toute singulière, un comble de grâce et une grâce toute pleine de privilèges ; que c'est une qualité si rare qu'elle est unique en la terre et au ciel ; car la terre porte plusieurs enfants adoptifs de Dieu, et le ciel est rempli de saints et d'anges qui sont enfants de Dieu. Mais le ciel et la terre ne portent qu'une Mère de Dieu, elle est unique et singulière en cette qualité ; comme il n'y a entre les personnes divines qu'une personne incréée qui porte la qualité de Père ; aussi entre toutes les personnes créées établies en l'ordre de la nature, de grâce et de gloire en la terre et au ciel, il n'y a qu'une personne créée, il n'y a que Marie qui ait la qualité de Mère au regard de Dieu et qui soit Mère de celui dont Dieu est Père ; qualité si haute, si rare et si sainte que nous ne la pouvons assez admirer ; qualité si divine qu'elle approche Dieu de si près et l'approche tellement en qualité de Mère qu'elle le conçoit, le contient et l'engendre en soi-même et hors de soi-même, le donnant au monde... »

Cardinal de Bérulle (1575-1629), Discours sur l'Etat et les Grandeurs de Jésus..., Discours XI, in Molien, "Les grandeurs de Marie d'après l'Ecole française", Desclée de Brouwer, 1930.



« Pour être de bon aloi, le culte de la Mère de Dieu doit jaillir du coeur ; les actes du corps n'ont ici utilité ni valeur s'ils sont isolés des actes de l'âme. Or, ceux-ci ne peuvent se rapporter qu'à un seul objet, qui est que nous observions pleinement ce que le divin Fils de Marie commande. Car, si l'amour véritable est celui-là seul qui a la vertu d'unir les volontés, il est de toute nécessité que nous ayons cette même volonté avec Marie de servir Jésus Notre-Seigneur. La recommandation que fit cette Vierge très prudente aux serviteurs des noces de Cana, elle nous l'adresse à nous-mêmes : "Faites tout ce qu'il vous dira" (Jn II, 5). Or, voici la parole de Jésus-Christ : "Si vous voulez entrer dans la vie, observez les commandements" (Mt XIX, 17).
Que chacun se persuade donc bien de cette vérité que, si sa piété à l'égard de la bienheureuse Vierge ne le retient pas de pécher ou ne lui inspire pas la volonté d'amender une vie coupable, c'est là une piété fallacieuse et mensongère, dépourvue qu'elle est de son effet propre et de son fruit naturel. »

St Pie X, extrait de l'Encyclique Ad diem illud laetissimum, 2 février 1904.
Texte intégral sur le site internet du Vatican.






Orlandus Lassus (1532-1594) : Alma Redemptoris Mater
The Tallis Scholars - Dir. Peter Phillips



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