Au fil des jours ... en 2014





11 juin : St Barnabé, apôtre

Martyre de Saint Barnabé

Martyre de Saint Barnabé - estampe - Jacques Callot   (Source)

(Au calendrier traditionnel : Mercredi des Quatre-Temps de Pentecôte)

calendrier liturgique



Mois du Sacré-Coeur

Onzième Jour

Prions pour obtenir une grande horreur de tout péché.

Jésus et les apôtres demandent la punition des Samaritains.

Les habitants de Samarie n’ont pas voulu recevoir Jésus ; ils l’ont chassé de leurs murs… ; et les apôtres indignés lui disent : « Seigneur, voulez-vous que nous commandions au feu du ciel de descendre sur ces habitants ingrats et de les consumer ? – Méchants, leur dit Jésus, le Fils de l’homme n’est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver… » Oh ! que vous êtes bon, Jésus ! je m’explique pourquoi, après tant de péchés, la mort n’est pas venue me surprendre… Le démon l’envoyait, vous l’avez arrêtée, vous ! Jésus, faites que je sois reconnaissante !

J’essayerai de parler un peu du bon Dieu aujourd’hui.


La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
Exposition sur l'histoire de cette dévotion



« C'est l'Esprit de Dieu, est-il écrit, qui enseigne toute vérité (Jn XVI, 13) ; c'est son onction qui instruit l'âme de tout (1 Jn II, 27). La connaissance purement naturelle de Dieu nous laisse insensibles et ne dit rien au coeur ; mais que l'Esprit divin répande sur cette connaissance sa lumière et son onction, aussitôt nous sommes ravis, nous éclatons en admiration, en amour ; et l'on a vu des âmes passer des heures entières à savourer ce seul mot : Mon Dieu. Il en est de même de toutes les vérités religieuses, à ce point que les preuves de la foi, même les plus victorieuses, ne détermineront jamais un homme à croire, si l'Esprit-Saint, le grand illuminateur des intelligences, ne les lui montre lui-même ; ce qui fait que le commencement même de la foi est une grâce, comme l'Eglise l'a défini. Il en est ainsi de nous-mêmes et de toutes choses. Sans l'Esprit de Dieu, nous sommes des aveugles, nous ne nous connaissons point : de là notre orgueil et notre présomption ; nous ne connaissons point le faux, le néant, le danger des prétendus biens de ce monde : de là les attaches et les passions ; nous ne savons ni ce qu'il faut faire ni ce qu'il faut dire : de là les imprudences, les fautes journalières. Mais avec vous, ô divin Esprit ! ô bienheureuse lumière ! nous voyons notre néant et notre misère, notre malice et notre ignorance, toutes les raisons enfin de nous mépriser, de nous tenir toujours bien humbles, de nous défier de nous, de fuir les occasions du mal et de vous prier sans cesse. Venez à notre aide, ô Esprit Saint, envoyez du ciel un rayon de votre lumière. »

Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome II, Mercredi de la Pentecôte), Paris, Victor Lecoffre, 1886.




Audience générale de ce mercredi 11 juin 2014


Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a commenté un autre don de l'Esprit, la crainte de Dieu, qui ne signifie pas avoir peur de lui. Il est notre Père "qui nous aime et veut notre salut, nous pardonne toujours. Il n'y aurait donc aucune raison d'en avoir peur. La crainte est au contraire un don de l'Esprit, qui nous rappelle combien nous sommes petits face à Dieu et à son amour. Cet amour, qui est notre bien, nous permet de nous abandonner avec humilité, respect et confiance à sa bonté du Père. Lorsque l'Esprit est en nous, il nous réconforte et nous met en paix... C'est ainsi que nous comprenons que la crainte de Dieu signifie docilité, reconnaissance et louange... Souvent nous ne parvenons pas à comprendre son dessein alors que nous sommes incapables de nous assurer seuls bonheur et vie éternelle. C'est donc dans l'expérience de nos limites et de notre pauvreté que la crainte de Dieu se traduit, et qu'elle remplit nos coeurs d'espérance. L'Esprit nous réconforte et nous fait comprendre que la seule chose importante est de se laisser guider par Jésus, dans les bras du Père. Voici pourquoi nous avons tant besoin de ce don de l'Esprit. La crainte de Dieu nous dit que tout vient de la Grâce, et que la véritable force vient de suivre Jésus-Christ et de s'abandonner à la bonté et miséricorde du Père... La crainte de Dieu ne peut faire de nous des chrétiens timides ou soumis, mais forts et courageux, des chrétiens convaincus et enthousiastes qui ne restent pas soumis par peur du Seigneur mais conquis par son amour... Mais attention, parce que ce don est aussi un avertissement face à la permanence du péché. Attention à ne pas placer notre espérance dans la richesse, l'argent, l'attrait du pouvoir ou la vanité. Tout cela ne porte à rien de bon ! Peut-on croire qu'un corrompu sera heureux dans l'au-delà ? Non, car le fruit de la corruption qui a corrompu son coeur le conduira difficilement au Seigneur. Je pense aux personnes qui vivent de la traite d'êtres humains et de l'esclavagisme, et qui ne connaissent pas l'amour de Dieu. Il ne peuvent jouir du bonheur car ils ignorent la crainte de Dieu. Et a celui qui fabrique des armes et fomente la guerre... Ces gens n'écoutent pas la Parole, mais fabriquent la mort. Ce sont des marchands de mort qui font commerce de la mort. Puisse la crainte de Dieu leur faire comprendre qu'il y a une fin et qu'ils devront rendre les comptes à Dieu". Reprenant le Psaume 34 et l'image du pauvre qui ayant supplié le Seigneur de l'écouter, est libéré de ses angoisses, 'L'ange du Seigneur se pose près de qui le craint, et il le libère' : "Demandons au Seigneur la grâce de recevoir le don de la crainte de Dieu, de pouvoir le reconnaître et d'être remplis de la miséricorde et de son amour. Le Père est notre papa".

A cause de la grande chaleur, le Pape a salué les malades Salle Paul VI avant l'audience générale Place St Pierre, qu'ils ont pu suivre au frais sur écran géant. Après la catéchèse il s'est adressé aux pèlerins polonais, auxquels il a rappelé que c'est la saint Barnabé, qui diffusa l'Evangile parmi les païens et dont on peut s'inspirer pour apprendre la crainte de Dieu et la persévérance dans la foi. S'adressant ensuite aux participants au Congrès Ethique et Finance, organisé par le Conseil pontifical pour la famille, le Saint-Père a affirmé qu'aujourd'hui plus que jamais la finance a besoin d'éthique. A un pèlerinage en provenance de sa ville natale, il a dit que le Cardinal Agostino Casaroli, qui fut Secrétaire d'Etat de 1979 à 1990 avait été une personne remarquable. Il a ensuite salué les ouvriers d'une usine Fiat, venus lui offrir une voiture semblable à celle utilisée lors de sa visite à Assise d'octobre dernier. Rappelant enfin qu'en juin la liturgie invite à prier le Sacré Coeur, il a encouragé l'assemblée à pratiquer cette dévotion, en particulier les jeunes, les fiancés et les malades. Elle rend forts les faibles et leur permet de mieux porter le fardeau de leur croix ou de fonder une famille sur la fidélité et la crainte de Dieu.

Après sa catéchèse, en référence à la Journée mondiale contre le travail infantile (12 juin), le Saint-Père a lancé un appel en faveur des millions d'enfants qui, de par le monde, "sont contraints de travailler dans des conditions dégradantes, exploités et même esclavagisés, victimes d'abus, de mauvais traitements et de discriminations" (Voir notre info sur le blog "Amérique latine : 13 millions d’enfants mis au travail"). Il a demandé à la communauté internationale d'accroître la protection sociale des mineurs en vue de déraciner cette plaie. Tous, et les familles en particulier, devons redoubler nos efforts afin de garantir à tout enfant le respect de sa dignité et la possibilité de grandir normalement. Seule une enfance sereine permet à l'individu d'envisager son avenir avec confiance". Après quoi, il a proposé à l'assemblée de réciter un Ave Maria pour tous ces enfants.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.6.14).

Résumé :

« Frères et sœurs, la crainte de Dieu ne signifie pas avoir peur de Dieu, puisque nous savons bien qu’il est un Père qui nous aime et veut notre salut. La crainte est un don du Saint Esprit qui nous rappelle que nous sommes petits devant Dieu, incapables d’obtenir par nous-mêmes la vie éternelle. L’Esprit Saint nous fait prendre conscience que tout vient de la grâce et que nous n’avons d’autre recours que de nous laisser conduire au Père par Jésus, avec confiance, reconnaissance et dans l’espérance. Mais le don de crainte est aussi une « alarme » devant l’obstination du péché. S’il nous arrive de persévérer dans le mal, alors la crainte de Dieu nous met en alerte : Attention ! Tu ne seras pas heureux de cette manière, tu finiras mal ! Au contraire nous sommes invités à suivre le Seigneur avec humilité, docilité et obéissance. Et il nous remplira de courage et de force. »

« Je vous salue cordialement chers amis francophones, en particulier les pèlerins des diocèses de Lille et de Montpellier. Demandons à l’Esprit de Pentecôte de nous faire le don de la crainte de Dieu ! Qu’il nous donne de nous en remettre avec confiance et humilité entre les mains du Père. Que Dieu vous bénisse ! »

Source : Site internet du Vatican.





Hildegarde de Bingen : Spiritus Sanctus
(Seconde Antienne et Psaume 110/111 des Vêpres de Hildegard von Bingen)



Retour à l'agenda