Au fil des jours ... en 2017





Dimanche 9 juillet 2017

5ème Dimanche après la Pentecôte

(14ème dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du dimanche
(Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)



Apprentissage de l'abandon en l'Amour de Dieu

« Ce que [notre âme] doit apprendre d'abord, l'essentielle leçon à laquelle aboutiront toutes les autres, c'est qu'elle est conduite, c'est qu'elle est entre les mains d'un amour qui veille sur elle, qui a sur elle un dessein d'infinie bienveillance auquel il se faut prêter avec souplesse, et confiance.
Qu'elle s'habitue à deviner partout la présence de cet amour. En tout ce qu'elle rencontre en son chemin, elle peut, elle doit le reconnaître, venant à elle, venant au devant d'elle, la devançant toujours. C'est lui qui fait le premier pas, qui l'invite, par une prévenance infiniment gratuite. Et la réponse qu'attend cet amour est une confiance totale et sans ombre, qui se fait toute soumission, souplesse entre ces mains dans lesquelles elle se sent tenue. Cette réponse, d'ailleurs, Dieu ne se contente pas de l'attendre : il la sollicite, il l'éveille par une inspiration de sa grâce, il l'affermit, la soutient par une inclination secrète et forte à la fois. Plus cette âme s'abandonne, plus elle se livre à cette grâce qui prend possession d'elle-même, qui la fait toujours plus soumise, plus abandonnée, plus confiante.

Plus une âme se laisse ainsi, simplement, conduire par Dieu à travers tous les événements parmi lesquels il la fait passer, plus elle prend conscience d'être entre les mains d'un amour qui veille sur elle avec incessante sollicitude. Elle se sent gardée par cet amour à qui elle s'est donnée.
Elle devient elle-même, jusqu'en son plus intime, conscience d'appartenir à cet amour, de dépendre entièrement de lui.
Et la perfection - la vraie perfection surnaturelle - est toute en cette attitude devant Dieu, en cette pureté de notre relation d'amour avec lui, faite de ce sentiment de totale dépendance, d'entière appartenance, par lequel on entre de plus en plus dans la profondeur de ce mystère de don, de totale gratuité qu'est le mystère de la divine charité. »

Dom Georges Lefebvre, Moine de Ligugé, Vie et Prière, Desclée de Brouwer, Paris, 1958.




Angelus de ce dimanche 9 juillet 2017


« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » L’invitation faite par le Christ et racontée par l'évangéliste Matthieu s’adresse à tous ceux qui se sentent fatigués et opprimés. Lors de la prière de l'Angélus, Place Saint Pierre, le Pape François propose une réflexion sur ce passage de l'Evangile de ce dimanche 9 juillet.

Jésus, qui sait combien la vie peut être difficile, en raison des déceptions et les blessures du passé, ou des incertitudes et des inquiétudes pour l'avenir, nous appelle à réagir et à ne pas rester dans le désarroi, ce qui serait une erreur. Réagir peut paraitre une évidence mais en réalité il n’en est pas ainsi : « Dans les moments sombres, il nous semblerait naturel de rester seul, de ruminer sur les injustices de la vie, sur l’ingratitude des autres, sur la méchanceté du monde », dit le Pape, observant que dans de telles circonstances, si l’on reste enfermés sur nous-mêmes, on se familiarise avec la tristesse. Mais Jésus, lui, veut nous sortir de ces « sables mouvants », et c’est le sens de son appel « Venez ».

Le chemin de la sortie passe par la relation à l’autre, par cette main tendue et en levant le regard vers Celui qui nous aime réellement. « Car, poursuit le Saint Père, sortir de son propre enfermement n’est pas suffisant. Encore faut-il savoir où aller. De nombreuses destinations sont illusoires, elles promettent le repos et distraient quelque peu. Elles promettent la paix et le divertissement, mais en fin de compte, elles nous renvoient à notre précédente solitude. Ce sont des feux de paille ».

Jésus ne se limite pas à nous appeler, il nous indique la direction : « Venez à moi ». Il arrive souvent que dans les moments difficiles on cherche à parler à un ami, un expert, à quelqu’un qui nous écoute. « C’est un grand bien », dit le Saint-Père, « mais n’oublions pas Jésus. N’oublions pas de nous ouvrir à Lui et de lui raconter la vie, de lui confier des personnes et des situations. »

Il ne faudra pas cependant attendre que d’un coup de baguette magique Jésus puisse résoudre les problèmes. Jésus ne fera pas disparaitre les problèmes, il soulagera de l’angoisse. Il ne nous ôtera pas notre croix, il la portera avec nous. Car c’est Lui, le repos que nous cherchons. Aller vers le Christ, lui donner de notre temps, le rencontrer chaque jour dans la prière, se familiariser avec sa parole, redécouvrir sans crainte son pardon, c’est se sentir aimé et consolé par Lui.

Alors, en ce mois de juillet qui est un temps de vacances où nous recherchons le repos loin de ce qui fatigue le corps, le Pape François conclut : « N’oublions pas de chercher le vrai repos dans le Seigneur ».

Source : Radio Vatican (JCP).

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.





Palestrina (1525-1594) : Missa brevis - Agnus Dei
Choir of New College, Oxford - Dir. Edward Higginbottom



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