Au fil des jours ... en 2010





27 décembre : Saint Jean, Apôtre et Evangéliste

3ème jour dans l’Octave de la Nativité

La vie de Saint Jean, Apôtre et Évangéliste (+ 103), rédigée par l'Abbé Jaud, se trouve ici



« Examinez, je vous prie, quel est le disciple qui repose sur son Cœur et penche la tête sur sa glorieuse poitrine. Ah ! quel qu'il soit, que son sort est digne d'envie ! mais voilà que je l'ai reconnu. Jean est son nom. O Jean ! quelle douceur, quelle grâce, quelle lumière et quelle dévotion vous puisez à cette source ineffable ! Là, certes, sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science divines. Là, coule la source de la miséricorde infinie ; là est le tabernacle de la tendresse sans bornes ; là est le rayon de la suavité éternelle. »

Saint Anselme, Méditations, XV (Migne, Patrol. Lat., t. CLVIII).

notre dossier sur le Sacré Coeur de Jésus



« Comme elle était, selon sa coutume, toute entière à sa prière, le disciple que Jésus aimait si bien, et qui pour cela doit être aimé de tous, lui apparut… Celle-ci lui dit : "Et quelle grâce pourrai-je obtenir, moi chétive, en ce jour de votre fête ?" Il répondit : "Viens avec moi ; tu es l'élue de mon Seigneur ; reposons ensemble sur sa poitrine dans laquelle sont cachés tous les trésors de toute béatitude !"
Et, la prenant avec lui, il la conduisit auprès de notre tendre Sauveur, la plaça à droite et se retira pour se placer à gauche. Et comme ils reposaient ainsi tous deux avec suavité sur la poitrine du Seigneur Jésus, le bienheureux Jean, touchant du doigt avec une respectueuse tendresse la poitrine du Seigneur, dit : "Voici le Saint des saints qui attire à soi tout le bien du ciel et de la terre"… Et il ajouta : "Je t'ai placée à l'ouverture du Cœur divin, afin que tu puisses en tirer aisément la douceur et la consolation que, dans son bouillonnement perpétuel, l'amour divin répand avec impétuosité sur tous ceux qui le désirent".

Comme elle éprouvait une jouissance ineffable aux pulsations très saintes qui faisaient battre le Cœur divin sans interruption, elle dit à saint Jean : "Est-ce que vous n'avez pas, bien-aimé de Dieu, senti le charme de ces suaves pulsations, qui ont pour moi, en ce moment, tant de douceur, lorsque vous reposiez, à la Cène, sur cette poitrine bénie ?" Il répondit : "J'avoue que je l'ai senti et ressenti et la suavité en a pénétré mon âme, ainsi que le doux hydromel imprègne de sa douceur une bouchée de pain frais ; de plus, mon âme en a été aussi échauffée que le devient une chaudière bouillante au-dessus d'un feu ardent". Elle reprit : "Pourquoi donc avez-vous gardé là-dessus un silence si absolu que vous n'avez jamais rien écrit, si peu que ce fut, qui le donnât à entendre, au moins pour le profit de nos âmes ?" Il répondit : "Ma mission était de présenter à l'Eglise, dans son premier âge, sur le Verbe incréé de Dieu le Père, une simple parole qui suffirait jusqu'à la fin du monde à satisfaire l'intelligence de la race humaine toute entière, sans toutefois que personne parvint jamais à la pleinement comprendre. Mais de dire la suavité de ces pulsations a été réservé pour les temps actuels afin que, en entendant ces choses, se réchauffe le monde vieillissant dont l'amour s'alanguit". »

Sainte Gertrude, Le Héraut de l'Amour divin.







Méditation du soir...

« Plus vous sentez votre faiblesse, plus votre confiance doit grandir. »
Bienheureuse Elisabeth de la Trinité, Ecrits spirituels, Le Seuil, 1949.




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