Au fil des jours ... en 2016





Dimanche 3 janvier 2016

Fête du Saint Nom de Jésus

Commentaire de l'Evangile du dimanche


Au nouveau calendrier : L'Épiphanie du Seigneur



Le Saint Nom de Jésus-Christ (1)


« O Seigneur mon Dieu, que votre nom est grand et admirable ! Il est, au jugement de saint Paul, une digne récompense de vos humiliations et de vos souffrances. En l'entendant prononcer, toute créature doit s'incliner, tout genou doit fléchir, au ciel, sur la terre, dans les enfers, et toute langue doit confesser que votre gloire est incomparable (1). Votre nom est grand par son origine : c'est du ciel qu'il nous vient ; un ange l'a recueilli de la bouche du Père céleste et l'a apporté à la terre. Il est grand par sa signification : car il signifie Sauveur, c'est-à-dire une personne infinie en charité jusqu'à se sacrifier pour notre salut, et infinie en majesté pour donner à ce sacrifice une valeur infinie, seule capable de payer notre dette. Il est grand dans le ciel, où il apaise la justice divine et change les éclairs de sa colère en pluie de grâce (2). Il est grand sur la terre, où il opère les miracles et sanctifie les élus. Il est grand dans les enfers, où il enchaîne la fureur des démons. Il est grand partout, et si grand, qu'il est au-dessus de tout nom. [...] O Seigneur, que toutes les nations confessent la grandeur de votre nom, parce qu'il est saint et vénérable jusqu'à faire trembler de respect (3), et n'a rien de commun avec les noms vulgaires, qui ne suscitent dans les âmes qu'indifférence et froideur.

Saint Paul l'a dit : "Quiconque invoque le nom du Seigneur sera sauvé" (4) ; c'est par lui qu'on arrive au salut (5). Jésus-Christ l'avait dit avant son apôtre : Mon nom rend la prière toute-puissante (6) ; et l'Eglise nous l'enseigne par sa pratique. C'est par le nom de Jésus qu'elle prie, qu'elle administre les sacrements, qu'elle nous bénit du berceau à la tombe (7)... Au nom de Jésus, le boiteux est redressé, le lépreux guéri, l'aveugle voit, le sourd entend, le muet parle, le paralytique recouvre l'usage de ses membres, la mort rend ses victimes, et le ciel s'ouvre au pécheur que ce divin nom a converti. Au nom de Jésus, les démons sont mis en fuite ; les lions, oubliant leur férocité, respectent le martyr qui a le nom de Jésus à la bouche. Au nom de Jésus, les chaînes tombent des mains du captif, les portes des prisons s'ouvrent, les éléments obéissent, la mer en fureur s'apaise et la terre transporte les montagnes. Oh ! qui n'aura donc confiance en ce divin nom ? qui ne l'invoquera dans le besoin ? "Toute notre espérance est dans le nom du Seigneur" (8) ; "heureux qui place en lui sa confiance" (9).
[...]
« La douceur du nom de Jésus, disait saint Bernard, me jette dans une sorte d'ivresse (10). Tout m'est insipide sans le nom de Jésus ; Jésus est du miel à ma bouche, une mélodie à mon oreille, une jubilation à mon coeur (11). » Est-ce ainsi que nous apprécions ce divin nom ? Ne le prononçons-nous jamais qu'avec respect et confiance, avec amour et délices ? »

1. Ph II, 9 sq. - 2. Ps CXXXIV, 7 ; Jr LI, 16. - 3. Ps XCVIII, 3. - 4. Ac II, 21. - 5. Ac IV, 12 - 6. Jn XVI, 23. - 7. Per Dominum nostrum Jesum Christum. - 8. Ps CXXIII, 8. - 9. Ps XXXIX, 3. - 10. Quasi ebrietas spiritualis. - 11. Jesus mel in ore, in aure melos, in corde jubilus.

Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, 2 janvier, Premier, Deuxième & Troisième Points), Paris, Victor Lecoffre, 1886.




Angelus de ce dimanche 3 janvier 2016


Premier Angélus de l’année pour le Pape François, ce dimanche 3 janvier. Devant des dizaines de milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le Souverain Pontife est revenu sur l’Evangile de ce deuxième dimanche après Noël, qui selon le calendrier liturgique romain, est le prologue de Saint Jean, chapitre 1 (NDLR : l'Épiphanie, fêtée à Rome le 6 janvier, est fêtée de façon anticipée ce dimanche 3 janvier dans certains pays, comme en France). Le Pape est revenu sur la parole créatrice de Dieu relatée par Saint-Jean : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ».

« Cette parole est venue sur la terre pour que nous l’écoutions et que nous puissions connaitre et toucher de la main l’amour du Père », a-t-il expliqué. L’Evangéliste ne cache pas le drame de l’incarnation, en soulignant qu’au don d’amour de Dieu, répond un refus d’accueillir de la part des hommes. Ainsi, a poursuivi le Pape, à la lumière de la Parole, les hommes ont préféré les ténèbres. « Tel est le mystère du mal qui réclame notre vigilance afin qu’il ne prévale pas. Malheur à nous si nous laissons le mal entrer, car nous le laisserions fermer la porte à l’autre. Nous sommes au contraire invités à ouvrir grand la porte de notre cœur à la Parole de Dieu, pour devenir ses enfants. »

C’est en accueillant la Parole du salut que nous grandirons dans la connaissance et l’amour du Seigneur, que nous apprendrons à être miséricordieux comme Lui. « Demandons spécialement en cette année de la Miséricorde que l’Évangile s’incarne toujours plus dans notre vie » a dit le Saint-Père. « S’approcher de l’Évangile, le méditer, l’incarner dans la vie quotidienne est le meilleur moyen de connaître Jésus et le porter aux autres ».

« Telle est la vocation et la joie de tout baptisé. a précisé le Pape François : montrer et offrir Jésus aux autres. » En saluant la foule, le Souverain Pontife a une nouvelle fois conseillé à chaque fidèle de lire quotidiennement un passage de l’Évangile, « pour ouvrir grand notre cœur à Jésus ».

Source : Radio Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Hymne aux Premières Vêpres : Jesu Dulcis Memoria
Schola gregoriana mediolanensis - Dir. Giovanni Vianini

Iesu, dulcis memória,
Dans vera cordis gáudia :
Sed super mel, et ómnia,
Eius dulcis præséntia.

       Jésus ! Nom de douce souvenance,
       qui donne au cœur les joies véritables ;
       mais plus suave que le miel et toutes les douceurs,
       est la présence de Celui qui le porte.


Nil cánitur suávius,
Nil audítur iucúndius,
Nil cogitátur dúlcius,
Quam Iesus Dei Fílius.

       Nul chant plus mélodieux,
       nulle parole plus agréable,
       nulle pensée plus douce,
       que Jésus, le Fils de Dieu.


Iesu, spes pœniténtibus,
Quam pius es peténtibus !
Quam bonus te quæréntibus !
Sed quid inveniéntibus ?

       Jésus ! espoir des pénitents,
       que vous êtes bon pour ceux qui vous implorent !
       bon pour ceux qui vous cherchent !
       Mais que n’êtes-vous pas pour ceux qui vous ont trouvé !


Nec lingua valet dícere,
Nec líttera exprímere :
Expértus potest crédere,
Quid sit Iesum dilígere.

       Ni la langue ne saurait dire,
       ni l’écriture ne saurait exprimer
       ce que c’est qu’aimer Jésus ;
       celui qui l’éprouve peut seul le croire.


Sis, Iesu, nostrum gáudium,
Qui es futúrus præmium :
Sit nostra in te glória,
Per cuncta semper sæcula. Amen.

       Soyez notre joie, ô Jésus,
       vous qui serez notre récompense :
       que notre gloire soit en vous,
       durant tous les siècles, à jamais. Amen.



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