Au fil des jours ... en 2013





Dimanche 21 juillet

calendrier liturgique



« La vie du corps, quelque précieuse et désirable qu'elle soit, n'est pas le but dernier de notre existence. Elle est une voie et un moyen pour arriver, par la connaissance du vrai et l'amour du bien, à la perfection de la vie de l'âme.

C'est l'âme qui porte gravée en elle-même l'image et la ressemblance de Dieu (Gn 1,26). C'est en elle que réside cette souveraineté dont l'homme a été investi quand il a reçu l'ordre de soumettre la nature et de mettre à son service les terres et les mers (Gn 1,28)...

De ce point de vue, tous les hommes sont égaux ; il n'y a pas de différence entre riches et pauvres, maîtres et serviteurs, princes et sujets : "Ils n'ont tous qu'un même Seigneur" (Rm 10,12). Il n'est permis à personne de violer impunément cette dignité de l'homme que Dieu lui-même honore avec un grand respect, ni d'entraver la marche de l'homme vers cette perfection qui correspond à la vie éternelle et céleste...

C'est de là que découle la nécessité du repos et de la cessation du travail le jour du Seigneur. Le repos, d'ailleurs, ne doit pas être entendu comme une plus large part faite à une oisiveté stérile, ou encore moins comme un désœuvrement qui provoque l'immoralité et dissipe les salaires, mais bien comme un repos sanctifié par la religion... Tel est surtout le caractère et la raison de ce repos du septième jour dont Dieu avait fait déjà un des principaux articles de la Loi : "Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat" (Ex 20,8), et dont il avait lui-même donné l'exemple par ce mystérieux repos pris aussitôt après la création de l'homme : "Il se reposa le septième jour de tout le travail qu'il avait fait" (Gn 2,2). »

Léon XIII, pape de 1878 à 1903, Encyclique « Rerum novarum » (32), 15 mai 1891.




Angélus de ce dimanche 21 juillet

Revenant sur l'épisode évangélique de la visite de Jésus à Marthe et Marie à Béthanie, le Pape a évoqué ce matin à l'Angélus deux points forts pour la vie du chrétien : L'écoute de la Parole de Dieu et le service concret du prochain, qui ne doivent pas être vécus séparément mais "en profonde unité et harmonie". Il a expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que ces deux femmes "accueillent Jésus mais de façon différente". Marie s'assoit à ses pieds et l'écoute alors que Marthe s'affaire aux tâches domestiques, réprimandant sa sœur qui ne l'aide pas, et dit au Seigneur : 'Cela ne te fais rien que ma sœur me laisse seule à faire le service ? Dis-lui donc de m'aider'. Et Jésus lui répond avec douceur : 'Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire'. "Que veut dire Jésus par là ? : Avant tout, il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas d'opposer deux attitudes : l'écoute de la parole du Seigneur, la contemplation, et le service concret envers le prochain. Ces deux attitudes ne s'opposent pas, au contraire, elles sont toutes deux essentielles pour notre vie chrétienne et ne doivent jamais être séparées, mais vécues en profonde unité et harmonie".

"Alors, pourquoi Jésus reprend Marthe ? Parce qu'elle a pensé que l'essentiel était seulement ce qu'elle était en train de faire, c'est-à-dire qu'elle était trop absorbée et préoccupée par les choses à faire. Chez un chrétien, les œuvres de service et de charité ne sont jamais détachées de la source principale de chacune de nos actions c'est à dire de l'écoute de la Parole du Seigneur, d'être aux pieds de Jésus, comme Marie, dans une attitude de disciple. C'est pour cela que Jésus a réprimandé Marthe. Dans notre vie chrétienne également, prière et action sont toujours profondément unies. Une prière qui ne conduit pas à une action concrète envers le frère pauvre, malade, dans le besoin...est une prière stérile et incomplète. Mais, de la même façon, quand, dans le service ecclésial, on ne pense qu'à faire, que l'on donne plus de poids aux choses, aux fonctions, aux structures, et que l'on oublie la centralité du Christ, que l'on ne prend pas de temps pour dialoguer avec lui dans la prière, on risque de servir soi-même et non Dieu présent dans le frère nécessiteux... Demandons donc à la Vierge Marie, Mère de l'écoute et du service de nous enseigner à méditer dans notre cœur la Parole de son fils, à prier fidèlement, pour être toujours plus attentifs aux besoins de nos frères".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.7.13).





Antonio Vivaldi (1678-1741) : "Credo" RV 591
Szekeres Ferenc

Tableau : La Pietà du Titien



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