Au fil des jours ... en 2014





5 mars : Mercredi des Cendres

(jeûne et abstinence)

calendrier liturgique



Mois de mars : mois de Saint Joseph

« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

« Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte Epouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage. Par l'affection qui vous a uni avec la Vierge Immaculée, Mère de Dieu ; par l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant-Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l'héritage que Jésus-Christ a conquis de son sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans nos besoins.

Protégez, ô très sage gardien de la divine Famille, la race élue de Jésus-Christ, préservez-nous, ô Père très aimant, de toute souillure, d'erreur et de corruption ; soyez-nous propice et assistez-nous du haut du Ciel, ô notre très puissant libérateur, dans ce combat que nous livrons à la puissance des ténèbres ; et de même que vous avez arraché autrefois l'Enfant Jésus au péril imminent de la mort, défendez aujourd'hui la sainte Eglise de Dieu contre les embûches de l'ennemi et gardez-la de toute adversité. Accordez à chacun d'entre nous votre perpétuelle protection afin que, à votre exemple et soutenus par votre secours, nous puissions vivre saintement, mourir pieusement et obtenir la béatitude éternelle dans le Ciel. Ainsi soit-il. »

Pape Léon XIII
Indulgence de 7 ans et de 7 quarantaines, après le chapelet ; et de 300 jours en d'autres circonstances.




Suggestion de prières du matin et du soir au Temps du Carême
Dom Guéranger, L'Année Liturgique, Le Carême (chap. IV).



Rappel du Message de Carême du Pape François

"Il s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté" (cf. 2 Cor 8,9)

A consulter en intégralité sur le site internet du Vatican



Audience générale de ce mercredi 05 mars 2014


Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale tenue Place St Pierre au Carême qui débute ce jour :
Durant ces quarante jours de préparation au mémorial de la passion, mort et résurrection du Seigneur, "l'Eglise nous demande deux choses, prendre mieux conscience de son action rédemptrice et vivre plus intensément notre baptême. La conscience des merveilles que le Christ a accompli pour notre salut nous prépare à rendre grâce à Dieu... Vivre jusqu'au bout le baptême signifie ne pas céder à l'indifférence, ne pas s'habituer à la misère... Il y a effectivement un risque à accepter passivement certains comportements et à ne pas réagir face à certaines situations. Nous nous habituons à la violence comme si elle était naturelle, à ce que des personnes dorment en plein air...aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme il faudrait. On s'habitue aussi à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu, dans laquelle les parents n'apprennent pas à prier à leurs enfants, ni même à faire le signe de croix. Vos enfants savent-ils se signer ? Savent-ils le Pater et l'Ave Maria ?... Le Carême est une occasion pour changer de route et réagir au mal qui ne cesse de nous défier, un temps de conversion et de rénovation personnelle et communautaire fait de rapprochement de Dieu et d'adhésion à l'Evangile. Le Carême permet aussi de percevoir les autres en fonction de leurs besoins...et de se convertir à l'amour du prochain, en faisant usage de la gratuité et de la miséricorde du Seigneur... En cela demandons tout particulièrement à Marie de nous aider, elle qui est la première croyante en Jésus-Christ. Puisse-t-elle nous accompagner en ces jours de prière intense et de pénitence, afin de célébrer le mystère de Pâques purifiés".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.3.14).


Résumé en Français :

« Chers frères et sœurs, aujourd’hui, Mercredi des Cendres, commence le temps du Carême qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut. En ce temps, l’Église nous adresse deux invitations pressantes : prendre une conscience plus vive de l’œuvre rédemptrice du Christ et vivre notre Baptême de manière plus engagée. Notre conversion est la réponse reconnaissante au mystère merveilleux de l’amour de Dieu. Vivre pleinement notre Baptême signifie ne pas nous habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons sur nos routes. Le carême est un temps providentiel pour changer de cap, pour réagir face à la réalité du mal qui nous défie toujours. C’est le temps favorable pour nous rapprocher de Dieu et nous convertir à l’amour envers le prochain. »

« Chers amis de langue française, je suis heureux de vous accueillir ce matin. Je salue particulièrement les membres de la faculté de théologie d’Angers, les paroisses et les nombreux groupes de jeunes venus de France et de Suisse.
Que la Vierge Marie vous accompagne en ces jours de prière intense et de pénitence qui nous préparent à célébrer le grand mystère de la Pâque de son Fils ! Bon carême à tous ! »



Messe des Cendres à 16h30 célébrée par le Pape François

Procession pénitentielle de l'église Saint Anselme à la basilique Sainte Sabine sur l'Aventin
et Messe célébrée par le Saint-Père

Livret de la célébration


Le Pape François, comme le veut la tradition, a célébré ce mercredi la Messe du mercredi des Cendres depuis la basilique Sainte-Sabine sur la colline de l'Aventin, à Rome. Juste auparavant, il avait présidé, entouré des cardinaux, des évêques, des moines bénédictins et des pères dominicains, la procession pénitentielle au chant des litanies depuis l’église bénédictine Saint-Anselme, située à quelques pas de Sainte Sabine.

Dans son homélie, le Saint-Père a rappelé quel est le sens du Carême, en invitant à une ouverture des cœurs et non seulement de l’apparence. Pour François « la conversion ne se réduit pas à des formes extérieures, à de vagues propositions, mais doit transformer l’existence entière à partir du centre de la personne, de la conscience. »

« Nous vivons dans un monde toujours plus artificiel, dans une culture du faire, de l’utile, dans laquelle nous excluons Dieu de notre horizon. Le Carême nous appelle à nous souvenir que nous sommes de simples créatures, que nous ne sommes pas Dieu - a souligné François qui a ajouté avec fermeté :
Quand je vois quelques luttes de pouvoir dans mon petit environnement quotidien, je me dis que ces personnes jouent à vouloir être Dieu alors qu’elles ne le sont pas ! »

Le Pape a ensuite détaillé les trois éléments qui bornent le chemin du Carême : la prière, le jeûne et l’aumône. « Dans la faiblesse et la fragilité de nos vies, nous pouvons nous tourner vers Dieu avec la confiance des enfants. Devant tant de blessures qui nous font mal, qui peuvent endurcir notre coeur, nous sommes appelés à nous jeter dans la mer de la prière. »

Le Saint-Père a ainsi appelé les catholiques à dégager des temps de prière plus intenses, plus nombreux et plus assidus, capables de prendre en charge les besoins de nos frères. C’est seulement quand les difficultés et les souffrances des frères nous interpellent que nous pouvons alors initier notre chemin de conversion vers Pâques. C’est un itinéraire qui comprend la Croix et le renoncement.

« Le jeûne comporte un style de vie sobre, une vie qui ne gâche pas, qui ne jette pas. Il est le signe de la confiance que nous remettons en Dieu et en sa Providence. » L'aumône est enfin le signe de la gratuité, cette gratuité qui devrait être l'une des caractéristiques des chrétiens. Le Saint-Père a ainsi déploré qu'aujourd'hui « la gratuité ne fait pas partie du quotidien, où tout se vend et tout s'achète, tout est calcul et mesure. L'aumône au contraire nous aide à vivre la gratuité du don. »

« Pourquoi devons-nous revenir à Dieu ? a-t-il demandé. Parce que quelque chose ne va pas, dans nos vies, dans la société. Ceci s'appelle avoir besoin de se convertir, a t-il conclu , tout en gardant confiance qu'il est possible de réaliser quelque chose en nous-même, car Dieu est toujours fidèle. »

Source : Radio Vatican.

Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.



Imposition des Cendres : 1ère Antienne


Antiphona. Iœl. 2, 13.
Immutémur hábitu, in cínere et cilício : ieiunémus, et plorémus ante Dóminum : quia multum miséricors est dimíttere peccáta nostra Deus noster.

Changeons de vêtements, couvrons-nous de cendre et du cilice, jeûnons et pleurons devant le Seigneur ; car notre Dieu tout miséricordieux est prêt à nous remettre nos péchés.


... et Répons



William Byrd - Emendemus in melius. Deller

Responsorium. Esther 13 ; Iœl. 2.
Emendémus in mélius, quæ ignoránter peccávimus : ne, subito præoccupáti die mortis, quærámus spátium pæniténtiæ, et inveníre non póssimus. Atténde, Dómine, et miserére : quia peccávimus tibi.

Supprimons par nos progrès dans le bien les fautes dont nous nous sommes rendus coupables par ignorance, de crainte que surpris soudainement le jour de la mort, nous ne cherchions le temps de faire pénitence et ne puissions le trouver. Prêtez attention, Seigneur, et ayez pitié, parce que nous avons péché contre vous.

V/. Ps. 78, 9.
Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter honórem nóminis tui, Dómine, líbera nos. Atténde, Dómine.

Aidez-nous, ô Dieu, notre sauveur, et pour l’honneur de votre nom, délivrez-nous, Seigneur.



« Dès les origines, donc, le Carême est vécu comme le temps de la préparation immédiate au Baptême, qu'il faut administrer solennellement au cours de la Veillée pascale. Tout le Carême était un chemin vers cette grande rencontre avec le Christ, cette immersion dans le Christ et ce renouveau de la vie. Nous sommes déjà baptisés, mais le Baptême n'est souvent pas très efficace dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un "catéchuménat" renouvelé, dans lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de "redevenir" chrétiens, à travers un processus constant de transformation intérieure, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ. La conversion n'est jamais faite une fois pour toutes, mais c'est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie. Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l'année: c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout le cours de l'existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s'entraîner avec une plus grande ténacité à rechercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ...

Cette conversion du cœur est tout d'abord un don gratuit de Dieu, qui nous a créés pour lui et qui nous a rachetés en Jésus Christ: notre véritable bonheur consiste à demeurer en Lui (cf. Jn 15, 3). C'est pour cette raison qu'il prévient lui-même, par sa grâce, notre désir et qu'il accompagne nos efforts de conversion. Que signifie, en réalité, se convertir ? Se convertir signifie chercher Dieu, aller avec Dieu, suivre docilement les enseignements de son Fils, de Jésus Christ... Se convertir signifie alors ne pas rechercher son propre succès personnel - qui est quelque chose qui passe - mais, en abandonnant toute certitude humaine, se placer avec simplicité et confiance à la suite du Seigneur pour que Jésus devienne pour chacun, comme aimait à le répéter la bienheureuse Teresa de Calcutta, "mon tout en tout". Celui qui se laisse conquérir par Lui ne craint pas de perdre sa propre vie, car sur la Croix Il nous a aimée et s'est donné lui-même pour nous. Et précisément en perdant notre vie par amour nous la retrouvons.

[...]

Chers frères et sœurs, que la période quadragésimale, que nous entreprenons aujourd'hui avec le rite austère et significatif de l'imposition des Cendres, soit pour tous une expérience renouvelée de l'amour miséricordieux du Christ, qui sur la Croix a versé son sang pour nous. Mettons-nous docilement à son école, pour apprendre à "redonner", à notre tour, son amour au prochain, en particulier à ceux qui souffrent et qui sont en difficulté. Telle est la mission de chaque disciple du Christ, mais pour l'accomplir il est nécessaire de rester à l'écoute de sa Parole et de se nourrir avec assiduité de son Corps et de son Sang. Que l'itinéraire quadragésimal, qui dans l'Eglise antique est l'itinéraire vers l'initiation chrétienne, vers le Baptême et l'Eucharistie, soit pour nous baptisés un temps "eucharistique" au cours duquel nous participons avec une plus grande ferveur au sacrifice de l'Eucharistie. Que la Vierge Marie qui, après avoir partagé la passion douloureuse de son divin Fils, a fait l'expérience de la joie de sa résurrection, nous accompagne au cours de ce Carême vers le mystère de la Pâque, révélation suprême de l'amour de Dieu.
Bon Carême à tous ! »

Benoît XVI, extrait de l'Audience générale du 21 février 2007.
(Texte intégral)






Claude Lejeune (v.1530-1600) : Motet "Emendemus in melius"
Ensemble Jacques Moderne - Dir. Jean-Pierre Ouvrard

Emendemus in melius,
Quae ignoranter peccavimus:
Ne subito praeoccupati die mortis,
Quaeramus spatium paenitentiae,
Et invenire non possimus.
Attende Domine et miserere,
Quia peccavimus tibi.

(Cf. Répons de l'imposition des cendres)



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