Au fil des jours ... en 2012





1er décembre : calendrier liturgique

1er samedi du mois



« Elle est par sa pureté immaculée la Reine élue par Dieu lui-même, la Reine aimée des Anges qui des hauteurs des Cieux règne sur tout l'univers des âmes et des mondes. Par son titre de « Mère de Dieu », elle est la Reine des docteurs. Par sa force d'âme, elle est la Reine des martyrs. Par sa justice et son amour, elle est la Reine de tous les saints et de tous les prédestinés. Envahie dès le premier instant par les radieuses et vivifiantes clartés du Verbe, toute éveillée en sa foi ardente, son âme vierge aimante et pure entre en un regard infiniment plus profond et plus divin que celui des Chérubins et des Séraphins dans le mystère insondable du Christ dont elle sera la Mère vierge et sans tache. Elle est l'âme la plus aimante et la plus aimée du Père après Jésus - et par conséquent la plus magnifiquement comblée des faveurs divines. Auprès d'elle, tous les Anges et tous les Saints réunis sont comme s'ils n'étaient pas, car sa souveraine présence remplit le ciel et la terre. »

Marthe Robin (1902-1981).
Source : P. Raymond Peyret, "Prends ma vie Seigneur" : La longue Messe de Marthe Robin, Desclée De Brouwer, Paris, 1985.


« Ô Marie ! Ô ma sainte et bonne Mère ! Donnez-moi, donnez à tous de comprendre la grande valeur du silence dans lequel on entend Dieu. Apprenez-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle. Apprenez-moi à tirer du silence tout ce qu’il renferme de grand, de saint, de surnaturel, de divin ; aidez-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de confiance et d’amour. Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de sauver les âmes. Ma vie vaudra ce que vaudra mon oraison. »

Marthe Robin, le 12 janvier 1930.
(Source)



La Vierge Marie, par le Maitre de Moulins
Partie centrale d'un tryptique, sa dernière oeuvre connue
visible en la Cathédrale Notre-Dame de Moulins



Le sens du temps de l'Avent par Benoit XVI

« La signification de l'expression "avent" comprend donc également celle de visitatio, qui veut dire simplement et précisément "visite" ; dans ce cas, il s'agit d'une visite de Dieu : Il entre dans ma vie et veut s'adresser à moi. Nous faisons tous l'expérience, dans notre existence quotidienne, d'avoir peu de temps pour le Seigneur et peu de temps également pour nous. On finit par être absorbé par ce qu'il faut "faire". N'est-il pas vrai que souvent, c'est précisément l'activité qui s'empare de nous, la société et ses multiples intérêts qui monopolisent notre attention ? N'est-il pas vrai que l'on consacre beaucoup de temps au divertissement et aux distractions en tout genre ? Parfois, les choses nous "submergent". L'Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à nous arrêter en silence pour comprendre une présence. C'est une invitation à comprendre que chaque événement de la journée est un signe que Dieu nous adresse, un signe de l'attention qu'il a pour chacun de nous. Combien de fois Dieu nous fait percevoir un signe de son amour! Tenir, en quelque sorte, un "journal intérieur" de cet amour serait un devoir beau et salutaire pour notre vie ! L'Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent. La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous aider à voir le monde avec des yeux différents ? Ne devrait-elle pas nous aider à considérer toute notre existence comme une "visite", comme une façon dont Il peut venir à nous et devenir proche de nous, en toute situation ?

Un autre élément fondamental de l'Avent est l'attente, une attente qui est dans le même temps espérance. L'Avent nous pousse à comprendre le sens du temps et de l'histoire comme "kairós", comme occasion favorable pour notre salut. Jésus a illustré cette réalité mystérieuse dans de nombreuses paraboles : dans le récit des serviteurs invités à attendre le retour du maître ; dans la parabole des vierges qui attendent l'époux ; ou dans celle de la semence et de la moisson. L'homme, au cours de sa vie, est en attente permanente : quand il est enfant, il veut grandir ; adulte, il tend à la réalisation et au succès; en avançant en âge, il aspire à un repos mérité. Mais arrive le temps où il découvre qu'il a trop peu espéré, au-delà de la profession ou de la position sociale, il ne lui reste rien d'autre à espérer. L'espérance marque le chemin de l'humanité, mais pour les chrétiens, elle est animée par une certitude : le Seigneur est présent tout au long de notre vie, il nous accompagne et un jour, il essuiera aussi nos larmes. Un jour, bientôt, tout trouvera son accomplissement dans le Royaume de Dieu, Royaume de justice et de paix.

Mais il y a des manières très différentes d'attendre. Si le temps n'est pas rempli par un présent doté de sens, l'attente risque de devenir insupportable ; si on attend quelque chose, mais que pour le moment il n'y a rien, c'est-à-dire que si le présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l'attente se transforme en un poids trop lourd, parce que l'avenir reste tout à fait incertain. Lorsqu'en revanche, le temps prend du sens, et en tout instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l'attente rend le présent plus précieux. Chers frères et sœurs, vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l'avenir, un avenir chargé d'espérance. L'Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l'attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a rendu et continue de nous offrir le don de son amour et de son salut. Présent parmi nous, il nous parle de différentes manières : dans l'Ecriture Sainte, dans l'année liturgique, dans les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d'aspect selon que derrière elle Il est présent ou qu'elle est embrumée par le brouillard d'une origine incertaine et d'un avenir incertain. A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l'impatience, les questions qui jaillissent de notre cœur. Soyons certains qu'il nous écoute toujours ! Et si Jésus est présent, il n'existe plus aucun temps vide et privé de sens. Si Il est présent, nous pouvons continuer à espérer même lorsque les autres ne peuvent plus nous assurer aucun soutien, même lorsque le présent devient difficile.

Chers amis, l'Avent est le temps de la présence et de l'attente de l'éternité. Précisément pour cette raison, c'est, de manière particulière, le temps de la joie, d'une joie intériorisée, qu'aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s'est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l'avant avec confiance. La Vierge Marie est le modèle et le soutien de cette joie intime, au moyen de laquelle nous a été donné l'Enfant Jésus. Puisse-t-elle nous obtenir, fidèle disciple de son Fils, la grâce de vivre ce temps liturgique vigilants et actifs dans l'attente. Amen ! »

Benoit XVI, extrait de l'homélie de la célébration des premières vêpres de l'Avent, 28 novembre 2009.
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Source et texte intégral : Site internet du Vatican.



« Le service de la charité » : Motu Proprio de Benoît XVI
Normes juridiques pour les associations caritatives catholiques

Le service de la charité fait partie, selon le Pape, des priorités de l’Eglise, car il s’agit d’une « dimension constitutive » de sa mission. En 2005, Benoît XVI a consacré sa première encyclique Deus Caritas Est à la charité. Le Pape publie ce samedi un motu proprio sur ce même thème « Intima Ecclesiae natura ». Le Motu proprio Acte législatif pris et promulgué par le Pape, agissant de sa propre initiative, en pleine connaissance de cause, et non pour répondre à une sollicitation. Cet acte équivaut à un décret qui précise des règles d’administration et d’organisation dans l’Eglise. C’est dire l’importance qu’il attache à ce thème.

Le service de la charité est l’une des trois expressions de la nature profonde de l’Eglise, avec l’annonce de la Parole de Dieu et la célébration des Sacrements. Benoît XVI l’avait déjà écrit dans sa première encyclique et il le rappelle dès le début de ce nouveau document qui porte la date du 11 novembre. Or ce service exige une organisation pour un service communautaire ordonné.

Un cadre juridique pour ordonner tout mouvement écclesial au service de la charité

Dans son encyclique Deus Caritas Est, Benoît XVI observait que « le Code de Droit canonique ne traitait pas expressément de la charité comme d’un domaine spécifique de l’activité épiscopale » et c’est pour remédier à cela que le Pape publie ce motu proprio. Il s’agit donc d’un cadre juridique organique, « qui soit plus apte à ordonner, dans leurs lignes générales, les différentes formes ecclésiales organisées du service de la charité, qui sont étroitement liées à la nature diaconale de l’Église et du ministère épiscopal ».

« Tous les fidèles ont le droit et le devoir de s’engager personnellement pour vivre du commandement nouveau que le Christ nous a laissé (cf Jn 15,12), en n’offrant pas à l’homme d’aujourd’hui uniquement une aide matérielle, mais également réconfort et soin de l’âme ». Le Pape donne ainsi un cadre à cet engagement. Selon l’article premier de ce motu proprio, « les fidèles ont le droit de s’associer et de fonder des organismes qui réalisent des services de charité spécifiques » mais, « ils doivent soumettre leur statuts à l’approbation de l’autorité ecclésiastique compétente » et doivent observer des normes précisées dans les articles suivant. Ils sont ainsi, par exemple, « tenus d’observer, dans le cadre de leurs activités, les principes de la doctrine catholique et ne peuvent accepter des engagements qui d’une façon ou d’une autre puissent conditionner l’observance de ces-dits principes ».

La part consacrée au devoir et aux responsabilités des évêques constitue la part la plus importante de ce motu proprio, car « les Évêques, en qualité de successeurs des Apôtres, portent la responsabilité première de la mise en œuvre » de la charité.

L’Evêque doit pourvoir à la formation théologique et pastorale des fidèles engagés

« L’Évêque diocésain exerce sa sollicitude pastorale à l’égard du service de la charité dans l’Église particulière qui lui a été confiée, en tant que pasteur, guide et premier responsable de ce service ». Il doit encourager et soutenir les initiatives et les œuvres au service du prochain dans sa propre Eglise « pour éduquer à l’esprit de partage et de charité authentique ».
Il doit également veiller « à ce que l’activité et la gestion de ces organismes, respectent toujours les normes de droit universel et particulier de l’Église » et à ce que les fidèles et associations sous son autorité « observent les législations civiles légitimes en la matière ».

« Pour garantir le témoignage évangélique dans le service de la charité, l’Évêque diocésain doit veiller à ce que tous ceux qui œuvrent dans la pastorale caritative de l’Église, outre la compétence professionnelle nécessaire, témoignent d’une vie chrétienne et d’une formation du cœur qui manifeste une foi opérante dans la charité. A tel effet il devra pourvoir à leur formation y compris dans le domaine théologique et pastoral par des parcours spécifiques concertés avec les dirigeants des différents organismes et avec des propositions adéquates de vie spirituelle. »

L’évêque a enfin une autorité de coordination et de contrôle, moral et financier, des associations existantes.

Source : Radio Vatican.
Texte intégral de ce Motu Proprio : Site internet du Vatican.





Plainchant : "Salve Sancta Parens" - Ensemble Organum



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