Au fil des jours ... en 2014





25 juin : calendrier liturgique



Mois du Sacré-Coeur

Vingt-cinquième Jour

Prions, afin que le Cœur de Jésus nous inspire le goût de la Communion fréquente.

La 6ème épine dans le Cœur de Jésus, ce sont les âmes qui s’éloignent de la sainte Communion.

S’éloigner volontairement de la sainte Communion quand elle nous est permise, c’est dire à Jésus-Christ : « Je ne veux pas de vous… » Ne pas se mettre à même de communier fréquemment, au moins tous les huit jours, c’est dire à Jésus-Christ : « Je ne veux pas me gêner. »
C’est, en effet, parce qu’on ne veut pas se gêner qu’on ne communie pas tous les huit jours ; - ce n’est pas à vous, sans doute, à régler vos communions, mais c’est à vous de vous y préparer : retranchez les sentiments de vanité, les amitiés trop affectueuses, les médisances, les pertes de temps…, vous verrez comme vous aimerez la sainte Communion et comme on vous la permettra volontiers.

Je vais, dès aujourd’hui, me préparer à la Communion pour le dimanche qui suivra.


La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
Exposition sur l'histoire de cette dévotion



« Combien les prédicateurs, les livres de dévotion, sont-ils fatigants, avec des affirmations du genre de celles-ci :
"Si nous ne sommes pas davantage saints, c'est parce que nous ne savons pas faire telle ou telle chose"... (nous renoncer, etc.)
"Si nous ne progressons pas dans l'amour de Dieu, c'est parce que nous ne sommes pas assez fervents, généreux."...
Pourquoi toujours mettre en cause nos déficiences, comme si elles étaient la raison unique et suprême de notre "médiocrité" ? Pourquoi ne pas avouer que cette "médiocrité" est voulue de Dieu pour la plupart d'entre nous ?
On prend toujours comme référence un saint Paul, un Curé d'Ars, une Thérèse de l'Enfant-Jésus (quand ce n'est pas la Sainte Vierge ou Notre-Seigneur lui-même !) et l'on affirme : "Si nous ne sommes pas comme eux, c'est notre faute, car Dieu veut, voudrait (!?) nous faire saints comme eux !"

C'est ignorer l'anti-égalitarisme dont Dieu fait preuve toujours (cf. l'Ancien Testament).
C'est ignorer que union à Dieu, sainteté, et toutes choses du même genre, relèvent, en grande partie sinon en totalité, du domaine de l'infus. C'est Dieu qui donne ou qui ne donne pas.

Le propos de Dieu est de faire, de la plupart d'entre nous, non des géants dans l'ordre de la grâce, mais des pygmées. Voilà ce qui, tout autant que nos déficiences ou défaillances, rend notre vie si lourde. Dieu peut, pourrait, nous donner sa grâce à grands flots ; or il nous la donne au compte-goutte ; il nous mène par le chemin du minimum, de la misère spirituelle. Voilà la seule explication vraie. Nous sommes les "petites gens" dont parle Isaïe (1).

Accepter cette volonté divine, ne pas se scandaliser, patience ; c'est toujours là qu'il faut en revenir. Et n'est-ce pas une attitude plus saine, au point de vue affectif, et plus juste au point de vue théologique, que de se répéter : "Si je ne suis pas plus avancé, c'est parce que je ne sais pas faire ceci ou cela."
Ne pas arracher à Dieu plus qu'il ne veut donner, c'est le principe numéro un de la vie d'intimité !
Ne pas avancer la main.
Quand Dieu t'offrira quelque chose, attend qu'il réitère deux ou trois fois !

Mon Dieu, il faudra que les dons que vous voudrez me faire m'arrivent sans que je sois obligé d'avancer la main. Car moi, je ne l'avancerai pas ! Je sais trop ce qu'il en coûte de vouloir saisir des appâts que Dieu fait passer à votre portée, mais qu'il ne vous destine pas.

N'ayons pas peur ! Quand Dieu veut vraiment donner, il sait donner ! »

(1) : Is 29,19

Père Jérôme (1907-1985), L'Appel se poursuit, théologie spirituelle - II (Deuxième thèse - Dieu, amour toujours premier), Parole et Silence, 2001.




Audience générale de ce mercredi 25 juin 2014


Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa réflexion sur l'Église, soulignant l'importance pour le chrétien d'appartenir à ce peuple de Dieu :

"On est pas chrétien à titre individuel, pour son compte propre. Nous sommes chrétiens par notre appartenance à l'Église. Notre identité est appartenance, à l'instar du nom et prénom. Notre nom est 'J'appartiens à l'Église', notre prénom 'Je suis chrétien'... Personne ne devient chrétien par soi-même. Croyant et priant, connaissant le Seigneur et écoutant sa Parole, nous le sentons proche et présent dans nos frères, et ce parce que d'autres ont vécu la foi, l'ont transmise et nous l'ont enseignée".

Vivre en croyants et disciples du Seigneur au sein de la grande famille de l'Église "n'est possible qu'avec les autres, ensemble, et pas seulement grâce à d'autres. Dans l'Église il n'y pas d'existence à part. Tant de fois Benoît XVI a décrit l'Église comme un 'nous' ecclésial. Certains disent croire en Dieu et en Jésus mais ne pas être intéressés par l'Église. Certains estiment pouvoir avoir un lien direct avec le Christ en dehors de la communion et de la médiation de l'Église. Il s'agit de tentations dangereuses, d'une dichotomie absurde... Le Seigneur a confié son message de salut à des témoins, à nous tous, et c'est à travers nos frères et sœurs, leurs qualités et leurs défauts, qu'il se manifeste à nous. C'est cela appartenir à l'Église. Ne l'oublions jamais : Être chrétien signifie appartenir à l'Église !

Demandons au Seigneur par l'intercession de Marie, Mère de l'Église, la grâce de ne pas tomber dans la tentation de nous passer des autres, de nous passer de l'Église, de nous sauver par nous-mêmes, comme si nous étions de simples chrétiens de laboratoire. On ne peut aimer Dieu sans aimer les autres. On ne peut l'aimer hors de l'Église. On ne peut être en communion avec Lui sans l'être avec l’Église. On ne peut être bons chrétiens sans tous ceux qui s'efforcent de suivre le Seigneur, en étant un seul corps, un seul peuple".

Après la catéchèse, le Saint-Père a salué une délégation de la Bethlehem University, la première université des Frères des Écoles chrétiennes dans la Bande de Gaza, fondée il y a quarante ans, les remerciant du service qu'elle offre au peuple palestinien.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.6.14)

Résumé :

« Frères et sœurs, nous ne sommes pas chrétiens à titre individuel, nous appartenons à l’Église, par laquelle nous entrons dans une alliance qui nous précède, une alliance entre Dieu et les hommes. Nous devons être reconnaissants envers tous ceux qui nous ont précédés et accueillis dans l’Église, car on ne devient pas chrétien par soi-même. Ils ont vécu la foi et nous l’ont transmise, et sans eux nous ne connaîtrions pas le Seigneur. Par ailleurs, rencontrer le Christ directement est impossible en dehors de la communion et de la médiation de l’Église. Nous ne pouvons grandir comme chrétien qu’avec et grâce à d’autres personnes, en compagnie desquelles nous cheminons, même si cela est parfois difficile en raison de leurs faiblesses et de leurs limites. C’est par eux que Jésus vient à notre rencontre et se fait reconnaître. »

« Je vous salue bien cordialement chers amis de langue française, en particulier les personnes engagées dans la société civile, accompagnées de Monseigneur Dominique Rey. Je vous souhaite un bon pèlerinage à Rome, et je vous invite à découvrir combien l’Église est une grande famille, dans laquelle, avec nos frères, nous rencontrons le Christ.

Que Dieu vous bénisse ! »

Texte intégral italien : Site internet du Vatican.

Traduction intégrale en français : Zenit.org.





J.S. Bach : Motet BWV 226 "Der Geist hilft unser Schwachheit auf" (1729)
(L'Esprit vient au secours de notre faiblesse)
Vocalconsort Berlin - Dir. Daniel Reuss (janvier 2012)

1. Chœur I/II [S, A, T, B]

Der Geist hilft unser Schwachheit auf,
L'Esprit vient au secours de notre faiblesse,
denn wir wissen nicht,
car nous ne savons pas
was wir beten sollen,
pourquoi nous devons prier,
wie sich's gebühret;
ce qu'il faut;
sondern der Geist selbst vertritt
mais l'Esprit lui-même intercède
uns aufs beste mit unaussprechlichem Seufzen.
pour nous de la meilleure manière dans des gémissements ineffables.
Der aber die Herzen forschet, der weiß,
Mais celui qui sonde les cœurs, il sait
was des Geistes Sinn sei;
ce qu'est le désir de l'Esprit :
denn er vertritt die Heiligen nach dem,
puisqu'il intercède pour les saints
das Gott gefället.
suivant ce qui plaît à Dieu.

2. Choral [Chœur I/II : S, A, T, B]

Du heilige Brunst, süßer Trost
Toi feu sacré, doux réconfort,
Nun hilf uns, fröhlich und getrost
maintenant aide-nous joyeusement
In deinem Dienst beständig bleiben,
à rester constamment à ton service,
Die Trübsal uns nicht abtreiben.
bien que l'affliction ne nous ai pas quittés.
O Herr, durch dein Kraft uns bereit
Ô Seigneur, par ta force prépare-nous
Und stärk des Fleisches Blödigkeit,
et renforce la faiblesse de la chair,
Dass wir hie ritterlich ringen,
pour que nous puissions combattre ici noblement,
Durch Tod und Leben zu dir dringen.
nous pressant contre toi à travers la mort et la vie.
Halleluja, halleluja.
Alléluia, alléluia.

Source : Bach Cantates Website.



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