Au fil des jours ... en 2015





Samedi 28 novembre 2015

En certains endroits : Ste Catherine Labouré, religieuse

Ste Catherine Labouré, religieuse

Calendrier liturgique et sanctoral



Voyage apostolique du Pape François au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine

Voyage apostolique du Pape François au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine

Missel pour le Voyage apostolique du Saint-Père

08h30 : Visite au sanctuaire anglican des martyrs de Namugongo (en direct sur KTO à 6h30)
09h00 : Visite au sanctuaire catholique des martyrs de Namugongo (en direct sur KTO à 7h00)
09h30 : Messe pour les martyrs d’Ouganda près du sanctuaire catholique (en direct sur KTO à 7h30)
[Homélie]
15h15 : Rencontre avec les jeunes à Kololo Air Strip à Kampala (en direct sur KTO à 13h15)
[Discours]
17h00 : Visite à la Maison de charité de Nalukolongo (en direct sur KTO à 15h00)
[Paroles]
18h00 : Rencontre avec les évêques d'Ouganda à l’Archevêché
19h00 : Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans la cathédrale (en direct sur KTO à 17h00)
[Discours]

Fuseau horaire :
Rome : +1h UTC
Entebbe : +3h UTC



Visite au sanctuaire anglican des martyrs de Namugongo




Visite au sanctuaire catholique des martyrs de Namugongo




Messe pour les martyrs d’Ouganda près du sanctuaire catholique


Le Pape François, après une visite au sanctuaire anglican de Namugongo, s'est rendu ce samedi 28 novembre au sanctuaire catholique voisin, pour un messe en l'honneur des martyrs communs aux deux Églises, tués en 1886 par le roi Mwanga ll. Cette cérémonie s'est tenue devant une foule immense, avec deux millions de participants attendus. À noter dans l'assistance, la présence annoncée du Président ougandais Yoweri Museveni, mais aussi celle du roi Mutebi II (qui exerce dans la province du Bouganda une fonction essentiellement honorifique, tolérée par le gouvernement), descendant de la dynastie des Baganda, et donc, du roi Mwanga II, persécuteur des chrétiens à la fin du XIXe siècle.

Cette messe, concélébrée avec plusieurs dizaines d'évêques venus de plusieurs pays, était la plus importante de ce voyage du Pape en Afrique. Elle se tenait un petit peu plus de 50 ans après la canonisation, à Rome en 1964, des martyrs de l'Ouganda, 46 ans après la venue à Kampala du Pape Paul VI, et 22 ans après la visite de Jean-Paul II.

Dans son homélie, prononcée en italien, le Pape François a situé les martyrs ougandais dans la longue lignée des martyrs chrétiens à travers les siècles et les continents. « Depuis l’âge apostolique jusqu’à nos jours, un grand nombre de témoins est sorti pour proclamer Jésus et manifester la puissance de l’Esprit Saint. Aujourd’hui, nous rappelons avec gratitude le sacrifice des martyrs ougandais (...). Nous rappelons aussi les martyrs anglicans, dont la mort pour le Christ rend témoignage à l’œcuménisme du sang, a rappelé le Saint-Père, toujours très attaché à cette unité des chrétiens dans la fidélité à l'Évangile. Tous ces témoins ont cultivé le don de l’Esprit Saint dans leur vie et ont librement donné le témoignage de leur foi en Jésus Christ, même au prix de leur vie, et beaucoup dans un si jeune âge. »

Pour le Pape, le don de leur vie doit amener les chrétiens d'aujourd'hui à s'engager concrètement, avec patience et courage. « Si, comme les martyrs, nous ravivons chaque jour le don de l’Esprit qui habite en nos cœurs, nous deviendrons alors certainement ces disciples-missionnaires que le Christ nous appelle à être. Pour nos familles et nos amis sûrement, mais aussi pour ceux que nous ne connaissons pas, spécialement pour ceux qui pourraient être peu bienveillants et même hostiles à notre égard. »

Animés de cette charité, les chrétiens ougandais sont appelés à s'investir dans la vie de la nation, « à rejoindre ceux qui sont dans le besoin, à coopérer avec les autres pour le bien commun et à construire une société plus juste, qui promeut la dignité humaine, sans exclure personne, qui défend la vie, don de Dieu, et protège les merveilles de la nature, la Création, notre maison commune. »

Rendre hommage aux martyrs, ce n'est donc pas seulement honorer le passé de l'Église d'Afrique mais aussi et surtout bâtir son avenir : « On ne s’approprie pas cet héritage comme un souvenir de circonstance ou en le conservant dans un musée comme si c’était un joyau précieux, a insisté le Pape. Nous l’honorons vraiment et nous honorons tous les Saints, lorsque plutôt nous portons le témoignage qu’ils ont rendu au Christ dans nos maisons et à nos voisins, dans nos lieux de travail et dans la société civile, soit que nous restions dans nos maisons ou que nous nous rendions jusqu’au coin le plus reculé du monde. »

Source : Radio Vatican.

Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog.



Rencontre avec les jeunes à Kololo Air Strip à Kampala


Dans l'après-midi de ce samedi 28 novembre, le Pape François a rencontré plusieurs milliers de jeunes Ougandais, sur l'aérodrome de Air Kololo Strip. Dans un premier temps, il a écouté le récit de deux jeunes qui ont témoigné des ravages du Sida et de la présence de milices qui tuent et enrôlent des enfants et des adolescents.

Winnie Nansumba, une jeune femme de 24 ans atteinte de Sida, qui a perdu ses parents à l’âge de 7 ans, a tout d’abord pris la parole. « Chers jeunes, a-t-elle déclaré, vos corps sont le temple de Dieu, il faut en prendre soin ». « Travaillons ensemble pour adopter de nouvelles pratiques, de nouveaux comportements pour participer à la lutte contre le virus du Sida ».

Autre témoignage : celui d’un jeune homme, Emmanuel Odokonyero qui, en 2003, a été enlevé dans son école par des hommes de la LRA, l’Armée de résistance du Seigneur. Il a été torturé, a vu ses compagnons torturés, assassinés avant de parvenir à s’échapper. Il a appelé à prier pour « tous ceux qui sont encore retenus en otage » et a dit avoir « pardonné à ses bourreaux ». « Chers jeunes, parmi toutes les tentations et défis, continuons à avoir confiance en notre Seigneur ».

Le Pape, en espagnol, dans un discours totalement improvisé, a dit avoir écouté ces deux témoignages « avec beaucoup de souffrance » mais c’est un message d’espérance qu’il a adressé à tous les jeunes, en rappelant qu’il y a toujours un horizon.

Transformer la haine en amour, la guerre en paix, le négatif en positif, avec la grâce de Jésus, c’est l’appel lancé par le Pape François à tous les jeunes Ougandais, un peuple de martyrs. « Il y a du sang de martyrs qui coule dans vos veines », a-t-il indiqué, insistant sur la nécessité de vivre la foi de façon très forte. « Quand tout ne va pas très bien, nous devons nous tourner vers Jésus qui peut changer la vie, détruire tous les murs que nous avons devant nous ».

Et le Pape a cité l’exemple de Winnie, la jeune fille qui venait de témoigner, qui « pensait qu’il n’y avait pas de futur, que la vie était comme un mur dressé devant elle ». Mais Jésus, lui a fait comprendre que « dans la vie il peut y avoir des miracles, un mur peut se transformer en horizon qui ouvre vers le futur ». « Il y a toujours la possibilité d’ouvrir un horizon avec le pouvoir de Jésus ». « Transformer le désespoir, l’amertume en espérance ce n’est pas de la magie », a insisté le Saint-Père, « c’est l’œuvre de Jésus qui a fait l’expérience la plus négative de l’Histoire, mais par le pouvoir de Dieu il est ressuscité ».

Le Saint-Père a ensuite évoqué le courage d’Emmanuel. « Il a fait confiance en Jésus et il s’est échappé, et aujourd’hui il est avec nous ». « Si je peux transformer le négatif en positif, je suis victorieux, mais cela, précise le Pape François, ne peut se faire qu’avec la grâce de Jésus ». « Si tu veux changer ta vie demande de l’aide à Jésus : ça s’appelle la prière. Et le Pape a conclu en invitant les jeunes à lutter contre le mal en ayant Jésus à leurs côtés et à prier la Vierge Marie ».

Source : Radio Vatican.

Texte intégral du discours traduit en français sur notre blog.



Visite à la Maison de charité de Nalukolongo


Le Pape François a visité ce samedi 28 novembre dans l’après-midi la Maison de Charité tenue par les soeurs du Bon Samaritain à Nalukolongo, dans l’agglomération de Kampala. Cette institution avait été fondée en 1978 par le Cardinal Emmanuel Kikwanuka Nsubuga (1914-1991), alors Archevêque de la capitale ougandaise, et grand défenseur des droits humains sous le régime dictatorial d’Idi Amin Dada. Elle accueille actuellement une centaine de personnes, de diverses confessions.

Le Saint-Père a visité ce centre et il a prononcé un discours devant les sœurs, certains patients, et le personnel. Dans son intervention, il a rappelé que Jésus était présent en ce lieu, « parce qu’Il a dit qu’Il serait toujours présent parmi les pauvres, les malades, les prisonniers, les indésirables, ceux qui souffrent : ici il y a Jésus. » Le Pape a rendu hommage au dévouement des sœurs, et notamment au « grand et fructueux travail réalisé avec les malades du SIDA ».

Il a présenté cette expérience comme un modèle pour toute l’Église du continent, en appelant « toutes les paroisses et communautés présentes en Ouganda – et dans le reste de l’Afrique – à ne pas oublier les pauvres. L’Évangile nous impose de sortir vers les périphéries de la société et de trouver le Christ dans celui qui souffre et dans celui qui se trouve dans le besoin ».

« En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas simplement rester à regarder, à regarder ce qui se passe, et ne rien faire. Quelque chose doit changer ! Nos familles doivent devenir des signes encore plus évidents de l’amour patient et miséricordieux de Dieu, non seulement pour nos enfants et nos personnes âgées, mais aussi pour tous ceux qui se trouvent dans le besoin. Nos paroisses ne doivent pas fermer les portes et les oreilles au cri des pauvres. »

Ce changement ne demande pas l’héroïsme mais passe par la simplicité et l’humilité du quotidien : « à travers des gestes simples, à travers des actes simples et dévoués qui honorent le Christ dans ses frères et sœurs les plus petits, nous faisons entrer la force de son amour dans le monde et nous le changeons réellement. »

Source : Radio Vatican.

Texte intégral du discours traduit en français sur notre blog.



Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes dans la cathédrale


Le Pape François est intervenu ce samedi 28 novembre 2015 devant le clergé et les religieux catholiques de l’Ouganda, dans la cathédrale de la capitale ougandaise. Sa dernière intervention dans le pays, qu’il doit quitter dimanche matin pour rejoindre la Centrafrique, était articulée autour de trois thèmes : la mémoire, la fidélité et la prière.

Délaissant le texte prévu, le Pape a évoqué le souvenir des martyrs ougandais du XIXe siècle, en demandant aux prêtres et consacrés de l’Ouganda de trouver la « grâce de la mémoire ». « Martyr signifie témoin », a insisté le Pape, l’Église doit donc continuer à témoigner et ne surtout pas s’habituer à l’histoire des martyrs comme d’un « souvenir lointain », comme d’une gloire passée. La nouvelle génération de prêtres et religieux de l’Ouganda doit représenter la « gloire future » de l’Église.

Le Pape a ensuite insisté sur la « fidélité, à la mémoire, à sa propre vocation, au Siège apostolique », ainsi qu’aux pauvres et aux malades, « car le Christ est avec eux ». C’est la condition pour que l’Église d’Ouganda reste missionnaire. Sinon « la perle de l’Afrique restera dans un musée ».

Il a une nouvelle fois souligné l’importance de la prière. « La fidélité n’est possible qu’avec la prière, et avec l’humiliation, l’humiliation d’aller régulièrement se confesser ». Prier, c’est toujours « d’abord commencer par se reconnaitre pécheur ». Le Pape a interpellé l’assistance avec beaucoup de fermeté : « Nous, les prêtres et les consacrés, nous ne pouvons pas avoir une double vie. Si tu pèches, demande pardon, ne garde pas caché ce que Dieu ne veut pas, ne garde pas caché le manque de fidélité. »

Le Pape a enfin demandé que l’intercession des martyrs aide l’Église ougandaise à « avancer dans la mémoire, la fidélité et la prière. »

Source : Radio Vatican.

Texte intégral du discours traduit en français sur notre blog.



Prions "afin que tous soient Un" (Jn 17, 21) !

« Plus nous devenons saints, plus nous sommes tout entiers communion, rien de nous-mêmes, mais habités par la communion de Dieu et de l'Eglise. Alors nous devenons intercessions vivantes d'unité pour les chrétiens, alors nous approfondissons en nous l'explication du mystère de l'Eglise pour tous les chrétiens.

Dans cette communion à la souffrance de Dieu pour son Eglise défigurée, il nous faut implorer jusque dans les larmes, tellement l'urgence est grande. Implorons le Seigneur de convertir nos coeurs à lui, d'augmenter en nous la foi, l'amour et la force et d'envoyer son Esprit-Saint sur son Eglise tout entière, son Esprit de cohésion, de lumière et d'amour. Que comme un feu, il descende au coeur de chaque chrétien et sur tous, comme une nouvelle pentecôte !

Il nous faut croire et espérer que Dieu peut convertir nos coeurs à son Coeur, nos esprits à son unique Esprit, croire qu'il peut accomplir en nous ce qu'il nous est impossible de faire. Il nous faut croire qu'il peut saisir nos regards en sa communion à Lui et dans la communion de son Eglise et ne pas les laisser s'arrêter à tout ce qui nous divise. Il nous faut avoir cette force de foi qui tire en avant et noue invisiblement les différents efforts d'unité des chrétiens. »

Une soeur ermite, Le buisson ardent de la prière (III. Feu de réconciliation pour l'Eglise), Coll. Christus n°42, Desclée de Brouwer, Paris, 1976.



Crédit photo : Copyright 2002-2015 – Ira Thomas





Adrian Willaert (v.1490-1562) : Ave Maria
Oxford Camerata & Jeremy Summerly



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