Au fil des jours ... en 2012





5 décembre : calendrier liturgique



« Si nous avons soif, ce n'est pas dans les livres que nous devons chercher à nous rassasier ; mais il nous faut aller droit à notre tout adorable fontaine, y coller notre âme et l'y plonger suavement. Cette bien-aimée source nous remplira bientôt, et nous fera tellement surabonder, que des fleuves sortiront de notre âme pour inonder et remplir encore une foule innombrable d'autres âmes, que le divin Maître nous fera arroser et remplir de la même abondance. ce n'est pas nous qui les arroserons et les remplirons, mais celui-là même qui nous aura remplis et qui vivra en nous avec plénitude. Non, ce n'est pas nous qui remplirons ces âmes ; nous n'aurons, en effet, plus rien en nous de nous, puisque l'Esprit de Jésus nous remplira, au point qu'il débordera en nous et qu'il en sortira par fleuves, c'est-à-dire avec surabondance, force, gravité, suavité et sans désordre, mais en entraînant tout.
Voyez donc, très cher frère, quelle richesse et quelle surabondance dans une âme qui est toute en Jésus, qui met son tout en Jésus, qui est nulle en elle-même et en toutes choses, et qui se retire de toutes choses pour ne vivre que de Jésus et en Jésus ! Laissez-vous donc aller à lui en tout abandon. Délaissez-vous vous-même et toute créature, abandonnez-vous pleinement à Jésus et en Jésus, et il vivra pleinement en vous. »

Vénérable François Libermann (1802-1852), Lettres spirituelles du vénérable Libermann Tome I, (Lettre LXX à un séminariste, 1er décembre 1837), Paris, Librairie Poussielgue Frères, s.d.




Audience générale de ce mercredi 5 novembre 2012
Benoît XVI : "L'obéissance de la foi n'est pas contrainte mais abandon"

Saint Paul et son Epître aux Ephésiens ont inspiré la catéchèse de Benoît XVI, mercredi matin, pour l’audience générale qui s’est déroulée Salle Paul VI. Le Pape s’est surtout interrogé sur ce qu’est l’acte de la foi, et ensuite l’obéissance de la foi qui "n’est pas une contrainte, mais bien un abandon pour se laisser saisir par la Vérité de Dieu, une Vérité qui est Amour".

Saint Paul reconnaît "l'action de Dieu dans l'histoire du salut, dont le sommet est constitué par l'incarnation, la mort et la résurrection de Jésus. Il admire que Dieu nous ait choisi en son Fils dès avant la création du monde pour être ses enfants adoptifs... La bienveillance divine, le dessein d'amour de Dieu comme l'appelle Paul, constitue le mystère de la volonté divine caché puis manifesté par le Christ et son œuvre. Cette initiative de Dieu, qui précède toute réponse humaine, est un don gratuit de l'amour dont il nous entoure et par lequel il nous transforme". Mais quel est la finalité d'un tel dessein, a demandé Benoît XVI ? "Dans le grand projet de la création et de l'histoire, le Christ se dresse au coeur du monde. Il en est l'axe et attire tout à lui pour...conduire le monde à la plénitude voulue par Dieu". Ce dessein divin "n'est pas resté dans le silence des cieux car il l'a révélé en entrant en relation avec l'homme, en se révélant lui même. Il n'a pas simplement communiqué un ensemble de vérités mais s'est totalement offert à nous en s'incarnant... Cette communion dans le Christ par l'action de l'Esprit, offerte par le Père à tous les hommes au moyen de la Révélation, ne se superpose pas à notre humanité mais est l'accomplissement de nos aspirations, de notre désir d'infini et de plénitude. Présente au plus profond de notre être, elle nous ouvre à un bonheur éternel et non fugace... La foi est ainsi la réponse de l'homme à la révélation divine, du Dieu qui révèle son dessein bienveillant envers une humanité...qui se laisse conquérir par la vérité qu'est Dieu, une vérité qui est l'amour... Ceci porte l'homme à un changement total de perception de la réalité, car il s'agit d'une...véritable conversion, d'un changement de mentalité. En se révélant dans le Christ, Dieu nous a fait connaître un projet qui nous attire à lui, qui soutient le sens de notre existence. Il est le rocher qui offre la stabilité". L'Avent, a conclu le Pape, "nous place devant le mystère lumineux de la venue dans le monde du Fils de Dieu, nous montre le dessein bienveillant par lequel Dieu veut nous attirer à lui afin de vivre ensemble en pleine communion, dans la joie et la paix... Il nous demande de devenir, nous aussi, des signes de son action dans le monde. Par notre foi, notre espérance et notre charité, Dieu veut sans cesse faire resplendir sa lumière dans la nuit".

Message du Saint Père aux fidèles francophones :

« Chers frères et sœurs, l’Apôtre Paul débute sa lettre aux Éphésiens par une prière de bénédiction adressée à Dieu, le Père de Jésus Christ. Il observe son action dans l’histoire du salut qui culmine dans l’incarnation, la mort et la résurrection de son Fils, Jésus. Paul contemple Dieu qui nous a choisis avant la création du monde pour être ses fils adoptifs, dans son Fils Unique, Jésus Christ. L’homme et la femme ne sont pas le fruit du hasard, mais du “dessein de bienveillance” de Dieu, du “mystère” de sa volonté. Le but du dessein divin est de réunir toute chose sous un seul chef, le Christ, qui seul conduit vers la plénitude voulue par son Père. Dieu révèle son amour en parlant aux hommes comme à des amis, en vivant parmi eux et en les introduisant dans sa communion. Celle-ci est l’œuvre de l’Esprit Saint et elle est offerte dans le Christ à tous les hommes. Elle est aussi l’accomplissement des désirs d’infini présents dans l’être humain. En ce sens, la foi est la réponse de l’homme à la Révélation de Dieu. C’est un acte par lequel on se laisse saisir par la Vérité : Dieu est Amour ! L’homme est appelé à "l’obéissance de la foi", à une véritable conversion. Chers amis, le temps de l’Avent nous met en face du "grand dessein de bienveillance" par lequel Dieu nous attire à lui pour nous faire vivre en pleine communion de joie et de paix avec lui. Par notre foi, notre espérance et notre charité, Dieu veut faire toujours resplendir sa lumière.

Je salue avec joie les pèlerins francophones, particulièrement le groupe du “Jour du Seigneur” ! L’Avent nous invite à renouveler notre certitude que Dieu est toujours présent dans nos vies. N’ayez pas peur de vous laisser guider par sa Parole et par les Sacrements ! Dieu est le roc qui nous donne la stabilité nécessaire pour rester toujours debout. Bon pèlerinage à tous ! »

Sources : Radio Vatican et Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 5.12.12)





Rorate Caeli

L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45, 8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ».

R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.
       R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste.

1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:
       1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.
ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:
       Voici, la cité sainte est devenue déserte,
Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:
       Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,
domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri
       la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.

2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,
       2. Nous avons péché et sommes devenus impurs.
et cecídimus quasi fólium univérsi
       Nous sommes tombés comme des feuilles mortes
et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :
       et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.
abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.
       Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.

3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui
       3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,
et mitte quem missúrus es :
       et envoie celui que tu dois envoyer :
emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :
       envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,
ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae
       afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

4. Consolámini, consolámini, pópulevmeus, cito véniet salus tua.
       4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut,
Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ?
       Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ?
Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus,
       Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,
Sanctus Israël Redémptor tuus.
       Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

Source : Notre-Dame des Neiges.



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