Au fil des jours ... en 2011





Dimanche 06 mars : 9ème Dimanche du Temps ordinaire

Dimanche de la Quinquaségime



« Je découvre la voie de la perfection, et je vois clairement ce que je dois faire.
Mais, accablé du poids de ma corruption, je ne m'élève à rien de parfait.
Oh ! que votre grâce, Seigneur, m'est nécessaire, pour commencer le bien, le continuer et l'achever !
Car sans elle je ne puis rien faire ; mais je puis tout en vous, quand votre grâce me fortifie.
O bienheureuse grâce, qui rendez riche en vertus le pauvre d'esprit, et celui qui possède de grands biens humble de coeur !
Venez, descendez en moi, remplissez-moi dès le matin de votre consolation, de peur que mon âme, épuisée, aride, ne vienne à défaillir de lassitude.
J'implore votre grâce, ô mon Dieu ! Je ne veux qu'elle ; car votre grâce me suffit, quand je n'obtiendrais rien de ce que la nature désire.
Elle enseigne la vérité et règle la conduite ; elle est la lumière du coeur, et sa consolation dans l'angoisse ; elle chasse la tristesse, dissipe la crainte, nourrit la piété, produit les larmes.
Que suis-je sans elle, qu'un bois sec, un rameau stérile qui n'est bon qu'à jeter ?
"Que votre grâce, Seigneur, me prévienne donc et m'accompagne toujours ; qu'elle me rende sans cesse attentif à la pratique des bonnes oeuvres : je vous en conjure par Jésus-Christ, votre Fils. Ainsi soit-il." »

Imitation de Jésus-Christ, L. III, chap. LV.






O mon Dieu, Trinité que j'adore,
aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité !
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte
plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel,
votre demeure aimée et le lieu de votre repos ;
que je ne vous y laisse jamais seul,
mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante,
toute livrée à votre action créatrice.

O mon Christ aimé crucifié par amour,
je voudrais être une épouse pour votre cœur ;
je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer... jusqu'à en mourir !
Mais je sens mon impuissance et
je Vous demande de me revêtir de Vous-même,
d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme ;
de me submerger, de m'envahir, de Vous substituer à moi,
afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur,
comme Réparateur et comme Sauveur.

O Verbe éternel, parole de mon Dieu,
je veux passer ma vie à Vous écouter,
je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ;
puis, à travers toutes les nuits, tous les vides,
toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et
demeurer sous votre grande lumière.
O mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse
plus sortir de votre rayonnement.

O Feu consumant, Esprit d'amour,
survenez en moi afin qu'il se fasse en mon âme
comme une incarnation du Verbe ;
que je Lui sois une humanité de surcroît,
en laquelle il renouvelle tout son mystère.

Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature,
ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel
Vous avez mis toutes vos complaisances.

O mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, Immensité où je me perds,
je me livre à Vous comme une proie ;
ensevelissez-vous en moi,
pour que je m'ensevelisse en Vous, en attendant
d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.

Bienheureuse Elisabeth de la Trinité




Le Sacré Coeur



Méditation du soir...

« Il me semble que rien ne dit plus l'amour qui est au Coeur de Dieu que l'Eucharistie : c'est l'union, la consommation, c'est lui en nous, nous en lui, et n'est-ce pas le ciel sur la terre ? Le ciel dans la foi en attendant la vision du face-à-face tant désirée. »

Bienheureuse Elisabeth de la Trinité, Lettre 165, in "Oeuvres complètes", Le Cerf, 1991.




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