Au fil des jours ... en 2014





29 mai : ASCENSION

Introit de la Messe de l'Ascension



Moines de l'Abbaye de Glenstal

Ant. ad Introitum. Act. 1, 11.
Viri Galilæi, quid admirámini aspiciéntes in cælum ? allelúia : quemádmodum vidístis eum ascendéntem in cælum, ita véniet, allelúia, allelúia, allelúia.
Hommes de Galilée, pourquoi vous étonnez-vous en regardant le ciel ? Alléluia. De la même manière que vous l’avez vu monter au ciel, il reviendra, alléluia, alléluia, alléluia.

Ps. 46, 2.
Omnes gentes, pláudite mánibus : iubiláte Deo in voce exsultatiónis.
Nations, frappez toutes des mains ; célébrez Dieu par des cris d’allégresse.

V/.Glória Patri.
V/.Gloire au Père...

calendrier liturgique



Mois de Marie

Vingt-neuvième jour

Reine des patriarches, Reine des prophètes, priez pour nous.

Reine des patriarches, Reine des prophètes, vous avez surpassé les uns par une espérance plus pure, plus ferme et plus tranquille ; vous avez surpassé les autres par une foi plus vive, plus soumise et plus étendue ; vous avez été l’objet des désirs et des vœux des uns et des autres, ils attendirent votre venue sur la terre ; ils vous glorifient dans le ciel. Obtenez-nous cette foi vive et cette espérance ferme qui nous conduisent au bonheur qu’ils ont de vous louer dans toute l’éternité.




« Le retour du Christ à son Père est à la fois source de peine, parce qu'il implique son absence, et source de joie, parce qu'il implique sa présence. De la doctrine de sa Résurrection et de son Ascension jaillissent ces paradoxes chrétiens souvent mentionnés dans l'Ecriture : nous sommes dans l'affliction, mais sans cesser de nous réjouir, "comme n'ayant rien et possédant tout" (2Co 6,10).

Telle est en vérité notre condition présente : nous avons perdu le Christ et nous l'avons trouvé ; nous ne le voyons pas, et pourtant nous le discernons. Nous étreignons ses pieds (Mt 28,9), mais il nous dit "Ne me retiens pas" (Jn 20,17). Comment cela ? C'est que nous avons perdu la perception sensible et consciente de sa personne ; nous ne pouvons pas le regarder, l'entendre, parler avec lui, le suivre de lieu en lieu ; mais nous jouissons spirituellement, immatériellement, intérieurement, mentalement et réellement de sa vue et de sa possession ; une possession qui enveloppe plus de réalité et plus de présence que celle dont les apôtres jouissaient aux jours de sa chair, justement parce qu'elle est spirituelle, justement parce qu'elle est invisible.

Nous savons que dans ce monde plus un objet est proche de nous, moins nous pouvons le percevoir et le comprendre. Le Christ est venu si près de nous dans l'Eglise chrétienne, si je puis dire, que nous ne pouvons pas le fixer du regard ou le distinguer. Il entre en nous, et prend possession de l'héritage qu'il s'est acquis. Il ne se présente pas à nous, mais il nous prend avec lui. Il fait de nous ses membres... Nous ne le voyons pas ; nous ne connaissons sa présence que par la foi, parce qu'il est au-dessus de nous et en nous. Ainsi, nous sommes dans la peine, parce qu'inconscients de sa présence..., et nous nous réjouissons parce que nous savons que nous le possédons : "Sans le voir, vous l'aimez ; sans le voir encore vous croyez en lui ; et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut, l'aboutissement de votre foi" (1P 1,8-9). »

Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermon "The Spiritual Presence of Christ in the Church", PPS, T. 6, n°10.



Les Très Riches Heures du duc de Berry, Folio 184r : L'Ascension (Musée Condé, Chantilly)





Giovanni Pierluigi da Palestrina (1526-1594) : Motet "Viri Galilaei / Ascendit Deus"
Ensemble vocal européen de la Chapelle Royale - Dir. Philippe Herreweghe

Viri Galilaei, quid statis aspicientes in coelum?
Hic Jesus, qui assumptus est a vobis in coelum,
sic veniet, quemadmodum vidistis eum euntem in coelum. Alleluia.

Ascendit Deus in jubilatione, et Dominus in voce tubae. Alleluia.
Dominus in coelo paravit sedem suam. Alleluia.



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