Au fil des jours ... en 2014





3 novembre : St Martin de Porrès

Au calendrier traditionnel : Commémoraison de tous les Fidèles défunts

IN COMMEMORATIONE OMNIUM FIDELIUM DEFUNCTORUM - Première messe



Sequentia "Dies Irae" - Thomas de Celano (XIIIe siècle)
(Bracia Dominikanie z Krakowa)

Dies iræ, dies illa,
Solvet sæclum in favílla :
Teste David cum Sibýlla.

Quantus tremor est futúrus,
Quando iudex est ventúrus,
Cuncta stricte discussúrus.

Tuba mirum spargens sonum
Per sepúlcra regiónum,
Coget omnes ante thronum.

Mors stupébit et natúra,
Cum resúrget creatúra,
Iudicánti responsúra.

Liber scriptus proferétur,
In quo totum continétur,
Unde mundus iudicétur.

Iudex ergo cum sedébit.
Quidquid latet apparébit :
Nil inúltum remanébit.

Quid sum miser tunc dictúrus ?
Quem patrónum rogatúrus,
Cum vix iustus sit secúrus ?

Rex treméndæ maiestátis,
Qui salvándos salvas gratis,
Salva me, fons pietátis.

Recordáre, Iesu pie,
Quod sum causa tuæ viæ :
Ne me perdas illa die.

Quærens me, sedésti lassus :
Redemísti crucem passus :
Tantus labor non sit cassus.

Iuste iudex ultiónis,
Donum fac remissiónis
Ante diem ratiónis.

Ingemísco, tamquam reus :
Culpa rubet vultus meus :
supplicánti parce, Deus.

Qui Maríam absolvísti,
Et latrónem exaudísti,
Mihi quoque spem dedísti.

Preces meæ non sunt dignæ :
Sed tu bonus fac benigne,
Ne perénni cremer igne.

Et ab hædis me sequéstra,
Státuens in parte dextra.
Inter oves locum præsta,

Confutátis maledictis,
Flammis ácribus addíctis :
Voca me cum benedictis.

Oro supplex et acclínis,
Cor contrítum quasi cinis :
Gere curam mei finis.

Lacrimósa dies illa,
Qua resúrget ex favílla.
Iudicándus homo reus :
Huic ergo parce Deus :

Pie Iesu Dómine,
Dona eis réquiem. Amen.
Jour de colère que ce jour-là,
qui réduira en cendre le monde,
selon l’oracle de David et de la Sibylle.

Quelle terreur,
quand le juge viendra
pour tout examiner avec rigueur !

La trompette jetant ses notes stupéfiantes
parmi les tombeaux
assemblera tous les hommes devant le trône.

La mort et la nature seront stupéfaites,
quand surgira la créature,
pour répondre au jugement.

On présentera le livre
où est écrit et renfermé
tout l’objet du jugement.

Quand le juge siégera,
tout ce qui est caché apparaîtra,
rien ne restera impuni.

Malheureux, que dirai-je alors ?
Quel avocat vais-je implorer,
quand le juste à peine sera en sûreté ?

Roi d’une majesté redoutable,
qui sauvez gratuitement vos élus,
sauvez-moi, Source de bonté.

Souvenez-vous, ô bon Jésus,
que vous êtes venu pour moi,
ne me perdez pas en ce jour.

À me chercher, vous vous êtes fatigué.
Vous m’avez racheté, en souffrant la Croix.
Que tant d’efforts ne soient pas vains.

Juge juste, en vos vengeances,
accordez-moi grâce et pardon
avant le jour des comptes.

Je gémis comme un coupable :
Mes fautes font rougir mon front,
je vous supplie, épargnez-moi.

Vous avez absous Marie-Madeleine,
et exaucé le larron,
à moi aussi, donnez l’espérance.

Mes prières ne sont pas dignes.
Mais vous qui êtes bon, faites, de grâce,
que je ne brûle pas au feu éternel.

Placez-moi parmi les brebis,
séparez-moi des béliers,
en me mettant à droite.

En confondant les maudits,
voués aux flammes éternelles,
appelez-moi avec les bénis.

Je prie suppliant et prosterné,
le cœur broyé comme cendre,
prenez soin de ma destinée.

O jour de larmes,
où l’homme coupable ressuscitera
de la poussière pour être jugé.
Mais vous, ô Dieu, pardonnez-lui.

Doux Jésus, Seigneur,
donnez-leur le repos. Ainsi soit-il.

calendrier liturgique



1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur



11h30 : Sainte Messe célébrée à la basilique Saint-Pierre par le Pape François
en suffrage des Cardinaux et Evêques défunts au cours de l'année


Livret de la Messe

Hier dimanche 2 novembre, le Pape François n’a pas célébré de Messe publique mais il est allé se recueillir en privé sur les tombes de ses prédécesseurs, dans la crypte de la basilique vaticane. Ce lundi matin, c’est avec les cardinaux résidant à Rome qu’il a présidé, en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle Messe de suffrage pour les cardinaux et évêques décédés dans l’année. Lors de son homélie, François a insisté sur la Résurrection de Jésus, qui fonde la foi des chrétiens.

« Si Jésus-Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide et inconsistante. Mais puisqu’Il est ressuscité, alors notre foi est pleine de vérité et de vie éternelle. » C’est en s’appuyant sur Saint-Paul que le Pape François a répété ce qui fait le cœur de la foi chrétienne : la conviction que la mort n’a pas le dernier mot et que chacun suit le Christ dans sa résurrection.

« L’Évangile que nous avons écouté, qui unit, selon la rédaction de Marc, le récit de la mort de Jésus et celui de la tombe vide, représente le point culminant de tout le chemin, insiste François : c’est l’avènement de la Résurrection qui répond à la longue recherche du Peuple de Dieu, à la recherche de chaque homme et de l’humanité entière. Chacun de nous est invité à entrer dans cet évènement. »

Mais suivre le Christ implique donc le suivre dans la mort aussi, dans la souffrance, dans le dernier souffle, dans le silence, des étapes qui prennent sens au regard de la Résurrection. Et comme il le fait souvent, le Pape a demandé à chacun de se situer personnellement face à Jésus dans sa Passion : « Nous sommes appelés à être devant la Croix de Jésus, comme Marie, comme les femmes, comme le centurion, à écouter le cri de Jésus. Et sa respiration ultime, et enfin le silence, ce silence qui se prolonge pour tout le Samedi Saint. Et ensuite nous sommes appelés à aller à la tombe, pour voir que la grande pierre a été renversée, pour écouter l’annonce. « Il est ressuscité, il n’est pas ici » (Mc 16,6). Là est la réponse. Là est le fondement, le roc. Pas dans des discours persuasifs de sagesse, mais dans la parole vivante de la Croix et de la Résurrection de Jésus. »

Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.



« Gardons-nous de croire que c'est avec Elle que nous travaillons, si nous nous bornons à lui élever des autels ou à faire chanter des cantiques en son honneur. Ce qu'Elle veut de nous, c'est une dévotion qui permette d'affirmer avec sincérité que nous vivons habituellement unis à Elle, que nous recourons à son conseil, que nos affections passent par son Cœur et que nos demandes se font souvent par Elle.

Mais ce que Marie attend surtout de notre dévotion, c'est l'imitation de toutes les vertus que nous admirons en Elle et l'abandon sans réserves entre ses mains pour qu'Elle nous revête de son divin Fils.

A cette condition du Recours habituel à Marie, nous imiterons ce général d'armée du Peuple de Dieu, qui, avant de marcher à l'ennemi, disait à Débora : « Si vous venez avec moi, j'irai ; sinon, je n'irai pas », et nous ferons vraiment toutes nos œuvres avec Elle. Non seulement Elle sera mêlée aux décisions principales, mais encore à tous les imprévus et même aux détails d'exécution. »

Dom J.B. Chautard, L'âme de tout apostolat (dernier chapitre et épilogue pp. 269-272), Editions P. Téqui - Em. Vitte, 1920.






Antoine Brumel (v.1460-1512/1513) : Missa "Et ecce terrae motus" à 12 voix - Sequentia "Dies Irae"
Huelgas Ensemble - Paul van Nevel



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