Au fil des jours ... en 2012





23 juin : Saint Joseph Cafasso, Prêtre, confesseur (1811-1860)

Sainte Audrey (Etheldrede), Abbesse, fondatrice d'Ély († 679)

Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse (1177-1213)

Au calendrier traditionnel :

Vigile de la Nativité de saint Jean-Baptiste

« Il est certain que l’un des rôles d’une vigile est de nous faire mieux connaître la fête ou le saint. Aussi nous devrions prendre aujourd’hui l’Evangile en main pour étudier le grand homme auquel le Seigneur a décerné un si magnifique éloge. Rarement l’Ecriture Sainte nous présente la vie d’un saint d’une manière aussi complète que celle de saint Jean. Elle nous raconte sa conception, sa naissance et sa circoncision (Luc, ch. 1), le commencement de sa mission, sa prédication, son témoignage rendu au Christ (Luc., ch. 3 ; Math., ch. 3 ; Jean, ch. l, ch. 3, v. 22-26), son arrestation, sa captivité et son martyre (Marc, VI, 4-29). Il faudrait réunir tous ces textes de l’Ecriture.

Nous nous demandons pourquoi saint Jean jouit d’une telle considération dans la liturgie. Il est personnellement un très grand saint ; il est même un des plus grands parmi ceux qui sont "nés des femmes". Cependant ce n’est pas en cela que consiste son importance ; elle consiste dans le fait qu’il a annoncé le Rédempteur et lui a préparé les voies. Le Christ est le soleil, Jean est l’aurore. La liturgie, qui représente la venue du Christ d’une manière très dramatique, veut aussi que son Précurseur marche devant lui. Quelques exemples nous le montreront :
- a) Quand, en hiver, le soleil monte à l’horizon, l’Église célèbre la naissance du Christ ; quand le soleil commence à décliner, elle célèbre la naissance de saint Jean (25 décembre - 24 juin). La liturgie réalise la parole du Baptiste : "Il faut qu’il grandisse et que je diminue".
- b) Pendant l’Avent, nous attendons le lever du divin Soleil à Noël ; Jean se tient devant nous comme l’aurore.
- c) Aux Laudes, avant le lever du soleil du jour, qui est le symbole du Soleil eucharistique, l’Église chante, au Benedictus, l’éloge du Précurseur.
- d) Enfin, quand la mort des chrétiens fait lever pour eux le Soleil éternel, l’Église chante encore sur leur tombe le Benedictus. Cette fois encore la liturgie salue dans saint Jean le Précurseur du Christ. »

Dom Pius Parsch, Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.



« Dieu ne nous traite point selon la multitude de nos péchés, mais selon celle de ses infinies miséricordes. C'est la plus grande grâce que je pouvais recevoir dans cette vallée de larmes, et le plus grand secours pour m'aider à souffrir les misères de cette vie. Heureux si j'en fais un bon usage ! Et que le Seigneur daigne me favoriser d'une sainte persévérance. J'ai tout à craindre de ma propre faiblesse, mais j'espère tout de sa divine miséricorde ; et puisqu'il a eu la bonté de commencer cet ouvrage en moi, il aura celle de le perfectionner pour sa plus grande gloire et pour le salut de mon âme.
Je ne fais point ici l'aveu de toutes mes misères. Dieu les connaît. je vous demande seulement des prières, pour attirer sur moi sa divine miséricorde et la grâce de le mieux servir dans la suite que je n'ai fait jusqu'à présent. »

Un Chartreux, L'Echo du silence (manuscrit fin XVIIIe, découvert en 2011), Artège, Perpignan, 2012.




Mois du Sacré-Coeur

Vingt-troisième jour : La confiance dans le Cœur de Jésus

Nous devons tous avoir force oraisons jaculatoires, faites par manière de repentance amoureuse et souhait, requérant notre réconciliation avec Dieu, afin que par elles, prononçant devant le Sauveur notre tribulation, nous répandions nos âmes devant et dedans son Cœur compatissant, qui les recevra à merci… Ainsi, que Dieu nous regarde avec amour, nous n’avons nul sujet d’en douter ; car il voit amoureusement même les plus horribles pécheurs du monde, pour peu de vrai désir qu’ils aient de se convertir. Et, dites-moi, n’avez-vous pas intention d’être à Dieu ? Ne voudriez-vous pas le servir fidèlement ? Et qui vous donne ce désir et cette intention, sinon Lui-même en son regard amoureux ? D’examiner si votre cœur lui plaît, il ne faut pas le faire ; mais oui bien si son Cœur vous plaît ; et si vous regardez son Cœur, il sera impossible qu’il ne vous plaise pas ; car c’est un Cœur si doux, si suave, si condescendant, si amoureux des chétives créatures, pourvu qu’elles reconnaissent leur misère, si gracieux envers les misérables, si bon envers les pénitents ! Et qui n’aimerait ce Cœur royal paternellement maternel envers nous.
Saint François de Sales (1567-1622)

☞   Les oraisons jaculatoires : explications et nombreux exemples sur notre site, ici.

Exemple : L’image du Sacré-Cœur
« Un jour de Saint Jean l’Evangéliste, dit Sainte Marguerite-Marie, je reçus de mon Sauveur une grâce à peu près semblable à celle que reçut au soir de la Cène le disciple bien-aimé. Ce Cœur divin me fut représenté comme dans un trône de feu et de flammes rayonnant de tous côtés, plus brillant que le soleil et transparent comme le cristal. La plaie qu’il reçut sur la croix y paraissait visiblement. Il y avait une couronne d’épines autour de ce Cœur sacré, et au-dessus une croix qui y paraissait plantée. Mon divin Sauveur m’a assuré qu’il prenait un singulier plaisir à être honoré sous la figure de ce Cœur de chair, dont il voulait que l’image fût exposée en public, afin, ajouta-t-il, de toucher les cœurs insensibles des hommes, me promettant qu’il répandrait avec abondance sur le cœur de tous ceux qui l’honoreraient tous les trésors de grâces dont il est plein ; et que partout où cette image serait exposée pour y être singulièrement honorée, elle y attirerait toutes sortes de bénédictions. »
Dans un autre endroit de ses Révélations, la Sainte dit encore « que tous ceux qui seraient dévoués à ce Sacré-Cœur ne périraient jamais, et que, comme il est la source de toutes les bénédictions, il les répandrait avec abondance dans tous les lieux où serait posée l’image de cet aimable Cœur pour y être aimé et honoré, et par ce moyen il réunirait les familles divisées ; qu’il protégerait celles qui seraient en quelque nécessité, qu’il répandrait la suave onction de son ardente charité dans toutes les communautés où serait honorée cette divine image. »
« Mettez donc, dit le pieux Lansperge, dans un endroit où vous devez passer souvent, quelque image de ce divin Cœur ; elle excitera en vous l’amour de Dieu et vous avertira souvent d’agir pour lui… Vous pourriez également, si la dévotion intérieure vous presse, embrasser cette image, à savoir le Cœur du Roi Jésus, et vous persuader dans votre esprit que vous avez réellement sous les lèvres et sous vos baisers le divin Cœur du Sauveur Jésus… C’est une pratique très utile et très pieuse d’honorer dévotement le Cœur du Seigneur Jésus. Dans vos besoins, cherchez auprès de Lui un refuge pour y puiser, avec la consolation, toute sagesse, toute grâce et toute force. Quand même les cœurs de tous les hommes vous abandonneraient, vous tromperaient, demeurez dans le repos et dans la confiance ; ce Cœur très fidèle ne vous trompera, ne vous délaissera jamais. »
Obéissons donc aux désirs les plus chers du Sauveur Jésus ; exposons dans nos demeures et vénérons la douce image du Cœur de Jésus ; elle sera peut-être, aux jours mauvais, comme le signe du salut qui détournera les traits de la colère divine ; puis, si nous le pouvons, répandons autour de nous l’image du Sacré-Cœur ; cette pieuse propagande de notre zèle nous attirera les plus abondantes bénédictions du Cœur de Jésus.

☞   Quelques écrits de Lansperge (Jean Gerecht, dit Lansperge, 1489-1539) dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur de Jésus.

Page d’histoire :
Tous les Saints ont compris la sublimité et l’efficacité du sacrifice et l’ont embrassé avec une générosité invincible et une joie toute céleste.
Les apôtres flagellés par les juifs s’estiment heureux d’avoir été dignes de souffrir pour Jésus ; Saint Paul « surabonde de joie dans la tribulation », Sainte Thérèse déclare que le bonheur de souffrir pour Dieu est le meilleur de tous ; souffrir pour Dieu, dit Saint François de Borgia, c’est jouir. Saint François de Sales affirme qu’il n’est jamais mieux que quand il n’est guère au gré de la nature ; « La croix, assure le Saint curé d’Ars, sue le baume et transpire la douceur. »

Bouquet spirituel :
Cet aimable Cœur a un désir infini d’être connu et aimé de ses créatures… Il veut qu’on s’adresse à lui avec une grande confiance.
Sainte Marguerite-Marie (1647-1690)

Oh ! combien le Cœur de Jésus est fidèle envers ceux qu’il appelle à son saint amour ! Il ne peut manquer d’accomplir tout ce qu’il a promis.
Saint Alphonse (1696-1787)

Pratique :
Ne nous laissons pas effrayer par les sacrifices qui nous sont imposés par les circonstances, car pour les âmes généreuses la souffrance n’est guère qu’à la surface, le bonheur est au-dedans.

Oraison jaculatoire :
Cœur de Jésus, qui m’avez aimé jusqu’à vous sacrifier pour moi, faites que je vous aime jusqu’à me sacrifier pour vous !

"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.





Tomás Luis de Victoria (1548-1611) : Obradoiro - 08 : "O vos omnes"



Retour à l'agenda