Au fil des jours ... en 2017





Dimanche 16 juillet 2017

6ème Dimanche après la Pentecôte

(15ème dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du dimanche
(Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)



Communier, c'est se donner au Christ

« Nous savons qu'à l'autel Notre-Seigneur se remet pour nous dans l'état de victime où il était sur la Croix. Victime, qu'est-ce à dire ? Chose offerte à Dieu en signe de notre offrande intérieure. Evidemment, lorsqu'à la Consécration, nous offrons ainsi l'Humanité Sainte de Jésus à la Trinité, nous faisons déjà, par notre intermédiaire, notre délégué, qui est le prêtre, un véritable sacrifice. Mais combien cela est mieux signifié quand nous communions ! En nous unissant ainsi à notre Victime, nous marquons aussi clairement qu'il est possible que nous entendons bien ne faire qu'une Victime avec Jésus. Je sais bien qu'on réserve d'habitude le nom d'âmes-victimes à celles que notre doux Sauveur a choisies pour les associer davantage à ses souffrances. Mais en un sens, il faut bien que tout chrétien soit victime, c'est-à-dire chose offerte, chose consacrée, chose donnée à Dieu, chose qui ne s'appartient plus, mais qui est devenue la propriété de Dieu en Jésus.

Si tel est - et il est impossible d'en douter - le sens plénier de la communion eucharistique, vous voyez que la participation au Corps et au Sang de Jésus est bien autre chose qu'une visite qu'Il nous ferait. Combien, qui se croient pieux, ne comprennent pas cela ! Et alors, qu'arrive-t-il ? On fait comme une maîtresse de maison qui reçoit un invité de marque. Elle l'accueille dignement, elle le traite avec honneur, mais en sentant qu'elle est chez elle et qu'il n'est pas chez lui. Et quand il est parti, qu'elle peut déposer la contrainte qu'elle s'imposait par égard pour lui, elle est bien tentée de dire : « Ouf ! le voilà parti ! » Oh ! ma petite fille, est-ce bien sûr qu'après l'une ou l'autre de vos communions, l'action de grâces faite sérieusement, je l'accorde, vous n'avez jamais été sur le point de penser, une fois la présence réelle disparue : « C'était très bien d'avoir le Bon Jésus, mais enfin, maintenant qu'il est parti, je vais pouvoir me détendre. » Cela venait de ce que vous compreniez de travers ce que c'est qu'une communion. Dans la vérité, communier c'est marquer qu'on reconnaît qu'on ne s'appartient plus, et pas seulement pour le temps de l'action de grâces, mais sans limite de temps, selon ce que dit saint Paul : « Vous n'êtes plus à vous, vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu ; non estis vestri, Christi estis, Christus autem Dei. » (1) »

1. I Cor. II, 23.

Abbé V.A. Berto (1900-1968), Notre-Dame de Joie. Correspondance de l'Abbé Berto (extraits de la Lettre du 2.XII.1935 à une élève de 13 ans), Nouvelles Editions Latines, Paris, 1989 (2e édition).




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Ce dimanche 16 juillet 2017, le Pape François demande aux fidèles de « radiographier » l'état spirituel de leur cœur. Est-ce un terrain fertile ou est-il imperméable? Le Pape pousse les catholiques paresseux à laisser Jésus s'enraciner en eux. Il invite chacun à reconnaitre et nommer les ronces qui étouffent la Parole de Dieu en leur cœur. Des vices que sont l'égoïsme, l'avidité du pouvoir ou de la richesse.

L’Évangile de ce dimanche célèbre la parabole du semeur racontée par Jésus à la foule qui se tient pour l’écouter sur le rivage (Matthieu 13, 1-23). Jésus ne s’impose pas à eux, il leur propose de l’écouter. « Jésus ne cherche pas à attirer par la conquête, mais en se donnant ». Sa Parole n’est pas « une cage ou un piège, mais une semence qui peut porter ses fruits ». Comment ? « Si nous l’accueillons» affirme le Saint-Père. Pour lui, cette parabole parle « surtout de nous », du terrain plus que du semeur. Jésus fait une « radiographie spirituelle de notre cœur, qui est le terrain sur lequel tombe la semence de sa Parole ».

Il existe des bons terrains, et ainsi de bons cœurs, pour faire pousser les grains. Au contraire, il y a des terrains durs « imperméables » sur lesquels la Parole de Dieu « rebondit » sans pénétrer.
Le Pape décrit d’autres types de terrains intermédiaires. Celui qui est plein de pierres, avec peu de terre. Le grain y tombe, il pousse, mais ne parvient pas à s’enraciner. « Ainsi sont les cœurs superficiels, qui accueillent le Seigneur, veulent prier, aimer, témoigner, mais ne persévèrent pas. Ils se fatiguent et ne décollent jamais. Là, l’amour est inconstant et passager ». Le Pape affirme que le grain de celui qui accueille le Seigneur « quand cela lui plaît », ne porte pas de fruits.
Enfin, le terrain plein de ronces qui étouffent les bonnes plantes, dont parle l’Évangile. Ces ronces sont « les préoccupations du monde, la séduction de la richesse (v22) ». Ce sont « les idoles de la richesse mondaine, le goût pour une vie avide pour soi-même ou le goût pour l’avoir et le pouvoir » : les vices qui se battent avec Jésus et étouffent sa présence, nous dit le Pape qui met en garde. « Si on cultive ces ronces, on empêche Jésus de grandir en nous ». Il invite chacun à reconnaitre les vices qui habitent leur cœur, l’interdisant d’être « un cœur propre », pour ensuite les arracher.

Avec cette parabole, Jésus pousse les fidèles à regarder l’état de son cœur, à montrer de la gratitude pour les terrains fertiles, et à travailler sur les terrains qui ne sont pas encore bons. « Demandons-nous si notre cœur est ouvert et prêt à accueillir avec foi les grains de la Parole de Dieu. Demandons-nous si les cailloux de la paresse sont encore nombreux et grands. (…) Trouvons le courage de bonifier le terrain qu’est notre cœur, en confiant nos pierres et nos ronces au Seigneur dans la confession ou la prière ». Jésus sera heureux d’aider au travail de purification de nos cœurs, assure le Pape.

Source : Radio Vatican (MD).

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

Le Pape François a ensuite renouvelé ses prières pour le Venezuela. Après la prière de l’Angélus, il a adressé un salut spécial à la communauté catholique vénézuélienne présente en Italie, pensant à la situation politique très tendue que connait le Venezuela depuis plusieurs mois. Le Pape est très attentif à ce qui se passe dans ce pays d'Amérique latine et suit de près l'évolution des événements.

Ce dimanche, l’opposition organise une consultation qui n’a aucune reconnaissance légale. Elle demande si les Vénézuéliens veulent que soit organisée l’élection d’une assemblée constituante, chargée de rédiger une nouvelle loi fondamentale en remplacement de l’actuel texte en vigueur depuis fin 1999.

La situation a empiré quand l’opposition a remporté en décembre 2015 les élections législatives et obtenu la majorité à l’Assemblée nationale. Le président n’a cependant jamais reconnu ce résultat et a continué à gouverner sans tenir compte de l’Assemblée. De là sont nées les premières tensions entre l’opposition et le gouvernement.

L’Église catholique a tenté une médiation mais aucune avancée concrète n’a été observée. Le Saint-Siège a dépêché sur place un émissaire, mais là encore, aucun déblocage n’a été constaté. Depuis, les évêques du pays, qui ont été reçus par le Pape François au Vatican, ont largement critiqué le projet de constituante, évoquant même le risque de dérive dictatoriale.

Source : Radio Vatican.





Tomás Luis de Victoria (1548-1611) : Motet "O sacrum convivium"
(St Thomas d'Aquin)
Amici Cantores

O sacrum convivium!
in quo Christus sumitur:
recolitur memoria passionis ejus:
mens impletur gratia:
et futurae gloriae
nobis pignus datur.
Alleluia.

O banquet sacré
où l'on reçoit le Christ !
On célèbre le mémorial de sa passion,
l'âme est remplie de grâce
et, de la gloire future,
le gage nous est donné.
Alleluia.



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